AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Chroniques d'un Avatar tome 1 sur 2
EAN : 978B0767KSM6D
200 pages
(05/10/2017)
4.44/5   9 notes
Résumé :
Il existe un passage entre réel et virtuel qu'empruntent des millions de joueurs. Leur quête, manipuler des personnages. Guerriers inoffensifs, leur vérité se joue d'imaginaire. Coralie a traversé ce passage des centaines de fois. Chaque expérience était plus intense que la précédente. Le temps passé là-bas la rendait plus forte. L'autre « elle » lui était supérieure, capable de tout. Mais un jour, la porte est restée ouverte, inversant le processus. Une tueuse a em... >Voir plus
Que lire après Chroniques d'un Avatar, tome 1 : Life Tower.comVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Avatar, es-tu vraiment Toi ?
*
Je remercie mr Jouteur, l'auteur, qui m'a envoyé son roman.
Le classer ? Lui donner un genre ? Difficile.... Thriller psychologique/mystique, fantastique, SF ?
Tout ça à la fois.
Une expérience de lecture des plus troublantes.
L'histoire est dense, complexe. Il faut suivre....ou pas et se laisser emporter par le flux des informations.
*
On suit une jeune fille hospitalisée en psychiatrie. Parallèlement , un homme vivant chichement dans une maison victorienne, en proie à ses démons intérieurs.
Un médecin spécialisé en art-thérapie (puis comédien malgré lui) entre en scène et approche Coralie (ou son « double virtuel »).
Oui on parle de technologie, de réalité virtuelle, de jeux de rôle, d'un monde où il n' y a plus de cadre, plus de limites...
Pour avoir travaillé en milieu psychiatrique (en secteur fermé) et avoir utilisé l'art comme support, j'ai pû appréhender le caractère de Coralie d'une façon clinique (elle est schizophrène, je pense).
*
Beaucoup de citations qui permettent peut-être de mieux cerner le personnage de la jeune fille.
Quelques passages mystiques/religieux que j'ai moins apprécié. le récit est bien rythmé, des chapitres courts datés d'une manière linéaire dans le temps.
*
La fin est difficile à digérer, n'est pas attendue. Un deuxième tome devrait nous donner des explications – spoiler : il y a de la manipulation dans l'air ! -
Filez le lire, et mettez votre esprit cartésien de côté.
Commenter  J’apprécie          111
Difficile, pour ne pas dire impossible, de ranger dans une boite de genre ce roman. Fantastique, technologique, psychologique, thriller, je crois que j'en passe ! D'ailleurs, pourquoi vouloir absolument classifier une oeuvre ? Lecteurs à étiquettes ou dans l'incapacité imaginative de pénétrer dans un univers fantastique, instable et déroutant, passez votre chemin, ce bouquin n'est pas pour vous… Lisez donc le dernier Musso ou le dernier Levy. Ce sera plus confortable et moins dérangeant. En fait, quand on prend la peine de parcourir la fiche auteur que j'ai dégotée sur Amazon, et que l'on découvre que Jean Benjamin Jouteur est comédien, thérapeute et psychosociologue, je crois, on comprend mieux pourquoi la presque totalité des personnages qu'il nous présente dans « Chronique d'un avatar » sont torturés, allumés, voir totalement barrés ! Et c'est ça l'une des forces de ce bouquin, tous, et ils sont nombreux, restent logiques dans leur délire, et le pire, c'est qu'ils nous y entrainent dans ce sacré univers inclassable. le personnage principal, Coralie, est insaisissable, parfois pas très sympa, allumé, dangereux, surdoué, et pourtant, on s'y attache très rapidement. On a tout à la fois envie de l'aider, de la consoler, mais aussi parfois de la gifler… Son avatar, La belle Asuna, et je ne dévoile rien en la qualifiant de psychopathe, semble si belle, si féminine, si bien décrite, si efficace… Et encore une fois, si logique avec elle-même, qu'elle en devient craquante. Je suis tombé amoureux d'elle dès notre première rencontre ? D'ailleurs, on finit par se demander qui est l'avatar de l'autre et où se situe le virtuel !
Autour de ces deux « héroïnes » tout un panel de personnages mal dans leur peau ou perdus, dépeint avec force et détails. Ils sont barges, mais ils sont vrais. Et surtout ils nous posent plein de questions.
