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Citations de Åke Edwardson (178)


Winter attendait près de Södra Vägen. Une de ces vieilles voitures américaines conduites par des jeunes passa près de lui, avec la radio qui hurlait Ain't no cure for the summertime blues, d'Eddie Cochrane. Des filles en jumper. De toute façon, une voiture de ce genre sans filles à bord, cela ne mérite pas qu'on en parle.
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Toujours le désert là-haut, dans les quartiers nord. […]
Le soleil tapait fort maintenant. […]
Le soleil du désert, c'est bon pour les chameaux. Il y a les bonnes et les mauvaises nouvelles. On prend la mauvaise nouvelle d'abord : rien d'autre à bouffer que de la merde de chameau. Et la bonne? Y en a un paquet.
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Mais quand il était question de criminalité, surtout de criminalité lourde - trafic à grande échelle, drogue, cambriolage, réseaux de passeurs ou prostitution -, alors il n'était plus question d'origine ethnique. C'était l'infraction qui vous intégrait, vous unissait au groupe. […] Le crime, c'était une appartenance communautaire qui ne connaissait ni frontières, ni religion. […] Le crime pouvait représenter une réponse à la question de l'intégration, en supprimant toute ségrégation. Il vous offrait également une intégrité, une sécurité. Une sécurité fragile, mais qui valait mieux que l'autre alternative.
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Etre en vie, ce n'est qu'être en vacances de la mort (...)
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(...) Il y a une différence entre la réalité et ce que nous en voyons.
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On porte en soi tous les âges de sa vie (...)
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Åke Edwardson
Mais jusque là personne ne l'avait vue, ni remarquée, encore moins reconnue. C'était toujours la même histoire, l'anonymat des grandes villes...Dans la cambrousse, pas moyen de passer inaperçu,tout le monde est au courant à cent kilomètres à la ronde, tout le monde a tout entendu, tout vu, tout remarqué, tout bien reconnu.
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Pas d'ennemis, aucun conflit, aucun souci au travail. Un cas unique sur cette terre, songea--il. Ou alors c'était quelqu'un qui ne disait jamais rien.
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- Ensuite, il faudra voir ce que les gars de la police scientifique auront trouvé, continua Halders.
- L'un d'entre eux était une femme, précisa Winter.
- Ouais, enfin c'est bien ce que je dis. Quand une fille est compétente, elle peut faire partie de nos gars.
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Un silence terrible régnait maintenant dans l'appartement. Parfois, quand il entrait chez des gens, il avait l'impression d'entendre encore des cris. Ce n'était pas le cas ici. Ils étaient partis avec;
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- Du whisky à table. Et du blend en plus.
- On ne peut pas boire du malt en mangeant.
- Le Dewar's, ça va, non?
- Pas avec tout. Mais Joe Dogs Iannuzzi le recommande avec certains plats. Il a travaillé comme cuisinier pour la mafia dans les années 1970 et 1980, avant d'écrire 'The Mafia Cookbook'. Je dois l'avoir quelque part. De bonnes recettes.
- Je vois, fit Ringmar. Ces types voulaient bien manger, puisque chaque repas pouvait être le dernier.
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Winter rentrait chez lui, il serait seul mais, au fond, un homme aux fourneaux n'est jamais seul. Il boirait un verre de whisky, mais seulement un, tout en frottant l'agneau avec des fines herbes et de l'ail. Un homme avec un verre de whisky près de lui n'est jamais seul non plus.
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Il se cachent depuis des années pour échapper à la charité suédoise (...) Celle qui consiste à les aider à regagner leur pays.
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- Tu as vérifié du côté des cinglés? continua-t-il.
- On est en train de le faire.
- Il y en a de plus en plus, remarqua Birgersson. (Il se retourna vers Winter. Son visage était flou dans cette lumière grise, comme s’il n’était déjà plus vraiment là.) À l’époque où j’ai commencé dans le métier, on pouvait les appeler en une matinée. Avant le déjeuner, c’était fini, on les avait tous eus au bout du fil.
