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Critiques de Yves-Daniel Crouzet (60)
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La plus grande ruse du Diable

Je ne suis pas une spécialiste du fantastique et de la science-fiction, alors c’est avec prudence que j’ai ouvert les pages de ce livre qu’on m’avait offert. Bonne surprise ! Je m’attendais à des monstres bien sanguinolents…, il y en a certes, mais pas que ! Il y a aussi de l’humour, des récits nostalgiques, du fantastique classique, de la science-fiction. Les récits mettant en scène des enfants m’ont plus particulièrement terrifié : Cat people, Bonzaï, le retour de Mamie Framboise, Pandy panda, la plus grande ruse du diable, les Griffus… L’auteur sait y faire pour vous emmener dans les recoins obscurs de l’âme humaine où on n’a pas envie d’aller. Petit bonus : la fin du volume présente une explication de la genèse de chaque nouvelle par l’auteur que j’ai trouvé très intéressante. A lire que vous aimiez ou non le fantastique !
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Mortelles attractions

Après « La plus grande ruse du Diable », j’ai voulu essayer ce second recueil de nouvelles de Yves-Daniel Crouzet. On y retrouve son humour noir et son sens de la chute, mais cette fois au service de récits noirs et policiers. On y parle souvent de passion et de sexe, on y croise des psychopathes, des pervers et des enfants manipulateurs. Certaines nouvelles sont drôles, d’autres dérangeantes ou flirtent avec l’horreur. Un recueil peut-être un peu plus inégal que le précédent, mais qui réserve son lot de très bonnes surprises.

Si je devais en retenir une seule, ce serait « Un plan presque parfait » avec son lamentable héros affligé d’un TOC. Très drôle !

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Triades sur Seine

Un roman très différent du précédent de son auteur « Les fantômes du Panassa ». J’ai été surprise et un peu déroutée au départ par le style de narration. Le récit est en effet rédigé à la première personne et ressemble à un journal. Le journal d’un type violent et pas très net. Difficile au départ d’avoir de la sympathie pour cette brute. Et puis au fur et à mesure qu’on progresse dans le récit on se laisse prendre par ce type pas très futé que rien n’arrête et que tout le monde essaye de manipuler. C’est violent, outrancier, caricatural, comme un film de Tarentino. A lire comme on regarde un film d’aventures : sans se prendre la tête !
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Les fantômes de Panassa

J’ai été attirée par le bandeau qui annonçait « Un excellent polar, nostalgique, qu’on ne peut pas lâcher » signé Paulo Coelho. Je dirais que c’est davantage un roman à suspense qu’un polar. Certes il y a des meurtres, des enlèvements, des policiers, une machination, un méchant (le terrible Bomaki !) mais là c’est un journaliste qui mène l’enquête. Ou qui, plutôt, suit les indices semés par un mystérieux inconnu. Entre présent et passé, l’auteur nous entraîne dans les rues d’un Saint-Etienne qui constitue un personnage à part entière du roman. Mais c’est surtout l’histoire de ses gamins qui m’a charmé, de leur amitié et de leur évolution. Le roman flirte parfois avec le fantastique et par certains côtés m’a rappelé le « Ça » de Stephen King. En moins horrifique cependant ! Un très bon moment de lecture.
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Les couleurs de l'amour

Un très bon livre facile à lire, une aventure amoureuse où l'on a vraiment envie de suivre le protagoniste Valentin ! Le thème est original et commun à tous... Ah l'amour ! Je me suis retrouvée dans plusieurs personnages. C'est pourquoi je recommande cette lecture, j'ai passé un moment agréable à le lire.
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Mortelles attractions

Je remercie Sébastien des éditions l'Ivre-book pour m'avoir envoyé ce livre numérique. J'aime beaucoup la couverture, elle reflète parfaitement ce qu'il y a à l'intérieur. L'auteur propose 14 nouvelles angoissantes, avec un fond d'ironie.



