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Critiques de Éric Plamondon (353)
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Oyana

J’avoue que je sors mitigée de cette lecture... J’ai vraiment aimé cette histoire, l’histoire d’une femme arrachée à son passé, un passé qui lui revient brutalement à la suite d’un article de journal, un passé qui la rappelle à lui, un passé qui bouscule, voire anéantit le présent. C’est l’histoire d’une introspection, d’une révélation, d’un secret qui est dévoilé progressivement, au fil de lettres que cette femme, Oyana, écrit à son mari, comme un aveu, ou comme un adieu.



Le roman alterne entre ces lettres et des coupures de presse, des récits plus anciens sur l’ETA, les attentats, les actions politiques du régime Franco. J’ai parfois trouvé difficile de faire le lien entre ces différents éléments, même si je pense que ces incursions du factuel dans le roman sont globalement un plus, une façon de situer, d’expliquer, de rendre plus réels les souvenirs et les sentiments de l’héroïne. Par contre, c’est un roman qui se lit très bien, écrit dans un style agréable, avec une certaine tension et une fin assez inattendue ! J’ai découvert avec plaisir Éric PLAMONDON.



Mais, car il y a un mais, malgré une écriture très belle, je n’ai pas été totalement emportée par l’histoire d’Oyana, j’ai trouvé que le texte manquait d’émotion. Et si l’histoire est très intéressante, elle ne m’a pas soulevée, émue, ... comme j'aurais aimé l'être. Dommage !
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Mayonnaise

Gabriel Rivages mêle ici son destin à celui de Richard Brautigan. Il part à la rencontre de l’écrivain qui a changé sa vie. Sur les traces de celui qu’on a surnommé le dernier des beatniks, Rivages arpente à nouveau la côte ouest américaine. On passe par l’Oregon où Brautigan a grandi et par San Francisco où il devient écrivain. On croise aussi la grande et la petite histoire. Dans l’Amérique des sixties, Janis Joplin chante Mercedes Benz et offre son écharpe au futur auteur de La pêche à la truite en Amérique.

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Oyana

"J'en étais arrivé à croire que tout cela était de l'histoire ancienne, que tout était oublié, derrière toi et derrière nous, mais l'Histoire et les histoires qu'elle engendre ont la peau dure. C'en est toute la tragédie. On ne peut rien effacer. On peut tenter d'ajouter pour que ce qui était déjà là pèse moins au fil du temps mais effacer, oublier, on ne peut jamais."



Oyana a quitté le Pays Basque il y a 20 ans pour vivre au Canada, sans jamais aucun retour sur sa terre natale. Pourtant un jour de mai 2018, elle va prendre un billet d'avion et rentrer en France sans avoir prévenu quiconque, pas même son mari, portée par une force d'attraction qui la dépasse elle-même.

Qui est Oyana, quel est son passé ? Le comprendre peu à peu au travers du roman, c'est rentrer aussi dans l'histoire d'une utopie, celle du nationalisme Basque et celle de l'ETA

(Euskadi ta Askatasuna ).

Dans un roman aux courts chapitres alternant entre Oyana et le rappel brut de certains faits et chiffres historiques, sans aucun jugement, Éric Plamondon a su me captiver jusqu'au retournement final que je n'avais pas anticipé ou imaginé ! Jeu de dupes et mensonges, une histoire de couple étonnante... Un portrait de femme complexe tout en nuances, au plus près du chaos mental qui préside à ce retour en arrière inattendu et presque incompréhensible...



Comme dans Taqawan, j'ai apprécié une construction très vivante et instructive du roman qui permet sans aucune pesanteur d'apprendre tout en lisant une vraie histoire. (A signaler du reste, il y a moins de parlure québécoise dans Oyana que dans Taqawan. J'ai presque envie de dire dommage tant j'avais aimé cette immersion !)
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Taqawan

Beaucoup d'éléments positifs dans ce livre que j'ai bien aimé, où le roman quasiment policier alterne avec des informations historiques, politiques et de civilisation à propos des indiens du Québec.



Il y manque toutefois ce qui en ferait une véritable oeuvre littéraire ce qui n'est pas gênant en soi pour une lecture assez rapide qui accepte la pauvreté des dialogues et peut admettre l'insuffisance d'installation des personnages pour leur conférer la dimension qu'ils pourraient mériter.