- Je sais, Sture.
- Il n’y en avait pas des masses. J’avais toute la clique dans mon Filofax. (Birgersson désigna son bureau d’un signe de tête.) C’était avant l’ère du téléphone portable. Avant l’internet. Une époque formidable.
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Christer Borge avait attendu près de cinq heures avant d’appeler la police. […] Après vingt-quatre heures sans aucune nouvelle d’Ellen, la brigade criminelle avait pris le relais. […] Le jeune Erik Winter s’était vu confier l’affaire. […] Christer n’avait pas accueilli son arrivée avec beaucoup d’enthousiasme. Il s’était montré nerveux, mais Winter n’avait pas compris à quoi cela pouvait tenir. Il fallait des années d’interrogatoire pour acquérir une telle pénétration de l’âme humaine. On n’apprenait pas ça à l’École de police. Il n’y avait qu’à attendre que les années passent, le plus activement possible, poser les mêmes questions encore et encore, déchiffrer les visages, écouter les paroles tout en essayant de comprendre leur sens caché. Déjà à ses débuts en 1987, Winter savait que les spécialistes de littérature parlaient d’hypotexte, et ce terme pouvait également s’appliquer aux interrogatoires de police : il pouvait y avoir un abîme entre ce qui était dit et ce qui était gardé secret.
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Winter entendit la sonnerie de l’école en contrebas, un bruit qu’il n’avait jamais aimé. C’était un signe d’absence de liberté, comme tout ce qui était lié à l’école. Gamin, même quand sonnait la sortie, Winter ne se sentait pas libre, même après le dernier signal de la journée, car il savait que la sonnerie de début des cours retentirait dès le lendemain. C’était sans issue, voilà ce que seraient son enfance, sa jeunesse, sa vie d’adulte et sa vieillesse, il l’avait su très tôt, trop tôt, la sonnerie sonnerait parfois, mais cette maudite sonnerie de rentrée reviendrait toujours.
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Deux femmes étaient assises à l’autre extrémité du comptoir, des cigarettes entre les doigts et une expression signifiant qu’elles avaient enfin découvert le sens de la vie et que ça ne changeait rien. L’une d’elle jeta un regard oblique à Winter. Son visage changea, elle dit quelques mots à sa compagne, écrasa son mégot et alluma aussitôt une autre cigarette en tripotant le mince paquet sur le comptoir comme si elle voulait rassurer les quelques cigarettes qu’il contenait, leur dire qu’elles n’étaient pas seules.
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Parvenu à Greek Street, il entra dans le pub Coach and Horses, commanda une Theakston et se débarrassa de sa veste. Le pub était à moitié rempli d’écrivains - des futures gloires, d’anciennes gloires, et d’autres qui étaient un mélange mortel des deux catégories. Il en connaissait deux, deux écrivains autrefois prometteurs qui éclusaient là les débris de leur vie. Ils n’étaient pas encore arrivés, la journée était trop fraiche.
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Les bruits assourdis de l’hiver suivirent les policiers dans l’immeuble et s’attardèrent dans leurs vêtements pendant le trajet en ascenseur jusqu’au quatrième étage du commissariat. Les couloirs étaient habillés de brique. En été, les bruits qui avaient réussis à s’infiltrer jusque là résonnaient fort. En hiver, ils se contentaient de glisser, comme de douces boules de neige. L’hiver, le silence enveloppe les choses et les êtres, pensa Winter en sortant de l’ascenseur.
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Ils étaient devant l'hôtel de police. Winter sentait sa tête s'échauffer. Il pleuvait à Marbella, il faisait vingt-quatre à Goteborg mi-mai, c'était le monde à l'envers. Il avait parlé à Angela cette nuit, une fois rentré à la maison. Il lui avait dit qu'il sentait déjà l'effet des cachets. Ne mens pas, avait-elle dit, mais il ne mentait pas. il n'avait pas bu de whisky, le docteur Andersson lui avait dit qu'il n'était pas prudent de mélanger la venlafaxime et le Glenfarcas.
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