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Citations de William Wilkie Collins (453)


Le vent souffla avec rage toute la nuit, et l'on entendait d'inquiétants craquements un peu partout dans la maison. Je dormis aussi mal que possible, et c'est de fort mauvaise humeur, le lendemain matin, que je descendis prendre mon petit déjeuner.
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Les gens du beau monde ont en général, suspendue au-dessus de leurs têtes, une épée terrible - je veux parler de l'oisiveté. Leur existence se passant le plus souvent à chercher autour d'eux une chose ou une autre à entreprendre, il est curieux de constater - surtout quand leurs goûts peuvent être qualifiés d'"intellectuels" - comme ils peuvent entreprendre à l'aveuglette des tâches vaines. Neuf fois sur dix, ils se mettent à démolir ceci, à gâter cela, et sont convaincus qu'ils se cultivent l'esprit, alors qu'ils ne font purement et simplement que semer le désordre là où ils passent.
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« Cette histoire montre avec quel courage une femme peut supporter les épreuves de la vie et ce dont un homme est capable pour arriver à ses fins. » (p. 7)
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Nous nous trouvions totalement isolés dans notre cachette, comme si la maison où nous habitions s'était trouvée sur une île déserte et que le lacis des innombrables rues qui l'entouraient, grouillante de monde, eut été une mer infinie.
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Ou qu’elle aille, quoi qu’elle fasse, cela se terminerait toujours de la même façon... l’ombre de l’ancienne disgrâce l’environnant comme une pestilence, l’isolant des autres femmes, la marquant, alors même qu’elle avait gagné son pardon au regard de Dieu, d’une disgrâce indélébile aux yeux des hommes...
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Seule et pauvre, on est facilement oubliée.
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Bonté divine ! N'est-ce pas l'intention première, ou le propos d'une œuvre de fiction - je ne sais quel nom l'on donne à cela - de s'engager tout bonnement à raconter une histoire ? [...] Ce que je veux, c'est quelque chose qui s'empare de mon attention et me fait oublier qu'il est l'heure de me changer pour aller dîner ; quelque chose qui me fait tourner page après page, le souffle coupé pour savoir comment les choses finissent.
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Depuis des années et des années, quand je songe à l'avenir, je n'ai qu'une pensée : vous retrouver au paradis. Si mes péchés sont pardonnés, sous quelle forme nous retrouverons-nous ? Serez-vous semblable à ma petite enfant - l'enfant que j'ai quittée pour ne plus la revoir quand elle avait cinq ans ? Je me demande si, dans Sa miséricorde, Dieu compensera notre longue séparation sur la terre ; je me demande si, dans ce monde bienheureux, vous m'apparaîtrez d'abord avec votre visage d'enfant, et si vous serez pour moi ce que vous auriez dû être sur la terre, le petit ange que je peux porter dans mes bras... Si l'on prie au paradis, vous apprendrai-je vos prières là-haut, pour me consoler de ne jamais vous les avoir apprises ici-bas ?
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Ce que je lui racontai, je vais le coucher maintenant sur le papier, à votre intention. Je vous en prie, soyez fort attentifs, ou bien vous ne vous y retrouverez plus du tout quand nous arriverons plus avant dans l'histoire. Oubliez enfants, dîner, le chapeau à acheter, que sais-je encore? (...) j'espère que la liberté que je prends en vous parlant de la sorte ne vous choquera nullement. C'est ainsi seulement, il me semble, que je puis captiver l'attention de mon aimable lecteur. Seigneur! Même lorsqu'ils ont les plus grands auteurs entre les mains, les gens ne sont-ils pas trop souvent prêts à laisser vagabonder leurs pensées? S'agit-il d'un livre, la distraction est plus facile que s'il s'agit d'une personne...
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Que votre conscience soit comme vos chaussettes, et vos chaussettes comme votre conscience : propres et disponibles dès que vous en avez besoin !
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Vous ne voyez dont pas clair dans l’époque qui est la vôtre ! Est-ce que quiconque fait quoi que ce soit de nos jours - y compris se battre - sans souhaiter que cela soit mentionné dans la presse ? Je souscris à une œuvre de bienfaisance ; vous recevez un témoignage d’estime ; il fait un sermon en chaire ; nous subissons une injustice ; vous faites une découverte ; ils vont se marier à l’église. Et je, vous, il, nous, vous, ils, tout le monde veut une seule et même chose : que cela figure dans les journaux. Les rois, les militaires et les diplomates dont-ils exception à la règle commune de l’humanité ? Que non pas ! Je vous le dis tout net : si les journaux européens avaient tous décidé de ne pas faire le moindre cas de la guerre entre la France et l’Allemagne, j’ai la ferme conviction qu’il y a beau temps que cette guerre se serait arrêtée faute d’encouragement. Que la plume cesse de faire de la réclame pour le glaive, et je vois d’ici le résultat : pas de comptes rendus, pas de combats.
