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Critiques de Yara Zgheib (27)
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Les filles du 17 Swann Street

Nous allons faire la connaissance d’Anna, jeune femme de 26 ans, ancienne danseuse au ballet de l’opéra de Paris, maintenant résidente de la chambre numéro 5 du 17 Swann Street afin de faire face et de vaincre ces troubles alimentaires. Nous allons la suivre durant ces six repas quotidiens, ces doutes, ces culpabilités, ces questionnements, ... Mais également dans ces souvenirs, dans ce qui l’a mené vers l’anorexie !



Dès les premières lignes, je suis emportée par ce récit qui alterne entre passé et présent. Et même si quelques longueurs sont à déplorer sur le début, ce n’est rien comparé au déferlement d’émotion qui va suivre. Alors certes, le sujet de l’anorexie est toujours assez délicat à aborder. Mais il l’est ici avec beaucoup de délicatesse et de subtilité. Et surtout, rempli de positivité, d’amitié, et surtout d’amour ! Car Anna peut compter sur le soutien sans failles de son mari, Mathias, qui croit plus que tout en leur avenir commun. Leur histoire est tellement belle !



Ce que j’ai aimé par-dessus tout c’est cette impression de discrétion ressentie durant toute ma lecture. J’ai du mal à mettre des mots sur mes sentiments mais c’est comme si le récit nous était livré avec pudeur et grande sensibilité.



🔍 En bref, un récit bouleversant à découvrir absolument. L’auteure nous emmène autour d’un sujet dur sans pour autant tomber dans le drama, bien au contraire ... C’est bouleversant et rempli de délicatesse !
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Les filles du 17 Swann Street

Anna a 26 ans. Ancienne danseuse de l’Opéra de Paris, elle a suivi son mari Matthias aux Etats-Unis. Anna aimait les pizzas margherita, les glaces à la vanille, les frites et les fraises sucrées. Mais à Saint-Louis, elle se retrouve seule les soirs au dîner car Matthias est très souvent absent. Commence alors une spirale infernale, un tourbillon de solitude et de mal-être qui l’entraînera dans un contrôle alimentaire permanent. Une descente aux enfers lente et insidieuse. Une vie illusoire où chacun se persuadait que tout allait bien. Jusqu’au jour où Anna s’écroule…



Aujourd’hui, Anna pèse 39 kg pour 1m62. Pourtant elle se voit grosse et affreuse.

Elle est anorexique.



Elle intègre le 17 Swann Street, cette maison rose, ce magnolia, ces filles squelettiques, fantomatiques. Julia, Emm, Valérie, Sarah. Des compagnes de maladie. Des patientes atteintes comme elle de troubles alimentaires. Des femmes fragiles comme seul soutien. Et Matthias, présent chaque soir durant 90 minutes, pour être près de celle qui ne ressemble plus à son épouse.

Pour Anna, chaque bouchée est un calvaire, chaque aliment représente des calories. Chaque repas se finit par de la culpabilité, de la honte. Une maladie mentale qui détruit physiquement, désintègre aussi bien le corps que la personne.

Anna n’est plus que l’ombre d’elle-même. Mais elle va devoir s’adapter à ce quotidien réglé, millimétré, une organisation censée les rassurer. Un cocon dur mais protecteur pour les aider à revivre normalement.

On suit Anna sur le chemin de la guérison. Etape après étape. Des petits pas à chaque fois. Et on assiste émus à ce courage et cette force de se relever. Eviter la mort à tout prix.



Yara Zgheib traite un sujet bouleversant, une part de sa vie qu’elle nous livre comme un témoignage. On vit avec Anna le quotidien de ces jeunes femmes anorexiques au cœur de cette structure spécialisée. On est plongé dans l’esprit de ces malades, où chaque repas est une lutte intérieure contre l’anorexie. Une histoire qui nous montre que cette maladie est un combat quotidien qui nécessite aussi bien une aide médicale que le soutien de la famille. Ces femmes sont l’exemple même du courage, de vraies guerrières si frêles, mais qui doivent lutter pour guérir, pour vivre. J’ai refermé ce livre les larmes aux yeux, bouleversée par toute cette fragilité et par la puissance de l’amour, de l’amitié. Une maladie traitée ici avec beaucoup de pudeur et d’optimisme, avec bienveillance et sans jugement, emportée par la personnalité forte et attachante de ces femmes. Un beau coup de cœur !!
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Les filles du 17 Swann Street

Sorti en février dernier aux États-Unis, c'est auréolé du statut de « best seller » outre-atlantique que nous est arrivé, en cette grande rentrée littéraire française, « Les filles du 17 Swann Street », de Yara Zgheib, auteure née au Liban, ayant passé sa jeunesse en France, avant de partir dans « le monde anglo-saxon », tout d'abord à Glasgow (Écosse), puis pour les villes états-uniennes de Washington, Saint Louis et Boston.



