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Critiques de William Saroyan (46)
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Papa, tu es fou

Léger, tendre, gai .



Transmission d'un père à son petit garçon, l'art de faire briller toute chose, toute action, toute découverte aussi futiles soient elles.



L'art de s'émerveiller à deux, main dans la main, le bonheur de deux coeurs dans toute leur simplicité,

deux coeurs qui se découvrent ,

"coeurs "inversés" !



*Selon moi, voici le meilleur conseil qu'on puisse donner à un écrivain : respirez profondément, appréciez ce que vous mangez, dormez pour de vrai. Tâchez autant que possible d'être pleinement vivant, de toutes vos forces, et quand vous riez, riez comme un fou, et quand vous êtes en colère, soyez le pour de bon. Bref, tâchez d'être vivant. Vous serez mort bien assez tôt."

(William Saroyan - préface à la première édition de "l'Audacieux Jeune Homme au trapèze volant" ).*



Un écrin bleu tendre !
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Papa, tu es fou

Pete a dix ans, ses parents sont divorcés, il vit avec sa mère, et est parfois écartelé entre le désir de rester avec elle et celui de vivre avec son père, dans sa petite maison peu luxueuse sur une plage de Malibu. Son père est écrivain, il écrit soit disant un livre de cuisine, lui aussi veut devenir écrivain mais aussi aller sur la lune.

Avec son père, la vie est une aventure. A cause de leurs moyens financiers restreints, ils sont imaginatifs et créatifs que se soient pour la cuisine ou pour les balades. L'éducation que lui offre son père est l'école de la vie basée sur l'observation des choses et du monde et le système de débrouille qui permet de vivre avec peu.

Un court roman frais qui offre aux lecteurs une réflexion profonde, mine de rien, et un panel extraordinaire de possibilités sur la manière dont la transmission peut se réaliser, de façon informelle et ludique.

Un texte alerte, avec de très nombreux dialogues qui rendent le récit vivant.

Un roman atypique, optimiste qui fait réfléchir sur la filiation, la transmission, le sens de la vie et l'écriture.

Un très bon moment de lecture.
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Maman, je t'adore

Vif et pétillant, ce roman met en scène une mère et sa fille à New-York, attirées par les néons de Broadway, l'enfant taisant ses désirs pour préserver l'actrice en devenir, nostalgique, peut-être dépressive. Écrit en 1956, ce livre porte un regard moderne sur la féminité, loin de cantonner le deuxième sexe aux fourneaux et à la maternité malgré la tendance de William Saroyan à les associer à la folie ou à la mélancolie (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/07/22/maman-je-tadore-william-saroyan/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Papa, tu es fou

Tu sais petit.e, il y a apparemment des textes qui poppent dans ta vie sans qu’au préalable tu aies prévu de les lire, des textes qui une fois lu, te font prendre conscience de ce qu’est le véritable sens du mot gentillesse (pas au sens teubé du terme cette fois).



Papa, tu es fou étonne. J’ai tendance à être vite saoulé par les relations père/fils, père/fille, par les romans exutoires où on a besoin d’accorder le pardon au père, de comprendre son dysfonctionnement pour avancer dans la vie (ça a pourtant été ma came mais plus du tout, alors je comprends l’intérêt malgré tout kodak ?)



Saroyan place ses deux personnages principaux (lui et son gosse j’imagine) dans une relation où le père séparé de la mère, écrivain fauché tente d’apporter malgré tout les richesses qu’il possède.



À savoir, une philosophie de la vie pétillante où tous les sentiments sont permis, où la colère et la haine ont autant le droit d’exister que l’amour et la bienveillance, afin d’en tirer le meilleur de soi-même sans prendre plus de place dans l’espace public.



Un récit initiatique sans aucune course à la méritocratie, en explorant par exemple ce que veut dire le mot « roublard », apprendre à se débrouiller avec le minimum mais en s’octroyant des moments de répits, de fêtes et de jeux littéraires.



Comme je disais plus haut, c’est la gentillesse même, avec certes un peu de naïveté mais plus dans le regard sur le monde que dans le résultat de chaque action.



