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Critiques de Walter Isaacson (88)
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Elon Musk

Parmi ses biographies de personnalités - Einstein, Benjamin Franklin, Kissinger… - celle de Steve Jobs en 2011 avait été un best-seller international. Pendant deux ans, Walter Isaacson s’est cette fois penché sur le cas d’Elon Musk, qui lui a donné carte blanche pour rencontrer ses proches et « l’accompagner partout ». Sa radiographie de l’homme et de son parcours est aussi dérangeante que passionnante.





Discutée aussi. Parce que, sans minimiser l’esprit critique du biographe, des interrogations se sont élevées sur la difficulté à trouver la bonne distance avec son sujet tout en baignant quotidiennement dans son aura pendant deux ans. Parce que, à peine son livre publié, l’auteur a dû revenir sur l’une de ses révélations, qui prétendait qu’afin d’éviter un nouveau Pearl Harbor, Musk avait bloqué une attaque ukrainienne contre la flotte russe en mer Noire en interrompant le service des satellites Starlink en Crimée : des satellites dont l’homme d’affaires a affirmé ensuite qu’ils étaient déjà hors service lors des événements et qu’il a simplement ignoré la demande ukrainienne de les activer.





Qu’il faille, au vu de certains, des pincettes pour aborder le récit, il n’en restitue pas moins, en près de sept cents pages fascinantes, un portrait fouillé, sombre et trouble, d’une personnalité visionnaire et brutale, ingénieur de génie mais être humain exécrable. Les capacités disruptives, l’audace et la détermination hors norme de l’entrepreneur lui ont permis des exploits impressionnants, notamment avec SpaceX et Tesla, là où la NASA et les constructeurs automobiles classiques avaient jeté l’éponge. Mais ses méthodes, inspirées par la personnalité, construite sur de profonds traumatismes de l’enfance et probablement autour du syndrome d’Asperger, d’un « accro au risque et au psychodrame », impulsif et survolté, obsessionnel compulsif et totalement dénué d’empathie, révèlent un tyran imprévisible, sans filtre et maniaque, ne trouvant à s’épanouir qu’en mode crise – au point de créer les situations impossibles de toutes pièces –, usant des hommes comme d’outils que l’on prend, casse et jette au mépris des règles sociales les plus élémentaires, indifférent à la terreur qu’il inspire.





Pourtant, l’on ne parvient pas à détester cet homme qu’assez bénignement l’auteur qualifie de « trou du cul » sans masquer son admiration pour ses par ailleurs immenses et exceptionnelles qualités. « Parfois, les grands innovateurs sont des hommes-enfants et des têtes brûlées (...). Ils peuvent se montrer imprudents, embarrassants, parfois même toxiques. Ils peuvent aussi se montrer fous. Assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde. » Sans ses terribles failles et son fonctionnement en « mode démon », Musk ne serait certainement pas l’indéniable génie qui continue à transformer le monde sur tant de fronts technologiques à la fois. Non plus sans la mission long-termiste, quasi messianique, qu’il s’est fixée pour sauver l’humanité de risques existentiels – ceci valant bien, dans son esprit, quelques dommages collatéraux à court terme.





Car un objectif suprême préside à l’hyperactivité de cet homme nourri de science-fiction depuis l’enfance et qui a parfois trahi des penchants complotistes que l’on pourrait prolonger du terme « survivalistes ». Transports spatiaux, voitures électriques et autonomes, satellites de communication et réseaux sociaux, big data et intelligence artificielle, robots humanoïdes... : toutes ses avancées dans ces domaines préparent et financent la création d’une colonie humaine sur Mars, destinée à sauver l’humanité d’un désastre terrestre. Seulement indirectement lucratives, ses visées véritables sont la sauvegarde à long terme de notre planète et de « la flamme de la conscience humaine ». Preuve en est en l’occurrence son combat, contre d’autres investisseurs, pour le développement d’intelligences artificielles très avancées, mais avant tout respectueuses des humains.





Alors fou régi par ses failles mentales et ses fantasmes ou génie d’exception à valeur de prophète ? Une chose semble sûre : si l’homme sait se montrer odieux avec ses contemporains, ce n’est pas par sadisme mais pour ce qu’il pense le bien à long terme de toute l’humanité. Personnage visionnaire, il est par définition bien difficile de lui donner tort ou raison. On aimerait bien connaître la suite que Musk donnera à son existence. En tous les cas, on ne la lui envie pas, ni la sienne, ni celle des gens qui ont ou auront affaire à lui.





Merci à Denis3 de m’avoir suggéré cette lecture, qui a alimenté nos conversations de bien des étonnements.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Steve Jobs

Une magnifique biographie sur Steve Job, n’ayons pas peur de le dire un des pères fondateurs de notre société actuelle.

Ce livre est extrêment exaustif (un véritable pavé qui faut quasi 1000 pages) et on ne s’y ennuie pourtant pas du tout. Le biographe Walter Isaacson a fait un travail remarquable et toute sa methodologie de travail y est formidablelent bien décrite.



Je pense sincerement que ce livre permet de lever le voile sur la réalité du personnage qu’était Steve Jobs. Il avait en effet promis à son auteur de ne pas lui demander de retirer d’éventuels passages qui ne lui auraient pas convenus. Et c’est clair que cela n’a pas été fait tant on nous dévoile ici un homme qui peut parfois etre très dur et même proche de la folie.



