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Critiques de Émile Guillaumin (35)
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Histoires bourbonnaises

Natif du Bourbonnais, cette ancienne province française (regroupant aujourd’hui le département de l’Allier et le sud du département du Cher), Emile Guillaumin nous offre quinze historiettes sur la vie paysanne de la fin du XIXe au début du XXe siècle.



Sertis dans le bel écrin d’un conte sentimental, ces petits bijoux de la littérature nous parlent d’un passé révolu mais authentique, au cœur de nos campagnes. Rédigé dans un beau style littéraire, l’auteur a pourtant choisi d’employer le ton de l’humour pour évoquer les difficiles conditions d’existence des paysans de cette époque dans leur quotidien souvent morose voire misérable.

Par le biais de cet ouvrage, l’écrivain paysan nous transmet quelques souvenirs de sa jeunesse, comme autant de clichés d’un autre âge mais précieux, fixés en noir et blanc sur le papier pour la postérité, en mémoire des temps anciens.

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La vie d'un simple

Très peu, d’hommes du peuple ont écrit ou dicté leurs mémoires. Le premier à l’avoir fait est généralement considéré comme étant Franz Michael Felder (1839 – 1869), simple paysan autrichien ayant cependant reçu une éducation élémentaire. Nous sommes ici dans un cas un peu similaire : Etienne Bertin naquit en 1823, et fut toute sa vie métayer dans le Bourbonnais. Lui n’avait jamais reçu d’éducation, et resta toute sa vie illettré. C’est Emile Guillaumin, écrivain français et lui-même paysan, qui recueillit ses souvenirs dans les années 1900, et les retranscrivit fidèlement en les relisant plusieurs fois à l’intéressé pour qu’il puisse corriger si besoin.



Nous pénétrons de plein pied dans la vie d’un paysan français du XIXème siècle, et le contraste est d’autant plus violent qu’Etienne Bertin parle avec une telle simplicité et un tel bon sens qu’on a parfois l’impression d’avoir affaire à un contemporain ! Non seulement sa parole est dénuée de ces tournures et manières élégantes qui nous rendent souvent les classiques laborieux, mais çà et là on y trouve quelques véritables pépites qui montrent à quel point le caractère humain, lui, reste inchangé au fil des époques !



Le moins qu’on puisse dire c’est que la vie est dure, très dure. Etienne Bertin fait partie d’une famille de métayer, c’est-à-dire de paysans ne possédant pas de terres et louant une ferme à baille. En tant que tel ils sont soumis au bon vouloir de leur propriétaire… Certains ne se gênent pas pour les arnaquer, d’autres sont incompétents, quelques-uns ne cachent pas leur mépris pour les culs-terreux en sabot qui triment sur leurs terres. Le travail est permanent, éreintant. Douze ou quatorze heures, même quand la neige tombe drue ou qu’il gèle à faire éclater les arbres…



Mais la société qui nous est ici révélée est complexe, bien plus que la simpliste opposition entre bourgeois et travailleur. Une hiérarchie sociale fine existe entre, dans l’ordre, gros propriétaires terriens exploitant de vastes domaines, petits propriétaires terriens (quelques métairies), paysan indépendant propriétaire de sa ferme, chef de famille de métayer, valets et filles de fermes, et petits valets (enfants et adolescents placés). L’auteur lui-même, promis à être valet de ferme de par son statut de cadet, réussit à devenir chef de métairie grâce à un ‘beau’ mariage – en épousant une fille qu’il n’aime pas mais dont les parents ont un peu de biens ; sa dote lui permettra d’acheter le matériel nécessaire pour s’installer. La malchance, et les arnaques des propriétaires ou de leurs régisseurs, entraveront ses efforts, qui sans cela lui auraient sans doute permis d’acquérir sa propre terre. Lui-même et son épouse ne se montreront pas non plus très tendres avec leurs valets – ces derniers finissant même par éviter leur service.



Une certaine mobilité sociale existe donc : le premier patron de sa famille est petit-fils de métayer – ce sera aussi le plus malhonnête avec eux. L’un de ses frères réussit un moment à acquérir sa terre – avant de tout perdre stupidement. L’une de ses sœurs se fera domestique, et son fils deviendra comptable – la visite de ce petit bourgeois parisien chez son oncle paysan est un moment à la fois drôle et triste, tant le décalage est impressionnant et les efforts des uns et des autres touchants.