Dans ce premier roman, intitulé « Les filles du 17 Swann Street », Yara Zgheib nous laisse percevoir, par sons style, sa façon d'aborder le sujet de l'anorexie, que l'on a bien à faire à une journaliste-blogueuse, direct, simple, sans grandes phrases, directement compréhensible...bref, efficace, et ce, malgré que l'autrice se permette de donner trois voies à la narration, à savoir :le « je » de l’héroïne, le « elle » d'un narrateur extérieur omnipotent, et le « neutre », du dossier médical, utilisant une police de caractère spécifique à chacune des voies de cette narration – où nous aurions, tout de même, trouvé plus logique de voir inversée l'écriture en italique pour le récit de la principale protagoniste et celle, dite « standard », pour le narrateur extérieur. Et, bien que vraiment dans la veine des « ouvrages de blogs », il y a un « petit truc en plus », dans l'écriture de Yara Sgheib qui lui apporte toute la « valeur ajoutée », nécessaire pour sortir du lot de cette catégorie d'ouvrages.



Pour ce qui est de l'histoire elle-même, le fait que ce roman soit dans notre présent dossier de la grande rentrée littéraire 2019 est la preuve que nous l'avons trouvée vraiment intéressante (le nombre de romans concernés par la ligne éditoriale de « FemmeS du Monde magazine, en cettre grande rentrée littéraire étant tellement grand, que, même à y consacrer six numéros entiers n'auraient pas suffit pour les présenter tous, nous ne présentons, dans nos pages, que le « top » des ouvrages, concernant l'intérêt que nous leur avons trouvé). Même nous, qui ne nous sommes jamais trop senti concerné, non pas par le drame qu'est l'anorexie elle-même, mais par les ouvrages (romans ou récits) qui en faisaient leur sujet, les trouvant soit, trop dans le pathos, le larmoyant, soit trop « intime » - notre « non-goût » particulièrement prononcé pour les « histoires vécues » et les autofictions nous laissant, très généralement, loin de tels ouvrages -, avons été emporté, nous être senti proche de son héroïne, justement, grâce à ces trois voies de récit dont nous avons parlé plus haut.



Tout cela fait de « Les filles du 17 Swann street », un roman que nous recommandons fortement, non seulement parmi les sorties littéraires de cette grande rentrée, mais, tout simplement, d'entre tous les romans parus en 2019.



Note : 4,5/5 étoiles



(Critique disponible dans le dossier spécial grande rentrée littéraire 2019 - partie 2/2, du numéro d'octobre 2019 de "FemmeS du Monde magazine")

#LesFillesdu17SwannStreet #JCLattes #FemmeSduMondeMagazine #ChristianEstevez
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Les filles du 17 Swann Street

****



Au 17 Swann Street, les filles vivent en communauté. Elles dorment, mangent, se promènent, prennent des cours d’art plastique ou encore de musique, partagent des collations. Elle s’entraident, se soutiennent, s’épaulent. Mais elles suivent aussi les directives des thérapeutes, nutritionnistes ou encore des psychiatres. Elles pleurent, souffrent, se mutilent même parfois. Au 17 Swann Street, les filles combattent l’anorexie...



Yara Zgheib signe ici un premier roman tout aussi touchant qu’instructif.



L’anorexie est une maladie terrible, où l’isolement et l’incompréhension des proches sont des facteurs aggravants. Dans ce centre qui traite les troubles alimentaires, les filles font preuve de bienveillance. Souvent trop faible pour aider ou se lier d’amitié avec d’autres, les filles du 17 Swann Street se promettent de ne jamais se juger.



Et c’est sous leur regard, leur terrible souffrance, qu’on apprend leur quotidien. Entre culpabilité, dégoût, ou négation de soi-même, ces filles luttent à chaque bouchée. Chaque cuillère avalée est une victoire. Mais rien n’est jamais acquis, elles ont l’humilité des femmes fragiles et courageuses....



Les filles du 17 Swann Street est une leçon de vie... Un hymne à l’amour et à la volonté de vivre... Quoiqu’il en coûte...



Un grand merci à NetGalley et aux Éditions JC Lattes pour leur confiance...
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Les filles du 17 Swann Street

Des livres sur l’anorexie, j’en ai lu des tas. La jeune ado de 12 ans qui arrête de manger, celle de 15 ans qui pèse 30 kg et doit à tout prix être nourrie par sonde, celle qui arrête de manger parce qu’elle a été abusé, et j’en passe. Mais ici, quelque chose change. L’héroïne n’a pas 12 ans. Elle en a presque 30. Et oui, elle ne mange plus. Mais pas pour embêter maman. (Oui, il y a eu un long moment où la mode psychiatrique était de dire que c’était la faute de la relation à la mère. Comme toutes les difficultés psychiques d’ailleurs…). Non, c’est bien plus profond. C’est juste qu’à force d’avoir l’habitude de ne plus manger, de compter les calories, d’avoir un comportement et des pensées dysfonctionnelles, Anna se retrouve coincée. J’ai vraiment aimé cette façon de relater les choses, qui explique aussi la dimension comportementale du trouble, au lieu de ne s’intéresser qu’à la difficulté cognitive.