Ce livre est passionnant même sans être dans le milieu de l’informatique mais simplement parcequ’il est un des fondateurs de notre monde actuel et pour qui s’intéresse un tant soit peu à notre societe et sa construction ce livre doit entrer dans votre liste des livres à lire sans faute!
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Léonard de Vinci - La biographie

Ce livre a été traduit par Anne-Sophie De Clerc et Jeremie Gerlier. Le genie créatif. Pas un don du ciel. Iillégitime, homosexuel,gaucher, végétarien, distrait, L’époque des batards, Cesar Borgia qui deviendra Cardinal, sujet du Prince de machiavel. Ils font partis de la famille, mais pas de part entière. Il grandit entre 2 mondes sans appartenir à l’un ou à l’autre. Il est une chance pour Leonard. Ginevra de ‘Benci aux belles boucles. Je suis un tigre des montagnes. Ces chasses aux trognes. Brunelleschi. Vitruve le petit monde, la symétrie. Il n’est ni fait ni formé. Il préfère déduire la théorie de l’expérience. Relations de proportionnalité.
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Elon Musk

La vie d'Elon Musk,

un rêve éveillé

où tout est vrai.





J'avais lu la biographie de Kissinger par Walter Isaacson et l'avais beaucoup aimée. Bien sûr, Kissinger était un homme cultivé, érudit, suave : un diplomate de carrière. Même s'il avait ses zones d'ombre. Je ne m'attendais pas à rencontrer, ici, son opposé.



Justement, c'est quoi, Elon Musk ? Un ingénieur surdoué ? Un génie de la finance ? Un visionnaire ? Un milliardaire excentrique ? Un Don Juan ? Oui, oui, c'est bien tout çela, et plus. Mais c'est surtout un homme qui, enfant, a été brisé par un père abominable et par la société ultra-violente d'Afrique du Sud. Un gamin qui a été humilié, tabassé, terrorisé pendant des années. Et qui, à cause de son autisme ( réel ou imaginé) ne pouvait pas trouver la porte de sortie de ce cauchemar en boucle. En tous cas pas dans la réalité. Alors il s'est échappé en rêves, en livres, et dès que possible en jeux vidéo. Adulte, il s'est mis à vivre comme si sa vie était un jeu, pour échapper aux ombres de son passé. Résolvant des problèmes d'ingénierie et de finance de plus en plus compliqués, comme s'ils étaient les démons intérieurs qui le rongent. Un jeu de rôles qu'il continue à jouer, faute de mieux.



J'ai passé un moment difficile à cette lecture . C'est brutal, c'est direct, c'est ...totalement impitoyable. On finit un peu dégouté, aussi, du personnage : Elon, encore Elon, toujours Elon ! Il est partout, sait tout, fait tout, bouscule tout… Il essaye d'étourdir le monde entier de ses exploits, à commencer par lui-même. Certes, Il a un charisme, sombre, et il l'utilise pour se constituer un entourage, j'allais dire : un peuple. Un peuple de spectateurs, de travailleurs et de consommateurs. Une audience participative pour les jeux de société qui sont sa vie. Il admet que tout cela ne peut se terminer qu'en triomphe ou en catastrophe.



Le livre est pourtant un excellent travail de Walter Isaacson, même s'il a dû avoir du mal à faire tenir ces décennies denses et explosives en un peu moins de 600 pages (!) Toute ma reconnaissance va à Cannetille, pour une série de conversations intenses, où elle a apporté la grâce, la subtilité et l'humanité dont elle sait si bien faire preuve.







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Léonard de Vinci - La biographie

Je ne pensais pas venir à bout de cette généreuse biographie mais finalement elle se lit vraiment très bien. le style de Walter Isaacson est fluide et limpide et ses propos toujours fort intéressants.



C'est un bel ouvrage que celui-ci, fort bien documenté et agrémenté d'illustrations du "maître" permettant de mieux comprendre les démonstrations de l'auteur.

Dans cette biographie, Isaascson s'intéresse davantage aux oeuvres du génie qu'à son parcours de vie.

Si les éléments biographiques jalonnent l'ouvrage de façon chronologique, ils sont surtout prétexte à renseigner le lecteur sur les différents et nombreux sujets d'étude de Léonard de Vinci. : les tableaux, la statue équestre pour Sforza qu'il ne terminera jamais, l'intérêt de Vinci pour les oiseaux et leur vol, les mathématiques, l'anatomie, les machines de guerre, les projets hydrauliques...

Autant de sujets qui nous montrent à quel point Léonard de Vinci avait une curiosité insatiable, un besoin minutieux de comprendre son environnement et d'inventer.



Pour ma part, c'est surtout les chapitres consacrés à la peinture qui m'ont le plus intéressée. Si Léonard de Vinci n'y a finalement pas accordé autant de temps que cela au grand dam de ses mécènes ou commanditaires, ( Isabelle d'Este attend toujours son portrait..) ses carnets de dessins sont une véritable richesse, et ses quelques tableaux de magnifiques oeuvres d'art que Léonard de Vinci s'employait à peaufiner, à retoucher, à ne pas achever car pour lui, il y avait toujours des améliorations à y apporter.



François Ier, son dernier mécène et ami, "complètement épris de Léonard, prenait tant de plaisir à l'entendre discourir que peu de jours passaient sans qu'il soit en sa compagnie.." Comme on le comprend !

Léonard n'a pas fini de nous étonner.



Léonard de Vinci - La biographie - c'est de cette façon un peu présomptueuse qu' Isaacson nomme son ouvrage -

donne à tout admirateur de Vinci de quoi assouvir sa curiosité mais également de quoi l'attiser. L'oeuvre du génie italien, que ce soit ses tableaux ou ses sujets d'étude, semble ne pas connaître de limites, comme si il y avait toujours quelque chose à en apprendre ou à découvrir.



D'ailleurs, c'est ainsi que finit l'auteur :

"Restez ouverts au mystère. Tout ne doit pas nécessairement être tranché ou précisément défini."

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Léonard de Vinci - La biographie

Oui c'était un inventif endiablé, un curieux passioné et un créatif transdisciplinaire. C'était un génie. Mais le terme invite à la prudence. En affublant Léonard de ce titre, on donne l'impression qu'il aurait été touché par la grâce et on en oublie son travail."