C’est une très bonne découverte qui donne envie de lire Maman , je t’adore et Folie dans la famille.



À un de ces cadres dans de futurs posts Billy ?



Deal !


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Papa, tu es fou

Le thème : (je reprends des parties de la présentation de Babelio) Ce roman est une suite d'épisodes de la vie d'un garçon de dix ans et de son père dans les années cinquante à Malibu, le père est plus ou moins écrivain, avec un livre de cuisine "en projet", le fils veut selon les moments être le premier à marcher sur la Lune et remercié par le Président des États Unis, être un écrivain, et il a encore bien d'autres rêves. le père et le fils font la cuisine avec trois fois rien – l'inénarrable Riz de l'Écrivain –, font la course sur la plage, se racontent des histoires, rêvent au son du phono, jouent à des jeux qu'ils inventent, s'assoient sur un rocher au coucher du soleil et discutent. L'air de rien, leur histoire pleine d'histoires est d'abord celle d'une transmission, où un père, le fameux Papa, trouve toujours la plus belle réponse à tout et l'offre à son fils, sur le sens de la vie, la joie d'être au monde. (Un roman de 144 pages, j'aime offrir à mes amis des romans courts)



[L'édition originale en anglais est de 1957] J'ai apprécié la variété des épisodes "étoile", "poisson", "train", "chambre", "voiture", et l'humour de certains passages : le jeu des prénoms, l'histoire de Léandre Lécole. J'ai aussi apprécié les quelques passages qui ont une certaine profondeur : "je n'aime pas les écoles : elles vous mettent sur des rails et puis on continue" (à mon avis, le père aurait pu répondre : "Les trains sont sur des rails et ils vont dans des tas d'endroits. Et si on y pense, on peut essayer de se construire d'autre rails"). L'humour de certains dialogues est aussi une force du roman :

(le père et le fils sont dans la cuisine, le père prépare un plat, le fils lui demande) :

— "Qu'est-ce que c'est ?"

— "Des oeufs Malibu"

— "Et qu'est-ce que c'est des oeufs Malibu ?"

— "Des oeufs préparés par moi à Malibu".

J'ai apprécié la variété de ces tranches de vie toutes simples qui sont bien reliées par la relation entre un père et son fils, une relation de tendresse qui est en même temps sérieuse et ne se prend pas au sérieux. C'est charmant.



J'ai moins apprécié : À d'autres moments j'aurais pu coter ce roman 4/5 en étant séduit par l'aspect vie de l'enfance. Si je l'ai moins bien coté, c'est peut-être parce que ce père qui a des difficultés à boucler ses fins de mois a un peu l'air de ne rien prendre au sérieux (voire au très sérieux), sauf envoyer son fils à l'école et veiller à ce qu'il étudie (c'est déjà ça). Toutes proportions gardées car la situation ici n'est pas un drame absolu, le comportement du père dans sa relation avec son fils me fait un peu penser au comportement d'Alberto Begnini dans le film La vie est belle : toujours optimiste et en situation de dialogue léger et de jeu, alors que sur le fond la situation n'est pas flamboyante. Mais ce jugement vient peut-être de ma tendance personnelle. En réalité, quand la situation n'est pas simple il est peut-être plus efficace d'affirmer l'optimisme et la légèreté, en particulier dans la communication avec les enfants pour éviter de leur donner des inquiétudes alors qu'ils ne peuvent rien faire pour améliorer les choses.

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Papa, tu es fou

Voilà un petit roman d'apprentissage revigorant aux allures de conte philosophique découvert grâce à la belle plume de LambertValerie. William Saroyan (1908-1981) est un des précurseurs de la Beat Generation. Il a écrit de nombreux livres sur le thème de l'enfance.

le récit est découpé en soixante-trois courts chapitres aux titres minimalistes révélateurs ( 1.Livre, 2.mer, 3. Lune etc.). Les soixante-trois mots sont réunis dans un calligramme circulaire au début du texte, après la dédicace de l'auteur à son propre fils, Aram Saroyan.