Le ton est donné, nous sommes dans la tête des tueurs potentiels, des malades mentaux. Des hommes et des femmes qui ont un but dans leur vie et qui vont voir cette dernière changer radicalement. Tueurs ou non, victimes ou non, chacun à son mot à dire, un geste à effectuer. Cela n'engage qu'un pied de l'autre côté de la barrière, à moins que ce ne soit un pied dans la tombe.



Les histoires se suivent et ne se ressemblent pas. J'ai aimé retrouver certains des personnages d'une nouvelle dans une autre, juste un clin d'oeil ou tout simplement une action qui engendrera un sourie en coin du lecteur. De l'humour, il y en a, noir et profond comme un café fort pour vous réveiller. Certaines nouv elles sont très softs en comparaison d'autres qui vont très loin. L'esprit humain est décortiqué dans tous les sens, usé jusqu'à la moelle par l'auteur pour nous démontrer qu'au final l'homme dans toute sa splendeur est dangereux.



Je dois avouer que je n'ai pas apprécié toutes les nouvelles, c'est le risque dans un recueil, mais d'autres sont vraiment terribles – bonnes à mes yeux. Je ne parlerai pas de tous ces récits, mais de mon top quatre – oui pourquoi faire un top trois comme tout le monde ? – je dirais, même si j'en ai apprécié beaucoup plus que cela.



La première « le prédateur » est celle qui met en bouche. Un homme écrase par malchance un chat errant – ou pas – avec son véhicule. Au lieu de se sentir mal, il se rend compte qu'il a adoré la sensation que ce geste procure. Il va escalader des sommets. Mais jusqu'où va-t-il monter ?



Vint ensuite « l'invasion ». Je me suis posé la question de savoir de quoi l'auteur parlait. Et puis la lumière apparut et le choc de cette invasion est véritablement mental ! Rien à redire sur cette folie non passagère.



la suite ici : http://chroniqueslivresques.eklablog.com/mortelles-attractions-yves-daniel-crouzet-a125386906


Lien : http://chroniqueslivresques...
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La plus grande ruse du Diable

J'ai eu le plaisir de lire ce nouveau livre de Yves Daniel Crouzet! Le fait que ce soit des nouvelles est sympa, même si certaines nous tiennent en haleine et que finalement le format "nouvelle" est un peu juste car certaines histoires auraient été "chouettes" en roman!!

Certaines nouvelles m'ont captivé, toutes m'ont fait réagir en tout cas!

Conclusion: un bon livre facile à lire partout!
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Triades sur Seine

"Du rififi dans le XIIe



Il fut un temps, pas meilleur, juste différent, où le polar était encore un mauvais genre non récupéré relégué aux halls de gare (et, accessoirement, avait des chiffres de vente à faire rêver les usineurs de thrillers industriels), une littérature populaire où régnaient les Peter Randa, Mickey Spillane et autres Frédéric Dard. D'où ce texte qui eut fait les beaux jours de la collection "Spécial Police", arrivant juste à temps pour le grand retour du style dur-à-cuire. Le décor des mafias chinoises a été peu utilisé dans le genre (On pense au également très série B — dans le bon sens du terme — Scooter triades de Patrick Mercado), et donne un certain cachet à l'histoire.

Selon une tradition bien établie, notre narrateur nous raconte son histoire tant bien que mal sur un banc de parc où doit se clôturer son histoire. Et Vincent "Vince" Arnaud n'a pas eu la vie facile : vétéran d'Afghanistan devenu convoyeur de fonds, il découvre que son épouse Mei, avec qui il vient d'avoir un fils, le trompe : la rixe qui s'ensuit l'envoie en prison où il s'adonne à son rêve d'écriture. À sa sortie, contre toute attente, son manuscrit trouve preneur... chez un éditeur à qui il ne l'a pas envoyé ! Il découvre que c'est la jeune Lin-Yao, la sœur de Mei qu'ils hébergent, qui l'a fait à sa place. Une Lin-Yao qui ne lui est pas indifférente... Puis il apprend par hasard que, durant son séjour en prison, Mei est devenue une mère maquerelle pour ses "cousines" de passage, mais également qu'elle est la maîtresse de Shang-Ti, un puissant caïd régissant le trafic de chair humaine. Il ne reste plus à Vince qu'à voiler le magot du truand afin de s'enfuir loin de Mei, la traîtresse, avec Lin-Yao et son fils. Ce qui, bien sûr, n'ira pas sans mal...

