Lao Sheng décide d'emmener toute sa famille au Palais d'été pour fuir la chaleur de Pékin.
Après la visite du palais impérial, menée par l'intarissable guide Lao Sheng, et la pause déjeuner dans le parc du palais légendaire, Lao Sheng raconte à sa petite fille, Fleur de Printemps, l'histoire d'Aïko, jeune fille japonaise, confrontée elle et sa famille à la bêtise d'un riche Chinois, n'aimant pas l'étranger.
Ainsi, ce joli conte balaiera délicatement comme un éventail, l'ignorance et la méchanceté, ancrée dans le coeur des hommes face à l'étranger. Un éventail fabriqué avec le bois et le papier le plus précieux, orné de peintures sur un volet et calligraphié de poésie sur l'autre, réunissant à la fois dans ses traditions la Chine et le Japon, peut s'avérer un boomerang redoutable, lancé à la face des croyances idiotes.
Aïko, la jeune fille à l'éventail qui, comme l'imagine Fleur de Printemps, agite ses ailes comme un papillon au milieu des plus belles fleurs, pâquerettes et pissenlits confondus, fera face aux pirates avec beaucoup d'agilité et de courage…
Une belle leçon sur la richesse et la beauté des différences, lorsqu'elles sont réunies comme un bouquet de fleurs.
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Une héroïne courageuse, intelligente et tenace.
Une époque et un lieu qui dépaysent.
La découverte d'une tradition, d'une culture.
L'histoire est simple, courte, facile à lire, entraînante, avec de l'action, de l'amour et des rebondissements.
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Lu dans le cadre du Prix des Incos 2017.
Après ma première lecture décevante de Max et les poissons j'ai bien cru que ce roman aussi allait s'attirer les foudres du critique exigeant que je suis ces derniers jours (la faute à la paternité ? à la fatigue de la paternité ? aux pleurs du soir ?) ! Plusieurs a priori m'ont donné une mauvaise impression du livre.
En feuilletant les premières pages je me suis tout de suite dit : "après la seconde guerre mondiale, on nous refait le coup du Japon maintenant, décidément, deux ans de suite, deux sujets identiques, le prix des Incos ne se creuse pas beaucoup la tête pour chercher des sujets originaux". Bon certes, Banzai Sakura était bien différent et certes Aïko est bien une japonaise mais l'histoire se passe en Chine. Mais quand même, d'entrée de jeu ça m'a un peu énervé et c'est jamais bon de commencer une lecture énervé !
Autre a priori : l'histoire incluse dans notre histoire. Oui, je ne suis absolument pas fan de ce procédé littéraire et ça m'énerve vraiment quand un personnage raconte l'histoire à un autre personnage. Pourquoi ne pas nous raconter l'histoire directement ? Beaucoup de livres utilisent ce procédé mais tous m'énervent pour la même raison. Je trouve ça souvent superflu.
Du coup, à la lecture des premières pages j'étais plutôt sceptique sur l'issue du roman et sur mon impression finale. Finalement, au fur et à mesure que l'histoire se déroulait je me suis laissé prendre par cette Aïko qui convainc son père de la laisser gérer le magasin d'éventail. Je me suis laissé prendre par l'histoire d'amour entre Aïko et Wei. Bien sûr c'est très mièvre et pas très innovant tout ça mais le fait de raccrocher l'histoire aux éventails est plutôt réussi (même si je doute clairement que l'histoire accroche nos jeunes lecteurs... encore une fois). La fin est convenue bien évidemment, il n'y a aucun suspens mais parfois une petite histoire d'amour convenue et bien ça fait du bien. le style d'écriture est plutôt correct ce qui nous fait adhérer plus facilement aussi à l'intrigue.