Il y a plusieurs histoires dans l'histoire… Des lieux différents, des personnages différents, des univers différents… Des thèmes différents. Les dangers, mais aussi les plaisirs et la force du virtuel, les ados paumés face à des parents qui ne suivent plus, les techniques d'art-thérapie que j'ai découverte avec intérêt, le monde des asiles psychiatriques, dur et froid. L'auteur nous navigue dans chacun d'eux par des chapitres très courts qui nous permettent de ne jamais réellement nous perdre tout à fait. On sent bien sûr les inspirations. Il flotte sur l'asile d'aliénés une ambiance « Vol au-dessus d'un nid de coucou » sur Life Tower, on retrouve « L'Âge de cristal » dans ce rapport spécial avec le virtuel qui se mélange à la réalité, on ne peut que penser à cet excellent film de Mamoru Oshii, « Avalon » sortie en 2002, avec en prime quelque clins d'oeil qui nous viennent de Matrix.
L'histoire (secondaire, mais importante) du père de Coralie, buvant, fumant de de l'herbe, et vivant en ermite, planqué dans son camping-car, lui-même garé le garage d'une immense maison désertique et glauque, dont il a peur, est aussi assez prenante que surprenante.
Bref, je conseille ce livre étonnant qui interpelle sur bien des points. Je l'ai lu d'une seule traite. Et la fin… Je n'en dirais rien… On ne la voit pas arriver ! J'ignore s'il est prévu une suite, je l'espère. Il me manque de retrouver Coralie et Asuna… Et aussi Saint Thomas… Oui, car il y a également de saints personnages dans cet ouvrage !
Commenter  J’apprécie          30

Autant être franche, je n'avais pas spécialement envie de lire ce livre. Je ne suis pas particulièrement attirée par la science fiction, par le domaine des jeux vidéo. On me l'avait offert, alors j'ai tenté l'expérience.
Quel upercut ! J'ai tout simplement été subjuguée et emportée par ce roman ! Il surprend, il décoiffe et ne cesse d'interroger le lecteur : à quelle classe littéraire appartient-il ? Thriller psychologique, fantastique ? Tout à la fois. Nous oscillons entre réalité et science fiction/ anticipation et le passage de l'une et l'autre n'est jamais une rupture mais une suite logique : bientôt le fantastique devient réalité. Qui est fou ? Qui est l'avatar de l'autre ?
Et que dire de l'héroïne, Coralie ? Une jeune fille envahie par une pathologie qui entraine chez elle des troubles … ? Ou tout simplement une ado mal dans sa peau et qui s'identifie à son avatar pour exister ?….Sinon que cette identification va trop loin, beaucoup trop loin et lorsque Coralie veut s'en dégager, elle ne sait plus qui elle est vraiment. Serait-elle une manipulatrice qui mène par le bout du nez le lecteur et ce fameux Benjamen, l'art thérapeute, fasciné par l'intelligence de cette gamine….. ? Et si son avatar avait traversé l'écran du virtuel pour vivre à travers elle? Ce qui est certain, c'est que cette gamine nous aimante, nous touche et en même temps nous effraie. Sa perte d'identité est si souffrante et en même temps si dangereuse ! Coralie fait apparemment preuve de grande intelligence, mais sa manière de s'exprimer en empruntant les citations d'auteurs qu'elle a lus, confirme peut-être mon ressenti : elle vit surtout à travers l'autre et n'a pas réellement de personnalité propre. Finalement, dans ce roman, toutes les apparences ne sont-elles pas trompeuses…Est-ce un thème majeur de cette oeuvre ?
Aux côtés du personnage principal, en gravitent d'autres souvent bien « dérangés » mais tellement vrais et sincères dans leur manière de survivre. Et puis ne pouvons-nous pas tous un jour, basculer dans la folie ou en tout cas être emportés dans un ailleurs qui échappe à la raison des autres ? Monsieur Jouteur, je crois que vous m'avez joué un tour et fait toucher du doigt cette possibilité. Savez-vous aussi qu'au cours de ma lecture, j'ai eu l'impression d'être conviée à un jeu de rôle dans lequel je tentais ne pas me laisser surprendre par mon éventuel avatar ?
On ne se perd pas dans ce foisonnement de personnages, de lieux et de mondes parallèles (réel, virtuel ou fantastique). Les chapitres courts, l'organisation très structurée nous permettent de nous repérer et d‘avancer dans l'intrigue riche de rebondissements et avançant à un rythme de plus en plus effréné.
Bien des questions se posent une fois que nous avons refermé ce livre : où est la réalité ? Qu'est ce que la perte d'identité ? le virtuel pourrait-il un jour avoir une existence autonome ? Quels sont les dangers des jeux-vidéos ? Comment le mal être des adolescents peut-il être apaisé pour qu'ils ne passent pas à l'acte ? Quelle est la place des parents, de la société dans tout cela ?
