En tout honnêteté j'aurais vraiment préféré écrire une critique nettement plus positive et moins mitigée : j'étais tellement enthousiaste et heureuse à l'idée de le recevoir, moi, qui suis passionnée d'urbex, mais en suis privée pour raisons de santé : j'étais heureuse de pouvoir partir en urbex et découvrir les lieux au détour des pages d'un beau livre !
Enfin, voici la critique d'un livre mal nommé qui aurait mieux fait de s'appeler « 97,5 lieux abandonnés à couper le souffle » ! (parce que ce ne sont pas les beaux lieux qui manquent dans ce livre… mais l'urbex n'est pas aussi présente qu'on nous l'a promis!)
On sent que l'auteur n'a pas été sur place.
Ce qui se ressent dans le contenu de l'ouvrage, parfois un peu trop vide.
Le livre est joli, son gros défaut étant que même avec des mains propres il est impossible de le manipuler sans laisser de sales traces sur les pages "glacées", et c'est agacant, pour un "beau livre".
On peut également déplorer qu'il n'y ait qu'une photo par site, l'amat.eur.rice d'urbex moyen.ne raffolant de belles photos !
(Par contre, il est à souligner que les quelques indications dans l'encadré consacré à la localisation du lieu peuvent s'avérer utile. de plus, la mini-carte du monde est un concept plaisant pour situer le site sur Terre.)
Maintenant passons au vrai défaut de ce livre : j'estime – et je ne suis pas la seule, j'avoue avoir demandé a mon entourage ayant des expériences d'urbex ce qu'ielles en pensaient. Ielles me donnent raison sur ce point. - qu'une bonne proportion de ces lieux ne sont pas des urbex. Dans le sens où l'urbex est une exploration d'un lieu abandonné et non pas une simple visite pour laquelle il faut s'acquitter d'un ticket d'entrée afin de suivre un guide ou un chemin balisé … Or, a en croire l'auteur, quiconque a déjà visité une église ruinée en pleine nature ou visité un bâtiment plus où moins ruiné (du moins, plus en usage!) en suivant un guide, à déjà fait de l'urbex ! Bref, beaucoup de lieux présentés ici ne cadrent pas avec la définition de l'urbex. Certes la quasi totalité des sites me semblent intéressants ...d'où le fait que je proposais au début de cette critique de renommer le livre ! Et au fond… 100 lieux ? Non… le château de Noisy (Belgique) ou le stade Silverdrome, à Pontiac sont détruits depuis plusieurs années et n'ont plus, je pense, à figurer dans un livre dont le but est de faire découvrir des lieux d'urbex.
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L'homme possède ce pouvoir inégalable de créer des lieux époustouflants. Et, cette beauté, malgré l'état de certains édifices au délabrement avancé, est merveilleusement couchée sur papier dans cet ouvrage sublime.
Les lieux abandonnés possèdent, en effet, une aura mystique et envoûtante, comme si les murs pouvaient captiver ad vitam æternam leurs histoires de vie ! Ils sont, ainsi, infiniment attrayants et me font comprendre l'engouement que suscite la pratique de l'urbex.
D'ailleurs, une question se pose. Ce livre est-il vraiment centré sur l'urbex ? Je n'en suis pas convaincue, bien que mes connaissances du domaine soient limitées. En recherchant la définition de ce mot, on retrouve à d'innombrables reprises la connotation de l'interdit. Effectivement, l'exploration urbaine (qui était à l'origine du mot urbex) vise essentiellement des lieux difficiles d'accès et connus de peu, que quelques élus veillent à préserver.
Or, ici, les lieux exposés sont, pour leur grande majorité, connu du grand publique. Certains d'entre eux, sont soumis à des visites organisées, voir n'existent plus et ne peuvent s'associer au concept de base. Selon moi, il aurait été bénéfique de nuancer cet aspect qui peut se révéler quelque peu trompeur. Il serait peut-être plus adéquat d'évoquer 100 lieux abandonnés dans le titre.
En revanche, l'ouvrage tient sa promesse au niveau de la splendeur des lieux qu'il expose. Ils sont véritablement à couper le souffle. A un tel point, qu'il m'a fallut assouvir ma curiosité en poursuivant mes recherches sur internet. Les clichés sont un régal pour les yeux et transmettent l'énergie des lieux.
Un livre que j'ai adoré découvrir et qui m'a grandement donné envie d'évasion !
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N°37 Village de pêcheurs, Houtouwan, Zhejiang, Chine
À quelques dizaines de kilomètres de Shanghai, non loin de l'embouchure du fleuve Yangtsé, se trouve la petite île de Shengshan. Elle abritait autrefois le village de pêcheurs de Houtouwan, qui comptait près de 2000 familes vivant des eaux poissonneuses de la mer de Chine orientale. L'harmonie qui marquait ce mode de vie traditionnel s'est hélas brisée à partir des années 1980, car la petite baie n'a plus été en mesure d'accueillir les nouveaux navires de pêche, beaucoup plus gros que les précédents mais nécessaires pour faire face à la concurrence.
Difficile d'accès par mer, relié par un unique chemin sineux à la ville, le village a alors été déserté. L'abandon de Houtouwan a cependant conduit à sa célébrité. En effet, dans le calme de cet environnement insulaire, les maisons se sont peu à peu couvertes de mousses et de plantes grimpantes, ensevelissant le village sous un incroyable dôme de verdure qui en fait aujourd'hui un lieu touristique où se pressent étrangers et Chinois avides de parcourir les petites rures pentues de ce territoire rendu à la nature.
S'y rendre
Houtouwan est à la pointe est de l'île de Shengshan. il se visite moyennant un prix modique. L'accès au village se fait à pied, mais le visiteur doit suivre un parcours balisé.