Californie 1956. Pete le narrateur a dix ans. C'est son anniversaire. Il vit chez sa maman avec sa petite soeur. Son papa lui offre son ultime roman intitulé La Mâchoire inférieure et le métier qui va avec. Il sera écrivain. Il écrira un roman pendant que son père écrira un livre de cuisine. Celui-ci est sans le sou et Pete dévore comme une chenille. Alors son père propose à sa mère de l'emmener chez lui. Elle accepte à condition que Pete aille à l'école à l'heure. Ils descendent la colline à pied et en auto-stop jusqu'à la bicoque du père, sur la plage de Malibu... ( A l'époque Malibu était réputée pour ses loyers très modérés et fréquentée par des écrivains fauchés comme Saroyan ou son ami John Fante).

C'est un chaleureux petit roman sur la vie et la transmission père-fils, très idéalisée. le père est toujours à l'écoute, ouvert, tendre et bienveillant. Il apprend à son fils à se débrouiller sans ce million de dollars qu'il ne gagnera jamais mais avec trois dollars, à bien observer les coquillages, à admirer le ciel, à courir sur la plage, à courir plus loin que ce qu'on imaginait, à se méfier des idées toutes faites, à apprendre à perdre et à profiter des plaisirs simples. J'ai adoré les dialogues dans la cuisine et J'ai adoré l'aventure en auto jusqu'à un Half moon bay puis San Francisco. Les belles rencontres avec le vieux pompiste et le boulanger. le gamin met -gentiment-le père à l'épreuve en lui posant sans arrêt des colles. le père l'amène à voir les choses autrement pour que finalement il puisse écrire sa propre histoire.

Et la mère dans tout ça ? Et la petite soeur ? Hum...Je crois que je lirai bientôt "Maman , je t'adore".



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Papa, tu es fou

William Saroyan est un nom que je connais depuis longtemps, quand j'étais étudiante et que je suivais un cours sur la littérature arménienne.

Je découvre enfin cet auteur, quelques décennies plus tard et avec quel bonheur.

Papa, tu es fou est un court roman, un moment de vie entre un père et son petit garçon de dix ans. Ils vivent à Malibu, dans une maison au bord de l'océan.

Cet océan fondateur de vie, la pêche aux moules, les baignades jusqu'au grand rocher.

Une vie en devenir pour cet enfant, une future vie d'écrivain comme son père peut-être, qui cherche l'inspiration pour un nouveau livre ou une pièce de théâtre.

William Saroyan sait à merveille encenser la vie, nous fait sentir comme elle est présente en nous, comme elle est nous est indispensable.

Je laisse la conclusion de ce petit livre revigorant, portant tous les charmes de l'enfance à William Saroyan

" L' amour, c'est tout. Alors quand j'ai découvert que même l'amour peut se changer en rien, ça, ça m'a épouvanté.."

Que l'amour reste et demeure, je dédicace cette belle lecture à ma fille Malina.

















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Le tigre de Tracy

"Il vaut mieux avoir vécu vingt-cinq jours comme un tigre qu'un millénaire comme un mouton."

(proverbe tibétain)



Je trouve un peu injuste que ce charmant classique américain n'ait aucune critique sur Babelio. Surtout si vous aimez les tigres...

William Saroyan les aime bien, et il les met souvent dans ses histoires, malgré tous les soucis qu'ils peuvent causer. Par exemple, dans l'histoire appelée "Le barbier dont l'oncle s'est fait dévorer la tête par un tigre du cirque", on va rencontrer un barbier dont l'oncle s'est fait dévorer la tête par un tigre du cirque. Et ce n'est guère mieux dans les autres histoires : dès qu'un tigre apparaît, les ennuis commencent, comme on peut très bien le constater dans le recueil "The trouble with tigers". Bref, Saroyan fait souvent courir des tigres dans les pages de ses livres : des tigres excentriques qui se comportent habituellement de façon tout à fait inhabituelle.



