Les éditions Rageot ont été créées en 1941 par Tatiana et George Rageot. La maison d`édition, qui appartient au groupe Alexandre Hatier, est spécialisée dans l`édition de romans pour la jeunesse. Aujourd`hui la catalogue de Rageot compte plus de 300 titres avec des auteurs phares comme Pierre Bottero (La Quête d`Ewilan).

Le prince cruel n'est pas du tout le livre auquel je m'attendais tant dans le bon que dans le mauvais sens. C'est une lecture bien divertissante, mais à mes yeux, il n'est certes pas exceptionnel que sa note le laisse présager.
Premièrement, étant catégorisé comme un "enemies to lovers" avec des intrigues politiques et tout ça, je me serais vraiment attendue à ce qu'il penche beaucoup plus sur le "adult" de "Young adult", mais ce n'est vraiment pas l'impression qu'il m'a laissé. Pour presque l'intégralité du "livre 1" (les 2/3 du livre environ), le gros de l'intrigue, si on peut appeller ça une intrigue, tourne autour d'intrigues de cours d'école et d'amourettes, avec quelques indices de temps en temps que quelque chose se trame. Le style d'écriture est également très simple, du genre que j'associe à des romans plus jeunesse, et les personnages principaux ont également pour la plupart des comportements assez enfantins. Tout cela en soit n'en fait pas un mauvais livre, c'est juste que ce n'est pas le livre auquel je m'attendais aux vues du marketing et de la "hype" qu'il obtient sur internet. Au fond je l'aurais placé dans le même groupe d'âge à peu près que la sélection, genre un lectorat de 14 ans et d'ailleurs à cet âge je l'aurais très probablement adoré, mais aujourd'hui je n'ai plus les mêmes critères.
Deuxièmement, je ne suis pas bien fan des personnages. Dans l'ensemble j'ai bien aimé suivre Jude et son histoire, mais ce n'est pas un personnage que j'ai trouvé particulièrement attachant. J'ai trouvé la soeur jumelle, Taryn, absolument insupportable et Vivi n'a pour seul trait de personnalité que le fait qu'elle déteste les faës (en plus du fait qu'elle veut protéger ses soeurs, ce qui au moi de la rend moins pire que Taryn). Quant aux "méchants intimidateurs", Nicasia, Valeria et Locke ne sont qu'une bande de gamins qui s'ennuient. Cardan n'est pas moins pire, mais avec les éléments de l'histoire, on est bien obliés de le prendre un peu en pitié (juste un peu). Madoc, le père adoptif de Jude reste le personnage le plus intéressant à mon avis car lui au moins il a une personnalité, il a des motivations, il s'en tient à ses devoirs, etc.
Troisièmement, j'ai trouvé que pour un récit de fantasy, le monde était étonnement peu bâti. On ne connait presque rien de la culture, de l'histoire, de la carte du monde, des différentes races et pourtant, il me semble que c'est un monde avec un grand potentiel et il aurait vraiment pu être mieux exploité.
Finalement, le seul point qui m'ait réellement fait apprécier le livre et qui fait que celui-ci ne se retrouve pas en "lu aussi", c'est l'intrigue politique. Même si elle n'arrive relativement que très tard dans le récit (je sais on a plein d'indices avant, mais comme Jude est trop bête pour réellement y prêter attention, ça ne compte pas vraiment), elle reste assez intéressante pour que l'on reste un peu accroché. C'est à partir de là que Jude devient plus intéressante. On a envie de savoir ce qu'elle va faire, quel sera son prochain coup et ce qu'elle va faire des informations qu'elle détient. C'est juste vraiment dommage que tout cela arrive si loin dans ce tome-ci car il me semble qu'il y a plusieurs belles opportunités gâchées. J'aime quand même bien la tournure que prennent les choses à la fin et je me dis que les prochains livres seront peut-être plus intéressants comme l'élément politique va prendre le dessus sur les intrigues de cours d'école.
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J'ai une tendresse particulière pour La tulipe noire, sans doute une réminiscence de ma première lecture dans une édition Rouge et or... Je l'ai relu plusieurs fois depuis cette découverte de l'enfance et toujours avec plaisir.
Je suis une inconditionnelle de Dumas, c'est acquis, mais tous ses romans ne se valent pas. À côté des chefs-d’œuvre comme Les trois mousquetaires ou Le comte de Monte-Cristo, il y en a d'autres qui sont beaucoup moins réussis. Comme les acteurs qui se compromettent dans de mauvais films pour payer leurs impôts ou les pensions alimentaires de leur demi-douzaine d'ex-femmes, Dumas devait parfois avoir besoin de liquidités.
Cela dit, La tulipe noire n'est pas pour moi à ranger dans les écrits alimentaires de Dumas. Ce n'est peut-être pas un de ses chefs-d’œuvre non plus mais c'est un roman très sympathique.
Cette histoire d'amour entre un prisonnier et la fille du geôlier ne se passe pas dans les prisons de Nantes mais dans celles des Pays-Bas à une époque où la tulipe est reine et Guillaume d'Orange presque roi. C'est une histoire légère mais qui commence sur des événements très sombres et choquants : l'exécution par la populace des frères de Witt, derniers dirigeants de la république néerlandaise. Le héros de cette histoire, neveu de l'un des frères, se trouve, bien malgré lui et à cause de la jalousie d'un voisin, accusé et condamné pour haute trahison au moment où il allait réussir un exploit encore jamais atteint : créer une tulipe entièrement noire !
Comme je l'ai dit, c'est une histoire sympathique. Si elle n'est pas de celles qui marquent une vie, c'est une lecture agréable et divertissante, portée par la verve d'un Dumas en grande forme sur le plan stylistique.
Il est disponible sur le site de Littérature audio enregistré par un lecteur dont la voix riche et profonde convient particulièrement bien aux oeuvres de Dumas (et de Féval, aussi).
Challenge XIXe siècle 2023
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Waouh! Court, incisif et tellement vrai!
Voilà une nouvelle qui en dit long sur notre avenir proche! J'ai vraiment aimé et c'est tellement cela...
A mettre entre toutes les mains des ados, urgent.
Une petite note positive en fin de livre ah ouf!
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