Plongez dans la vie de ceux qui furent à peu près sûrement VOS ancêtres – à moins que vous n’ayez que du sang bleu. Toute la France vient de cette paysannerie. Ces hommes qui n’ont jamais été plus loin que le village voisin, qui avaient pour principal soucis ce qu’ils mangeraient l’hiver et quel champ faucher en premier, ce sont eux qui ont construit ce pays pierre par pierre, qui en ont labouré chaque champ, construit chaque route. Ils furent la France, ils ont fait la France, ils ne sont plus. Paix à eux, et laissons leur une place dans nos cœurs.
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La vie d'un simple

Emile Guillaumin convoque, dans ce court roman, les souvenirs de paysans du XIXème siècle.



De son écriture agréable et réaliste, on suit la vie de la famille Bertin dans les fermes de l'Allier où ils travailleront. C'est un document remarquable sur l'évolution du métier avec le chaulage, la mécanisation et finalement l'arrivée du chemin de fer.



Le récit, outre la rudesse de la vie des paysans, de la vie rurale ordinaire d'alors, aborde aussi l'exploitation par les propriétaires des fermiers et métayers et le début de constitution de fédération professionnelle.

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La vie d'un simple

Une fois achevé, c'est un livre qui permet de réfléchir, de se remettre un peu en question: tant sur les "temps modernes"...tant sur la nature de l'humain.

Le titre déjà révèle tant de vérités....dans la seconde moitié du 19ème siècle où vivait cet "homme simple", métayer dans le Bourbonnais, la vie était ardue: une vie consacrée entièrement au labeur agricole, où les caprices de la nature offrait satisfaction, joie ou malheur...

Ces hommes paysans, aux services de régisseurs souvent profiteurs, nous apprennent l'humilité, la modestie, les valeurs simples, sincères des sentiments, rarement extériorisés...

C'est un livre émouvant, fort "de ressenti"...les descriptions sont sensibles, pleines de finesse et de réalisme...

C'est un auteur, de part son écriture et son parcours d'homme que j'apprécie....il a contribué à rendre la vie de ses descendants, meilleure, de part son action participative paysanne et syndicaliste.

Merci Mr Emile Guillaumin.....un "vrai" écrivain!
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La vie d'un simple

Il était temps que lui et moi on se croise… qui ? Emile ! Et pourtant, j’ai étudié dans un collège Emile Guillaumin, mais cet ouvrage n’était pas au programme, trop « local » pour l’Education nationale, sans doute. L’auteur est en effet natif d’Ygrande, au nord-ouest de l’Allier.



Ceci dit, pour cette 1ère lecture, je suis contente d’avoir attendu. Adolescente, je n’aurais pas peut-être pas saisi toute la poésie de ce roman.



Emile Guillaumin, paysan lui-même, nous conte l’histoire de Tiennon, depuis sa tendre enfance jusqu’à sa fin de vie.

Métayer des environs d’Ygrande (on dirait aujourd’hui je pense « paysan sans terre »), il en a connu des vertes et des pas mûres. On découvre son quotidien : la dure vie aux champs, le froid, la chaleur, l’alimentation tout sauf nourrissante, les décès parfois précoces de ses proches, les patrons intraitables cherchant uniquement à s’engraisser, les guerres, etc… Des conditions difficiles typiques du 19ème siècle.



Cela ne pourrait être qu’un roman paysan instructif et classique, mais Guillaumin réussit à mettre dans la bouche de son héros quantités de phrases bien senties, dont certaines me paraissent presque des aphorismes !



Son bon sens paysan, la simplicité de sa vie, une résignation face aux soucis (on dit « acceptation », dorénavant…), une grande intelligence de cœur, une envie de regarder toujours le verre à moitié plein, et des idées qui m’ont fait comprendre que Don Miguel Ruiz n’avait rien inventé avec ses accords toltèques, tout cela m’a touchée et beaucoup plu.

Tiennon, malgré les difficultés, avance et cherche à comprendre.



L’écriture est fluide, descriptive sans être barbante, aérée. Optimiste, même !



La préface de l’auteur, d’une grande humilité, donne le ton, (Emile Guillaumin ne se considérant évidemment pas comme un écrivain, il est toujours resté surpris du succès de son bouquin) et j’ai senti dès ses/ces 1ères pages que le bonhomme allait me plaire (l’auteur, comme son personnage d’ailleurs !).