Clairement je ne pense pas que ce livre remportera les suffrages des élèves. Beaucoup risquent de faire tomber le livre dès les premières pages. Pas sûr que beaucoup de garçons adhèrent à tout cela, malgré les quelques lignes sur les pirates. Je ne me suis pas ennuyé lors de la lecture et j'ai même passé un moment agréable. le tout manque quand même de contenu, de consistance et d'innovation, d'où ma note plutôt mitigée.
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Un formidable récit d'aventures propice au dépaysement.
Lire la critique sur le site : Ricochet
- [...] Tous les peuples ont des coutumes différentes. Est-ce une raison pour se battre avec eux ? Même en Chine, nous sommes différents. Entre le sud et le nord, et parmi toutes les minorités qui composent notre pays. Ce sont justement ces différences qui font de nous une grande nation. Regarde, c'est comme ton bouquet : pourquoi as-tu éprouvé le besoin d'y rajouter une fleur de pissenlit ?
- Pour qu'il soit plus beau. C'est très joli ce jaune au milieu des pâquerettes.
- Bien sûr. Tandis que si tu avais mis une autre pâquerette à la place, on ne la distinguerait même pas. C'est la taille du pissenlit et sa couleur dorée qui donnent sa beauté à l'ensemble. De même que c'est le blanc immaculé des pâquerettes qui met en valeur ton pissenlit. Voilà la preuve qu'on peut être différents et parfaitement s'entendre. D'ailleurs, si nous étions tous faits pareils, notre existence serait vite très ennuyeuse.
- Oui, grand-père, je suis d'accord. Mais ce ne sont que des fleurs. On dirait que c'est beaucoup plus compliqué avec les humains !
Fleur de Printemps affiche un air si sérieux que Lao Sheng éclate de rire :
- Ah, ah, ah... voilà que tu parles comme les grandes personnes.
- Mais pourquoi ris-tu ? Est-ce que j'ai dit une bêtise ?
- Pas du tout. C'était même très sensé : les humains ont la fâcheuse habitude de vouloir tout compliquer. Nous oublions que nous ne formons qu'une infime partie de la nature. Et ce qui est vrai pour les fleurs l'est également pour nous. Comme elles, nous avons besoin de l'eau, de l'air et du soleil. Nous redoutons le gel ou l'excès de chaleur, tels nos empereurs qui venaient se réfugier ici en été.
Comment espère-t-elle repousser une armée avec ses éventails et ses messages secrets ? J'ai beau me creuser la tête, je ne vois pas. Je me demande surtout pourquoi ces hommes ne lui font pas confiance. Elle est la fille de M.Omura. Ne devraient-ils pas lui obéir
- Mme Takahashi vient à l'école chaque mercredi et elle donne des leçons gratuitement. pourtant, nous ne sommes jamais plus de quatre ou cinq élèves à y assister. Du coup, la directrice envisage de les interrompre et de les remplacer par u autre cours.
-Mais pour quelle raison ? Cela n'intéresse pas tes camarades ?
-Oh si ! Nous pourrions être plus nombreux. Ce sont leurs parents qui ne veulent pas.
- Leurs parents ? Ah, je vois. C'est parce que Mme Takahashi est japonaise ?
- Oui. Ils racontent que les Japonais sont des gens méchants.
- Quelle bêtise ! Tu connais ce vieux proverbe : " Un seul dit un mensonge et cent le répètent comme étant la réalité."
Le temps passé à lire ou faire de la poésie est autant d'occasions en moins de se battre. Rappelle-toi : "Le temps que l'on passe à transpirer pendant la paix...
- Oui ?
- ...est du temps en moins à saigner pendant la guerre."Mais depuis que le monde est monde, il faut croire que la paix est un trésor inaccessible à beaucoup.
« Le veau qui vient de naître ne craint pas le tigre. »
[...]
« Lorsque la poule s’envole, elle brise son œuf ; l’un et l’autre sont alors perdus. »
Le chant des galahs, polar australien de Pascal Vatinel, COUP DE COEUR FRANCE INTER 2021.