Citations de Willa Marsh (119)
Devoir vivre et aimer sera pour toi tout aussi douloureux que pourrait l'être cet isolement auquel tu te forces.
Nous pouvons désormais mettre les choses en perspective, accepter ce qui est, et lâcher prise. Savoir que nous sommes tous, à notre manière, partie prenante de l'avenir. Le passé est révolu, il nous a quitté, c'est fini.
Bien qu'il soit désormais parfaitement acceptable d'avoir une carrière et de jouir de son indépendance, les jeunes femmes seules se sentent toujours forcées d'expliquer les raisons de leur célibat. (p. 16)
A l'âge de cinq ans, Rosie connaît ses parents sur le bout des doigts et les fait manger dans le creux de sa main. A dix ans, elle pourrait en remontrer à Iago, question rouerie. Lorsque ses sœurs rentrent, aux vacances, elle les observe attentivement. Elle devient championne de stratégie en deux temps trois mouvements. Elle n'a jamais entendu l'expression "diviser pour régner", mais elle sait parfaitement la mettre en pratique.
Le passé est révolu, il nous a quittés, c'est fini.
Pourquoi, dans ce cas, chaque printemps, lorsque je vois passer un corbeau portant une paille dans son bec, une mystérieuse nostalgie s'empare-t-elle de moi, un ardent désir qu'on pourrait associer davantage à l'impétuosité de la jeunesse qu'à la placidité de la cinquantaine ? Le vent est parfumé de souvenirs de pique-niques, de robes de laine grise, de danses, d'une certaine chanson qui tourne en boucle dans la tête de manière presque exaspérante, et de la délicieuse passion, douce-amère et enflammée, des premières amours.
C’est le genre de type qui ne tient à ses possessions que dans la mesure où elles suscitent chez autrui admiration et convoitise.
En plus, la nouvelle amie de Matt arrivait et elle voulait être là pour tout voir. Il se passait tant de choses dans les premiers instants des présentations qu'elle ne voulait pas en rater une seconde. Oh, elle adorait l'effervescence due aux nouveaux venus : le plaisir d'observer leurs réactions, de les jauger en douce...
- Je connais un secret.
Elle se mit à sourire légèrement, d'un air malin. Sa voix était plus forte, maintenant, et elle avait pris cette vieille intonation chantante. La peur piqua Nest au ventre.
Voilà peut-être pourquoi ils étaient plus heureux entourés d’une foule d’amis, ou en présence d’un tiers devant qui ils pouvaient mimer le couple parfait et y croire eux-mêmes
Suis-je en train de m'adoucir ? A Dieu ne plaise ! J'ai hâte de devenir une vieille femme difficile, tyrannique et totalement désagréable ! Après tout, il faut bien se réserver certains plaisirs pour ne pas devenir sénile.
Cette fieffée Pamela parle aux deux filles de la chance qui leur est offerte et elles sont tout excitées. N'ont-elles pas dévoré toutes les histoires de pensionnat d'Enid Blyton ? N'ont-elles pas rêvé de festins nocturnes, de jouer au hockey ? Elles ont hérité des gènes de l'actrice et du pilote de chasse. Elles meurent d'envie d'expérimenter, d'explorer, de tester leurs limites. Elles meurent d'envie de s'éloigner de Mo et Pa et par-dessus tout, de Rosie. Elles supplient qu'on les envoie en pension.
- Ca doit être une histoire de sexe ou d'argent, dit-elle enfin.
- A t'entendre, on se croirait dans un roman de Jane Austen !
- Excuse-moi, mais ce sont les deux raisons habituelles des problèmes de couple. Excuse-moi, répéta-t-elle en voyant sa tête. J'ai manqué de tact. Pardon, Milo.
Comme beaucoup de gens, Clarissa croit que n'importe quel produit à base de plantes et de fleurs ne peut qu'être inoffensif. Les tantes y voient un point de vue nouveau, elles qui savent le nombre des produits de la nature qui peuvent s'avérer mortels, mais cette foi touchante leur rend la vie beaucoup plus facile. (p. 67)
Il faut comprendre que certaines régions de la campagne ne sont pas aussi civilisées qu’elles en ont l’air, expliqua la tante Olwen. Certaines vieilles croyances et superstitions sont toujours bien vivantes. Il serait stupide de ne pas leur accorder l’importance qu’elles méritent.
Quand une personne vous aime et croit en vous, ça suffit largement. Tout le reste, c'est du luxe.
- C'est curieux, dit Em. J'ai l'impression que tu es bien plus ma soeur que Rosie.
- Tu te souviens de ce que disait Pa ? demande Liv. Molly O'Grady et la femme du colonel sont plus soeurs que si elles étaient du même sang. Quelque chose comme ça. C'est une citation de Kipling.
- C'est sûr que quand je pense à Rosie, le sang me monte à la tête, s'exclame Em avec véhémence.
- Je ne pense pas que ce soit ce que voulait dire Kipling.
- Mais Kipling n'avait sans doute pas une soeur du même acabit que Rosie.
Elle s'était déclarée légèrement malade, rien de grave, une petite pleurésie. Crédule comme je l'étais, je l'ai crue d'emblée. En fait, il ne m'était jamais passé par la tête que quelque chose pourrait lui arriver. J'avais besoin d'elle. La gorge serrée, je me rappelle certaines phrases qu'elle m'avait adressées au cours de ces dernières semaines, certains objets qu'elle m'a offerts. Je me souviens de sa façon de me suivre des yeux et de son refus de me relâcher chaque fois que nous nous embrassions.
L’emploi du mot « petite » est une autre de ses façons –sans doute inconsciente- de maintenir sa supériorité. Une « petite dame » lui confectionne des vêtements sur mesure et un « petit monsieur » vient entretenir son jardin. La « petite femme » du magasin du village « l’adore »….. .Le monde de Francesca est peuplé de nains.
Je me demande pourquoi les femmes croient toujours que je serai nécessairement mieux disposée envers elles parce que leurs maris ont le simple bon sens de remarquer mes qualités exceptionnelles. Pourquoi les femmes mariées se figurent-elles que leurs consoeurs célibataires ne sont jamais seules par choix ou que leurs existences sont nécessairement malheureuses- cela même en présence d'exemples flagrants de vies satisfaisantes, épanouies et harmonieuses - uniquement parce que ces dernières ne profitent pas du prétendu bonheur qu'apporteraient conjoint et enfants?
- Elle a toujours aimé ce sentiment de puissance. Sous-entendre des trucs et angoisser tout le monde. Mais à la fin, c'étaient toujours des choses qu'elle avait imaginées, ou à moitié entendues.
- Le souci, c'est que lorsqu'on a un secret coupable, ce genre d'attitude peut vous mettre sur les nerfs. Certaines personnes ont été assassinées pour s'être comportées comme Georgie.