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Citations de Yann Moix (600)


Rien ne vaut la pédagogie ; elle détient le secret de la mise au monde des vocations.
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Yann Moix
Laurent Ruquier et Yann Moix :
- L.R. : Je comprends que certains politiques ne veuillent pas venir chez nous [émission ONPC]. Ce matin, sur RTL, Nicolas Sarkozy affirmait que la défiscalisation des heures supplémentaires coûte 500 euros par mois. Alors que, dans son livre, il parle de 500 euros par an. ­Personne ne l’a mis face à la contradiction. Nous, nous l’aurions fait. Il y a un vrai manque de courage.
- Y.M. : Quand vous êtes face à quelqu’un susceptible d’être un jour à l’Elysée ou à Matignon, ça peut faire peur. On peut se retrouver avec un contrôle fiscal *…
■ http://www.parismatch.com/Culture/Medias/Laurent-Ruquier-n-est-toujours-pas-couche-1064266
[* ah, les journalistes ont peur des contrôles fiscaux ? mais pourquoi !?]
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Le romantique est un propriétaire. Le don juan, un locataire.
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Mon existence, ce n’est que cela, rien que cela : l’instant présent, dans sa gratuité pure, coupé de toute racine, sourd, ingrat à tous les hiers. Je ne suis qu’une imminence.
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Jésus est venu annoncer le règne de Dieu. Il est venu annoncer qu’il allait mettre au monde quelque chose, ou quelqu’un. Pour l’Église, la venue du règne de Dieu est impensable sans Jésus. Ce qui signifie tout simplement que – on ne le dit jamais assez – il n’y a pas d’existence possible de Dieu sans Jésus. En général, dans la vie, il n’y a pas d’enfant sans géniteur. Il n’y a pas de fils sans père. L’Évangile renverse cette formule et dit : il n’y a pas de Père sans Fils. Ce n’est plus le père qui fait le fils, c’est le Fils qui fait le Père. Et si le Fils fait le Père, il n’y a aucune raison que le fils ne fasse pas le père. Le Père n’est pas une entité chronologique qui doit impérativement, scolairement, précéder le Fils. Il y a du Fils d’abord, et du Père ensuite, même si métaphysiquement, même si théologiquement, même si spirituellement on confère au Père, créateur de Tout, une antériorité. Mais cette antériorité n’est pas chronologique, elle est métaphysique, elle est théologique. Elle est spirituelle. Il faut s’ôter les calendriers de la tête, monsieur. L’Évangile n’est pas un second Testament, mais un nouveau Testament. Cela signifie que c’est par lui qu’il faut commencer. Qu’il est nouveau en ceci qu’il est le nouveau point de départ de la Bible. Et qu’il précède l’Ancien Testament, un peu comme si on lisait Le Temps retrouvé avant Du côté de chez Swann. Le Nouveau Testament dit, implicitement, qu’il est le nouvel Ancien Testament. Et que l’Ancien Testament, dont l’antériorité n’est plus que strictement chronologique, devient de ce fait l’ancien Ancien Testament. Que dorénavant, il existe une nouvelle manière de débuter, de
commencer, que cette nouvelle manière consiste à partir de Jésus pour aller vers Dieu, autrement dit de partir du Fils pour aller vers le Père, autrement dit de partir de la Passion pour parvenir à la Création, autrement dit de partir de sa mort pour atteindre la naissance du monde. Par la mort du Christ, Dieu est créé et peut créer. Théologiquement, le christianisme fait précéder la Genèse par la Croix.
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p.23 :
"Puis la gravité vient s'insinuer dans le jeu des rendez-vous. On attend de l'amour beaucoup plus que ce que l'amour est fait pour donner."

p.55 :
"On voudrait bien s'adorer jusqu'à la tombe, mais des événements viennent défaire les vœux, déraciner les promesse, abîmer l'espérance. On achète, dans l'amour qui naît, un futur qui ne veut jamais exister. Impression atroce que le sommaire ment sans cesse, que les pages du livre se contredisent, que le chef-d'oeuvre est toujours empêché."

p.56 :
"Or, l'amour est plus méchant que la guerre, puisque la guerre consiste à faire du mal à ceux que l'on n'aime pas."

p.60 :
"J'aimerais tant inventer un genre neuf, bâti sur l'incohérence de ses fondations : du sublime qui insulte, de la mésange qui rote, des mânes qui dégueulent."

p. 73 :
"J'aimerais tellement que ma solitude trouve le courage de ne plus succomber à la tienne.