On aurait presque envie de dire "N'en jetez plus !" tant notre narrateur empile les mésaventures, les rebondissements et les trahisons de tout poil si Yves-Daniel Crouzet, témoignant d'un sens certain de la narration, ne tenait pas fermement les rênes de son intrigue, quitte à faire quelques clins d'œil au lecteur. De plus, le passé de notre apprenti braqueur rend crédible sa maîtrise du combat et des armes. Car certaines fusillades sont dignes d'un John Woo de la grande époque ! On peut juste regretter une écriture simple, mais manquant un tout petit peu de mordant et qui, parfois, gagnerait à être plus synthétique. Reste l'évidente sincérité qui explose à toutes les pages, qui rend ce roman très attachant, tout imparfait qu'il soit. Manifestement, l'auteur ne vise qu'un seul but, ô combien ambitieux, celui de distraire dans un décor que l'on croit connaître. Pari gagné, et il serait dommage de passer à côté..."

Chronique de Thomas Bauduret pour K-Libre
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Triades sur Seine

J'ai adoré ce bouquin! Je ne l'ai pas lu d'une traite, mais de deux traites!!

Ce n'est pas le premier livre de cet auteur que je lis, et son style agit toujours aussi bien sur moi! Mais où va-t-il chercher toutes ces idées?

Vraiment, il faut le lire!
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Triades sur Seine

Génial !!!

Adrénaline garantie, l'action avec un grand A est omniprésente.

Pas une page ne se déroule sans action et le tout sans fioritures particulières, brut de fonderie. Quelques 'appartés' utiles à la respiration pour des moments de culture ou information. Le tout est mené avec une finesse qui contraste avec une débauche d'énergie.

On ne peut pas lâcher le bouquin, le lecteur est obligé de le lire d'un trait.

A recommander d'urgence. Courrez vite l'acheter.
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Les couleurs de l'amour

Un roman que j'ai dévoré ! L'histoire est prenante, originale, avec de multiples rebondissements et on a envie de connaître le dénouement.



Les petites touches de pensée positive et de développement personnel font du bien et amènent à la réflexion. C'est une histoire rafraîchissante avec un décor parisien bien planté que l'on visualise parfaitement.
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Les couleurs de l'amour

Alors là, c'est le moment de vous faire plaisir et de vous échapper de vos appartements au moins par la pensée !!

Que ça fait du bien de lire un bon roman !!

On suit Valentin, le" héros " avec délice.

On espère pour lui, on vibre avec lui, bref je suis rentrée en immersion dans ce livre.

Malgré sa couverture rose, il convient aussi bien aux hommes qu'aux femmes !

Seul bémol, j'aurais aimé qu'il ne se termine jamais ( ou presque !) tellement j'étais dedans !
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Les couleurs de l'amour

Un savant mélange de douce intrigue et d'amour !!!!!!



L'intrigue de départ est captivante et très bien menée. Dès les premières pages on s'attache à Valentin et on espère, on espère, que son destin s'améliora tout au long des pages ! L'histoire est bien rythmée avec en fond une belle histoire d'amour contemporaine.

J'ai été attirée par cette couverture pétillante et colorée, un tant soit peu Girly :) ! Je ne regrette en rien mon achat !!

Ici à la maison, Madame et Monsieur ont été conquis et ne peuvent que conseiller la lecture de ce roman !
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Les couleurs de l'amour



Les Couleurs de l’Amour… le titre en en lui-même est déjà évocateur !



Ce livre parle bien sûr d’amour et d’un homme, Valentin, qui aimerait être amoureux pour voir le monde en couleurs. En effet, il a perdu la vision des couleurs suite à un choc amoureux, il y a des années. Etudiant aux Beaux-Arts, il aimait la vie aux côtés de son amie Julie. Il était heureux. Mais hélas un jour Julie l’a quitté pour un autre homme. Le choc a été si grand qu’il en a perdu la vision des couleurs. Depuis, il ne voit plus qu’en noir et blanc. Le monde des couleurs le quitte et avec lui son rêve de devenir artiste peintre.