À l'occasion du 500e anniversaire de la mort de de Vinci, en cette année 2019, plusieurs centaines de manifestations sont prévues en France pour célébrer ce grand maître de la Renaissance, comme une exposition thématique au Louvre, un sommet franco italien à Chambord ou des publications à revendre.



Parmi celles ci, les Éditions Quanto publient la traduction de l'ouvrage de référence de Walter Isaacson sur le génie italien, best-seller aux États-Unis.



À travers les milliers de pages de ses carnets et les plus récentes découvertes des historiens, Walter Isaacson , auteur du best seller Steve Jobs en 2012, tisse dans cet ouvrage traduit en 36 langues un récit de la vie intime et publique de Léonard de Vinci. qui apparait plus que jamais comme grand homme de science et d’un visionnaire.



ON apprend qu'il était végétarien et homosexuel : sa relation avec son amoureux ou le fait qu’il soit végétarien nous aident à le voir comme un être humain bien réel, le livre dépeint l’émergence de son génie, alimenté par une curiosité passionnée, une capacité d’observation de tous les instants et une imagination sans limites.Il a exploré une multitude d'arts : anatomie, l’art, les mathématiques, la musique, la zoologie et il avait une grande faculté à combiner l’art et la science reste, aujourd’hui encore, la recette ultime de l’innovation.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Steve Jobs

Travaillant dans l'informatique, il devait arriver que tôt ou tard, on m'offre cette biographie. Je ne me suis pas vraiment pressé pour l'entamer, à cause de ses imposantes 900 pages d'une part, parce que je n'ai jamais possédé le moindre appareil marqué d'une pomme, et surtout parce que je craignais une énième ode à la gloire de Jobs. Notez que je n'ai rien contre Apple, ni contre ses produits généralement bien foutus, mais ses admirateurs qui ne manquent pas une occasion pour me fourrer un écran sous le nez, me montrant que quand ils appuient avec leur doigt quelque part ça ouvre une fenêtre, et que c'est l'avancée technologique la plus importante du millénaire, ça a quand même tendance à m'agacer légèrement.



Heureusement, dès les premiers chapitres, on réalise qu'on aura pas droit à une hagiographie : l'auteur a visiblement pris son travail à cœur et tient à exposer une biographie honnête, avec les bons et les mauvais côtés du personnage. Qui se caractérise dans les deux cas par l'extrême : régimes végétariens sévères, soucis du détail qui frise l'obsession, une volonté de contrôle absolu qui se retrouve dans ses créations, qu'il conçoit de la première vis au magasin final, décrétant qui aura le droit d'y toucher ou non et délimitant soigneusement ce qu'on aura le droit de faire avec.



Autres traits de caractère particulier : une vision du monde binaire (vous êtes du côté des bons ou des méchants ; un génie ou un abruti ; un produit est parfait ou « de la merde »), et son célèbre « champ de distorsion de la réalité » : quand Jobs était contrarié par quelque chose, il l'éliminait simplement de son champ de vision. On pouvait lui répéter que quelque chose était impossible, il continuait à demander des nouvelles de l'avancement des travaux. Ça avait ses bons côtés, puisqu'à force de se voir demander l'impossible, ses employés finissaient par le réaliser, mais quand Jobs luttait contre une loi physique ou une maladie, c'étaient ces dernières qui remportaient le bras de fer… De la même manière, il pouvait décréter une idée nulle, puis revenir quelques jours plus tard en disant « j'ai eu une idée géniale », décrivant exactement à son interlocuteur son concept qu'il venait de rejeter, et tout ça sans sourciller. Je crois que j'aurais quand même eu un peu de mal à travailler avec un patron pareil.



Une personnalité hors-norme, c'est certain ; un génie, j'attends de voir, ne serait-ce que 20 ans, pour voir combien de personnes se souviendront encore de lui, avant de me prononcer (je n'ai pas l'âme très courageuse aujourd'hui). On est bien forcé de s'incliner devant ses résultats : parvenir à faire faire la queue à ses clients deux jours dehors pour avoir le droit d'acheter son produit, ce n'est tout de même pas donné à tout le monde, même si, je dois l'avouer, tout ça me dépasse un peu.



J'ai en tout cas pris beaucoup de plaisir à lire les premiers chapitres du texte, qui décrivent la naissance du monde de l'information, et les premières grandes décisions prises, qui influencent encore aujourd'hui la manière dont sont conçus les ordinateurs. Les derniers chapitres sont un peu moins passionnants, les succès récents d'Apple ont déjà été racontés plus d'une fois.
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Léonard de Vinci - La biographie

Une biographie fascinante par un spécialiste qui a fait ses preuves avec des publications précédentes, en particulier Steve Jobs. Ce Léonard de Vinci est passionnant tant par l'écriture fluide, les sources de références et l'interprétation objective d'un personnage hors du commun pour qui le qualificatif de génie en est la représentation vivante. Le terme latin genius définit bien ce créateur, novateur, inventeur, mais il faut ajouter que Léonard avait plus d'un don. Avant tout, un être curieux, qui veux tout comprendre avec une curiosité d'enfant qu'il gardera jusqu'à sa mort, et cela en étant autodidacte. L'ouvrage disecte avec précision les oeuvres principales nous permettant de mieux appréhender la lecture des tableaux du maître. Mais les créations de Léonard sont loin de se limiter à la peinture. L'auteur nous explique en détails les relations de l'artiste avec ses protecteurs d'un Medicis au François 1er pour lesquels il met à exécution ses talents d'ingénieur, d'imprésario et homme de spectacle, de chirurgien anatomiste. Cette biographie, un voyage dans le monde des humanités, des arts, des sciences et des états d'âme.