p. 125 :
"De la même manière qu'un amour achevé nous enferme dans le passé, jusqu'à nous abrutir de mélancolie, un amour qui s'ébauche nous projette dans l'avenir, jusqu'à nous abrutir d'espoir. Nous quittons ce qui n'existe plus, et n'a peut-être finalement jamais existé, pour embrasser ce qui n'existe pas encore, et n'existera peut-être jamais.
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Ce serait toi, c'était toi, l'élue. Je ne voulais pas me marier parce que le mariage c'est pour toute la vie, et que toute la vie pour t'aimer, me semblait un peu court. L'éternité serait un bon compromis.
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"Peur de ce que signifie "être adulte" avec la cohorte d'obligations, de devoirs, de comportements sociaux, économiques, biologiques, moraux que cela comporte. Devenir adulte est pourtant la seule manière d'endiguer le passage du temps sur nous ; une manière de l'accepter, en l'accompagnant ; en le précédent, parfois. Rien n'est plus triste qu'un enfant vieux."
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Etre en couple, c’est choisir quelqu’un qu’on ne connaissait pas et qu’on eut aussi bien pu ne jamais connaître, pour se priver soi même de liberté, pour se couper soi même ses propres ailes, pour s’interdire d’être autre chose que ce que nous acceptons d’être une fois enfermé, ligoté, pris au piège. Au sein du couple, celui que je suis étouffe tous ceux que j’aurais pu être. Me voici interdit d’horizons, soustrait aux errances, à l’abri de toute aventure, protégé du hasard, vacciné contre les accidents. Rien ne justifie le couple, hors la peur de rester seul avec soi.
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La solitude, ce n'est pas se retrouver seul; c'est être soustrait à la compagnie d'un seul. C'est être seul après avoir été ensemble.
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Il n'y a plus guère que les écrivains qui lisent. Et ils lisent pour pouvoir écrire à leur tour : des livres qui ne seront presque pas, des livres qui ne seront pratiquement jamais lus ! Par personne ! Des choses imprimées en friche.
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Dans les ventres de mères on a tendance à être un peu coupé des réalités ; il faut sortir au plus vite : on aurait la tentation de rester.
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Page 201
[...] J'ai un roman à écrire pour récupérer Hélène. [...] Ce sera une histoire d'amour. Les fillettes apprécieront. Au sommaire de ma petite démence : des voiles, pour le mystère, et de la soie, pour le cul. Des miches et des mots doux. Et, au coin d'une phrase, au gré d'une parenthèse, mon poing sur la gueule à son nouveau mec, pourquoi pas ? [...] Ça commencera par une femme que j'aime. Appelons-la Hélène. Appelons-moi Nestor. Et le jour viendra où mon corps, à nouveau dira des choses à ton corps, Hélène, qui répètera tout à mon corps, et ainsi de suite jusqu'au silence des mouches. [...]
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Vous savez bien que votre chagrin passera...

Je le sais intellectuellement, mais c'est l'affect, non l'intellect, qui gouverne mes heures. J'ai hâte que le temps fasse son œuvre.... L'oubli n'obéit qu'à sa propre vitesse.
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Il existe en chacun de nous une énergie cachée qui permet l’accès à l’impossible.
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Il faudrait faire gicler des êtres, à la façon d'une vanille, la part d'inédit qu'ils recèlent. Faire d'eux une perpétuelle première fois, une première fois dans tous les domaines, dans le regard, dans la respiration, dans le rire--faire face, sans arrêt, à un émerveillement pur, effrayant, prolongé. (p. 54)
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Maternelle. - Le monde rouillait. Derrière la fenêtre, c'était l'automne. L'air jaunissait. Quelque chose d'inévitable se déroulait dehors : la mort des choses. La cour de récréation, mangée par une marée de pénombre, revêtait des reliefs alambiqués. Je ne reconnaissais plus l'univers.
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"Rien n'est mort que ce qui n'existe pas encore" (Apollinaire) : je sentais bien que je n'étais point mort, mais je sentais tout aussi bien que je n'étais point vivant. J'aimais les nouveaux départs – le départ tout court, je l'appréhendais. On n'a pas tous les jours zéro an. J'eusse aimé comprendre pourquoi on me faisait naître moi, et non un autre. L'état de planqué, de nourri, de logé dans ce ventre-là, un ventre lambda à température idéale (saturé d'odeurs de chêne pourri), me satisfaisait ; l'erreur que j'avais failli commettre était de le considérer comme une habitation définitive – les entrailles sont provisoires.
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Sans temps, pas de mort – mais sans mort, pas de vie. J'étais coincé. Pourtant la mort n'est pas le revers de la vie (me disais-je). Elle n'est pas même sa condition. La vie n'est faite que de mort. La vie, c'est la mort. Être en train de vivre, ce n'est rien d'autre qu'être en train de mourir. On ne peut mourir que de son vivant ; on ne peut vivre que de son mourant. On vit pendant qu'on meurt ; on meurt pendant qu'on vit.
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Les gens sont plus intelligents seuls.
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