À l'occasion du prix des collégiens Gallimard Jeunesse 2024, rencontre avec les auteurs Gaël Aymon ("Ma réputation"), Florence Thinard ("Le gang des vieux schnocks") et Claudine Desmarteau ("Jan") vous présentent leurs ouvrages respectifs. Entretien avec Isabelle Pandazopoulos.
Retrouvez les livres :
Ma réputation : https://www.mollat.com/livres/2641688/gael-aymon-ma-reputationLe gang des vieux schnocks : https://www.mollat.com/livres/2300980/florence-thinard-le-gang-des-vieux-schnocksJan : https://www.mollat.com/livres/2725956/claudine-desmarteau-jan
Note de musique : © mollat
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J’avais cru ensevelir à jamais ces souvenirs. J’avais fermé sur eux, à double tour, un caveau de ténèbres dont j’avais jeté la clé.
La nuit étoilée se reflétait dans le lac, étalant devant moi comme un ciel inversé.
Je me souviens que personne ne comprenait comment le silure avait pu arriver dans le lac.
« Mark dit que c’est un spécimen albinos », avait-elle ajouté pour me motiver à y aller avec elle et Trevor. Moi, je n’avais qu’une chose en tête : qu’est-ce qu’ils allaient lui faire ? Je n’aimais pas leur gaieté, à tous. Les adultes pouvaient donc faire du mal, agir avec violence. Alors, comment leur faire confiance ? De quoi étaient-ils capables, au fond ? Quelle part d’ombre les habitait tous ? Et surtout… qu’est-ce qu’ils allaient lui faire ??? Même Célia et Trévor participaient à cette fête cruelle. Ils étaient déjà trop âgés pour la pitié. Ce jour-là, je m’étais juré de ne jamais les rejoindre dans le monde détestable des grandes personnes. Si c’était cela, grandir, en aucun cas je ne pouvais m’y résoudre. Les rives de mon enfance à moi valaient tellement mieux !
Ma peur à moi, ce n’est pas celle des dangers d’une ville surpeuplée mais celle, absolue, d’une nature silencieuse regardant avec indifférence une petite fille se noyer sans témoin.
Entre filles et garçons, on mélange vite affinité et attraction, copain d’enfance et amoureux de cour de récré. Tout n’est pas toujours clair.
En m'embrassant, il a raté ma joue. Enfin,c'est ce que j'ai pensé quand j'ai senti ses lèvres effleurer les miennes très vite. C'est quand j'ai croisé son regard que j'ai su que Sofiane l'avait fait exprès. Et puis il a filé vers le bus. Je n'avais rien vu venir! Depuis quand est-ce qu'il se fait un film dans sa tête? On dirait que les ennuis commencent!
Ne jamais l’oublier : la vie n’est pas un conte.
Savez-vous que ce palais n’est pas un lieu sûr pour les petits enfants pleins de vie ? A peine eut-il prononcé ces mots qu’un bruissement résonna autour d’eux. Pierre et Mariette levèrent les yeux. Des formes noires s’infiltraient entre les pierres disjointes des murs et du plafond, dégoulinant sur le sol et tombant sur leur tête. Insectes, serpents et sangsues envahissaient la cave. Pierre retint un cri, secouant ses cheveux pour en faire tomber une énorme araignée. Le flot grossissait, formant des torrents qui se déversaient sur eux.
- Voyez-vous, dit Leloup avec délectation, il se trouve que je suis le véritable maître, ici. Le vôtre. Le maître de vos peurs !
Il les contemplait depuis les marches. La marée grouillante d’horribles bestioles leur montait déjà jusqu’aux mollets. Mariette recula, se plaçant entre l’homme et Pierre, pour le protéger de son corps. Sa robe n’était plus qu’un ciel d’orage.
- Pierre, ouvre la porte ! lança-t-elle à son fils. Repoussant les bêtes qui montaient sur ses cuisses, Pierre se jeta sur la porte interdite. Leloup poussa un hurlement terrible. Pierre tourna la clé et tira le battant avant que la nuée de serpents ne le bloque. Un vent glacé s’engouffra dans la salle. Derrière la porte, il n’y avait ni trésor ni cadavre, mais un tunnel étroit traversant une forêt de ronces aux épines géantes.
P. 130 et 131
Invictus
Dans les ténèbres qui m’enserrent
Noires comme un puits où l’on se noie
Je rends grâce aux dieux, quels qu’ils soient
Pour mon âme invincible et fière.
Dans de cruelles circonstances
Je n’ai ni gémi ni pleuré
Meurtri par cette existence
Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu de colère et de pleurs
Se profile l’ombre de la Mort
Je ne sais ce que me réserve le sort
Mais je suis, et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin
Nombreux, les châtiments infâmes
Je suis le maître de mon destin
Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley (1849-1903)
Poème préféré de Nelson Mandela
La confiance, ça ne se perd qu'une fois.