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Critiques de Éric Plamondon (353)
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Taqawan

J’ai écouté Taqawan dans le cadre du Prix Audiolib 2021. Il faut dire que je ne me serai pas dirigée de moi-même vers ce livre d’Eric Plamondon, publié en papier chez Quidam Editions et Le livre de poche.



Le 11 juin 1981, les Indiens Mi’gmaq de la réserve de Restigouche en Gaspésie subissent un raid brutal de 300 policiers de la Sûreté du Québec, qui ont ordre de confisquer leurs filets de pêche. L’opération déclenche une émeute, qui elle-même provoque une répression policière disproportionnée, et une crise politique. Parce qu’il ne s’agit pas seulement d’imposer des quotas de pêche de saumon aux Indiens, mais surtout, pour le Premier Ministre du Québec, de « faire chier Ottawa ». En effet, si la pêche est une compétence gérée par la province, les réserves indiennes relèvent, quant à elles, du gouvernement fédéral canadien. S’en prendre aux droits de pêche des Indiens revient donc à empiéter sur un territoire et une compétence qui sont la chasse gardée du fédéral, et à rappeler ainsi les velléités souverainistes du Québec.



C’est en plein cœur de ce pan d’Histoire que se retrouvent coincés Océane, une jeune Mi’gmaq de 15 ans qui disparaît le jour du raid et est retrouvée par hasard quelques jours plus tard, blessée et prostrée, par un agent de la faune qui vient de démissionner, écœuré par la violence gratuite des policiers lors de ce même raid. Il recueille la jeune fille dans sa cabane et tente de la remettre sur pieds avec l’aide d’une institutrice française en stage dans la région, et un Indien mi’gmaq qui vit à l’écart de la tribu. Les quatre protagonistes auront bien du mal à échapper à la vengeance des agresseurs d’Océane, imbus de leur supériorité d’hommes blancs et de leur impunité.



Pour comprendre l’origine de cette violence, Eric Plamondon, tel un saumon qui revient dans sa rivière natale (un taqawan en langue mi’gmaq), remonte le fil de l’Histoire sur quelques siècles, jusqu’aux conflits de territoire entre autochtones, colons anglais et colons français, qui ont abouti, peu ou prou, à ce gouvernement québécois un brin schizophrène, rêvant d’indépendance tout en privant sa population indienne de toute autonomie.



A la fois polar, roman historique et politique, document ethnographique émaillé de légendes indiennes, et parsemé, en fil rouge, d’informations sur la vie des saumons, ce récit très riche parle de colons et d’autochtones, d’Anglais et de Français, de minorités et de majorités, d’indépendance et de mise sous tutelle, de l’Humain pour ou contre la Nature, de l’Humain pour ou contre l’Humain.



Taqawan est un roman très rythmé, à la construction éclatée mais facile à suivre, un texte ambitieux et intense qui marque par des personnages touchants d’humanité et une Histoire criante d’injustice.



Un petit mot sur François-Eric Gendron, le comédien qui donne vit à ce récit. Je n’ai eu aucun souci à m’immerger dans ce livre. François-Eric Gendron interprétant parfaitement chacun des rôles qui lui incombe. De l’accent français au québécois, il nous fait passer de l’une à l’autre en un quart de seconde et sans que cela ne nous dérange. Dès les premières secondes je me suis laissée embarquer, au son de sa voix, pour découvrir ce pan de l’histoire canadienne et indienne que je ne connaissais pas.
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Taqawan

Taqawan : saumon revenant dans sa rivière natale pour la première fois.

Taqawan, c'est aussi ce roman d'Éric Plamondon. C'est une histoire de Mi'gmaq, une histoire d'indiens spoliés et meurtris. Une histoire du Québec et du Canada.



Dans un premier temps, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. C'est un peu confus dans l'enchaînement des chapitres car s'entrecoupent les passages de l'histoire principale et les passages sur l'Histoire des Mi'gmaq et du Québec. Je m'y suis habituée progressivement.

Bien m'en a pris car, si la forme est déroutante, c'est un texte super intéressant sur le fond. On apprend pas mal de choses et on s'attache aux personnages qui voguent entre les styles du nature writing, de l'enquête, de l'histoire sociale et de l'histoire d'amour. Ce n'est pas un coup de coeur mais c'est tout de même une lecture enrichissante.



J'ai eu accès à ce texte à travers un livre audio. Je remercie d'ailleurs Audiolib et Babelio pour cet envoi. J'apprécie beaucoup cette façon de rencontrer les histoires, surtout lorsque le narrateur ou la narratrice a une voix envoutante et sait donner le ton. Ce qui est le cas de François-Éric Gendron.