Vu comme ça, le tigre de Tracy n'a rien d'exceptionnel, ce qui veut évidemment dire qu'il est plutôt exceptionnel. Voire même scandaleux. Tout d'abord, ce n'est même pas un tigre, mais une panthère noire qui va devenir tigre sans même en rougir. Elle va s'échapper d'un cirque, mordre le gardien et semer une certaine pagaille dans les rues de New York, avant de tomber sur Tracy.

Alors, comment se fait-il que les panthères deviennent des tigres, chez Saroyan ? Eh bien, comme tout et n'importe quoi qui peut arriver dans les livres. Saroyan invente. Tous les écrivains le font, mais lui invente juste un peu plus et un peu autrement que les autres. Peut-être parce qu'il est d'origine arménienne, et l'âme arménienne est bien rêveuse et joueuse, tout comme ces paysans rustres qui volettent comme des anges au-dessus de leurs villages dans les tableaux de Chagall.



Dans la nouvelle "Le tigre de Tracy", on a tout de suite plusieurs tigres. le tigre de Tracy est la panthère noire échappée du cirque. Mais le tigre de Tracy est aussi l'amour, le rêve, le désir et la joie de vivre. le tigre de Tracy est Laura Luthy, un bon café le matin, un château gonflable pour les mômes, un champ de lin fleuri, un bel objet chiné trois fois rien dans une brocante. Bref, c'est tout et n'importe quoi, mais c'est surtout "quelque chose" à l'intérieur de Tracy.

Tout cela est de la faute de William Blake. Mais William Blake ne pouvait pas savoir, en écrivant en 1794 son poème sur le tigre, synonyme d'énergie et d'élan vital, que ce tigre-là va devenir vivant et s'installer dans la tête du petit Thomas Tracy de Fresno, 3 ans. Il ne pouvait rien deviner sur les problèmes que cela causera à Tracy, car ceux qui n'ont pas leur tigre ont la chance de pouvoir mener une vie bien tranquille sans trop de surprises. Finalement, le fait de ne pas avoir son tigre a beaucoup d'avantages, et le livre de Saroyan pourrait presque servir de mode d'emploi de comment éviter les ennuis :

Pour commencer, il ne faut pas écouter la poésie de Blake à 3 ans.

A 15 ans, il ne faut pas traîner au zoo pour fumer des cigarettes et regarder les filles.

A 21 ans, il est fortement déconseillé de vouloir devenir le meilleur goûteur de café, surtout quand 50 autres personnes avant vous, bien plus qualifiées, attendent déjà ce poste depuis 50 ans.

Il ne faut pas non plus courtiser les filles à la crinière noire, en robe de tricot jaune .

Et vous, les jeunes filles à la crinière noire, ne partez pas de chez vous quand un jeune homme avec un tigre vous rend visite, en le laissant en compagnie de votre mère !

Et pour finir - vous, les panthères noires, restez bien sagement dans votre cirque, pour ne pas créer de remue-ménage inutile.

Mais vu la passion de Saroyan pour les tigres, ce serait trop demander...



Sans les tigres, ce délicieux conte de fée pour adultes, ce "n'importe quoi" lyrique, qui fait penser aux films de Chaplin ou aux frasques surréalistes, ne pourrait pas exister. Il n'est pas surprenant que le tigre de Tracy prenne toutes ces formes, réelles et imaginaires. le monde de Saroyan est un monde de rêve et de fabulation. Mais on y trouve aussi une vision satirique de l'Amérique des années 50, avec son "business" omniprésent, son monde de publicité et sa presse à sensation.

Ce serait une erreur d'imaginer le tigre de Tracy avec des griffes acérées et des grandes dents ; au fond c'est un gentil pépère, joueur comme un chaton. Son histoire n'est que "fantaisie, magie et abracadabra", comme dirait le psychiatre Pingitzer dans le livre, quand il parle de ses patients ; un éloge de la douce folie.