Malgré tout, ne fuyez pas, ça n’est pas un livre psychoscientifique, mais bien un roman. Un roman dans lequel on s’attache aux personnages dont on découvre l’histoire peu à peu. Un roman avec des moments amusants, émouvants, tragiques. Un roman où parfois, je l’avoue, j’aurai voulu plus. J’ai longtemps oscillé entre la sensation que c’était vraiment très maîtrisée, et pourtant inabouti parfois. Alors, pour une fois, j’ai ressenti le besoin de rechercher quelques informations sur l’autrice. Et comme je le présentais, elle a elle-même souffert d’anorexie. Puis elle a fait des recherches pour compléter ce qu’elle savait de l’intérieur, sur les traitements, sur les autres TCA. Ce qui fait que nous avons cette vision, certes subjective, mais aussi assez étoffée par rapport à ce que l’on pourrait attendre d’un roman de ce type.



Mais il ne faut pas oublié que cela reste un roman, et bien entendu, il faut un début, un milieu, et une fin. Or, une fin, dans l’anorexie (et non, je ne fais pas de jeu de mots psychanalytique), c’est assez compliqué, puisque c’est un problème qui reste sous-jacent toute la vie. Alors n’attendez pas de fin heureuse, avec une résolution parfaite. N’attendez pas non plus une fin tragique et noire, sinon ça sonnerait le glas de toutes les tentatives de traitements pour ces femmes – et ces hommes, même s’il n’y en a pas dans ce livre -. C’est plus pondéré, mais il y a une fin, et j’ai bien apprécié de ne pas quitter les personnages sans savoir.



Ce n’est pas un livre amusant. Ce n’est pas un livre tragique. C’est un livre émouvant, dans lequel vous vous attacherez tellement aux personnages que vous leur transmettrez force, et espoir. Et oui, je sais bien que la fin de livre est écrite avant même qu’on le lise, mais en fait, tant pis, j’ai envie de croire que toute la force qu’on envoie à ces filles aident, un petit peu…
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Les filles du 17 Swann Street

Quand manger est une souffrance...



Anna a 26 ans. Elle est danseuse à l'Opéra de Paris. Enfin, elle était danseuse car elle a suivi son mari Matthias aux États-Unis.

Maintenant c'est au 17 Swann street qu'Anna vit. Mais pas avec l'homme de sa vie.

Car au 17 Swann street, il n'y a que des femmes, des filles...

Cette maison rose n'est pas tout à fait comme les autres maisons du quartier.

Au 17 Swann street ne vivent que des filles ayant des troubles alimentaires.

Anna, 26 ans, 1m62, 39 kg... Anna est anorexique.



Nous voilà plongé dans le quotidien de ces femmes qui se battent contre la maladie.

Il y a Emm, la cheffe du groupe, Julia la pétillante toujours affamée et Valérie, si timide et effacée.

Ensemble elles vont lutter. Ensemble elles vont devoir faire face à 6 repas quotidiens.



Quelques mois dans la vie d'Anna. Quelques mois qui vont tout changer.

Difficile de comprendre pourquoi un bagel au fromage devient une torture, comment un simple yaourt peut déclencher de telles angoisses.

Le 17 Swann street est tout autant un lieu de frayeurs, de privations de liberté, de violences psychologiques que d'amitiés, de bienveillance, d'espoirs...



C'est ce que nous raconte Yara Zgheib, en toute simplicité et pudeur.

Je me suis laissée porter par cette histoire dès les premiers mots.

La plume est fluide, l'intrigue captivante. J'ai dévoré ce roman en deux petites soirées.

J'ai, à de nombreuses reprises, eu une boule dans la gorge c'est vrai. J'ai quelques fois eu envie de secouer Anna.

Parce que, parfois, je ne comprenais pas. Comme ses proches, si impuissants et brisés eux aussi, je ne comprenais pas.

Mais j'ai été bouleversée. Par chaque page, par l'histoire d'Anna, par les histoires de ces femmes cabossées par la vie et qui luttent contre leurs démons.



Il ne s'agit pas d'un roman sur l'anorexie ou les troubles alimentaires en général, mais l'histoire d'une femme forte, courageuse, qui va devoir retrouver le goût de vivre en même temps que celui des aliments.



J'ai beaucoup aimé ce roman qui paraît le 2 octobre.

Merci à Babelio et aux éditions JC Lattès pour cette découverte lors de la masse critique.
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Les filles du 17 Swann Street

L’auteure écrit sur l’anorexie et les troubles alimentaires en général. Elle explique cette maladie, ses conséquences sur la malade, sa vie, son entourage. J’écris « elle » car c’est une maladie beaucoup plus féminine.