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Taqawan

Taqawan, c’est le nom qu’on donne au saumon lorsqu’il remonte la rivière qui l’a vu naitre et où il revient pour se reproduire.

Le saumon, et plus précisément sa pêche, est au centre d’un enjeu économique. La tension monte entre les amérindiens qui le pêchent pour leur survie comme ils l’ont toujours fait et les québécois.

Dès les premières pages de ce roman atypique, le lecteur découvre la violence faite aux amérindiens. Nous sommes le 11 juin 1981 et les policiers de la sûreté du Québec traquent et arrêtent les Indiens Mig’maq, leur interdisant de pêcher en leur confisquant leurs filets.

Il y aura de nombreux blessés.

On découvre la sombre réalité et le sort qui est fait à ces amérindiens, peuple libre et nomade, qu’on enferme dans des réserves et auxquels on impose des lois spéciales. Les enfants sont éduqués de force en ignorant leur propre culture.

On confisque leur terre aux amérindiens au profit de gros consortiums américains qui y construiront de luxueux hôtels pour gens fortunés qui pourront se payer le droit de pêcher le saumon.

La fiction vient s’entrelacer astucieusement entre les courts chapitres qui traitent de la disparition du bison, de la zoologie du saumon, du nationalisme québécois, des ZEC (zones d’exploitation contrôlée) et qui nous donnent même la recette de la soupe aux huitres... !

Nous suivons le parcours semé de violences d’une jeune Mig’Maq, Océane. Elle sera sauvée par Leclerc, un garde-pêche qui a quitté son emploi pour ne plus être complice de violences, et cet acte humanitaire va l’entrainer, avec son vieil ami Mig’maq, dans des aventures pleines de péril.

On tremble pour nos héros et on se passionne pour l’histoire, le mode de vie de ces indiens Mig’maq.

Servi par une plume vive et bien documenté, ce roman est diablement bien ficelé. On en sort groggy et on en redemande !



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Taqawan

Je n'ai pas réussi à accrocher : écriture sans style et beaucoup trop décousue à mon goût. Ne démarre pas assez vite ?



Après de multiples considérations sur l'Histoire, celle de la région que l'on peut éventuellement connaître plus ou moins, et sur le frai des saumons qui ne me passionne pas plus que ça... on en arrive très subitement à 2 meurtres qui semblent, peut-être, initier le début d'un scénario à suivre mais on en est déjà à 40 % du bouquin... peut-être ai-je eu tort mais j'ai préféré laisser tomber.

Pas séduit, par rien ni même les persos !



On se disperse aussi entre les époques et les différents vocabulaires québecois, anglais, français, hollandais, scandinaves,... même en lisant d'une traite et on s'impatiente à chercher où on va...



Moi qui vient de me plonger dans la remarquable Trilogie Ecossaise de Peter May, si passionnante et si bien écrite, le contraste est beaucoup trop fort, je passe à autre chose !



Note : 2/5 (pour la partie - 40% - que j'ai lue)

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Taqawan

Taqawan est une belle découverte. C’est avant tout un bon roman noir mais c’est aussi la découverte d’un monde inconnu pour moi, celui du Québec et tout particulièrement celui des indiens Mig’maq avec leur histoire, leur culture, leur environnement et le non-respect des droits de cette population.

L’alternance de courts chapitres sur l’intrigue, l’histoire, l’environnement est très agréable pour une lecture très rapide.
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Taqawan

Entre roman et anecdotes historiques, Taqawan nous parle des indiens d'Amérique d'aujourd'hui et de la difficulté d'exister en tant que minorité. Un texte fort qui nous plonge aux racines de l'identité amérindienne et qui questionne plus largement la place de l'Homme, son attachement à une culture et à un territoire.

Et cette phrase si forte : « Ici, on a tous du sang indien et quand ce n'est pas dans les veines, c'est sur les mains. », si révélatrice de la tension qui règne entre "Blancs" et indiens. Le roman s'articule autours de cette tension, confinant parfois au thriller, et c'est une belle réussite!
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Oyana

Avec Taqawan (Quidam éditeur 2018), Eric Plamondon a acquis une certaine notoriété dans le monde littéraire en obtenant, entre autre, de nombreuses récompenses dont celle du prix des chroniqueurs 2018 du festival Toulouse Polar du Sud alors que j’avais une préférence pour Les Mauvaises (La manufacture de livres 2018), de Séverine Chevalier qui figurait parmi les finalistes tout comme La Guerre Est Une Ruse (Agullo Noir 2018) de Frédéric Paulin. Un choix cornélien pour départager trois romans exceptionnels. En tant que jury, j’ai bien tenté d’influencer mes camarades, mais il faut bien admettre qu’il s’agissait d’une cause perdue tant le roman d’Eric Plamondon avait de quoi surprendre avec un angle narratif extrêmement original, sous forme vignettes déclinant contes, recettes culinaires et autres extraits historiques, nous permettant d’intégrer la culture amérindienne et plus particulièrement celle des tribus mig’maq sur fond d’intrigue policière en lien avec un trafic d’êtres humains. Toujours audacieux, l’auteur québécois, résidant depuis plusieurs années dans la région de Bordeaux, s’est penché avec son dernier livre intitulé Oyana, sur la culture du Pays basque avec en toile de fond l’annonce de la dissolution de l’organisation armée indépendantiste ETA qui aura des conséquences sur le destin de l’héroïne éponyme du récit.



