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Citations de Vladimir Nabokov (858)


Les caricatures les plus comiques des illustrés sont précisément fondées sur cette cruauté raffinée d'une part et cette confiance un peu sotte de l'autre.
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Quant à moi, j'étais aussi naïf que peut l'être un pervers.
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Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita.
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Leur refus d'acheter le livre était dû non pas à ma façon de traiter le thème [la pornographie] mais au thème lui-même, car il y a au moins trois thèmes qui, aux yeux de la plupart des éditeurs américains, sont totalement tabous. Voici les deux autres : un mariage entre un homme de couleur et une femme blanche qui se révèle être une totale et magnifique réussite et se solde par une ribambelle d'enfants et de petits enfants ; et l'athée invétéré qui mène une existence heureuse et utile, et meurt dans son sommeil à l'âge de cent six ans.
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Une brise venue du pays des merveilles avait commencé à affecter mes pensées, et maintenant celles-ci, semblaient s'imprimer en italique, comme si la surface où elles se reflétaient était ridée par le fantasme de cette brise.
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j'avais toujours cru que ' se tordre les mains " était l'expression d'une démonstration fictive - l'obscure survivance , peut être, d'on ne sait quel rituel médiéval ; mais tandis que je m'enfonçais dans le bois de pins, sous l'emprise du désespoir et d'une méditation désespérée, c'était le seul geste ("Seigneur, voyez ces chaînes ! ") capable d'exprimer l'accablement de mon âme .
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L’avenir, toujours, nous est inconnu, mais parfois il s’enveloppe d’une brume particulière, comme si, s’ajoutant à la sournoiserie naturelle du destin, une autre puissance s’efforçait d’épaissir le mystère devant lequel s’effare notre pensée.
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Cette fois-là, ce fut réellement un succès. Pourquoi en est-il ainsi, pourquoi tel excellent livre tombe-t-il à plat et tel autre, excellent exactement au même degré, se voit-il rendre justice, ce sera toujours un mystère.
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Un coup d'aile

Tout ce qui existe se caractérise par la monotonie. Nous prenons notre nourriture à des heures précises parce que les planètes, tels des trains qui ne seraient jamais en retard, partent et arrivent selon des durées précises. L'homme moyen ne peut se représenter la vie sans un horaire aussi rigoureusement établi.
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La plupart des gens vivent tout le long du jour avec telle ou telle partie de leur esprit dans un état heureux de somnolence (...) mais, dans mon cas, tous les volets et couvercles et portes de mon esprit étaient ouverts à la fois à tout moment de la journée. La plupart des cerveaux ont leurs dimanches ; au mien était refusé même une demi-journée de congé. Cet état de veille constant était extrêmement pénible, non seulement en lui-même, mais par ses conséquences immédiates. Chacun des actes ordinaires que j'avais, comme il va de soi, à accomplir, revêtait une apparence compliquée, provoquait dans mon esprit une multitude d'associations d'idées, et si déconcertantes et obscures, si totalement dépourvues de valeur en vue d'une application pratique, que, ou bien j'esquivais la chose au dernier moment, ou j'en faisais du gâchis par pure appréhension.
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[...] je ne m'intéresse pas le moins du monde à ce que l'on appelle communément le "sexe". N'importe qui peut imaginer ces éléments d'animalité. Je suis mû par une ambition plus noble : fixer une fois pour toutes la périlleuse magie des nymphettes.
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Je suis ton papounet, Lo. Regarde, j'ai ici un livre savant à propos des jeunes filles. Regarde ce qu'il dit, ma chérie. Je cite : la fille normale - normale, note bien -, la fille normale est généralement très soucieuse de plaire à son père. Elle entrevoit en lui le précurseur de l'insaisissable mâle de ses rêves ("insaisissable" me plaît, par Polonius*!). La mère perspicace (et ta pauvre mère eût été perspicace si elle avait vécu) encouragera cette relation entre le père et la fille, comprenant - excuse le style éculé - que sa fille façonne sa conception idéale de l'amour et des hommes en fonction de ses rapports avec son père. Or donc, quels rapports suggère - recommande - ce livre mutin ? Je cite de nouveau : Chez les Siciliens, les rapports sexuels entre un père et sa fille sont considérés comme allant de soi, et la fille qui consent à de tels rapports n'encourt nullement la désapprobation de la société à laquelle elle appartient. Je suis un grand admirateur des Siciliens, d'excellents athlètes, d'excellents musiciens, des gens d'une droiture parfaite, Lo, et de merveilleux amants.

*Personnage de Hamlet, (NdT).
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" [...] Ce n'est pas pour s'amuser qu'il joue aux échecs : il célèbre un culte."
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Une barbe imaginaire est une caractéristique de nombreux Russes.

(dans "Bruits")
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Qu'est-ce que je peux rêver, ah ! qu'est-ce que je peux rêver, Natacha ! [...] Est-ce que je mens, d'ailleurs, quand je fais passer mes affabulations pour la vérité ?

(dans "Natacha")
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ils parlaient peu, il faisait trop noir pour parler
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ce baiser de pluie d'automne était si long et si profond qu'ensuite de grandes taches lumineuses dansaient devant ses yeux
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Tourguéniev dit que certains sentiments ne peuvent être exprimés que par la musique.
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Il était une fois à Berlin, en Allemagne, un homme qui s’appelait Albinus. Il était riche, respectable et heureux ; un jour il abandonna sa femme pour une jeune maîtresse ; il aima ; ne fut pas aimé ; et sa vie s’acheva tragiquement.
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Elle ne manquait pas d'attraits ni d'un certain chic, force m'était de lui reconnaître cela ; de plus, n'était-elle pas la grande soeur de ma Lolita ? Voilà une notion que je pourrais peut-être exploiter avec profit, à condition de ne pas évoquer avec trop de réalisme ses lourdes hanches et ses genoux ronds, sa poitrine mûre, la peau grossière de sa gorge rose ("grossière" en comparaison du miel et de la soie) et tous les autres composants de cette chose fade et pitoyable : une belle femme.
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