Vous l'avez compris, je conseille la lecture des deux tomes de « Chroniques d'un avatar ». La couverture du livre ne m'a pas emballée même si l'illustration est belle. Elle m'a induite en erreur et de fait, ne m'a pas encouragée dans un premier temps à découvrir ce roman. J'ai failli passer à côté, c'aurait été vraiment dommage.
Commenter  J’apprécie          20
Mon avis :
Difficile de cataloguer ce roman, il ne rentre dans aucune case, ou devrais-je dire, il pourrait figurer dans plusieurs : anticipation − l'action se situe dans un futur très proche, thriller − la tension narrative est au rendez-vous, fantastique − le surnaturel se glisse discrètement dans le concret, et bien sûr, psychologique − la confrontation se jouant au niveau des mots et des idées… D'autres y verront sans doute plus de références.
Je ne sais pas vous, mais moi, les inclassables, j'aime bien ! Moins l'auteur est formaté, plus on a de chance de lire une oeuvre originale. Quand, a fortiori, il s'agit d'un premier roman et que celui-ci, en plus d'offrir au lecteur une histoire qui tient en haleine, montre une bonne maîtrise de la langue, je ne peux que saluer l'émergence de ce nouvel auteur.
Il faut dire que le bougre, question « ressort dramatique », en connaît un rayon, ayant passé une bonne partie de ces dernières décennies à écrire et mettre en scène des fictions à thèmes pour le théâtre interactif. Et comme il est aussi comédien, rien d'étonnant alors qu'il se délecte des mots et sache en jouer avec une certaine « dextérité ».
Ayant lu Chroniques d'un avatar en tant que bêta-lecteur, je ne parlerais pas des quelques petits défauts que j'ai pu y trouver. Je suis certain que Jean-Benjamin aura su tenir compte, avant parution, des remarques que moi-même et d'autres bêta-lecteurs lui auront retournées. Ce que je peux dire, par contre, c'est que celles-ci portaient surtout sur des problèmes d'édition (méconnaissance des protocoles), ou pointaient quelques mauvaises habitudes attrapées au long de toutes ces années à travailler sur un autre format (le théâtre, en l'occurrence). Pour le reste, rarement un premier roman ne m'avait donné aussi peu de travail. Alors certes, la plume doit encore s'émousser un peu, au fil des écrits, afin de gagner en souplesse, mais le poignet est ferme et le style est déjà là. de plus, comme je l'ai dit en introduction, ce roman « hors des clous » ne reprend pas à son compte une histoire mille fois entendue (à l'instar de beaucoup trop d'autres récits à mon goût), mais propose un conte mêlant technologie et surnaturel dans une ambiance « Vol au-dessus d'un nid de coucou », servie par une héroïne tout aussi atypique qui, j'en suis persuadé, séduira un large lectorat.
Petit plus : le final reste suffisamment ouvert pour laisser envisager une suite… et quand vous aurez tourné la dernière page, je ne serais pas étonné que vous l'espériez !
Commenter  J’apprécie          30
Coralie pose le front sur les carreaux, à la fenêtre il y a des barreaux.

Ellis, depuis huit mois, il vit dans un camping car, au fond du jardin. Il est incapable de défier sa maison. Car c'est dans cette maison que Coralie sa fille a tiré avec un pistolet,trois fois,sur sa mère Carole.

Coralie, petite, boulotte, complexée, pas de copine, aucun mec, mais une fille surdouée. Entre un père qui donne des cours de guitare et fume de l'herbe, une mère catho, psychorigide et sans affect, Coralie veut bâtir une société nouvelle, même si elle virtuelle. Elle apprécie la compagnie rassurante des écrans. Elle va se créer une nouvelle identité Asina, une entité qui va la contrôler. Adolescente schizophrène, deux individualités vont désormais cohabiter en elle, jusqu'au drame.