J’ai passé un excellent moment à lire ce roman, et nul doute qu’on se recroisera, lui et moi, mais peut-être aussi l’auteur et moi, à travers ses autres œuvres. En attendant, j’essaierai d’aller voir la maison de l’écrivain, à Ygrande, je sais qu’il s’y trouve ouvert, l’été, un petit musée.

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La vie d'un simple

Un vrai et rare témoignage d'une époque pas si lointaine où les paysans français vivaient pauvrement dans les campagnes fertiles, exploités par des propriétaires terriens, loin de tout ce qui existait au delà du chef lieu de Canton et sa foire. Le langage est simple et l'écriture est belle ; conteur exceptionnel, l'auteur nous fait partager avec émotion la vie de cette famille, dans la seconde moitié du XIXeme siècle, dans le Berri profond. Ses réflexions politiques, très à gauche et frappées au coin du bon sens, sont très pertinentes.

J'ai retrouvé mes souvenirs d'ado, quand je passais mes vacances dans le Perche, chez des cousins, à travailler comme un journalier, partageant le pain et la soupe.

Très beau livre, à la fois témoignage indispensable de l'histoire paysanne et profondément humain.

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La vie d'un simple

J'ai tout aimé de ce livre. Tiennon est un homme de la terre, raisonnable, réaliste, humble, endurant, qui dit les choses sans fioriture ni exagération. Il nous transporte vraiment dans son époque, dans sa ferme, dans ses champs, dans ses discussions. Très belle lecture !
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La vie d'un simple

Un grand merci à l’auteur d’avoir recueilli le témoignage d’un paysan né en pays Bourbon au début du XIXème siècle,et d’en avoir fait une simple histoire dans l’Histoire. On suit Etienne Bertin, dit « Tiennon », tout au long de sa vie. Avec des mots simples, l’auteur fait de ce livre une presque référence aux temps qu’on vécut nos grands-parents. On entend souvent l’expression « comme au bon vieux temps » et je ne crois pas qu’il était aussi bon que ça. Une vie de labeur, sans éducation devait être très dure et le livre transmet bien ce sentiment. Mais pour les gens qui ne connaissaient rien d’autre, c’était normal.

J’ai aimé cette histoire qui nous rattache au monde d’avant et qui fait nous souvenir d’où l’on vient.
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La vie d'un simple

Quand Emile Guillaumin relate la vie d’un paysan du XIXème siècle, présenté comme son voisin, en publiant ce récit en 1902, le monde paysan n’a pas encore trop évolué depuis le temps des seigneurs.

Cette chronique a donc à peine plus d’un siècle et cette vie-là nous semble déjà aussi lointaine que des traditions moyenâgeuses.

La force de ce roman, on pourrait parler de biographie, est qu’il est magnifiquement écrit. Comme si, une fois n’est pas coutume, on avait mis l’exigence de la littérature au service des petites gens. D’autres s’y sont essayé sans autant de talent. Seules exceptions : Henri Vincenot et ses « chroniques des friches et des bois » situées non loin du bourbonnais d’ailleurs. Ou encore la délicieuse « soupe aux herbes sauvages » d’Emilie Carle qui raconte une vie simple dans un paysage désolé des Hautes Alpes. La littérature campagnarde que l’on nomme régionalisme est nettement de moins haute volée.

Guillaumin laisse son voisin, le père Tiennon, se raconter simplement. Et cette simplicité est ce qu’il y a de plus difficile à atteindre.

Dans ce monde de métayers qui préfigure ce que sera l’agriculture intensive de la seconde moitié du XXème siècle (on évoque déjà ici l’utilisation d’engrais chimiques, le paradoxe étant que c’est le propriétaire qui est plus rétif à ces nouvelles pratiques), on vit chichement, toujours ignoblement exploité par des maitres qui ne laissent que les miettes à leurs fermiers. Et encore, il existe une hiérarchie dans la misère, puisque le père Tiennon n’en est pas réduit à se louer de ferme en ferme pour subsister, sinon survivre. Il est, d’une certaine façon, son propre patron… aux ordres de son maitre.

Une époque, pas si lointaine donc, mais qu’on a du mal à penser, à concevoir, à considérer, tout comme la fille de Tiennon partie à la capitale, qui revient avec son mari passer une semaine à la campagne : on peut y noter tout le décalage entre la vie moderne des villes et le passéisme des régions. Mais Tiennon est lucide : il sait qu’en ville aussi, des miséreux sont exploités et que leur situation n’est point enviable. Plus qu’un roman, c’est un formidable et très juste témoignage de ce que fut la vie de nos arrières grands-parents. En y réfléchissant un brin, on s’aperçoit que rien n’a réellement changé et que la cupidité n’a ni frontière ni temporalité, elle est présente partout et en tout temps. Les exploiteurs ont juste changé de costume et de discours.