Mais, l'auteur a fait sans doute un autre choix, celui d'insérer un roman policier avec angoisse et suspense, dans un récit qui se déploie autour de la répression de juin 1981 à l'encontre des indiens de la réserve de Restigouche qui ne demandaient qu'à continuer de pêcher paisiblement les saumons remontant le cours de la rivière. De ce point de vue, le plaidoyer est réussi et génére admiration et compassion envers ces malheureux indiens parqués dans des réserves jusqu'où l'on vient même leur arracher le fruit de leur subsistance.



L'intrigue policière tourne autour d'une jeune indienne victime de certains hommes considérant la femme, indienne ou blanche peu importe, comme un objet de distraction sexuelle. Quelques scènes sont bien réussies même si elles se perdent un peu parmi les autres propos du texte.



Les saumons et la pêche sont aussi les héros de ce livre, ils s'inscrivent très bien dans l'histoire et apportent au lecteur d'intéressantes informations sur les moeurs extraordinaires de ces magnifiques poissons.



Ils ont leur nom indien en guise de titre du livre et sont donc omniprésents dans cette belle et tragique histoire porteuse d'émotions.
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Oyana

Oyana est un livre qui plaira à tous par son histoire autour de la perte de l’adolescence, du désir de partir loin de ce que l’on connait trop, mais aussi du retour au pays natal. Deux contrées servent de toiles de fond, le Canada et le Pays Basque pour mon plus grand plaisir. C’est un livre sur la remise en question et la perte de repères à l’âge adulte.



J’apprécie le contexte également : la dissolution de l’ETA. La forme épistolaire est impeccable pour ce roman où la tension monte tout du long.



La littérature québécoise n’a pas fini de nous surprendre …
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Taqawan

Fondé sur de réels événements, ce livre témoigne de la complexe relation entre amérindiens et blancs.... A travers un mélange de genres et d'époques différentes.



Composé de courts chapitres, très agréables à lire, ce roman est un mélange d'extraits de discours politique, de référence historiques, en bonus une recette de cuisine,...



L'histoire principal porte sur les conséquences de l'émeute du 11 juin 1981, lorsque la sûreté du Québec vient sur la réserve de Restigouche pour enlever les filets de saumon que possèdent les indiens mi'kmaq. C'est à la fois une remise en cause de la légitimité de leur tradition et de leur identité de façon injuste par le gouvernement de Québec.

De plus cette opération, transformée en émeute, aura été menée dans la violence, et c'est ce que l'on retrouve dans le récit. Il ne faut donc pas être trop sensible.

Cette œuvre rend compte du poids de l'histoire et des conséquences sur le présent. A quel point la colonisation et le racisme sont des enjeux encore d'actualité pour la plupart des premières nations dans le monde.

A découvrir !
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Pomme S

J'avais écrit ne pas vouloir terminer le second et ne pas lire le troisième.



Je révise donc ma critique de la trilogie 1984 d'Éric Plamondon mais pas la note attribuée.



Ben oui ! Je me suis remis dedans et j'ai terminé la trilogie. OUF. Ce que je retiens est la dernière phrase du troisième tome.



"Quel est le rapport entre Tarzan, Brautigan et Jobs ?"



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Hongrie-Hollywood Express

J'ai une question qui me trotte dans la tête tout le long de la lecture du premier livre :





Quelqu'un peut-il me confirmer, sans doute aucun, que cette trilogie qui commence par Hongrie-Hollywood Express n'est pas simplement un ramassis de mots pris sur wikipedia ?





car, dans le second tome, l'auteur écrit clairement :



"Grâce à YouTube et à Wikipédia, je

vais gagner un peu de temps perdu."

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Mayonnaise

Après avoir perdu quelques heures à terminer la lecture de l'histoire du nageur qu'était Tarzan;

je ne suis pas certain de vouloir en perdre autant avec l'histoire d'un suicidé, fut-il le dernier des Beats.

Et encore moins avec celle de Steve Jobs.



J'arrêterai donc là la lecture de 1984.



Pour le moment.



Par contre, le côté positif de l'exercice est que je lirai peut-être

La pêche à la truite en Amérique du suicidé.



Parce que je suis incapable d'apprécier la poésie, fut-elle celle de Brautigan qui commence son



Pourquoi les poètes inconnus, restent inconnus comme ceci :





Mon nom est Richard Brautigan.

J’ai vingt et un ans.



Je suis un poète inconnu. Ça ne veut pas

dire que je n’ai pas d’amis. Ça veut surtout

dire que mes amis savent que je suis un

poète parce que je le leur ai dit.