Je conseille de lire le texte sur sa liseuse mais pour profiter de la qualité des excellentes reproductions couleurs de visionner les illustrations sur ordinateur (28" idéalement) ou tablette via Calibre.
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Steve Jobs

40 entretiens en bonne et due forme dans le salon de Steve Jobs à Palo Alto. D'autres moins conventionnels durant de longues promenades, d'autres encore au téléphone et ce, pendant 1an et demi. C'est le temps qu'il a fallu à Walter Isaacson pour regrouper toute la documentation pour pouvoir écrire ce livre sur Steve Jobs. Le patron d'Appel c'est confié de plus en plus au fil des entretiens, nous confie l'auteur Walter Isaacson dans cette biographie. Il a regroupé les dires de plus de 100 personnes, amis, famille, concurrents, adversaires et collègues. La femme de Steve Jobs a été d'un grand soutien dans cette entreprise, nous révèle encore l'auteur.



Nous connaissons toutes et tous Steve Jobs, en effet Steve Jobs c'est :

Les micros-ordinateurs (Apple I - Apple II - Apple Lisa - NeXT Computer - Mac OS X– iMac...)

Les films d'animation (Pixar)

La musique (l'iPod et iTunes)

Le téléphone (l'iPhone)

La tablette graphique (l'iPad)

La publication numérique (l'Apple Store)



Steve Jobs a complètement bouleversé la façon de vendre avec son concept de magasin, il a tout réinventé. Mais la première vision de Steve Jobs c'était dans sa maison quand il était petit, il habitait une maison dans un lotissement, ce lotissement propose quelque chose de beau et d'utile pour un coût modique, cela a été sa première vision pour Apple, c'est ce qu'il a tenté de faire avec le premier Mac et ce qu'il a fait avec l'Ipod. En se souvenant que Steve Jobs a vu son premier ordinateur lors d'une visite chez polaroid en 1950, on se dit qu'il était prédestiné dans cette voie là...



En effet tout commence par une blague : le « Blue Box » qui piratait les lignes de téléphone. Il avait inventé ça pour pouvoir téléphoner gratuitement, sans la Blue Box, Apple n'aurait jamais vu le jour. Mais Jobs sans Steve Wozniak, l'électronicien, le gentil magicien comme on l’appelait, qui viendrait avec ses inventions de génies, Apple ne serait pas ce que nous savons. Steve Wozniak va créer et Jobs va imaginer comment présenter, rendre conviviale et lancer sur le marché les machines pour pouvoir gagner de l'argent.



Cette biographie retrace toute la vie de Steve Jobs, une très grosse partie du livre décrit l'enfance de de Jobs, ses débuts dans son garage avec Steve Wozniak jusqu'à la fin de cet homme extraordinaire et hors du commun. Il avait des idées, il les a imposées dans sa vie de tous les jours et dans sa vie professionnelle. Ces idées ont desservi sa carrière par un moment, mais ce n'était que pour mieux rebondir.

Walter Isaacson a su me captiver pendant ces 668 pages que fait cette biographie, je regrette juste un tout petit peu que l'auteur n'ait pas plus détaillé les débuts de Mac, j'aurais aimé plus de précisions. Mais, j'ai beaucoup appris en lisant ce livre, c'est ce que je recherchais en le lisant d'ailleurs.



Je vous passe la fin, tout le monde la connaît quand le 5 octobre 2011 on annonce sa disparition, j'étais, pour la petit histoire perso, en plein dans une grosse formation informatique de 8 mois, et je dois dire que ce jour là, dans notre salle nous n'avons pas parlé, l’ambiance était pesante, nous étions en deuil quelque part, même si, cette formation n'était pas Apple, mais plus orientée Microsoft... et c'est à ce moment là, que je me suis dit qu'il fallait que je lise cette bio pour en savoir plus et surtout pour que l'image de cet homme, assez critiqué, reste dans ma mémoire une « belle image », même si nul n'est parfait loin de là...



Un livre à lire, mais je le conseil aux personnes un averti en informatique si non, il va vite devenir assez imbuvable avec toutes ces références techniques, même si, à mon goût, il n'y en avait pas assez...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Steve Jobs

Voilà j'ai terminé, c'était long , dense et passionnant .

La biographie de Steve Jobs m 'a permis de revivre des moments importants de ma vie et j'ai été totalement passionnée, j'ai eu l'impression de comprendre tout ce que notre époque laissera de plus intéressant aux générations futures.



J ai connu dans ma jeunesse ces jeunes américains qui refusaient leur société et se sont retrouvés dans l'engagement politique , la musique, la drogue , et les différents gourous indiens .



C'est de là que vient Steve Jobs, de là et du fait qu'il est un enfant adopté dont des parents , en particulier son père, l'ont beaucoup aimé et ont compris très tôt que leur enfant était génial .

Génial il l'est , mais aussi complètement caractériel.



On l'accuse souvent de n'avoir rien inventé ,je ne suis pas assez scientifique pour en juger , ce qui est certain c'est qu'il a su trouver partout où il pouvait les bonnes idées pour les mettre au service d'Apple :



simplicité d'utilisation :monsieur et madame tout le monde doivent comprendre intuitivement le fonctionnement des appareils Apple,



l'esthétique: on doit reconnaître à la beauté que c'est un Apple ,



création d'un objet conçu et n'acceptant que des produits fabriqués par Apple de A à Z.







J ai été passionnée par toutes les créations qui font complètement partie de ma vie aujourd'hui et j'ai mieux compris le pourquoi du succès des produits d'Apple.

Ce qui m'a fascinée , c'est de retrouver à travers les problèmes que se posait Steve Jobs les discussions passionnées qui animaient parfois les dîners familiaux . Si on lançait le débat « PC » , « Mac » on avait parfois l'impression de revivre l'affaire Dreyfus !



Et puis plus récemment ,j ai participé à des débats Android Iphone :Steve Jobs est il un inventeur ou un simple copieur ?