Pour faire face à cette maladie, il y a le 17 Swann Street, un lieu où vivent des malades d’anorexie et de boulimie. Elles ne se jugent pas. Elles instaurent des rituels que chacune respectera. Elles ne deviendront pas amies car elles en ont pas la force mais elles sont un soutien indéfectible pour chacune. C’est un lieu où le but est la guérison, ou plutôt l’acceptation et surtout la gestion de leur trouble pour leur permettre le retour à leur vie.



L’auteure nous explique à travers son personnage Anna la spirale qu’est l’anorexie, qu’est le combat pour ne pas manger, qu’est la solitude de ces malades. Comme tous, je connais cette maladie mais je n’ai jamais été confrontée personnellement et j’avais des préjugés qui, grâce à son roman, ont été balayés pour comprendre la maladie. Je peux dire qu’il faut une force de dingue pour s’en sortir. Et puis, l’auteure nous parle aussi de l’impuissance de l’entourage.



Il est très difficile de s’en sortir seul mais pour cela, il faut en parler, ne pas avoir honte, chercher du soutien. L’anorexie n’est pas une honte, un tabou. C’est une maladie qui doit être prise en charge. Yara Zgheib a merveilleusement bien su nous le raconter, nous le démontrer toute en bienveillance, humanité, intimité. Ses mots ne sont pas violents bien au contraire. Ils sont tendres, avenants et précieux.
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Les filles du 17 Swann Street

J'ai beaucoup aimé ce roman / documentaire sur les troubles alimentaires et surtout l'anorexie. Anna nous raconte sa maladie, son évolution et son combat contre cette maladie sournoise. On y apprend des informations, on approche les émotions de ces victimes. Un livre émouvant.

http://passeuredelivres.over-blog.com/2019/10/les-filles-du-17-swann-street-yara-zgheib-jc-lattes.html
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Les filles du 17 Swann Street

🖤COUP DE CŒUR 🖤

Malgré le sujet traité, ce livre est fabuleux !!!

C’est bien écrit, un vrai #pageturner, toutes les émotions sont là, mais ce n’est pas larmoyant et aucun voyeurisme.

Ce livre est plein d’espoir, plein de bienveillance et d’amour 🖤

On a l’impression de partager le quotidien pas tous les jours roses des filles du 17 Swann Street, et malgré la maladie, on se sent bien avec elles.

Pas grand chose à rajouter de plus si ce n’est que je l’ai adoré !!!! Et que je vous conseille de le lire vite, très vite 🖤
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Les filles du 17 Swann Street

Un roman intéressant sur l'anorexie et son traitement. UN sujet a priori pas évident à traiter mais bien transformé en roman avec ses histoires et ses intrigues.
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Les filles du 17 Swann Street

Je remercie les éditions JC Lattès pour l’envoi de ce roman dans le cadre de la masse critique Babelio.



Il s’agit du premier roman de Yara Zgheib et une chose est certaine : c’est très prometteur ! Le résumé de ce livre m’a tout de suite attirée. Il me semblait que j’allais partir à la rencontre de personnes forts, aux histoires difficiles et touchantes et je ne me suis définitivement pas trompée.



Les filles du 17 Swann street traite des troubles alimentaires, à travers l’histoire d’Anna, une ancienne danseuse désormais tourmentée par l’anorexie qui va tenter de combattre sa maladie au sein d’une institution où elle va faire la rencontre de femmes, toutes différentes, et néanmoins unies autour d’un même combat.



Dès les premières pages, l’auteure nous plonge en plein cœur du quotidien de ces patientes, avec une sensation de malaise qui ne nous quittera qu’à la toute fin. Difficile de lâcher ce roman qui est composé de chapitres très courts, alternant entre présent et passé, avec une écriture joliment incisive.



Yara Zgheib a parfaitement retranscrit le paradoxe qui nourrit ces jeunes femmes : savoir qu’elles sont malades et que la mort leur tend les bras si elles ne font rien, et pourtant peiner à chaque bouchée. J’ai vraiment ressenti à quel point le combat contre ces troubles alimentaires était difficile, à quel point la maladie pouvait avoir le dessus sur tout : la vie, le bon sens, l’amour des proches, la famille… Tout.



L’histoire d’Anna est très touchante mais j’ai d’autant plus apprécié ses interactions avec ces femmes qui vont toutes lui apporter un petit quelque chose, qui vont l’aider à se battre à leur façon. J’ai aimé ces femmes qui étaient bourrées de bienveillance les unes envers les autres, jusqu’à former une famille : les filles du 17 Swann street. Il y a ces femmes qui réussissent à s’en sortir, celles pour qui le 17 Swann street devient leur maison, celles qui ne sont que de passages, celles qui n’en reviennent pas… Les parcours sont divers tout comme les issues, qui ne sont pas toujours très heureuse.