Cela fait 23 ans qu’Oyana Etchebaster a disparu. Exilée au Mexique, sous une fausse identité, elle a rencontré et épousé Xavier Langlois, un médecin canadien, pour vivre désormais à Montréal où elle mène une vie plutôt terne et sans relief. Mais en prenant connaissance du communiqué de l’ETA annonçant sa dissolution, le passé refait surface. Et il est temps pour Oyana d’y faire face en retournant au Pays Basque qui l’a vue naître. Une quête d’identité au bout de laquelle il sera temps de tirer un trait sur les erreurs de jeunesse et assumer ses responsabilités en réparant tout le mal qui a été fait autrefois. Mais si l’ETA n’existe plus, les morts eux sont bien présents. Et peut-on s’affranchir de ceux qui ont disparus dans des circonstances terribles.



Il fallait bien la sensibilité d’un auteur comme Eric Plamondon pour aborder un sujet aussi délicat que l’indépendantisme du Pays basque dont on découvre les particularismes par le biais du même procédé narratif utilisé pour Taqawan. Des origines de la pêche à la baleine aux éléments de langage originaux, en évoquant bien évidemment les actions de la lutte armée de l’ETA, l’auteur parvient en quelques pages à saisir les contours d’un peuple veillant à conserver sa culture et ses traditions. Pour faire le lien avec ces différents éléments et pour en découvrir tous les aspects, c’est en s’adressant à son mari sous une forme épistolaire qu’Oyana va dévoiler peu à peu son destin en lien avec la cause basque qui l’a conduite à un exil de près de 23 ans.



Contrainte par les événements tragiques qui ont régit sa vie, Oyana évoque donc la perte d’identité, l’exil et cette velléité de reprendre le cours de son destin en dépit de la menace qui demeure latente. Dépourvu d'intrigue policière, le récit prend donc la forme d’un roman noir avec cette héroïne qui souhaite avant tout assumer ses actes. Prémisse de cette reprise en main, il y a tout d'abord ce détour au bord du fleuve Saint-Laurent pour prendre en photo les baleines, projet de jeunesse qui n'avait jamais abouti. La vision des cétacés qui renvoie aux souvenirs d'une jeunesse perdue où Oyana, juchée sur les épaules de son père, découvrait un cachalot échoué sur la plage devient l'écho de cette perte d'innocence devant la mort d'un animal, funeste prélude d'événements terribles qui vont heurter la conscience de la jeune femme qu'elle est devenue et qui trouverait une issue dans la vengeance de la lutte armée. Sans l'ombre d'un jugement, Eric Plamondon parvient à distiller toute la vacuité d'un tel engagement qui ne débouche finalement que sur des regrets au gré d'un texte subtil emprunt d'une sensibilité qui ne manquera pas de toucher le lecteur conquis d'avance par les entournures de ce retour prenant les aspects d'une fuite en avant, s'achevant sur un épilogue incertain.



Bref récit chargé d'émotions, évoquant la quête d'une identité perdue, Oyana devient un roman noir éblouissant qui met en lumière la richesse et l'intensité d'une héroïne superbe que l'on oubliera pas de sitôt, même une fois l'ouvrage terminé. Un grand moment de lecture.





Eric Plamondon : Oyana. Quidam éditeur 2019.



A lire en écoutant : Kozmic Blues de Janis Joplin. Album : I Got Dem Ol’ Kozmic Blues Again Mama ! 1969 Colombia Records/CBS Records.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Taqawan

Quelle énergie dans ce livre impossible à classer, un peu roman noir, un peu récit historique, conte poétique.

Juin 1981, province de Québec, des indiens de la tribu mi’gmaq qui revendiquent le droit de pêcher le saumon, des policiers qui les en empêchent avec violence et c’est le début d’une crise politique grave !

J’ai adoré l’écriture de ce livre, le rythme avec lequel les courts chapitres se succèdent nous entraînant parfois très loin dans le temps.

Inclassable et génial !!!
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Taqawan

Voilà un objet de littérature comme on n'en avait pas vu depuis longtemps (juste le graphisme du livre est déjà sublime), et que c'est réjouissant!