Un espoir quand même : lorsqu’il retombe amoureux les couleurs reviennent. Pour disparaître aussitôt qu’il ne l’est plus. Alors, comment rester amoureux ?



Dans ce roman, l’auteur a eu une idée géniale : on voit la vie en couleurs lorsqu’on est amoureux. Car l’amour va avec le bonheur, la joie de vivre, l’épanouissement personnel et habille de couleurs le monde qui nous entoure.



Je me suis plongé dans ce roman sans pouvoir le lâcher. Coup de cœur.



Valentin va-t-il tomber amoureux ?

J’avais envie de le voir retomber amoureux. De Julie ou d’une autre. Envie de le voir à nouveau heureux de vivre, vivre ses rêves et profiter de la vie avec la femme qu’il aime dans un monde plein de couleurs.



Je vous le conseille vivement, ce roman est romantique et profond.

Je l’ai adoré.



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Morts Dents Lames

Tout d’abord, merci aux Editions La Madolière de m’avoir confié ce recueil de nouvelles



Nous voilà au milieu d’une joyeuse bande d’auteur(e)s psychopathes.

Âmes sensibles s’abstenir, c’est le moins que l’on puisse dire.



C’est un recueil de nouvelles macabres, glauques, trash et mortelles.

Toutes ces nouvelles sont bien écrites avec des auteur(e)s à l’imagination débordante.

J’en ai trouvé qui étaient bonnes et d’autres excellentes.



Je suis sûr que ça plairait à mon ami Olivier ! moi en tout cas je me suis bien amusé >:-P
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Mortelles attractions

Un recueil de quatorze nouvelles, noires, policières et/ou de suspense avec des chutes, parfois prévisibles, mais (presque) toujours bien amenées avec un retournement de situation.

Des intrigues qui se déroulent dans notre quotidien, avec des personnages tantôt inquiétants, par d'autres moments faussement « ordinaires », qui, toutes, ouvrent sur la noirceur de l'âme humaine.

Noirceur, qu'elle soit méchanceté ou folie, est accompagnée d'autant d'humour noir ou d'une froide ironie.

Un florilège que j'ai globalement bien goûté (même si, comme souvent dans des recueils, il y a invariablement quelques textes qu'on déprécie).
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Les fantômes de Panassa

Le journaliste et écrivain Christophe Chalier retourne dans sa ville natale, Saint Etienne, après avoir reçu un mystérieux courrier disant : « Bomaki est de retour. Il va recommencer »

Bomaki, le monstre, le croquemitaine durant son enfance, celui qui avait kidnappé des enfants dans les années 70.

Et sitôt arrivé à Saint Etienne, un gamin est enlevé. Par la force des choses, Chalier va être amené à enquêter à la fois sur cette nouvelle disparition, mais aussi sur celles passées… car la dernière s’était déroulée sous ses yeux, celle d’un de ses amis d’enfance. Et depuis cela le hante, de n’avoir rien pu faire pour sauver son camarade.

Aidé d’une ravissante inspectrice et d’un de ses amis devenu avocat, Christophe Chalier va plonger au cœur des mystères de Saint Etienne, de sa face sombre, de son passé honteux.



Les fantômes du Panassa est un polar à l’écriture à la fois fluide et percutante. Une enquête bien menée qui joue sur le présent et le passé. Avec un discours social distillé par petites touches et jamais de façon dogmatique.

L’auteur sait particulièrement faire vivre ses personnages (on sent qu’il les aime), tout en retranscrivant à merveille sa ville. Je connais peu Saint Etienne pour n’y être allé qu’une fois il y a une dizaine d’années, et pourtant la force du verbe crouzetien parvient à nous y transporter, à nous la faire découvrir, à nous en imprégner même… En cela les fantômes du Panassa est également un beau roman régionaliste.

