J`ai lu [corriger]

Voilà bien la première fois que je lis un roman dont l'héroïne dispose de si peu de place en termes de pages, mais aussi en termes physiques, car elle ne bouge pas de son bureau. Elle ne bénéficie d'aucune description (on sait juste qu'elle est assez grosse), et à peine de quelques dialogues. On ne sait rien d'elle, ni de son passé.

Et pourtant, elle est la charnière centrale du roman, celle qui "sait" exactement quel livre pour quelle personne, afin de lui permettre de progresser, se découvrir et évoluer vers une vie meilleure.

J'ai adoré cette mise en scène étonnante, adoré découvrir quelques bribes du quotidien des japonais d'aujourd'hui, et adoré observer l'évolution de chacun des personnages.

Une belle réussite !

J'ai su dès les premières pages que ce livre serait un coup de cœur. Après avoir adoré "The spanish love deception", l'histoire d'amour de Catalina et Aaron, j'avais plus que hâte de lire ce livre et j'avais beaucoup d'attentes.



Dans ce roman, on va suivre Rosie qui vient de quitter son emploi pour vivre de sa plume, mais qui a perdu son inspiration, et puis un jour, le plafond de son appartement s'écroule. Comme elle dispose du double des clés de chez sa meilleure amie, Catalina, partie en lune de miel, elle va pouvoir s'y réfugier, mais elle ne sait pas que le cousin de Catalina, Lucas va aussi habiter là. Les voilà forcés à cohabiter. Il va l'aider à retrouver l'inspiration.



Bon sang, je crois que je peux dire que j'ai préféré ce livre. Comment ne pas aimer Lucas ? Il rejoint mon top des bookboyfriends favoris 🥰 Il est si prévenant, si doux, si sexy, bon cuisinier. J'ai également apprécié Rosie. Que ce soit pour sa relation avec Lucas, Catalina, son père ou son frère, elle est si gentille et courageuse, on ne peut que l'aimer elle aussi.



J'aimerais tellement pouvoir vous en dire plus, mais je préfère que vous découvriez par vous-même ce livre de près de 600 pages par vous-même. Je n'avais pas envie de quitter ce livre tellement j'étais bien en le lisant. Une vraie bulle de bonheur. J'ai eu les larmes aux yeux à un moment précis. Si vous ne connaissez pas cette autrice et que vous aimez les romances slow burn, qu'attendez-vous pour le lire ?

1815, il y eut Waterloo morne plaine .....

Et quatre siècles auparavant en 1415, ce fut Azincourt terrain funeste !

Ce 25 octobre se retrouvent face à face

Une armée anglaise en piteux état, dépenaillée, ayant subi une épidémie de dysenterie consécutive à l'absorption de moules avariées, qui a tué près de 2000 hommes, et,

Une formidable armée française, avec à sa tête la fine fleur de la chevalerie proclamant fièrement

"faire la guerre est un privilège, non pas un métier, mais un art de vivre et de mourir à cheval pour défendre le royaume selon nos principes ancestraux : disciplina militaris."



Que devrait-il advenir ? une écrasante victoire, évidemment !

Que nenni !

Refusant dédaigneusement l'offre de paix de Henri V, roi d'Angleterre, l'arrogante armée française, désireuse d'en découdre et de pourfendre l'ennemi, fête à l'avance sa victoire évidente en ripaillant copieusement sous une pluie battante à la veille de la bataille, tout en prenant de funestes décisions concernant la tenue d'icelle !



Tous veulent être devant. Fi des arbalétriers, cette valetaille, qu'elle reste en arrière !

Et qu'elle laisse place à ces vaillants et magnifiques chevaliers, qui, .... engoncés dans leurs lourdes armures, étendards au vent, serrés les uns contre les autres à ne pouvoir bouger, englués dans la boue du terrain détrempé, avec le soleil en pleine gueule, vont subir sans rien pouvoir faire l'assaut des flèches ennemies, car Henri V, lui, ne va pas hésiter pas à lancer ses archers en avant !



3 heures seulement pour anéantir cette armée trop sure de sa superbe, et faire de cette bataille une épouvantable boucherie. Moult chevaliers gisant pourfendus, ensanglantés, mêlés aux cadavres des chevaux, dans le sang, la sanie, les restes de cervelle et les os brisés.

Quelle hécatombe !

Un désastre d'anthologie qui signe le glas de la chevalerie française et que Jean Teulé nous conte avec une verve échevelée, s'appuyant bien entendu sur une solide documentation. Il fait revivre dans ses moindres détails cet horrible épisode de la guerre de cent ans, une abominable journée de sang et d'effroi où il parvient même à glisser quelques touches d'humour.



Oui, humour et l'on a même parfois envie de rire au cours de ce récit horrifique, qui ne nous épargne rien de son épouvante. Et pourquoi cet humour ? sans doute pour permettre au lecteur atterré d'encaisser le récit ubuesque de cet hallucinant désastre !

Tudieu !

Heureusement qu'en 1515 il y eut Marignan.