Taqawan est inclassable: en mêlant roman noir, recueil de poésie, roman initiatique, récit historique, contes mystiques et ancestraux et même livre de cuisine (oui, oui, parfaitement), Éric Plamondon créé un ouvrage hybride qu'on n'a surtout pas envie de ranger dans une case.



Ce dont on est sûr en en revanche, c'est de la beauté de la langue et de la pertinence, parfois brutale, du propos.



Parce de brutalité, l'histoire n'en manque pas, et malheureusement, elle n'a rien d'imaginaire.



Éric Plamondon revient ainsi, en entrelaçant le récit historique et une fiction subtile, terrifiante et particulièrement bien menée, sur ce qu'on a appelé la "guerre du saumon".



11 juin 1981, une jeune adolescente disparaît de chez elle alors que plus de 300 policiers de la Sûreté du Québec, sur ordre du ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, pénètrent la réserve de Restigouche, dans le nord du Canada, où est parqué le peuple Mi'gmaq.



Leur objectif est clair: retirer à ce peuple de pêcheurs de saumon leurs filets, unique, ou presque, source de survie, au motif qu'ils braconneraient au-delà des quotas légaux de pêche.



Sauf que les Mi'gmaq bénéficiaient de traités leur octroyant des privilèges de pêche depuis le XVIIIème siècle.



Sauf que les Mi'gmaq faisaient bien moins de mal à la nature que la pêche industrielle.



Sauf qu'en fait à cette occasion s'exercera la violence, hélas universelle, liée au racisme le plus crasse.



La bêtise et l’absurdité de cette violence est d'autant plus frappante que le Québec à cette époque est en pleine tempête souverainiste, affirmant son unicité, luttant pour la reconnaissance de sa différence, même si le "non", un an plus tôt, l'avait emporté d'une courte tête.



Et pourtant, l'attitude du Québec à l'égard de ses "populations autochtones" reste très ambiguë, comme le résume l'un des personnages du roman selon lequel:



"Ici on a tous du sang indien et quand ce n'est pas dans les veines, c'est sur les mains"



Éric Plamondon, effleurant le pamphlet, souligne l'insoutenable incohérence d'un gouvernement schizophrène en invoquant les zones d'ombre d'un pays pourtant en avance sur bien d'autres en matière d'évolutions sociétales.



"Taqawan", chez les Mi'gmaq, désigne le saumon qui, arrivé à l'âge adulte en eaux de mer, entreprend son premier voyage de retour vers l'eau douce qui l'a vu naître.



Plus qu'un symbole donc, ce titre, qui invite le Québec, conformément à sa devise, à se souvenir de son histoire.



Taqawan est un roman absolument passionnant qu'on ne parvient pas à lâcher.



Éric Plamondon réussit à construire un récit particulièrement étoffé et cohérent sur une succession de chapitres qui se lisent quasiment indépendamment les uns des autres.



Jetez-vous dans les eaux troubles de la Restigouche, vous allez capoter!
Lien : https://chatpitres.blogspot...
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Taqawan

Alors, déjà, qu'est-ce qu'un taqawan ? C'est un saumon qui a l'âge de remonter sa rivière d'origine pour se reproduire et c'est en langue mi'gmaq ; les Mi'gmaq (ou Micmacs) sont des amérindiens qui occupaient depuis des milliers d'années la péninsule de la Gaspésie, région est du Québec, avant l'arrivée des Blancs.



La construction du récit est intéressante : on commence par découvrir une jeune fille de quinze ans, Océane, dans un autobus, elle rentre de l'école avec ses camarades. Nous sommes en 1981 et au moment où le bus scolaire doit franchir le pont qui relie la province du Québec à celle du Nouveau-Brunswick en enjambant la rivière Ristigouche pour rejoindre la réserve indienne, la GRC ou Gendarmerie Royale du Canada en bloque l'accès. Les élèves voient que de l'autre côté du pont des hommes attaquent les Indiens de la réserve, des policiers venus saisir les filets à saumon dans l'embouchure de la rivière. Océane fait partie des jeunes qui s'échappent, rejoignent la réserve et le chef indien pour comprendre ce qu'il se passe.

Chapitre suivant, c'est la première apparition télévisée d'une Céline Dion de 13 ans ce 19 juin 1981 ; pendant ce temps-là, des amérindiens fortifient leur réserve en prévision d'une nouvelle visite.

Ensuite, quelques pages de vie d'indiens qui fuient rapidement devant l'arrivée des ennemis du Sud, ceux de la tribu du Grand Aigle. Ce sont de vieilles fables qu'on racontait autour du feu le soir, en particulier celle du grand poisson noir mangeur d'homme ; maintenant ce sont les policiers qui attaquent...