Mais grâce ce livre j'ai beaucoup mieux compris le débat .

Si Apple a conçu un appareil qui ne tourne qu'avec du Apple c'est pour éviter toutes les erreurs qui sont inhérentes à tout système qui permet l'ouverture à des logiciels piochés là où ils sont le moins chers .

L autre possibilité , celles des PC c'est de permettre à tous les apprentis bidouilleurs de se faire un ordinateur à leur image et beaucoup moins cher.







Il reste le personnage , c'est un meneur d hommes,très original et particulièrement imbuvable , complètement habité par son œuvre il n'a guère respecté ses amis ni ses concurrents.



Pour mener son entreprise mais aussi sa vie il a appliqué un précepte qui le caractérisera toute sa vie:«la distorsion du réel» ce qui en gros veut dire que, lorsqu'il est persuadé du bien fondé de son point de vue, quelques soient les difficultés tout le monde – dont lui- doit réussir à faire triompher son idée.



La guerre entre les entreprises m 'a moins intéressée , mais c'est assez clairement expliquée.



Et puis tout le monde le sait , Steve Jobs un génie du marketing , là tout le monde est d'accord en disant pour ceux qui n'apprécient pas Apple mais ce n'est que ça , et pour ceux qui aiment ses produits que cela s'appuie sur des produits hors normes.







En conclusion, je reprends à mon compte,la remarque à propos de l'IPad :



"Jobs a cette incroyable capacité à inventer des gadgets dont on n'a pas besoin et sans lesquels , brusquement on ne peut plus vivre"




Lien : http://luocine.over-blog.com..
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Léonard de Vinci - La biographie

J'ai choisi ce livre car je voulais lire une biographie du Maître avant d'aller voir l'expo exceptionnelle qui lui est consacrée cette année.

Alors je reconnais que la biographie est très bien écrite et très (trop) complète. Le fait de citer les sources et les références au cours du texte casse le rythme. Pour moi, il aurait été préférable de les rassembler dans un glossaire final. De plus, chaque tableau, chaque oeuvre fait l'objet d'une analyse pointilleuse.

Tous ces détails m'ont empêchée de vraiment entrer dans l'histoire et de l'apprécier.

En bref, cette biographie est trop complète pour moi qui voulait simplement passer un bon moment avec ce génie en en apprenant un peu plus sur sa vie et les circonstances de ses créations. J'ai été submergée par les précisions mais je reconnais que ce livre restera un ouvrage de référence.
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Benjamin Franklin : Une Vie Américaine

Avec en tête la figure de l'acteur Tom Wilkinson tel qu'il apparaît en Benjamin Franklin dans la série John Adams, j'ai parcouru avec intérêt cette biographie très bien documentée d'un auteur, qui l'avoue lui-même, ne verse pas dans le lyrisme. Un travail tout de même bien livré, nourri par la nombreuse correspondance qu'a échangée Franklin avec sa famille, ses amis et les hommes politiques rencontrés tout au long de son existence.

De modeste imprimeur à Philadelphie, d'agent colonial en Grande-Bretagne jusqu'à sa nomination comme ministre plénipotentiaire en France pour la jeune république américaine, Benjamin Franklin a façonné son pays et ses concitoyens. Il a été à son époque l' incarnation des Lumières, inventeur d'une curiosité insatiable, vulgarisateur et écrivain du peuple. Il « fouillait les eaux peu profondes des sagesses simples. »

Cet ouvrage historique m'a appris, au-delà de la vie de l'homme, plusieurs faits éclairants, et qui m'étaient inconnus, de cette révolution américaine advenue après maints efforts et jeux de coulisses diplomatiques avec le Parlement britannique.

Même si elle n'est pas du niveau du Rêve de Champlain de David Hackett Fischer (un modèle du genre), cette biographie mérite le détour et les plus pressés qui ne supportent pas les redondances pourront toujours se rendre à l'Épilogue pour un résumé succinct du récit.
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Kissinger

Grand artisan de la diplomatie américaine des années 1970, Kissinger n'y était guère prédestiné. Juive, sa famille avait du quitter l'Allemagne nazie avec seulement ses vêtements, une malle et quelques billets. Une nouvelle vie doit commencer à New York, mais c'est la vie du migrant. Enseignant en Allemagne, les diplômes du père ne sont pas reconnus aux Etats-Unis, et il doit gagner sa vie comme comptable. Kissinger se révèle très précoce, passionné d'histoire et de politique.Même si la situation financière délicate de la famille l'oblige à aller travailler à l'usine dès 16 ans, tout en continuant son secondaire en cours du soir.



Henry ( version anglicisée de Heinrich) est mobilisé vers la fin de la seconde guerre mondiale. Il participe à la fin de le contre-offensive des Ardennes( hiver '44) , mais fait surtout partie des troupes d'occupation. Comme l'Allemagne est un chaos complet, les Américains doivent imrpoviser une administration militaire. C'est ainsi que Kissinger, simple soldat, se retrouve d'un jour à l'autre administrateur d'une ville de 200.000 habitants. Puis de deux. Et de trois. Il finira, deux ans plus tard, à la gestion de 7 villes.



Kissinger a ete élevé en juif orthodoxe. Ce qu'il a vécu enfant en Allemagne a affaibli sa foi - en Dieu et en l'homme. Les deux ans en tant qu'occupant ont fait disparaître la première et encore diminué la seconde. Kissinger sort de la guerre en agnostique - ce qu'il n'ose avouer à sa famille - et en être doutant systématiquement de toute bonté humaine.



