Cent ans d'amour

Malheur à vous qui laissez pourrir vos vêtements cousus d'or dans vos coffres tandis que le peuple reste nu.
Vous volez aux pauvres tout ce que vous gardez en surplus : Saint Basile .
Ce n'était pas la misère en Egypte seulement la pauvreté.
Je n'ai jamais vu mourir de faim dans ce pays.
Les moins riches manges des fèves et de la salade.
Je me suis mise à ce régime et on survit très bien ainsi.
Si l'on veut vivre jusqu'à 96 ans comme moi, il faut se nourrir de haricots ou de fèves.
En général, tout le monde rit.

Après mon intervention auprès de Khartoum qui avait permis de sauver de la mort sept mille enfants
soudanais, j'étais allée voir, toute triomphante,
toute fière de moi, l'Abbé Pierre.
Il me dit de sa voix toute douce : Et les autres Soeur Emmanuelle ?
Que faites-vous de tous ceux que nous n'arrivons pas à sauver ?
Je ne l'oublierai jamais.
Cest paroles ont été pour moi une grande leçon.

Encore une chose que m'a apprise mère Elvira :
voir ce qui est bon, ne pas prendre les événements trop au sérieux.
Lorsque je fais le point sur mon propre itinéraire et que j'analyse les traits communs de ceux dont l'aventure a été esquissée, un mot clef saute à l'esprit :
Libération !
Chacun de nous a eu le sentiment d'avoir rompu un genre d'escalavage
qui empêchait ce qu'il y avait de meilleur en lui de se manifester.
Il n'est plus immergé dans une société qui lui impose, sans qu'il s'en doute, sa manière d'être, de parler, de penser, ; il n'est plus tributaire du modèle social dominant qui lui dicte comment s'habiller, se comporter, s'amuser au modèle des seuls individus riches beaux, célèbres. suite page 326

Le vainqueur, a dit Napoléon, c'est celui qui tient une heure de plus. Eh bien, il faut se battre.
Il faut tenir une heure de plus.

Il m'a falludes années pour comprendre que l'important, finalement, c'est l'homme.