Il y a aussi l'histoire du marin vénitien qui découvrit le premier le Canada, mais dont on oublia le nom au profit de Jacques Cartier ; puis le récit retrouve les enfants qui arrivent chez eux pour voir leur père emmené en prison et les femmes expliquer qu'ils n'ont plus le droit de pêcher.



Extrait (p 29) : " Les forces de l'ordre sont en train de sauver le Québec des terribles agissements de ces sauvages qui ne veulent jamais rien entendre. Il faut les discipliner, leur apprendre. On est dans la province du Québec, sur le territoire provincial. Quiconque s'y trouve doit obéir aux lois et aux injonctions venues de la capitale. Le ministre a dit, la police exécute. Elle répand la parole de l'ordre par le bout des fusils, les gaz lacrymogènes et les barreaux de prison".



Petit à petit le puzzle s'organise et le sujet principal s'impose, à savoir l'injustice odieuse que subissent encore les autochtones ; à partir de la révolte des Mi'gmaq de Restigouche, l'auteur construit un livre intelligent et très instructif...



Un homme de trente-cinq ans apparaît alors dans l'histoire, Yves Leclerc, un garde-chasse démissionnaire qui trouve une jeune fille roulée en boule dans les fougères au bord de la rivière, le corps meurtri ; c'est Océane, dont il va s'occuper et qu'il va venger avec l'aide d'un ami indien qui vit dans les bois et d'une jeune enseignante française. Des évènements qui vont tous les emmener bien loin de leur quotidien, pour lutter contre la soi-disant supériorité de l'Homme Blanc qui trop souvent encore s'arroge beaucoup de droits et en laisse peu aux autres.



Un livre très bien écrit, puissant, riche d'observations et de réflexions passionnantes aussi bien éthnographiques, philosophiques, historiques, écologiques que simplement humaines ; c'est aussi un polar, un roman d'aventures et un manifeste...

Un peuple qui revendique une certaine liberté de langue et de moeurs peut-il s'imposer face aux traditions ancestrales d'un autre peuple, qui plus est arrivé le premier sur ces terres ? Ceux que l'on nomme au Québec "les premières nations" ont des droits et Eric Plamondon s'en est fait le chantre magnifique.



Extrait (p 27) : Depuis des millénaires, la sagesse de l'évidence suffit à ce peuple : si on pêche trop de poissons cette année, il y en aura moins l'année prochaine. Si on pêche trop de poissons pendant des années, un jour il n'y en aura plus."







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Taqawan

Une amérindienne qui disparait, une réserve en proie à la répression policière à propos de filets de pêche. Yves Leclerc le garde forestier qui n’en peut plus des injustices….

Taqawan est un roman protéiforme, inclassable D’ailleurs ne parler, poser des mots justes et mettre en évidence ses forces n’a rien de facile.

Mêlant histoire, présent, légendes, symboles et métaphores, Éric Plamondon nous donne à réfléchir sur l’histoire d’un peuple qui n’a cessé d’être bafoué, ignoré, persécuté. Un peuple qui au fil des siècles a su, mieux que quiconque préserver ses ressources ; un peuple que l’on moque et dont on ne retiendra que son folklore, ou du moins ce que l’on prend pour du folklore.

Éric Plamondon part d’un évènement datant des années 80, réveillant brutalement en quelque sorte un Canada qui découvre son amérindianité et que si les Français avaient découvert le Québec, les amérindiens l’avait fait !

On ne comprend pas forcément tout, il y a des choses qui nous dépassent tant elles sont chargées de symboles .En revanche on se laisse vite embarquer dans ce tourbillon aux multiples entrées et dans cette construction originale qui nous ramènent au cœur de la question indienne, et aux zones d’ombre d’une nation confrontée à « son angle mort »


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Hongrie-Hollywood Express

Chère lectrice, Cher lecteur,



Hongrie-Hollywood Express, premier tome de la trilogie 1984 d’Éric Plamondon, retrace la vie de Johnny Weissmuller. Par le biais du narrateur, Gabriel Rivages, nous apprenons que Weissmuller est né en Hongrie en 1904 et qu’il est mort à Acapulco en 1984. Le narrateur nous entraîne dans l’ascension de Weissmuller, mais aussi dans sa chute. Il nous relate l’arrivée de Weissmuller en Amérique, il aborde son enfance et le développement de sa passion pour la natation liée à une condition physique. Il nous parle des cinq mariages ratés de ce dernier et il décrit le parcours du médaillé olympique qui deviendra le premier Tarzan parlant à l’écran. Rivages nous peint le portrait d’un homme adulé, qui a battu tous les records de natation de son temps, qui a gagné 5 médailles olympiques, mais qui a terminé sa vie dans l’oubli, dans la déchéance. Nous apprenons qu’il s’est fait flouer par ses comptables, qu’il a fini sa carrière à Las Vegas comme placier au Caesar Palace.