Il sort donc de lcette guerre à la fois aguerri et blessé moralement. Il en sort aussi muni d'une belle prime de démobilisation. Qui l'aide à entrer dans Harvard - finis les cours du soir! Intelligent, cultivé et bourreau de travail, ne se mêlant pas à la vie estudiantine, il prend enfin son envol. Remarqué par un professeur ( Elliott) il rentre très vite dans les circuits académiques, même si la concurrence y est féroce. Sur le plan social, il commence à se construire un personnage : l'homme immensément cultivé, cynique, humoriste, toujours pressé, courtisan, bourreau de travail à la peau épaisse.



En fait, Kissinger est un homme blessé par une enfance aux aspects tragiques, extrêmement doué, terriblement travailleur, cherchant par dessus tout la sécurité de l'acceptation par les autres, mais sans cesse déstabilisé par sa sensibilité extrême.



Kissinger devient professeur, mais c'est bien une carrière politique qu'il vise. Il rencontre alors un alter ego, moins doué, plus sombre, et encore moins stable que lui: Richard Nixon. Nixon cherche à laisser sa marque dans l'histoire, et veut la laisser dans les relations internationales des Etats-Unis. Il se méfie du département ( ministère) des affaires étrangères, peuplé de gens dont il s'estime méprisé et qu'il déteste. Il cherche donc un " champion" qui lui permettrait de court-circuiter toute cette machinerie. Kissinger, quand à lui, est trop pressé pour faire longtemps antichambre dans des postes d'ambassadeur, et est partant. Il devient " Conseiller Spécial du Président des Etats-Unis", ce qui ne dit effectivement pas grand'chose.En fait, dans tous les gros dossiers, c'est lui le ministre des

affaires étrangères. Mais c'est là un bien étrange alliance qui se construit, entre deux êtres instables qui ne s'estiment pas, qui ne se font pas confiance, qui se détestent cordialement, tout condamnés qu'ils sont à la cohabitation.



C'est pourtant cet étrange duo qui - au grand dam du ministre des affaires étrangères officiel - portant la politique étrangère d'une super puissance, sortira les Etats-Unis du Viet-Nam, dégelera les relations avec la Chine et commencera la détente avec l'Union Soviètique.
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Steve Jobs

En tant qu’utilisateur d’un certain nombre de produits Apple, je me suis demandé pendant un certain temps si je devais lire ou non la biographie de son fondateur. Sortie en Angleterre avant de sortir chez nous, je l’ai un peu feuilletée dans une librairie outre manche, assez dubitatif je l’avoue.



Plus le temps passait, plus j’étais tenté, me sentant tout de même assez touché par le décès de cet homme qui avait toutefois révolutionné 3 marchés dans sa carrière.



Le sort en a décidé puisque j’ai reçu le livre en cadeau d’anniversaire. Je me suis donc finalement plongé dedans avec, comme à priori, le fait que l’ouvrage serait surement complaisant car la 4ème de couverture me semble toutefois un peu (beaucoup) exagérée :



La Biographie du génie qui a changé le monde



A partir d’une quarantaine d’interviews exclusives et de multiples rencontres avec sa famille, ses proches, ses collaborateurs, ses amis comme ses adversaires, Walter Isaacson a reconstitué d’une façon magistrale et passionnée la vie, l’oeuvre et la pensée d’un des plus grands innovateurs et visionnaires de notre époque.



Alors génie peut être mais qui a changé le monde me semble un peu trop fort !



Bon maintenant que je viens de me mettre tous les fan-boys à dos , je peux parler du bouquin puisque c’est cela qui nous intéresse.



Je ne suis pas un grand adepte des biographies et je pensais que la vision des événements de manière chronologique serait de fait adoptée dans ce type d’ouvrage. Si c’est bien le cas dans la prime jeunesse du sujet, ça ne l’est plus ensuite et je dois avouer avoir été un peu perturbé par cette vision. Arrivé au bout de l’ouvrage, c’était finalement pas mal.



Au risque de faire un joli spoiler : Ce livre finit mal et il meurt à la fin, c’est en fait un bon résumé de cette bio, il est mort comme il avait vécu, sans concessions, ni changement de sa ligne de conduite, sans devenir vraiment responsable non plus.



Je ne dévoilerais pas le contenu de la vie de Jobs révélé dans le livre, ce n’est pas le but, mais je voudrais plutôt dire que ce sont surtout les premières années qui m’ont semblé passionnantes car elles nous font toucher du doigt la construction de la personnalité et des crédos de Steve Jobs. Le déroulement de ces années au coeur de la silicon valley et à une époque ou j’était encore tout minot, ne me semblait pas coller au personnage. Et pourtant, c’est ainsi que se sont mis en place les divers éléments clés du scénario qui a fait qu’aujourd’hui les deux grandes entreprises pour lesquelles Steve Jobs avaient une affection particulière (Apple et Pixar) sont devenues ce qu’elle sont aujourd’hui.



Finalement cet ouvrage, qui est tout de même un pavé de 640 pages, se lit trés facilement et je l’ai donc terminé en moins de deux semaines. Intéret et plaisir un peu en baisse sur la fin de l’ouvrage, particulièrement du, je pense, au fait que c’est la partie de sa vie que l’on connait le mieux malgré tout le secret qu’il y avait mis.



Un ouvrage ou l’auteur décrit un homme et sa vie sans complaisance, même si, sur la fin, on sent un certain attachement au personnage.



Il est maintenant temps de répondre à la question initiale : Est ce un livre pour les Apple Addicts ? je pense que tout le monde peut le lire, mais si le monde de la technologie informatique et de ses usages n’est pas votre tasse de thé, passez votre chemin. Ce livre remet un certain nombre de pendules à l’heure, et ne donnera (à mon avis) aucun argument à un camp comme à l’autre. Et c’est plutôt une bonne nouvelle parce que personnellement je suis un peu (beaucoup) fatigué du troll systématique qui démarre dés que l’on parle d’Apple (dans un sens ou l’autre).