Enfin, il s’agit d’une œuvre pétrie de nostalgie, celle qui prend aux tripes parce qu’elle nous renvoie à une partie de notre passé. Je me suis reconnu dans la bande de mômes, dans leurs jeux, leurs intérêts et parfois dans leurs conneries. C’est la marque d’une vraie maturité d’auteur de savoir parler à ce quelque chose d’intime et de personnel en chacun de nous.



Deux petits bémols cependant : je trouve que ça manque un peu de sensualité, d’érotisme. Et surtout j’ai été gêné par quelques facilités scénaristiques dans le dénouement final. Mais heureusement cela n’entache en rien le plaisir de lecture.



Les fantômes du Panassa est « le coup de cœur » du jury Grand Prix Femme Actuelle 2009, présidé par Paulo Coelho.
Lien : http://outremonde.fr/les-fan..
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Mortelles attractions

Je ne sais pas pour les autres lecteurs, mais j’éprouve souvent un petit pincement au cœur avant d’attaquer un nouvel ouvrage d’un auteur que j’apprécie particulièrement. Quand il s’agit d’un ami, l’émotion est d’autant amplifiée, car j’aborde le livre dans mes mains avec un sentiment de connivence renforcée, comme si les textes qu’il avait écrits s’adressaient plus particulièrement à moi. Je n’ignore pas que c’est un peu factice, d’autant que certaines des nouvelles présentes dans ce recueil ont été écrites avant que je ne connaisse Yves… mais pour certaines, ma foi ! j’y vois des clins d’œil.

Attractions mortelles est un recueil de quatorze nouvelles policières, ou à suspense. La dernière, qui constitue une réelle conclusion de l’ouvrage, met en scène plusieurs des protagonistes des textes précédents quelques mois après leur première apparition.

Dans cette critique, je ne parlerai pas de tous les textes, juste de ceux que j’ai le plus appréciés. Et je le dis d’emblée, ce recueil est un sacré bouquin.



Le prédateur

Si André Breton avait lu cette nouvelle, nul doute qu’il l’aurait sélectionnée dans son anthologie de l’humour noir, tant ce petit bijou correspond à ce concept surréaliste. De quoi s’agit-il ? Un homme quelconque, assez veule d’ailleurs, mal dans sa peau, dans son travail comme au sein de son foyer, découvre un étrange moyen de se sentir mieux, de devenir un autre homme… ou plus exactement de s’affirmer enfin comme l’homme qu’il désire être. Quel est donc ce moyen de développement personnel : « tuer ». D’abord des animaux, chats, chiens, oiseaux, chevaux, et puis ensuite passer à l’étape supérieure…

Précédemment paru dans le numéro 2 d’Ananké, le prédateur est un texte monstrueusement jubilatoire !



Un numéro introuvable

Il s’agit d’un texte épistolaire, en fait la nouvelle se compose de 3 lettres et de 16 e-mails. Un amateur de littérature noire, Victor Grubb, envoie un courrier aux éditions du Soleil Obscur pour commander des numéros de la revue l’œuvre au noir et surtout le HS « spécial terreur ». Il s’ensuit une correspondance cordiale avec la responsable commerciale, Martine Meinard, qui lui apprend que ce numéro Hors-Série n’a jamais existé. Et pourtant…

Publiée une première fois dans la revue Alibis, cette nouvelle m’a tenu en haleine tout le long de sa mystérieuse enquête pour mettre la main (ou pas) sur ce Hors-Série ! Mais trouver un ouvrage culte est-il la seule préoccupation de Victor ? Hum… hum… Avec ce diable d’Yves-Daniel Crouzet, il faut s’attendre chaque fois au pire !



Travail au noir

Si un jour, alors que vous sortez du métro, on vous remettait un prospectus ventant les mérites d’un… chourineur ? Que feriez-vous ? C’est ce qui arrive à Michel Dubois. Il lit et relit ce flyer, estomaqué ! Un tueur à gages fait donc de la publicité comme le ferait un restaurateur, un électricien ou n’importe quel honnête commerçant ?! Si l’on en croit la pub, discrétion, travail soigné et tarifs avantageux sont même assurés !