Et parce que c'est un conte, le tigre disparaîtra à la fin tout aussi mystérieusement qu'il est apparu. Peut-être pour redevenir une image dans un livre, ou encore le poème qui l'a fait naître... il est retourné dans sa tanière imaginée par William Blake, en attendant que quelqu'un d'autre ait encore besoin de lui. Tout le monde n'est pas forcément réceptif aux tigres, mais je le suis, donc 5/5.
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Folie dans la famille

Quand je veux ressentir encore plus fort de l'amour pour ce monde de fous dans lequel nous vivons, je prends ce livre ou un autre de William Saroyan, par exemple, Mon nom est Aram, et je lis quelques unes de ses nouvelles. Le sourire vient sur mon visage et je n'ai qu'une envie, de partager ces anecdotes, souvent très drôles, avec d'autres. L'auteur transmets des émotions universelles avec une écriture claire et accessible à tous.
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Mon nom est Aram

Ces petits anecdotes de l'enfance de l'immigré arménien en Californie me réconcilie avec humanité et les folies de ce monde dans lequel on vie.
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Echappée en roue libre

Je trouve toujours cette humanité simple et sincère dans tous ce Saroyan nous offre.
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Une comédie humaine

Une délicatesse et beauté d'écriture comme pratiquement tous les livres de William Saroyan. Peut-être celui-ci sera ressenti comme "daté" par certains lecteur, mais tout de même un témoignage poignant de cette période, la 2ème guerre mondiale.
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Maman, je t'adore

Ce roman de @William Saroyan, auteur américain d'origine arménienne, est l'un des premiers que j'ai lu de cet auteur brillant, avec son pendant '' Papa, tu es fou''.



C'est un des romans que je relis assez souvent avec délice et qui me procure de la chaleur et de la tristesse à la fois.



Plus de chaleur, d' orangé, que de peur, puisqu'il y a beaucoup d'amour, beaucoup, et d'aides magnifiques apportées à ces deux personnes qui sont les deux héroïnes principales de cette très jolie histoire:



Mama girl et sa petite fille, narratrice bien choisie de tout ce récit.



Mama girl, récemment divorcée, est comédienne, et est jeune et avec un grand désir de réussir sa carrière dans le théâtre.

Elle vit avec sa fillette, à Los Angeles, mais décide de s'installer à New-York pour mener à bien ses projets.



L'histoire vue par Feu follet, la petite fille de Mama girl, est à la fois pleine de vie, de grâce, de joie et de simplicité enfantine propre à l'esprit si unique et fantastique, que j'aime profondément de William Saroyan .



C'est un livre merveilleux pour qui aime, à travers l'écriture, ressentir, comprendre l'amour, et des étapes de vie d'une femme et sa fille dans leurs liens si particuliers et indissociables.



Un roman exceptionnel.





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Une comédie humaine

Je n'avais jamais lu Saroyan. Je comprends tout à fait son influence norme auprès de tas d'auteurs américains postérieurs. Ce livre est écrit simplement, sans esbrouffe, sans effets, sans forcer mais est très touchant. Saroyan décrit et déploie des personnages très attachants, très doux, très gentils, très positifs, ça ressemble un peu à du Tom Swayer, à des Souris et des Hommes, parfois un peu à Dickens aussi... C'est de l'attachement, pur et simple. Ca fait du bien, par où ça passe, cette comédie humaine, un genre d'humanité... Si l'on écrivait ce livre en 2018... non, on ne pourrait pas écrire un livre comme ça en 2018, trop mièvre, trop je ne sais pas, oui, trop "gentil"... Mais écrit en pleine deuxième GM, ce texte il était nécessaire, nécessaire. Et moi je le répète, il m'a fait du bien.
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Folie dans la famille

William Saroyan (1908-1981), un écrivain Arméno-Américain, autodidacte, dont j’avais beaucoup aimé ses deux livres, « Papa, tu es fou ! » et « Maman, je t’adore ». Ma troisième rencontre est un recueil de nouvelles truculentes. Sa prose est d’une vitalité et d’un sens de l’humour, dont l’intelligence me touche particulièrement. Même dans le pétrin jusqu’au cou, ses personnages ont toujours une issue de secours engendrée par leur attitude légère, positive, émerveillée face à la Vie, c’est ce qu’il appelle « Folie », d’où je suppose le titre du livre.