Cette chronique d’un paysan qui voit se dérouler presque un siècle entier où les avancées technologiques sont légion, est tempérée par l’éloignement. Bien sûr, la vie est meilleure au moment de la vieillesse du personnage mais sans avoir tout bouleversé dans un monde qui semblait alors immuable. Il faudra attendre le siècle suivant pour que la majorité de la population voit sa vie quotidienne changer vraiment.

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Contre-solitude

Ilarie VORONCA





Un poète demandait,

nous n’avions pas entendu,

les avions nous seulement ouverts

ces livres de poèmes qu‘il nous adressait ?

En faisant notre choix de quelques livres de poésie,

passe-temps bien agréable entre le tennis,

Le golf

et les gens de lettres,

nous n’avions pas vu l’homme,

celui là, oui,

lui,

qui n’avait pour tout vêtement

que la lumière et la pluie,

nous passions à côté de lui,

en lui accordant moins de regard qu’à l’arbre

du bord de ce chemin

des collines des Karpathes,

dans le feu de l’arc en ciel des mots

du poète qui voulait

seulement

être des nôtres,

et dont par hasard, un jour de novembre,

nous avons retrouvé les mots inachevés

dans une malle

abandonnée dans un grenier.







Alors surgira à nouveau le poète oublié, sur l’île fantôme de Patmos où nous l’écouterons dire la justice de l’avenir, en buvant le vin des poètes à s’en désespérer.





Les poèmes dont les mots se mêlent aux miens: la Poésie commune, Contre-solitude, Permis de Séjour, Ulysse dans la Ville (traduction de Roger Vailland), Amitié du Poète.





effleurements livresques, épanchements maltés http://holophernes.over-blog.com © Mermed


Lien : http://holophernes.over-blog..
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Paysans par eux-mêmes

Ici, l'Émile Guillaumin journaliste, rassemble des extraits de sa correspondance avec des "simples" comme lui.

J'ai été surprise (et un peu triste) de lire à travers tous ces textes, vieux de plus de cent ans pour certains, que leur utopie humaniste de l'époque correspondait encore à des aspirations contemporaines.



Chaque chapitre est précédé d'une présentation par l'écrivain de leur auteur, et le dernier, où il se raconte lui-même, est particulièrement touchant de sincérité et d'humilité.



Ce recueil de rares témoignages historiques du quotidien et de la pensée paysanne, d'une époque pas si différente de la nôtre, a été, pour moi, une surprenante expérience de lecture.
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Emile Guillaumin, Ecrivain et Journaliste d..

Intéressant Hors-série qui met en lumière une partie du travail méconnue du paysan-écrivain Émile Guillaumin.



On y découvre quelques articles choisis pour illustrer sa facette d'humble chroniqueur littéraire ; ses goûts de lecteur ; son engagement sans faille à contribuer d'amener les classes populaires vers une littérature faites pour elles et par elles.



Je trouve que l'on entend plus nettement la voix de l'homme Guillaumin dans ses articles que dans ses romans. Son ton, plus libre, et parfois humoristique, nous permet de mieux cerné l'OVNI paysan et littéraire que fut Guillaumin.



Malgré quelques coquilles, c'est un bon travail qui a le mérite d'exister.
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La peine aux chaumières

Un court recueil de nouvelles sur la vie rurale en 1909, écrite par le premier écrivain-paysan.



J'ai eu l'agréable surprise d'y découvrir une pépite, sous la forme d'une nouvelle autobiographique glissée parmi les autres : "Gens comme il faut...",qui permet de se faire une idée très précise de qui était l'homme derrière le paysan et l'écrivain.





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Près du sol

Une pépite féministe du début du siècle précédent, écrite par un paysan !

Ce livre mériterait d'être remis à l'honneur, car à cette époque Émile Guillaumin aller à contre courant, c'est le moins que l'on puisse dire.



Rien n'est désuet dans l'écriture, tout est historique, écologique et humaniste. Je suis très étonnée que les écrits de cet humble auteur ne soit mieux connus.

