Un livre qui sortira en septembre 2021.
Que savons-nous de la femme de la Préhistoire ?
Trente-trois des plus grands spécialistes mondiaux (préhistoriens, anthropologues, archéologues, ethnologues, généticiens) tentent de répondre à la question dans cette enquête inédite. Chapitre après chapitre, les idées reçues et les préjugés sont déconstruits, preuves à l'appui, afin de redonner à Lady Sapiens toute sa place dans l'histoire de l'Humanité.
Et si l'âge de glace était aussi l'âge de la femme ?
Non, les femmes préhistoriques ne consacraient pas tout leur temps à balayer la grotte et à garder les enfants en attendant que les hommes reviennent de la chasse. Les imaginer réduites à un rôle domestique et à un statut de mères relève du préjugé. Elles aussi poursuivaient les grands mammifères, fabriquaient des outils et des parures, construisaient les habitats, exploraient des formes d'expression symbolique.
L'homme préhistorique était aussi une femme : cette évidence n'avait guère effleuré les premiers préhistoriens, et la question de la place et du rôle de la femme est longtemps restée marginale dans les enquêtes sur la préhistoire.
La femme est-elle l’avenir de l’homme ? Au présent, elle a du mal à se faire entendre sans élever la voix… Qu’en était-il dans le passé ? Paléoanthropologue, Pascal Picq enquête ici sur la femme des origines.
Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ?
De la préhistoire à l'époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes.
Ce qui s'est vraiment passé le jour ou nos ancêtres de Néandertal ont rencontré nos aïeux Homo sapiens.
Cette rencontre a suscité des dizaines d'hypothèses, plus ou moins scientifiques, plus ou moins farfelues. Mais la Grande, Néandertalienne délurée et glamour, y était, et a eu la bonne idée de tout consigner dans son journal intime. Ou l'on découvre le face-à-face ahurissant entre les Néandertaliens qui se croyaient seuls au monde et les Sapiens,
La domination masculine est un fait quasi universel : plus de 80 % des groupes humains sont patrilinéaires et à fort pouvoir masculin. Le Néolithique, qui voit l'émergence de l'agriculture et de l'élevage, est sans doute une des périodes parmi les plus importantes pour comprendre comment et pourquoi nos sociétés sont encore aujourd'hui ainsi configurées.
Quelque part en Europe, 35 000 ans avant notre ère. Petite fille Cro-Magnon de cinq ans, Ayla est séparée de ses parents à la suite d'un violent tremblement de terre. Elle est recueillie par le clan de l'ours des cavernes, une tribu Neandertal qui l'adopte, non sans réticence, ayant reconnu en elle la représentante d'une autre espèce, plus évoluée.
Il y a 13 000 ans environ, dans toute l'Europe, du Portugal à la Sibérie et de la Belgique à l'Espagne, apparaissent des figures féminines schématiques. Le plus souvent sans tête, réduites à quelques contours, gravées ou sculptées, sur la pierre, l'ivoire, l'os ou le bois de cervidé, elles traduisent une certaine communauté de pensée sur tout un vaste espace géographique, par ailleurs cadre d'un bouillonnement culturel qui annonce les grands changements de la fin de l'époque glaciaire.
La Déesse était, dans le monde préhistorique, symbole de l'unité de la vie et personnification du sacré. Son culte est une des bases de la civilisation occidentale.
Des milliers de statuettes féminines aux formes opulentes et au sexe marqué, la théorie selon laquelle ce furent les femmes qui inventèrent l'agriculture, quelques mythes : tout cela put donner à penser qu'autrefois les femmes dominèrent les hommes. C'est la thèse du matriarcat primitif, thèse fortement critiquée par l'anthropologie sociale car aucune société actuellement connue et observable ne peut être dite "matriarcale".