Le narrateur nous brosse le tableau d’une drôle d’Amérique. Quel sort réserve-t-on à un athlète magnifique? Est-ce que ce fils d’immigrants venus s’établir sur la Terre promise avait une chance? Après avoir remporté tous les titres, Weissmuller partira à la conquête du nouveau Far West, Hollywood, où il constatera, malheureusement, que l’homme est un loup pour l’homme.



La famille de Weissmuller a immigré aux États-Unis au début du vingtième siècle, comme tant d’autres. Elle a passé devant la statut de la liberté en bateau. Il est d’ailleurs gravé sur le socle de cette dernière :





“Donnez-moi vos pauvres, vos exténués

Qui en rangs serrés aspirent à vivre libres,

Le rebut de vos rivages surpeuplés,

Envoyez-les moi, les déshérités que la tempête

m’apporte,

De ma lumière, j’éclaire la porte d’or!



Le nouveau colosse, 1883 (p. 34)”



Weissmuller a été une fierté nationale, un héros. Le narrateur trace le portrait d’un homme qui incarne à lui seul le rêve américain dans toute sa splendeur et dans toute sa misère.



Le narrateur rapporte les dires de Mark Goodman :





“Mark Goodman a dit de l’histoire de Weissmuller qu’elle devrait être lue par toute personne désirant faire carrière dans le cinéma. C’est le parfait manuel de tout ce qu’il faut éviter pour ne pas être totalement exploité puis jeté comme une vieille chaussette. Goodman est l’un des cinq premiers VJ de MTV. C’est lui qui lança la chaîne de 1981 en présentant Video Killed the Radio Star par the Buggles.



Johnny Weissmuller est né János, si on intervertit les voyelles, ça fait Jonas. Pour un champion de natation, finir dans un ventre de baleine, moi je dis que c’est moyen. (p. 153) ”



Ce roman offre 90 petits chapitres fragmentés sans ordre chronologique présentant divers points de vue, un peu à l’image de cette Amérique éclatée dans son identité.



J’ai adoré l’écriture de Plamondon tantôt lyrique, tantôt ironique. Je me suis sentie triste pour cette légende, ce grand nageur… Toutefois, je remercie Plamondon de le mettre en scène, le temps d’un récit.



Plamondon a reçu de bonnes critiques pour ce premier tome. Je vous invite à consulter celle parue dans Le Figaro «Tarzan héros postmoderne».



Je ne peux que vous encourager à découvrir, comme moi, cette grande légende américaine et à aller à la rencontre de la plume de Plamondon. Vous allez apprécier…



https://madamelit.wordpress.com/2016/01/27/madame-lit-hongrie-hollywood-express/
Lien : https://madamelit.wordpress...
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Oyana

Au moment d'ouvrir ce roman, l'attente était très forte car j'avais particulièrement apprécié "Taqawan" du même auteur, une petite curiosité particulièrement prenante et mêlant subtilement les genres, bref une vraie pépite. C'est toujours un peu délicat d'être placé dans cette situation car en général, lorsque j'en attends beaucoup d'un roman, je suis souvent un peu déçu à la fin. Celui-ci n'échappe pas à la règle, je l'ai trouvé un peu moins sympa que "Taqawan", mais ne vous y trompez pas, il reste pour moi un bon roman.



Eric Plamondon emmène le lecteur sur les traces d'Oyana. Elle vit à Montréal avec son mari. En mai 2018, un évènement va faire ressurgir le passé de cette femme. Cet évènement, c'est l'annonce par l'ETA, l'organisation séparatiste basque, de sa dissolution. Oyana va ressentir une envie irrépressible de revenir en France et écrit une lettre à son mari. C'est avec cette lettre que le lecteur va découvrir le passé d'Oyane et, comme vous pouvez vous en doute, son passé est marqué par l'ETA.



Je n'en dis pas plus car compte-tenu de la (très) petite taille de ce roman, je peux très vite en dire trop et gâcher un peu le plaisir de la découverte. C'est d'ailleurs ce qui m'a un peu déçu dans ce roman, sa taille. Il y avait la matière pour faire quelque chose d'un peu plus dense, d'un peu plus approfondi sans pour autant donner l'impression de meubler. Ce n'est pas le choix qu'à fait l'auteur, déjà "Taqawan" n'était pas bien épais, mais je ne l'avais pas ressenti pareil.