Imaginons que mon esprit soit un taxi et

que soudain (« Bon Dieu, qu’est-ce qui se

passe ? ») vous vous retrouvez à l’intérieur.





je commencerai donc par la lecture des romans et des nouvelles de Brautigan, puis une biographie et ce sera celle de William Hjortsberg : Jubilee hitchhiker: the life and times of Richard Brautigan.











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Taqawan

un titre et une quatrième de couverture qui m'avaient donné envie de découvrir ce roman affiché comme un polar avec d'autres thèmes attirants, mais au final, le mieux étant l'ennemi du bien, j'ai trouvé que cela partait dans tous les sens sans vraiment approfondir.

Pourtant certains sujets auraient mérités d'être développés car intéressants et qui sont rares en littérature.
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Taqawan

Premiere lecture de cet auteur pour moi



Le sujet



Juin 1981 les forces de sécurité québécoise s‘oppose de manière brutale aux indiens Mi‘gmaq dans leur réserve en Gaspésie afin d‘interdire la pêche au saumon ; pratique ancestrale.





Des faits historiques sont narres en alternance avec des faits de fiction.

Nous suivons dans la partie fiction 4 personnages

Une adolescente, une jeune pro francaise, un policier qui a demissionne et un vieil indien .



L‘histoire est bien écrite et on apprend beaucoup de choses par les rappels de faits historiques.



Cependant sur la partie fiction je n‘ai pas trop aime car les personnages m‘ont laisse totalement indifferente.



Pas certaine après cette lecture que je retenterai

cet auteur
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Taqawan

Ce roman aborde un évènement qui a eu lieu en 1981 entre le gouvernement du Québec et les indiens Mi’gmaq, la crise du saumon. Taqawan est le saumon qui remonte la rivière vers son origine.

Je suis très contente de l’avoir lu car j’ai appris énormément et ai découvert des parties de l’histoire du Québec, du Canada et le rapport avec des peuples améridiens autochtones, les indiens Mi’gMaq, et c’était vraiment très intéressant. J’ai un ressenti curieux et presque contradictoire, car au delà de l’intérêt indéniable de ce livre, je reste malgré tout sur ma faim. D’abord parce que l’auteur aborde tellement de sujets et d’évènements, que j’ai trouvé cela parfois un peu frustrant. A mon avis il y avait vraiment matière à développer, tant sur les aspects politiques et historiques que sur la vie et la psychologie des personnages impliqués. On sent qu’Eric Plamondon a été journaliste. Le style et la construction sont emprunt de cela. Cela est un peu déstabilisant et à la fois donne sa spécificité à ce roman, qui s’affranchie des codes du genre. C’est en tout cas un livre très riche et qui ne m’a pas laissé indifférente. Je recommande vraiment si ces sujets vous intéresse. Il donne très envie d’approfondir.



Attention à certains sujets sensibles abordés (violences, viols, racisme).
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1984 : Hongrie-Hollywood express - Mayonnai..

Non, 1984 n'est pas une réécriture du classique de Georges Orwell mais seulement la trilogie réunissant trois grands noms de la culture américaine : Johnny Weissmuller (dans Hongrie-Hollywood Express), un champion sportif, Richard Brautigan (dans Mayonnaise), un grand écrivain et Steve Jobs (dans Pomme S), créateur d'Apple.

Gabriel Rivages, reflet de l'auteur, se lance à la découverte de ces 3 personnes. On alterne les passages entre la vie de Gabriel et quelques informations de la vie de ses personnalités. Ca n'est pas vraiment des biographies parce que c'est rarement chronologique et certains faits sont certes des moments forts de leurs vies mais aussi parfois, anecdotiques. Parfois, on parle aussi d'autres choses en lien avec eux... Il y a bien de moments où j'ai un peu de mal à savoir de qui on parlait (Johnny ? Gabriel ? un autre ?) mais ça n'a pas entamé réellement mon plaisir de la lecture de cette trilogie. Il y a beaucoup de passages très justes, d'autres très amusants aussi. Il y a aussi des évocations de l'un des trois dans une autre des parties. Un roman ludique qui m'a permis de découvrir Eric Plamondon.

Merci à Masse Critique et au Livre de Poche pour cette lecture !

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1984 : Hongrie-Hollywood express - Mayonnai..