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« Ici encore, comme dans toutes les autres aventures humaines, les éléments discordants du grotesque et du terrible se trouvèrent mêlés par cette inévitable loi des contrastes qui régit tout ici-bas. » (p. 527)
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Qu'avais-je fait ? Aidé à fuir la victime d'un horrible emprisonnement injustifié, ou abandonné aux hasards de la grande ville une pauvre créature incapable de se diriger ? Je n'osais y penser.
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Il n’était pas d’hommes plus dissemblables que les deux frères. C’est une vérité bien triste à dire, parlant du plus proche parent d’un roi de la périssoire, mais force est d’admettre que Julius cultivait son intelligence. Cet Anglais dégénéré assimilait les livres et ne pouvait assimiler la bière. Il avait le don des langues et pas celui de l’aviron. Il s’adonnait à ce vice exotique qu’est la pratique d’un instrument de musique et n’avait jamais pu acquérir cette vertu anglaise de reconnaitre un bon cheval au premier coup d’œil. Il traversait l’existence (Dieu seul savait comment !) sans biceps ni carnet de paris…
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"Cela me révulse, songeait-elle, d'entendre vanter les vertus de femmes qui n'ont jamais été soumises à la tentation ! Où est le mérite de vivre honorablement, quand votre vie n'est qu'aisance et plaisir ? Sa mère a t-elle connu la faim ? Ses sœurs ont-elles été livrées à la rue ?" Cela lui durcissait le cœur - et lui faisait mieux accepter de le mystifier - lorsqu'il lui donnait les femmes de sa famille en exemple. Ne comprendrait-il donc jamais qu'une femme déteste qu'on lui en présente d'autres comme modèles ?
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Le train me déposa à Welmingham en début d'après-midi. En traversant les rues de cette petite ville morose, je me demandai si elle n'aurait pas pu rivaliser avec succès avec des déserts d'Arabie ou avec les ruines de Palestine, tant elle semblait désolée.
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Peu importe son génie, déclara-t-il d’un ton rude, dans notre pays, nous ne voulons pas d’un génie sans respectabilité
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La lettre volée
Je lui fis quelques remarques flatteuses mais il n'était pas le genre à se laisser flagorner. Je cherchai à ébranler son sang-froid, mais rien n'y fit. En dernière ressource, je tentai de lui faire peur.
- Avant que d'aborder l'aspect pécuniaire, commençai-je, permettez-moi, monsieur Davager, d'avancer quelques arguments. Vous êtes en position d'empêcher le mariage, mercredi, de Mr Francis Gatliffe. Supposons maintenant que j'aie en poche un mandat d'amener dûment signé par un magistrat et qu'un constable attende de l'autre côté de cette porte. Supposons que demain, veille du mariage, je vous fasse appeler à comparaître sous le chef de tentative d'extorsion, sans plus de précision, et que je demande un jour de détention provisoire, le temps de compléter le dossier. Supposons que, suspect dans une ville où vous êtes inconnu, vous n'y puissiez obtenir d'être libéré sous caution. Supposons enfin que...
- N'en jetez plus, dit-il. Supposons que je ne sois pas le dernier des imbéciles. Supposons que je ne me promène pas avec cette lettre sur moi. Supposons que j'aie remis certaine enveloppe à un mien ami qui se trouve en un lieu non précisé de ce patelin. Supposons que cette enveloppe renferme une lettre adressée à Mr Gatliffe ainsi qu'une copie adressée au directeur de la feuille locale. Supposons que l'ami en question ait pour instruction, dans le cas où je ne viendrais pas les lui réclamer ce soir, d'ouvrir cette enveloppe et de faire tenir ces lettres à leurs destinataires. Bref, conclut le bonhomme en m'adressant un nouveau clin d'oeil, supposons, cher monsieur, que vous soyez né de la dernière pluie, et moi pas.
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Ne voulant en dire plus long, je me suis levée pour sortir. J’étais hantée par des pensées que je n’aurais pu lui cacher plus longtemps et qu’il aurait été dangereux pour elle de connaître. Je restais sous l’emprise de mon cauchemar, et le récit de Laura ne faisait qu’augmenter mon effroi. Je pressentais des choses effroyables qui nous menaçaient, je voyais se dessiner dans la tourmente qui nous environnait ce dessein caché dont m’avait parlé Hartright en rêve. Je le revoyais, lors de nos adieux à Limmeridge ; je le revoyais tel qu’il m’était apparu en songe, et je commençais à me demander à mon tour vers quel abîme les événements nous entraînaient.
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Si un homme naît avec le coeur d’un lion, un autre peut naître avec l’esprit d’une
mule ; or, le patron de Denis appartenait à l’une de ces deux catégories...
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