Il y avait donc matière à faire quelque chose d'un peu plus fouillé et je suis resté sur ma faim mais cela n'en fait pas un mauvais roman pour autant loin de là même. Le format court en fait un livre intense. Forcément, il n'y a pas de temps mort. De plus, l'auteur arrive à mettre des mots sur des sujets complexes et à faire passer le lecteur par différentes émotions.



Le personnage principal est très intéressant et on plonge vraiment dans son intimité, ses émotions, ses doutes, c'est un roman qui arrive quand même à en dire beaucoup en aussi peu de pages et pour le coup c'est un petit exploit. Au-delà du personnage, le sujet est également intéressant et donne l'occasion de revenir sur plusieurs faits historiques.



Vous l'avez compris, je recommande fortement ce petit roman. C'est original, c'est percutant, ça aurait pu être un peu plus dense, un peu plus fouillé mais au final, même si je suis resté un peu sur ma faim, j'ai passé un très bon moment de lecture. Évidemment, si vous ne l'avez pas lu, je vous recommande également "Taqawan" du même auteur.
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Taqawan

Eric Plamondon s’est appuyé sur un fait réel pour nous livrer un roman très noir.

En juin 1981 la guerre du saumon éclate au Québec : la police québécoise encercle la réserve des indiens Micmacs pour leur interdire la pêche au saumon illégale dans la rivière Ristigouche, au cœur de la Gaspésie (à l'est du Québec).

Je pensais lire un récit "social" se déroulant dans un de mes endroits préférés au monde. Mais les passages qui illustrent, expliquent, l'origine de ce qui s'est passé, laissent la place à la fiction où tout va mal tourner pour les personnages principaux : une jeune Indienne violée lors de l'émeute, un garde chasse qui a démissionné par refus de participer à ce conflit, un vieil indien qui s'est isolé de sa communauté et une française qui est venu enseigner un an au Québec.

L'auteur nous amène au plus proche de l'événement et nous donne à voir une contradiction : comment peut-on revendiquer une singularité culturelle et linguistique pour le Québec tout en la refusant aux Amérindiens qui y vivent ?
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Aller aux fraises

3 petites nouvelles qui vous prennent par la main et vous emmènent au Québec.

Ce pays qui commence par un Q et qui finit par un bec disait Charlebois.



Nous accompagnons Eric de ses 16 à 18 ans. Ses parents aimants ont "refait leur vie "chacun de leur côté. Lui, est heureux avec sa blonde dont il est très amoureux et avec ses copains.



La première nouvelle marque la fin de l'enfance, d'un cursus scolaire et de sa vie chez son père. Il va poursuivre ses études et vivre desormais chez sa mère et son chum dans la capitale de l'amiante.



Plamondon raconte le quotidien avec malice ou gravité .la langue est belle, elle sent la terre et la pierre ..un peu sauvages.



Des paroles de chansons de Richard Desjardins ponctuent ces nouvelles ..Bonheur!



La fin est tout juste magnifique!

Une image que l'on gardera longtemps gravée au fond de l'iris.
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Oyana

Elle vit à Montréal depuis 23 ans. En exil. Elle a reconstruit sa vie autour d'un mensonge après avoir quitté le pays basque. Puis en 2018, l'ETA est dissolue. Et tout son monde est chamboulé, ses barrières, ses digues s'effondrent. Elle ne peut plus retenir son secret, ne peut plus continuer de mentir à son mari sur son passé. Et elle fuit de nouveau.



C'est un court mais intense roman que nous livre Eric Plamondon. Il se lit rapidement et facilement. Le style est simple, va droit au but, avec de courtes phrases. On alterne entre le style épistolaire des lettres qu'Oyana laisse à son époux et un récit avec un narrateur extérieur et omniscient; ce qui donne du rythme à cette lecture. Le fait d'avoir deux points de vue sur des mêmes événements permet d'apprécier tous les aspects de ce qui s'est réellement passé. La fin est inattendue, et je ne l'aurais jamais devinée.



Une lecture plaisante et agréable. Une belle découverte d'un nouvel auteur.



Challenge ABC 2020/2021

Reading Challenge perso
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Aller aux fraises

Rien d’extraordinaire et pourtant rien non plus de simplement ordinaire dans les souvenirs qui émaillent ces trois nouvelles. C’est direct, tendre, très nostalgique et terriblement vivant. L’auteur nous embarque dans son Québec, au grès des souvenirs de ses protagonistes.

D’abord, Aller aux fraises, où l’on apprend qu’entrer dans l’âge adulte n’est pas toujours facile. l’été, les adolescents font la fête sans s’inquiéter des lendemains. C’est le dernier été chez son père pour celui qui part habiter à Thetford Mines avec sa mère pour y poursuivre ses études. À dix-sept ans, les conséquences de ses actes n’apparaissent pas dans toute leur réalité. Mais quitter l’enfance n’est pas seulement refermer la porte de la maison familiale.