Certains passages du livre sont très durs, l’auteure n’embellit pas la réalité : elle nous envoie une histoire brutale alors même que le rythme est plutôt calme. On s’attend aux rebondissements puisqu’il ne peut en être autrement. On vit les désillusions, les injustices, les espoirs de ces personnages torturés qui nous touchent en plein cœur. Sans fioriture, l’histoire n’en ressort que plus réaliste.



J’ai été totalement captivée par cette histoire, par la volonté d’Anna que l’on voit progresser et trébucher au fil des jours qui passent au ralenti, guidée par l’envie de vivre pour ses proches, notamment pour l’homme qu’elle aime. Je dois dire qu’il n’y a pas une héroïne dans ce livre, elles le sont toutes à leur façon, qu’il s’agisse des patientes mais aussi du personnel médical, que j’aurais aimé découvrir davantage. Malgré la discrétion de ces professionnelles au sein du récit et malgré le ressenti d’Anna qui nous livrait son point de vue en tant que malade, ne comprenant pas toujours les choix qui étaient faits pour elles, j’ai distingué beaucoup d’empathie dans ces femmes qui se consacraient pleinement aux résidentes du 17 Swann street.



En somme, ce roman a été une excellente découverte et une jolie surprise. Je ne manquerai pas de suivre l’actualité de l’auteure !

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Les filles du 17 Swann Street

Il y'a des lectures que vous essayez comme ça par hasard sans vraiment savoir à quoi vous attendre et puis surprise, vous ne pouvez pas lâcher le roman, vous êtes complètement captivé et touché jusqu'au bout. Ça été le cas pour ce livre contemporain de Yara Zgheib, Les filles du 17 Swann Street que j'ai adoré ! Ça été une très belle surprise, et même un coup de coeur !



Nous allons suivre Anna, une jeune femme mariée et qui est atteinte de trouble alimentaire. Elle a besoin d'aide extérieur et intègre donc un centre médicalisé qui traite les jeunes femmes atteintes de toutes sortes de troubles alimentaires, au 17 Swann Street. Anna est suivie quotidiennement par plusieurs professionnels qui vont l'aider à réapprendre à manger trois repas et trois collations par jours.



Je me suis prise d'affection pour chacune de ces jeunes femmes, leur histoire, leur mal-être, et leur fêlure. Elles sont authentiques, à la fois courageuses et fragiles. Je me suis sentie très proches d'elles, dans leurs tentatives de se reconstruire et de réapprendre à se nourrir convenablement. On assiste à leur parcours difficile vers la guérison avec les victoires mais aussi les rechutes, l'abandon… J'avais juste envie de les serrer dans mes bras, de les réconforter et leurs dire que tout ira bien.



C'est un combat du quotidien pour surmonter ces épreuves, et leurs faiblesses face à ces troubles alimentaires. Ça demande beaucoup de force, de la volonté et un soutien inconditionnel de l'entourage pour pouvoir y arriver. C'est le cas d'Anna qui peut compter sur son père malgré la distance, et surtout de son mari Matthias qui est toujours là pour elle, au quotidien, un vrai pilier dans sa vie. Son amour inconditionnel, sa patience m'a beaucoup émue ! Anna est une héroïne qui m'a énormément touchée, elle va prendre conscience de sa force de caractère et va se battre pour sa vie.



La plume de Yara Zgheib est douce, fluide et empli de sensibilité. L'auteur nous offre un très beau roman plein d'émotions, qui traite d'un sujet assez lourd, de société très actuelle aussi, les troubles alimentaires tels que l'anorexie, la boulimie... C'est abordé de manière pudique, mais toujours avec positivité.



Elle nous décrit les affres de cette maladie, le combat de ses jeunes femmes qui luttent en permanence contre elles-mêmes, avec délicatesse, réalisme, sans faux semblant et sans tomber dans l'apitoiement ou le mélodrame. Sans oublier quand dans ce genre d'épreuve, l'entourage est aussi affecté et l'auteure met en avant cet aspect de la maladie avec justesse. Elle ne nous épargne pas, à l'image de ces maladies, mais elle arrive tout de même à nous transmettre une note d'espoir. J'ai beaucoup aimé la solidarité, la complicité entre ces femmes, elles se soutiennent, s'entraident et c'est touchant à lire, ça donne du baume au coeur.



Les filles du 17 Swann Street est un très beau roman que j'ai littéralement dévoré. J'ai passé une excellente lecture et je ne m'attendais pas à autant aimer cette histoire. A travers des personnages terriblement attachants, Yara Zgheib nous offre une histoire authentique au thème dur avec pudeur, pleine d'émotions et de très beaux messages d'espoir. Je vous le recommande chaleureusement !
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Les filles du 17 Swann Street

La maladie s'est installée insidieusement. Elle a pris possession progressivement du corps et de l'esprit d'Anna, vingt-six ans. Ce sont d'abord quelques aliments que l'on ne mange plus, un mal-être qui s'installe. Puis manger devient une angoisse permanente et la culpabilité affleure à chaque bouchée avalée. Il y a le déni, les os qui saillent, les robes que l'on n'ose plus porter.  