Encore un texte qui flirte bon avec l’absurde et l’humour noir, les travers de la vie quotidienne d’une petite entreprise et les aléas qui en découlent. C’est avec étonnement et sourire un rien cynique aux lèvres que j’ai lu cette aventure pas banale.



Même les chiens

Deux inspecteurs, Thévenin et Santini, se rendent chez Henriette, une grosse femme d’un certain âge, qui habite dans une cité HLM de banlieue à cause de plaintes de ses voisins. Ils auraient entendu des cris et du tapage à des heures indus, et cela de façon répétée. Ce texte est une véritable plongée dans la promiscuité, les cancans, la misère humaine. On se croirait, par moments, dans le film d’Ettore Scola Affreux, sales et méchants (mais en pire)… Et la chute, abominable, ne peut laisser indifférent, notamment parce qu’elle renvoie à certaines affaires qui ont défrayé la chronique judicaire !



Un plan presque parfait

« Cette fois c’est décidé ! murmura Fred Whitman entre ses dents, Irma doit mourir. » Ainsi commence le texte, par cette condamnation à mort d’une femme par son époux. Et le bougre, bourré de TOC, va élaborer un plan parfait… ou presque, comme le dit le titre de la nouvelle.

Une fois de plus Yves-Daniel Crouzet nous régale avec son humour noir. Avec des mots simples et des situations orchestrées au millimètre, l’auteur retranscrit de façon jubilatoire les névroses, la bêtise, la méchanceté et toute l’absurdité qui ressort de cette histoire de « meurtre parfait ».

Cette nouvelle a connu une première publication dans le Black Mamba 15.



L’ombre et la gloire

Gilbert Klein découvre par hasard, en surfant sur le Web, l’écrivain Richard P. Lenoir, qualifié de « Stephen King sous acide » par les critiques littéraires. Or, cet auteur d’une dizaine de thrillers à succès est décédé récemment. Quel n’est pas l’étonnement de Gilbert ! puisque Richard P. Lenoir c’est lui-même, c’est son pseudonyme d’écrivain raté… et les romans cités « La sagesse du bourreau », « Paranoia », « Étoiles mourantes », c’est lui qui les a écrits, mais qu’il n’a jamais osé faire publier après un premier refus traumatisant 20 ans auparavant. Est-ce une supercherie ? Une mauvaise blague perpétrée par ses collègues de bureau ? Impossible… car personne ne sait qu’il écrit ! Il décide donc d’en savoir plus et de mener son enquête. D’autant que la mort de Richard P. Lenoir serait un suicide !

Encore une nouvelle où l’on rentre dans la tête d’un homme apparemment banal, mais qui ne l’est pas du tout. Une plongée vertigineuse dans la folie, la création littéraire et aussi le monde de l’édition. Un texte vraiment inquiétant, en fait !



Mortelles attractions, par ses personnages inquiétants, absurdes, faussement banals, par ses intrigues parfois simples et parfois complexes qui se déroulent dans notre quotidien est plus qu’un recueil de nouvelles à chute, c’est une fenêtre ouverte sur la noirceur de l’âme humaine qui se révèle par de petits travers et éclate au grand jour à coup de feux ou coups de couteaux. Ces textes, dont certains semblent avoir été écrits avec une lame de rasoir, ne peuvent laisser indifférent car il exhibe l’absurdité et la cruauté de la société, la méchanceté gratuite ou vénale, ou la folie qui guette chacun…
Lien : http://outremonde.fr/mortell..
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La plus grande ruse du Diable

Faire du quotidien banal un cauchemar c'est le but que c'est donné l'auteur de ce recueil et il à réussi. On tremble, on s'étonne et on est surpris à chaque page.

Dix neuf nouvelles très variées. Il y en a pour tous les gouts.

Je ne connaissais pas Yves-Daniel Crouzet et c'est une jolie découverte;
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Morts Dents Lames

Une anthologie aux styles très variés, avec des histoires pour tous les goûts.
Lien : http://lauryn-books.blogspot..
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