Les adolescent(e)s d'aujourd'hui seraient très surpris(es), en lisant l'histoire de la petite Maria, de constater à quel point c'était pire avant. Les professeur(s) seraient bien inspiré(e)s de leur en proposer la découverte au collège.

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La vie d'un simple

La vie d'un simple, c'est celle d'Etienne Bertin dit Tiennon, merveilleusement racontée par son voisin Emile Guillaumin, dont j'ai beaucoup aimé le style un peu suranné.

On le suit, ainsi que sa famille, à tous les stades de sa vie, de sa naissance à son décès.

Une lecture à la fois passionnante et édifiante (j'ai mis en citations plusieurs remarques frappées au coin du bon sens...).
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Le Syndicat de Baugignoux

Une belle et instructive histoire de militantisme, pleine d'humanité.



Émile Guillaumin s'inspire de son expérience personnelle pour nous donner à vivre, à travers le personnage de Marcel Salendier, l'expérience d'un engagement militant dans le monde rural. Sans doute historiquement précurseur de ce qui se jouera bien plus tard dans le Larzac.



Un beau voyage, aussi, au temps où ni Réseaux Sociaux, ni télé, ni radio n'existaient. Et pourtant on constate que mis à part les moyens technologiques rien n'a beaucoup changé dans la manière de s'engager et les risques que cela comporte.



Un auteur qui mériterait d'être redécouvert. Un prédécesseur de notre Pierre Rabhi.
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Baptiste et Sa Femme

Avec ce roman j'ai entraperçu ce qu'avait été la vie de mes grands-parents et l'enfance de mon père.



Émile Guillaumin à travers l'histoire de Baptiste, fils aîné d'une famille de fermier dans le Bourbonnais, nous conte la migration d'un paysan à la ville, et la vie "sentimentale" de l'époque...



Un style simple, sincère, vivant, et un contexte historique qui concerne une majorité d'entre nous dont les ancêtres étaient des gens de la terre.



L'écriture n'est pas datée du tout. Cet auteur mériterait d'être au programme du collège. J'encourage les professeur(e)s qui ne le connaîtraient pas à le découvrir.

Une très belle suggestion de lecture pour celles et ceux du 3ème, voir 4ème âge, à qui ce livre ne manquera pas de rappeler bien des souvenirs.
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La vie d'un simple

Ce livre restera profondément ancré dans ma mémoire. J'ai été réellement bousculée par cette description de la vie paysanne au XIXème siècle, au tournant de toutes les révolutions. Les mots sont simples et clairs, j'avais du mal à lâcher le livre. Une vraie leçon d'humilité, qui rappelle que le seul travail essentiel d'une vie c'est celui qui permet de nourrir et de se nourrir. Le reste n'est qu'illusion de bonheur. Que dirait Tiennon d'aujourd'hui ? Il serait abasourdi et se retirerait sagement à l'abri des tentations.
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Tableaux champêtres (Pour une géographie littérai..

Si vous avez envie de vous balader dans le temps et la nature, la lecture de ce livre ne vous décevra pas. J'ai beaucoup aimé la simplicité, la douceur des propos et l'humanité de cet homme des temps jadis (une sorte d'Émile Jacotey). Chapitre après chapitre, ce paysan-écrivain (le premier) a su me charmer au point qu'une véritable nostalgie s'est emparée de moi à la dernière page. Son style n'a pas mal vieilli, bien au contraire.



Un livre très instructif sur ce qu'était la vraie vie dans les campagne françaises il y a un siècle.
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La vie d'un simple

L’auteur est un écrivain-paysan né en 1873 et mort en 1951 en Bourbonnais (Allier).



Son roman est un formidable témoignage de la vie des paysans au 19e siècle (plus précisément des métayers). Il a connu un très grand succès et a même failli obtenir le prix Goncourt de 1904 (soutenu par Octave Mirbeau).



C’était la première fois qu’un paysan devenait écrivain, c'était si exceptionnel que Daniel Halévy décida de faire le voyage… pour savoir si l'auteur était véritablement agriculteur !



D. Halévy écrit : « J'arrive à l'heure de la traite et le surprends dans son étable aidant sa jeune femme qui tire le lait des vaches. Il vient à moi. Quel paysan ! Démarche lente, un rien penchée, visage immuable et grave ».



Quelques vers d'Emile Guillaumin (en quelque sorte sa devise) :



Sans désirs coûteux,

Sans envie

Vivre tout simplement sa vie,

Mais la garder inasservie.



(Source : Wikipedia)
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