Cendres, ou comment se noyer dans l’alcool. Les souvenirs du père alimentent les légendes du fils. A Saint-Basile la vie n’est pas facile, il gèle fort et les buveurs de bière font les beaux jours de la taverne du coin. Mais le foie ne suit pas toujours. Lorsqu’un copain décède, il faut respecter les promesses qui lui ont été faites, y compris s’il faut affronter l’hiver.



Thetford Mines, une ville minière où l’on retrouve le protagoniste d’aller aux fraises un an après. C’était aussi la Californie locale jusqu’à l’interdiction de l’amiante dans les années 80. Sa blonde étant à Québec, il fait le chemin inverse à celui de ses dix-sept ans plusieurs fois par mois, par tous les temps. Jusqu’à cet onirique parcours lors d’une mémorable tempête de neige. Parce qu’à dix-huit ans, tout est possible !

J’ai aimé découvrir ces aventures qui sentent bon la neige et le frimas, qui disent l’amitié, l’amour d’un père pour son fils, le temps qui passe, l’adolescence qui s’efface pour laisser la place à l’âge adulte, celui de tous les chagrins, mais aussi celui de tous les espoirs. De ces longues routes vers demain que l’on emprunte parfois à contre cœur, mais qui font de vous ce que vous êtes.



chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/02/05/aller-aux-fraises-eric-plamondon/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Taqawan

Thriller addictif, Taqawan est original et emporte le lecteur dans un tourbillon d'évènements qui s'enchainent à la perfection. On en apprend beaucoup sur le Québec et son histoire, sur les saumons, mais on suit surtout le récit sans reprendre son souffle.

La version audio est facile à suivre, expressive. Le lecteur utilise parfois un faux accent québécois surprenant mais on s'y fait et c'est très épisodique.
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Taqawan

La librairie francophone, émission de radio de France Inter en avait tellement bien parlé qu’une vous acheté et lu, peut être suis je un peu restée sur ma faim. Quelque chose m’a manqué dans l’écriture. Un écrivain qui probablement doit mûrir son style et se trouver totalement. Un bon moment néanmoins
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Taqawan

"Quand les flics commencent à tirer les filets et que les pêcheurs tentent de les prendre de vitesse, l'espace se contracte. Dans leurs zodiacs, les hommes de Trudel foncent sur les bateaux autochtones. L'hélicoptère se rapproche de certaines embarcations pour les repousser. Les Indiens veulent sauver leurs filets. C'est grâce à ça qu'ils gagnent leur vie, qu'ils peuvent se nourrir et élever leurs enfants."



Le 11 juin 1981, des centaines de policiers de la Sûreté du Québec s'attaquent à la réserve de Restigouche afin de s'emparer des filets des Indiens Mi'gmaq. Profondément choqué par le traitement infligé à ce peuple, qui ne demande qu'à (sur)vivre en paix, Yves Leclerc, un garde-pêche, décide de démissionner. Leclerc part pêcher un matin, et ce n'est pas du poisson qu'il va trouver, mais une jeune fille roulée en boule au milieu des fougères. Une rencontre qui va bouleverser sa vie, et surtout ouvrir une véritable boîte de Pandore. L'histoire se met en place, mais ce n'est pas juste une histoire que l'auteur va raconter, mais plutôt des histoires, le tout permettant de dresser le portrait complet et fascinant du Canada, une nation gigantesque, sauvage, multiple, et divisée.



Taqawan n'est pas juste un roman historique passionnant, non c'est bien plus que ça, c'est aussi un roman noir atroce, impitoyable, c'est également un polar ethnologique très intéressant, dans la lignée des meilleurs James D. Doss et Tony Hillerman. C'est un roman engagé, l'auteur prend clairement parti pour les Mi'gmaq. Taqawan est donc un vibrant hommage à ce peuple qui vit depuis des milliers d'années sur les terres canadiennes. Un peuple qui s'est adapté à son environnement naturel, avec notamment la pêche au saumon comme fil conducteur de sa survie. S'appuyant sur un fond documentaire solide, l'auteur remet donc en lumière tout un pan de l'histoire du Canada et du Québec. Entre hommage vibrant et pamphlet politique cinglant.



Au final, un roman court qui se lit d'une traite, qui dégage une grande puissance. Un livre surprenant, intelligent, un ovni littéraire. C'est très bien écrit dans un style limpide, au service d'un récit dépouillé, composé de chapitres très courts. Un récit à plusieurs voix, celle de l'auteur qui nous raconte son Canada. et celles des personnages réels ou fictifs. Ce qui nous donne un livre très riche malgré sa briéveté. Bref, un roman coup de poing, poignant de tout premier ordre.


Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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