J'ai du mal à poursuivre ma lecture du roman d'
Anne Kurian. En effet, dans un style très "gnan gnan", l'auteur délaye l'histoire dramatique d'une jeune fille, Edith, dont la mère et la soeur disparaissent simultanément dans un accident d'avion. Elle est secourue dans sa détresse par quelques amis et une "bonne âme", un ami dont elle attend plus qu'il ne peut donner. Si l'on ajoute à cela l'activité professionnelle de l'héroïne, animatrice dans un ehpad, on atteint des sommets dans le genre bien pensant, bons sentiments. Rien d'étonnant pour une oeuvre éditée chez Quasar qui se définit comme "Maison d'édition généraliste d'inspiration humaniste chrétienne", et qui décline ses valeurs en quatre termes : respect, confiance, liberté, humanisme chrétien. Rien de mal à cela, bien sûr, sauf que la résonnance dans le roman
Beau brun ténébreux est mièvre au plus haut point. Voilà, je m'arrête là. Je dois préciser que cette lecture m'a été dévolue par erreur puisque j'avais commandé à la bibliothèque municipale le livre de
Julien Gracq,
Un beau ténébreux. Je n'étais donc pas dans l'état d'esprit adéquat pour apprécier
Anne Kurian. J'en suis bien désolée.