Lorsque Matthias découvre sa femme inanimée dans leur appartement, il prend conscience que sa vie est en péril. Anna accepte enfin de se faire aider et emménage alors dans la maison du 17 Swann Street aux côtés de Valérie, Julia et Emily.



Un face-à-face s'amorce avec la maladie. Une lutte longue, difficile, avec des pas en avant et des rechutes. Certaines reprennent une vie normale, d'autres ne s'en relèvent jamais. 



Le récit alterne entre le passé d'Anna et son séjour au 17 Swann Street. Il y a la vie d'avant, Paris, la danse. Puis l'opportunité pour Matthias, le départ pour les Etats-Unis, la solitude.  



Chacune affronte ses démons et les liens se tissent avec les autres pensionnaires. Anna peut compter sur le soutien de sa famille et l'amour de son mari. Mais cela sera-t-il suffisant pour que la jeune femme parvienne à se reconstruire?   



Les mots de Yara Zgheib, qui font écho à son histoire personnelle, racontent avec justesse les souffrances de ces femmes atteintes de troubles alimentaires. Le récit est poignant mais aussi plein d'espoir.   



Un roman captivant et fort qui évoque le douloureux combat d'une femme contre l'anorexie.  
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Les filles du 17 Swann Street

Les filles du 17 Swann Street est un roman touchant, bouleversant, qui nous embarque dans un cheminement de reconstruction de soi, dans une maison où la vie est dure, mais où on apprend à y reprendre goût. J’ai beaucoup aimé, et je remercie Hélène pour la longue discussion qui a suivi ce partage intense.
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Les filles du 17 Swann Street

Je ne m’attendais pas à être autant bouleversée par cette lecture et j’ai reçu les mots de Yara Zgheib droit au cœur. L’écriture en miroir qui met en exergue la fragilité d’Ana, une jeune femme qui se laisse happer par la terrible maladie mentale qu’est l’anorexie. Maladie destructrice et qui affecte tant l’image de soi et de son corps qu’il est si difficile de s’en sortir.

Anna est admise au 17 Swann Street pour retrouver une vie saine, gagner du poids, réapprendre à manger correctement et démarre une vie en communauté où la sororité est de mise. D’autres jeunes femmes rencontrent les mêmes difficultés, les mêmes gouffres et les mêmes souffrances. Elles se soutiennent, elles s’écoutent mais chacune est là pour elle-même car il faut.

Son mari la soutient, il est présent et sait que son amour est primordial pour retrouver la femme qu’il a tant aimée. Celle d’avant les privations, les footings de plusieurs heures, celle d’avant la solitude, la jeune fille solaire qui aime tant la danse, les glaces et les croûtes de pizza.



Beaucoup de larmes, de courage, l’envie de s’en sortir et de rendre fiers ses proches, c’est la recette que le centre médicalisé rose propose aux jeunes femmes d’appliquer. Les douleurs et les fragilités cachées vont se révéler. Anna cache des fractures depuis l’enfance, des trahisons à l’âge adulte et des failles qui l’ont perdues mais qui peuvent s’avérer de véritables forces quand il faut se battre pour sa guérison.



Yara Zgheib a une écriture superbe, chaque mot est juste, à sa place et c’est en quelques heures seulement que j’ai lu ce livre. D’une puissance et d’une justesse pour décrire les sentiments, l’auteure ne fait pas d’Anna une victime mais une battante, une jeune femme forte qui veut retrouver sa vie.

Une belle leçon de filles traitée avec beaucoup d’empathie et de douceur.
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Les filles du 17 Swann Street

= L’anorexie.=



‘‘Je ne souffre pas d’anorexie, je suis anorexique. Ce sont deux états différents. Je connais mon anorexie. Je la comprends mieux que le monde qui m’entoure. Le monde qui m’entoure est obèse, du moins la moitié. L’autre moitié maigre. Les valeurs sont superficielles, alors que les repas sont copieux et riches en sucre. Les normes, comme les portions, ont doublé. Le monde est surpeuplé et solitaire à la fois. Mon anorexie me tient compagnie, me réconforte. Je peux la contrôler, je l’ai choisie.’’



Anne Roux, jeune femme de 26 ans sait qu’elle est anorexique, elle ne le nie pas, mais elle pour elle ce n’est pas une maladie.

Elle est fraîchement mariée avec Mathias, l’homme de sa vie.

Ce dernier va décider avec elle qu’il est temps d’intégrer un institut spécialisé. Il a tout essayé pour l’aider, mais à part la voir s’enfoncer chaque jour davantage dans sa maladie, il reste impuissant.



Et c’est le cœur lourd et douloureux qu’Anna va emménager dans la chambre numéro 5 du 17 Swann Street, une maison réunissant un panel de professionnelles de santé spécialisé dans les troubles alimentaires.