J'ai, dans un premier temps, été très déstabilisée par la première partie de la trilogie. Johnny Weissmuller, nageur olympique médaillé et premier Tarzan du cinéma parlant, est présenté, de manière fragmentée, par des anecdotes sur son époque, ses liens, sa passion, ses exploits. le narrateur Gabriel Rivages nous fait voyager dans la vie du nageur par des chapitres courts qui mis bout à bout nous racontent une vie, un destin.





Pour la seconde partie Mayonnaise, j'ai commencé à prendre l'habitude du style et je me suis sentie moins déboussolée. le lecteur peut faire un parallèle entre le narrateur, l'auteur et Richard Brautigan, écrivain et poète américain. Ce texte est aussi une fragmentation de l'histoire qui réunit devient la fresque d'une époque. Comme la partie précédente le style est totalement décalé, j'ai eu l'impression cependant de m'éloigner de l'absurde dans lequel je flottais pour découvrir un rythme et un style que l'auteur partage avec Brautigan.





C'est dans la troisième partie Pomme S que tout a fait sens (vaut mieux tard que jamais). Sûrement parce que le personnage dont nous parle le narrateur n'est pas un inconnu pour moi comme les précédents. Il s'agit de Steve Jobs. Ainsi le récit est lié à la science, à la communication, plus parlant pour moi et raccroche avec une époque que je connais , à savoir la révolution technologique.





Il aura fallu trois destins, trois histoires pour mener le lecteur à une évidence. La trilogie se conclut sur un constat sans appel qui permet de ramener une cohésion entre les trois romans.





En bref, si je dois noter mon ressenti lecture il n'est pas bon. Si je note ce que je retire de cette trilogie, l'analyse du recueil de textes c'est bien meilleur. Ce n'est pas un livre à mettre dans toutes les mains. Il ne faut pas avoir peur se sentir perdu. Se laisser porter et ne pas chercher à tout comprendre dès les premières pages. Les thèmes abordés sont divers et mènent pourtant à une philosophie de vie.





Merci aux équipes de Masse Critique et aux éditions Livre de poche.
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Aller aux fraises

Trois nouvelles qui font un roman l'histoire du fils qui quitte les années lycées pour se lancer dans la vie, une dernière grosse bêtise racontée par le père et un voyage éprouvant dans la neige, tout celà raconté dans une langue québécoise surprenante au départ mais tellement dépaysante au fil de la lecture.



Un petit roman sans prétention mais qui raconte l'amitié de jeunesse, l'amour pour un père, la vie d'enfant de parents divorcés... un roman qui raconte la vie en ne gardant que le positif et le merveilleux.



Une lecture doudou de saison.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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1984 : Hongrie-Hollywood express - Mayonnai..

La couverture de ce Livre de Poche m’a vraiment intrigué : quels points communs pouvait-il bien y avoir entre Johnny Weissmuller (« Hongrie-Hollywood Express »), Richard Brautigan (« Mayonnaise ») et Steve Jobs « Pomme S » ?



J’ai donc postulé pour ce livre dans le cadre d’une opération Masse Critique et mon souhait a été exaucé.



Ces trois courts romans sont réunis dans ce livre sous le titre « 1984 ».

Pour mémoire, c’est l’année de la mort du Tarzan de légende, l’année du suicide de Brautigan et celle de la naissance du Macintosh d’Apple.



Comme Gabriel Rivages, le personnage principal de ces trois romans et alter-ego de l’écrivain Eric Plamondon, le style si particulier de Richard Brautigan me touche beaucoup. Je ne lui voue pas pour ma part un culte quasi exclusif mais je suis grandement admiratif de son œuvre.



Le Macintosh c’est aussi une Madeleine en ce qui me concerne : c’est le premier ordinateur avec lequel j’ai été amené à travailler en 1985 (avec un mirifique disque dur de 20 méga-octets et une imprimante à aiguilles qui faisait un bruit de crécelle). Le but était de produire des convocations en nombre plus facilement et plus vite qu’avec une machine à écrire à boule. Personnellement je ne suis pas devenu fan des produits Apple pour autant car j’ai toujours trouvé leurs prix beaucoup trop haut pour mon maigre salaire et le côté « grand gourou » de ses commerciaux particulièrement énervant. Mais je dois reconnaître que ce Macintosh était très séduisant et facile d’accès (contrairement à l’ordinateur de marque Goupil, relégué dans un placard à prendre la poussière, et dont personne ne voulait).



Alors, sur cette couverture, le visage de Brautigan incrusté dans l’écran du Macintosh, ça l’a fait ! Et pour Johnny Weissmuller, et bien c’était une découverte...