Bonne Lecture
Lien : http://www.asavar.net/blog/2..
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Steve Jobs

On comprend bien pourquoi Steve Jobs voulait absolument que Walter Isaacson écrive sa biographie.



C'est saisissant de pouvoir livrer plus de 900 pages dignes d'intérêt, dotées d'un fil conducteur qui ne permet pas l'essoufflement et les longueurs avec une simplicité et une efficacité que seule la vie d'un génie tel que Jobs pouvait inspirer.



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Léonard de Vinci - La biographie

Cette année, nous fêtons le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci. À cette occasion, nombreuses sont les manifestations et initiatives culturelles qui, à travers l’Europe, rendent hommage à cet artiste et inventeur de génie, figure clé de la Renaissance italienne. C’est aussi l’occasion pour les éditions Quanto de publier la première traduction française de la biographie à succès de Walter Isaacson, parue deux ans plus tôt aux États-Unis : Léonard de Vinci. La biographie.



Par sa capacité à exceller dans le domaine artistique autant que dans les sciences et techniques, Léonard est un bon exemple de l’universalisme de l’homme de la Renaissance : un individu qui s’intéresse à toutes les dimensions du savoir et qui établit des ponts entre les différentes disciplines. Comme le remarque Isaacson, Léonard « se considère autant comme un artiste que comme un scientifique et un ingénieur ».



Sa curiosité insatiable est à la source de sa créativité. Autodidacte, ce n’est pas un génie doté d’une intelligence hors norme. Il ne fait pas d’études prestigieuses et peut à peine lire le latin ou résoudre des équations mathématiques. Paradoxalement, la force de Léonard réside dans ce manque d’éducation formelle. Pour compenser cette faiblesse, il apprend à aiguiser son sens de l’observation et à expérimenter en permanence. Son côté marginal (Léonard est un enfant illégitime, homosexuel, gaucher et végétarien) fait également sa force. Il assume sa différence et échappe à la carrière de notaire qui lui aurait été imposée s’il avait été le fils légitime de son père.



Pragmatique, il recherche la protection des puissants pour pouvoir exercer son art en toute liberté : Ludovic Sforza à Milan, César Borgia à Florence, puis François Ier en France, seront ses principaux mécènes.



Journaliste et professeur d’histoire, Isaacson se passionne pour les grands innovateurs de l’Histoire et a notamment publié des biographies d’Albert Einstein et de Steve Jobs. Pour sa biographie de Léonard de Vinci, il s’est plongé dans les plus de 7 000 pages de notes griffonnées dans divers carnets remarquablement conservés. Les nombreuses illustrations qui jalonnent l’ouvrage en sont d’ailleurs souvent extraites. Elles permettent de pénétrer de manière parfois presque « intime » dans les pensées du maître.



Outre les carnets et croquis, Isaacson présente une analyse détaillée de nombreuses peintures de Léonard. Il offre une interprétation très convaincante de plusieurs œuvres majeures, y compris lorsqu’il tente de percer les nombreux mystères de La Joconde. Son analyse comparée de deux versions de La Vierge aux rochers est également très intéressante. Concernant la célèbre peinture murale de La Cène à Milan, Isaacson se distancie de l’interprétation de Kenneth Clark, auteur d’une autre biographie de référence sur Léonard de Vinci publiée en 1939. Il utilise cette œuvre pour illustrer le lien entre les différents talents de Léonard :



La mise en scène artificielle de La Cène, avec ses mouvements outranciers, sa perspective astucieuse et la théâtralité des gestes de ses personnages, porte la marque de l’expérience de Léonard en tant qu’imprésario et organisateur de spectacles de la cour.



Isaacson accorde enfin une place importante aux œuvres non achevées comme L’Adoration des Mages, Saint Jérôme et La Bataille d’Anghiari. La tendance de Léonard à la procrastination est vue comme un corollaire de sa curiosité permanente et de son perfectionnisme, plutôt que comme un signe de fainéantise.



Au final, cette nouvelle biographie très bien documentée peut paraître excessivement longue (plus de 650 pages !) à ceux qui souhaitent juste en savoir un peu plus sur Léonard de Vinci. Mais pour tous ceux que la Renaissance fascine, l’effort en vaut la peine. Grâce à une structure chronologique complétée par plusieurs regroupements thématiques au sein des chapitres, le livre contient très peu de répétitions et le style de l’auteur est très agréable. Une lecture exigeante mais extrêmement enrichissante !



J’AI AIMÉ…

* L’approche très didactique. Isaacson parvient à rendre compréhensibles des œuvres très complexes grâce à un style clair qui limite les termes techniques au maximum. L’ouvrage offre par ailleurs des repères pratiques comme la liste des personnages principaux ayant côtoyé Léonard tout au long de sa vie.

* Les nombreuses illustrations accompagnées d’analyses détaillées. Si certains lecteurs risquent de se sentir submergés par la quantité de détails fournis par Isaacson sur chaque œuvre majeure, j’ai personnellement beaucoup apprécié l’immersion dans les œuvres et les notes du maître.



J’AI MOINS AIMÉ…

* Le chapitre de conclusion. De façon assez inhabituelle pour une biographie, Isaacson conclue avec une liste de recommandations pour « devenir comme Léonard ». Si cette approche permet de récapituler les principaux traits de charactères du personnage, certains conseils (par exemple : « Faites des listes. Et assurez-vous d’y inscrire des choses bizarres ») semblent plus rhétoriques que véritablement utiles.



Merci aux éditions Quanto (Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne) de m’avoir permis de lire ce livre au moment de sa sortie officielle en mars 2019.
Lien : https://histfict.fr/leonard-..
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Steve Jobs

Quand la Science-Fiction devient réalité : récit de la vie d'un visionnaire...