Un roman profond, attendrissant, mais aussi très sérieux.

Le lecteur sera plongé au cœur d’un groupe de femmes souffrant d’anorexie, de boulimie et autre maladie mentale touchant l’alimentation.



Des femmes qui se battent au quotidien, tantôt fort, tantôt faible, mais qui vont s’entraider dans cette longue épreuve.



A la lecture, j’ai pu constater que l’autrice a bien documenté son histoire. Il est indéniable qu’elle a fait beaucoup de recherche et s’est documentée sur le sujet qu’elle expose sous forme d’histoire sans tomber dans le pathos.



Une histoire qui vous emporte dès les premières pages et dont vous aurez du mal à vous séparer tant que vous ne l’aurez pas fini.



Un gros coup de cœur pour moi, un livre à lire absolument et qui vous ouvrira les yeux sur certains aspects méconnus de cette maladie.



Une plume envoûtante, magnifique, qui fait que cette histoire ne vous laissera pas indifférent et ce bien longtemps après lecture.


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Les filles du 17 Swann Street

Le parcours d’Anna que l’anorexie conduit au delà des limites



J’ai reçu le roman de Yara Zgheib, Les filles du 17 Swann Street édité chez JCLattès il y a un moment maintenant et ai enfin pris le temps de le lire. Un livre fort et déstabilisant qui sensibilise sur les troubles alimentaires comme l’anorexie et la boulimie. A travers l’histoire d’Anna, prénom choisi j’imagine en lien avec les Pro-Ana, des communautés de jeunes femmes en souffrance qui se regroupent derrière des sites dédiés donnant des conseils pour se faire vomir ou maigrir, Yara Zgheib nous offre un aperçu du parcours et des épreuves à traverser sur le chemin de la guérison. Anna est danseuse pour l’Opéra de Paris, était danseuse avant une chute fatale qui finit par briser sa carrière.



Lutter pour avaler la moindre bouchée



Il y a Emm, Julia, Valérie, Sarah, Danielle … Des femmes de toutes âges, souvent jeunes, souvent seules qui se battent, qui luttent contre des troubles alimentaires qui ont pris le pas sur leur vie, sur leur mental, sur leur esprit. Anorexie, boulimie … Des maladies qui dominent leur existence. Chaque jour, compter les calories, faire du sport à outrance, se regarder dans le miroir avec un regard biaisé, lutter pour avaler la moindre bouchée … Puis un jour, les 39 kg qui restent ne suffisent plus à tenir debout, les malaises se multiplient et parfois leur conséquence inévitable. Heureusement pour Anna, elle est entourée. Elle a son papa et son mari, Mathias prêt à tout pour la sauver, quitte à la « forcer » à suivre un programme dans un centre spécialisé et à ne la voir qu’une fois par jour pendant 90 minutes, le temps qu’il faudra.



Anna débarque alors au 17 Swann Street, une jolie maison où chaque fille a sa propre chambre, Van Gogh pour elle. Les journées sont rythmées par la pesée, les mesures, le petit déjeuner surveillé et chronométré, les collations, les rendez-vous avec la nutritionniste, les thérapeutes, les sorties trop courtes, les mots croisés, les pleures des unes, des crises d’hystérie des autres … Une organisation qui semble bien huilée, supervisée par Soin Direct, mais qui parfois déraille parce que toutes ont une histoire, des souffrances, des douleurs, des failles, des blessures et que l’enfermement qui les contraint à lutter contre elle-même les submerge parfois.



Comprendre un cheminement



Ce roman c’est une histoire d’entraide, d’individualité, de maladie, d’acceptation de soi et de mutisme. Ya Zgheib retrace avec brio le parcours d’Anna, un parcours parmi tant d’autres mais qui a cette universalité de la difficulté. Souvent Emm le lui rappelle avec ses mots : « Nous sommes toutes passées par là ». Pour comprendre ce cheminement, l’auteur nous offre des bribes du passé d’Anna, en italique, ces moments heureux avant que tout ne bascule, ces moments dont elle a oublié la saveur. Nous suivons également son parcours médical à travers les rapports des l’équipe de Swann Street qui nous sont livrés, de façon brèves et concises.



Les filles du 17 Swann Street se laisse lire sans obstacle et sans filtre. Tout est dit, tout est ressenti rien est laissé de côté, aucune aspérité de la maladie n’est ignorée.



Le seul petit regret peut-être avec ce roman c’est l’absence de personnage masculin atteint de cette maladie, car si les troubles alimentaires touchent en grande partie les femmes, les hommes peuvent en souffrir également et ils sont bien souvent ignorés.