Je suis ravi de ces lectures. Sur la forme, Eric Plamondon multiplie les courts chapitres, comme Brautigan pourrait-on remarquer. Il a pourtant mis dans ces romans beaucoup d’éléments qui lui sont particuliers, à la manière d’éléments biographiques romancés.



Il y a aussi un côté miscellanées, tous ces éléments faisant sens entre eux et des passerelles se forment entre les trois sujets. La Californie est l’une d’entre elle, mais bien d’autres surgissent aussi sous la plume de l’auteur (enfin, apparemment un Paper Mate 0,5).



Cette trilogie est un vrai bonheur de lecture. J’ignorais tout d’Eric Plamondon et sans Babelio, je n’aurais peut être pas eu la curiosité de le découvrir. Je remercie les éditions Le Quartanier/ Le Livre de Poche pour cet envoi, qui va rester précieusement dans ma bibliothèque, tout à côté de Brautigan...
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Taqawan

Taqawan est le terme utilisé en langue mi’gmaq pour désigner le saumon adulte qui remonte la rivière qui l’a vu naître pour venir s’y reproduire.

Voilà en tout cas un livre surprenant, oscillant entre roman noir et pamphlet socio-politique, entre roman écologique et western contemporain. Construit en 67 chapitres, il décortique une guerre du saumon québécoise entre fiction et témoignage scientifique. Des histoires entre passé et présent, entre Indiens mig’maq et gouvernement au beau milieu de la Gaspésie, territoire tiraillé entre ses enfants mi’gmaq et ses enfants québécois.



La construction du roman rythme le récit qui traite d’Océane, jeune fille indienne de la réserve. Le tout est entrecoupé de contes et de légendes, de recettes de cuisines, de rappels historiques… Comme un documentaire romancé sur ces tribus amérindiennes que l’Histoire et les Canadiens n’ont guère épargnées. « Au Québec, on a tous du sang indien, dit un vieil homme, si ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains. »



Une histoire de saumon aussi, qu’on peut pêcher mais en respectant une seule règle : l’autoriser à remonter la rivière. « Sagesse de l’évidence : si on pêche trop de poissons cette année, il y en aura moins l’année prochaine. Si on pêche trop de poissons pendant des années, un jour il n’y en aura plus. »



Un roman touchant et émouvant, à fort pouvoir instructif, que ce soit sur la tyrannie subie des peuples amérindiens au Québec ou sur la vie et mort des saumons au Canada.



A glisser sous le sapin pour fans de nature writing ou de causes sociales et politiques.
Lien : https://deambulationsrennais..
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Taqawan

Taqawan est un livre qu'on ouvre sans pouvoir le refermer avant la fin.



L'histoire très prenante nous embarque au Québec, dans la lutte que mène les habitants de la réserve de Restigouche contre les forces québécoises voulant les plier à leur lois. En parallèle, nous suivons Yves, garde forestier qui donne sa démission face à l'horreur à laquelle il assiste dans la réserve. Ce dernier va faire la rencontre d'une jeune mig'maq qu'il va aider.



Un livre absolument passionnant. Les chapitres s'alternent de façon à suivre les différents événements en même temps : aspect politique, légende, l'aide à la jeune femme. Entre chapitre très court et certains un peu plus long, le rythme est dynamique et prenant. Dévoré d'une traite, j'ai eu beaucoup de mal à sortir de cette histoire.
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Taqawan

Deuxième roman découvert de l'auteur et j'ai encore passé un très bon moment.

Une forme insolite avec des chapitres courts, plusieurs époques et personnages, des passages de non fiction décrivant les peuples autochtones.

Un récit percutant, engagé, un hymne à la nature et à la fraternité.

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Taqawan

Un roman qui revient sur l'histoire des indiens au Québec, autour de 4 personnages, une jeune fille qui s'évade et va en payer le pris, un policier qui démissionne car pas en accord avec la politique et les interventions que les autorités veulent lui faire menées, un indien homme médecine et une jeune institutrice française qui découvre cette culture.



C'est assez déstabilisant dans sa structure avec de nombreux aller - retour dans le temps et des apartés culturelles, mais les chapitres sont assez courts. L'histoire est raconté sans langue de bois et parfois avec une grande violence, comme toute celle que ces peuples ont subi.



Assez intéressant même si j'ai été désarçonnée par la forme de ce roman.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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