Triller psychologique, roman fantastique, traité sur l'art-rthérapie. Difficile de classer cet ouvrage de Jean Benjamin Jouteur. On ne comprend pas toujours où l'auteur souhaite nous amener, est-ce une refléxion sur les danger des jeux vidéos, sur l'isolement de nos adolescents face à des adultes qui ne les comprennent pas, sur le théâtre comme moyen de thérapie. Peut-on distinguer le sain d'esprit du malade ? Même si ce livre nous interpelle, je n'ai pas adhéré à cette histoire, d'autant plus que l'auteur abuse de citations qui n'apporte rien au récit.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Titouan, 22 ans, assis dans un fauteuil dans un angle de la pièce commune, est plongé dans son journal. C'est un jeune étudiant en sciences politiques. Il est roux, frisé comme un mouton, avec une tête de poupon. Calme en apparence, il passe ses journées à lire la presse. Le reste du temps, il cherche un moyen de s'enfuir. Il paraît tout à fait normal. Il a été enfermé voici quelques semaines suite à une altercation plutôt musclée avec des policiers. Dans les rues piétonnes de la ville, seul, entièrement nu et recouvert de sauce tomate, il manifestait pour l’interdiction de la corrida. Afin d’illustrer son slogan : « Corrida, assassinat, une loi contre ça ! », de ses bombes aérosols de grand format, il taguait en rouge sang la plupart des personnes qu’il croisait. Alertés, des membres des forces de l'ordre ont tenté de le raisonner. Lui, estimant que ses droits de citoyen libre avaient été bafoués, a riposté à grand renfort de peinture rouge. Les flics, surtout lorsque l’on repeint sans autorisation leur uniforme, manquent d’humour. La situation a rapidement dégénéré.
Commenter  J’apprécie          20
Mon père est à la télé ce qu’une mouche est au papier collant ! À la différence près que pour lui, seul son cerveau est englué. J’hallucine ! D’un côté, il y a moi qui enrage de tous ces trucs qui me torturent la vie.
Ce bahut dans lequel je m’ennuie aux côtés d’un tas de dégénérés disposant d’un QI avoisinant celui d’une truie. Ces profs qui prennent un temps infini à expliquer à des ahuries ce qui est évident pour moi. Ce mec qui me plaît, mais qui branche toutes les nanas sauf moi ! Je vis avec dans les tripes une peur maladive des autres. Ils ne m’aiment pas. Je trimbale toujours cette certitude de débarquer d’un autre monde, d’être différente, de ne pas être là où je devrais être. Et face de tout ça, mon père, « ce héros au sourire si doux » un « adulescent » de 50 ans qui à défaut de me capter s’éclate tranquillement devant « n’oubliez pas les paroles ! »
Il faudrait quoi pour qu’il décroche de sa TNT ? Que je me jette par la fenêtre ? Ça passerait sur BFM TV, peut-être que là, il me verrait ! Quoique, du haut de mon premier étage, je risque de ne guère m’abîmer ! Je devrais tout lui dire, lui avouer que ça ne va pas fort ! Il ne comprendrait pas… Ou pire, il n’écouterait pas.
MOI — Pas de problème, papa ! Je file dans ma chambre ! J’ai des trucs à finir avant de me coucher
Commenter  J’apprécie          10
L’ultime parcelle de courage qui lui aurait permis de pousser le battant lui fait soudain défaut. « L’autre » est peut-être encore là, debout, droite et fière au centre de la chambre. Immobile, patiente, prête à l’achever. Les souvenirs sont envahissants lorsqu’ils squattent le présent ! Il se revoit enfant, dans l’imposante maison de maman Ida, sa grand-mère, seul à l’étage, recroquevillé et tremblant, la tête planquée sous les draps, incapable du moindre mouvement, guettant les craquements de la vieille demeure, les attribuant à quelques fantomatiques rôdeurs. Il chasse cette image. Le manoir n’existe plus, la grand-mère ne repose même pas au cimetière, elle a été incinérée ! Les fantômes de son enfance sont à la rue, sans domicile fixe ! À moins qu’ils n’aient choisi l’option de squatter sa propre maison ! Ça peut être tenace un revenant
Commenter  J’apprécie          10
Ne commence pas avec tes foutues citations! Tu étais déjà allumée! C'est possible! Mais quand il y a drame, on se fiche de la présumée fragilité mentale de la victime. Tu as souffert et je refuse d'accepter ça!
Commenter  J’apprécie          40
Ils vont s'asseoir, se taire et attendre. Patricia lancera la vidéo d’intro : ce sera le signal. Devant une assistance médusée par l’originalité du concept, « Ma vie en scène », elle interprétera son propre rôle. Elle décrira avec détails son épisode schizophrénique, elle justifiera les raisons de sa folie. Le défi semble insensé. La pièce autobiographique pourrait se résumer par cette phrase :
« Mesdames et messieurs voici comment et pourquoi j'ai abattu mes parents ! »
Pas évident à faire passer le message !
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : virtuelVoir plus


Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4902 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}