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Les filles du 17 Swann Street

J'ai ADORE ce roman ! Je l'ai lu en seulement 2 soirées tellement j’étais à fond dans l'histoire. Je me suis attachée au personnage d'Anna et j'ai beaucoup appris sur le sujet de l'anorexie qui est subtilement traité dans ce roman. C'est une histoire qui m'a bouleversé et la fin m'a beaucoup plus car elle laisse une touche positive au roman. Je le recommande vivement et bravo à l'autrice.
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Les filles du 17 Swann Street

Encore un livre qui m'a tapée dans l'oeil de part sa thématique mais aussi pour la découverte de cette nouvelle auteure pour son premier roman, eh quel roman !



Les filles du 17 Swann Street met en scène une maison rose qui accueille des résidentes atteintes de troubles du comportement alimentaire. Nous y suivons plus particulièrement Anna, ancienne danseuse du ballet de l'Opéra de Paris en proie à des démons qu'elle n'arrive plus à combattre. Entourée de son mari et de sa famille, deux choix s'offrent à elle : laisser tomber et mourir ou se battre et s'en sortir.



L'état de santé d'Anna (tout comme celui des autres résidentes) est dur à lire, d'un côté elle n'a pas plus ni les ressources, ni l'envie de s'en sortir mais d'un autre son mari est plus présent que jamais pour l'accompagner en lui répétant sans cesse qu'il ne la laissera jamais tomber malgré les difficultés à surmonter. Une belle preuve d'amour car l'on sait que la famille et l'entourage des personnes atteintes de TCA sont des victimes collatérales de cette maladie et en souffrent énormément.



Tout au long du récit, des paragraphes en italique alternent avec le quotidien au 17 Swann Street, Anna nous parle du passé, comment et pourquoi elle en est arrivée à ne plus manger mais aussi les conséquences, sa descente aux enfers.



Nous comprenons en tournant la dernière page que plus qu'un récit c'est une part de l'histoire de l'auteure, elle y décrit les hauts et les bas de cette maladie qui reste bien mal connue. Les filles du 17 Swann Street sont attachantes et ont chacune le même objectif s'en sortir tant bien que mal, la solidarité qui règne dans cette maison est extraordinaire et exemplaire.



Yara Zgheib signe un premier roman, brillant, exploitant une thématique qui je suis sûre aidera de nombreuses personnes dans le cas des filles du 17 Swann Street. Un début prometteur!
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Les filles du 17 Swann Street

J’ai vécu une expérience de lecture vraiment intense avec ce roman. Débuté dimanche en début de matinée, j’ai tourné la dernière des 398 pages du roman à 22 heures passées. Lire un roman de cette longueur en moins de 24 heures, ça ne m’arrive jamais. Et c’était forcément signe d’une lecture qui a su me captiver.



Yara Zgheib nous présente Anna, jeune femme atteinte d’anorexie. Déjà, elle campe un personnage qui est, je trouve original. Anna a 26 ans, elle est mariée, elle a suivi son mari aux Etats Unis et envisagerait de fonder une famille avec lui. Mais Yara est aussi une ancienne danseuse qui a connu le spectre du contrôle du poids. Toujours plus mince, toujours plus performante et au final le regard sur son corps qui devient flou, qui ne voit plus que du gras là où il n’y en a pas. Et puis, la descente aux enfers, les aliments qu’on se refuse et tous les soucis de santé qui arrivent les uns après les autres avec l’anorexie.



Anna va avoir la « chance » d’intégrer la communauté du 17 Swann Street où elle sera soignée par une équipe de professionnels aux côtés d’autres jeunes femmes anorexiques. En suivant Anna dans cette maison, j’ai découvert tout l’envers de cette maladie dont le nom est aujourd’hui bien connu. C’est l’enfer par tous les soucis de santé que ces jeunes femmes cumulent du fait de leur trop grande maigreur, leurs corps n’ont la force de rien, elles ont froid même en plein été, leur peau est fragile, elles souffrent non seulement dans leur âme qui leur donne un regard anormal sur leur corps mais aussi physiquement.



J’ai adoré cette lecture parce qu’elle nous fait découvrir l’envers du décor d’une maladie qui est, je crois, assez critiquée. J’ai appris beaucoup de choses en lisant Yara Zgheib. On découvre notamment le très difficile parcours de la reconstruction. Pour soigner ces jeunes femmes, il faut les faire manger. Mais manger est un enfer pour elles et on le vit bien à travers le roman. La psychologie des personnages est très intéressante notamment à travers les liens qui vont se créer entre les différentes malades et l’entraide et la bienveillance qui seront les leurs.



C’est un roman que j’ai dévoré parce qu’il est fluide, juste, précis, parce qu’il traite avec précision d’un fait de société et tout cela sans jamais être larmoyant. Vous allez vous attacher à Anna, vous allez comprendre pourquoi la guérison est un chemin si difficile et pourquoi certaines femmes atteintes d’anorexie n’ont pas les ressources en elles pour faire face à la maladie.



Une lecture que je recommande à tous ceux qui ont envie d’en savoir plus sur cette maladie que je ne connais pas personnellement mais qui m’a semblée ici très bien traitée.
Lien : https://liseusehyperfertile...
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