Dans sa nouvelle «  Sacré monde, dit le cycliste », probablement autobiographique, il raconte avec humour et légèreté, en quelques pages, le désarroi d’un père de famille avec quatre enfants en bas âge, que sa femme vient de larguer sur un coup de tête,

«  Gaston » , l’habitant d’un noyau de pêche est le sujet d’une émouvante conversation entre une petite fille et un père qui se voient occasionnellement ,

“L’exemplaire dédicacé de ‘La Sonate à Kreuzer’ “, sera fatal à Gaspar qui s’apprête à se marier avec une inconnue ( “Il faut que je relise ce texte le plus vite possible, ce soir peut-être. -Pourquoi ? -C’est une histoire de Tolstoi sur le mariage. -Et qu’est-ce-qui s’y passe? - Tout, et tout tourne mal....”),

“Il était une jeune dame de Perth”, l’histoire de l’inspiration littéraire qui vient au mauvais moment ,......

Au total dix-neuf histoires jubilatoires empreintes d’une immense humanité, sur fond du “Vieux Pays” (l’Arménie), d’un fou joyeux, un grand écrivain ! Il s’amuse et nous amuse, je vous garantie un bon moment !



« Ne prétendons pas à beaucoup de spiritualité à moins d’être en permanence aussi légèrement malades »

Un proverbe de Gultik ( Arménie ),mais remis illico au goût du jour de Fresno ( Californie ).



P.s Pour qui s’intéresse à la peinture, je viens de découvrir deux peintres arméniens contemporains, aux peintures pleine de verve et d’humour, qui rappellent l’esprit de ces nouvelles, Daron Mouradian et Ashotyan; à découvrir sur Internet.
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Papa, tu es fou

C'est tendre, généreux, aimant.

Voilà un livre qui fait du bien tant on aime se trouver dans la peau de l'enfant qui raconte sa vie qu'il passe avec son père écrivain.

Il est question de mode de vie, de voyage, de littérature.

A peine fini on cours vite chercher à la librairie Maman je t'adore, le pendant au féminin de ce livre avec comme protagonistes la mère et la soeur de cette famille séparée.

Gros coup de coeur!
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Papa, tu es fou

Peu convaincue au début du roman, je suis finalement tombée sous le charme de ce récit atypique et poétique, très profond sous les mots simples. J’ai été touchée par ce père – pas si fou – qui tente de transmettre l’essentiel à son fils. Un très beau moment de lecture.
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Papa, tu es fou

Un court roman paru en 1957 et réédité en 2016 par Zulma.

C’est frais, agréable à lire et émouvant.

A Malibu, un écrivain divorcé prend avec lui son fils.

L’amour de ce père pour son fils est touchant et on se dit que si tous les pères étaient comme ça, il serait beaucoup plus facile de grandir. Un père qui écoute, qui répond, qui encourage, qui comprend. Un père résolument optimiste qui donne du sens et de la joie à la vie.

C’est une très belle histoire de transmission.

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Papa, tu es fou

William Saroyan : une seule chose à savoir pour comprendre qu'il FAUT le lire, c'est l'auteur préféré de Bukowski.
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Maman, je t'adore

William Saroyan était principalement un auteur de théâtre et cela se ressent beaucoup dans l’écriture de « Maman je t’adore ». Les personnages se comportent constamment comme s’ils étaient sur les planches, avec beaucoup d’emphase et des émotions toujours puissamment exprimées.

L’histoire nous est contée du point de vue de la petite fille dont on ignore le prénom mais qui porte des multitudes de surnom: Grenouille, Feu follet, Etoile. A l’instar de ses parents, Mama Girl et Papa Boy et de son frère Peter Bolivia Agriculture, la petite fille nous transporte dans un univers qui fleure bon l’enfance. Elle prend chaque événement comme il vient, comme un jeu et s’y donne à fond.

Le théâtre est l’univers de l’auteur et celui-ci nous guide à travers les différentes étapes de la création d’une pièce : écriture du texte, financement, recherche des acteurs et répétitions inlassables pour arriver à une représentation parfaite.

Cependant, ce n’est pas vraiment ce qui a retenu mon attention tout au long de ce roman...
Lien : http://audreyaufildespages.u..
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