Cette biographie sur l'une des grandes figures de l'informatique nous plonge dans l'Histoire du numérique de façon humaine et passionnante. La vie trépidante de Steve Jobs est à la fois un voyage à travers le temps (1960-2011) et l'espace (beaucoup de voyages en Europe, en Inde et en Asie). Le fondateur et patron d'Appel n'est pas présenté comme un héro mais bien comme un être humain avec ses travers, ses faiblesses et ses richesses (pas toujours pécuniaires).



Tel un historien du présent, Walter Isaacson fournit un énorme travail de recherche, de documentation... Tel un enquêteur biographe, il utilise les multiples entretiens qu'il a pu mener avec Steve Jobs et son entourage pour tenter d'approcher la "vérité"... Walter Isaacson réussit à nous livrer un récit aussi singulier qu'objectif, malgré les difficultés liées à la personnalité de son sujet - qui aime tant jouer avec la réalité !



Cette biographie est enrichissante si on s'intéresse à l'informatique et très intéressante si on apprécie l'histoire contemporaine à partir des années 1960 ! J'ai été très étonnée par tous les aspects spirituels de la vie de Steve Jobs car je ne m'attendais pas à cela... De même, j'ai été agréablement surprise par la qualité de l'écriture : le style est plutôt journalistique mais cette biographie se lit comme un roman, historique et émouvant !
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Léonard de Vinci - La biographie

Je valide amplement cette biographie, bien complète se lisant comme un roman !

En 1452, naquit Léonard qui vivra moult aventure jusqu'à la fin de sa vie en 1519 où il devint proche de François 1er.

Léonard est un génie éclectique, de la peinture, à l'anatomie, la sculpture à l'ingénierie, ses inventions, mais aussi des œuvres inachevées, il a une soif d'apprendre, il aurait pu souffrir de TDAH qui expliquerait certains de ses comportements.

Ce trouble aurait pu contribuer au génie créatif de l’Italien et à ses incroyables réalisations dans les arts et les sciences.

Léonard allie les arts et les sciences afin de parfaire ses œuvres, il est fasciné par les tourbillons, vortex, il étudie la nature, l'anatomie, etc. Afin que ses œuvres soient le plus réaliste possible.

Je recommande cette biographie passionnante.



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Elon Musk

J’ai acheté ce livre car j’avais beaucoup aimé le Steve Jobs de cet auteur. Je ne vais pas comparer ou commenter les personnages, cela n’aurait pas de fin surtout en ce qui concerne Elon Musk. Ce gros pavé recèle énormément de documentation, de moments intimes, de relations amoureuses, de caractère et états d’âme, de découvertes techniques, commerciales, monétaires et comment M Musk en est arrivé à être l’homme le plus riche du monde. Il y a évidemment de la politique, du pouvoir, des alliés, des opposés, des détracteurs et etc. Je dirai seulement que son idée du monde est particulière et ses volontés pour arriver à ses fins sont soit issues d’une intelligence remarquable soit visionnaire au possible. De temps en temps c’est l’échec, mais le rebond est toujours inspiré. J’ai trouvé très long et ai bien cru ne pas arriver à la fin tellement il y avait de détails sur tout et pour tout et aussi pour chaque intervenant dans la vie de M Musk. On peut admirer le cheminement d’un tel personnage, mais ici l’auteur est y est allé fort de rappels et répétitions, cela m’a semblé parfois du remplissage. J’avais adoré le Steve Jobs qui a tenu mon intérêt jusqu’au bout, mais cette fois je saluerai le travail mais je trouve le résultat ennuyant par moments. Dommage.
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Steve Jobs



Pour le commun des mortels, néophytes, Steve Jobs c'est Apple, le McIntosh, l'iPad, l'iPod, l'iPhone. C'est déjà pas mal me direz-vous. Mais Steve Jobs était avant tout un homme, avec ses démons, son caractère impossible, ses exigences, sa soif de perfection, sa vision presque parfaite de l'évolution des technologies, son manque d'empathie, ses régimes alimentaires désastreux, son intransigeance, son besoin de contrôle, ses crises de larmes.... Un homme, quoi! Et quel homme !



Steve Jobs voulait changer le monde et il y est parvenu !



Bien entendu, la biographie rédigée par Walter Isaacson est une commande; mais une commande particulière. Celle d'un homme qui se sait gravement malade, conscient de sa notoriété et qui sait que quoi qu'il veuille ou quoi qu'il fasse, des gens allaient écrire des livres sur sa vie, son parcours... Et voulant être aux manettes (comme toujours) et surtout, voulant que ses enfant,s pour qui il ne fut pas assez présent, le connaissent mieux, il a sollicité Isaacson tout en l'autorisant à interviewer qui il voulait et sans jamais souhaiter lire une ligne de l'ouvrage.



Cette biographie est donc assez objective. L'auteur ne fait pas l'impasse sur le côté sombre du génie et ne s'est pas privé d'interviewer ses ennemis. Walter Isaacson a rencontré presque 250 personnes sur deux ans pour rédiger cette brique de plus de 900 pages. Le lecteur, bien qu'en en étant conscient, lit pourtant le livre comme un roman... Ce serait de la fiction qu'on trouverait même certaines situations un peu tirées par les cheveux.



Steve Jobs était un génie, personne ne le conteste. Il a révolutionné le monde de l'informatique et notre monde serait sans doute très différent de ce que nous connaissons s'il n'avait pas été là. Steve Jobs n'était pourtant pas un surhomme et ses failles étaient nombreuses. Walter Isaacson braque les projecteurs sur les 56 ans de la vie de cet homme hors du commun qui, si un autre monde existe, doit sans doute calculer le coup avec Thomas Edison ou Henry Ford qui ont, comme lui, su avant les simples mortels que nous sommes, ce dont nous avions besoin et ce dont nous ne pourrions plus nous passer.



Bref un livre très intéressant, voire inspirant et qui nous fait regarder notre iPhone ou notre iPad d'un nouvel oeil.
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