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EAN : 9782251444536
264 pages
Les Belles Lettres (04/12/2012)
3.5/5   1 notes
Résumé :


Qui se rend aujourd'hui chez un dieu grec ne découvre que des pierres en son sanctuaire. Si conforme qu'il soit à son passé antique, il lui manque et lui manquera toujours son environnement végétal, le paysage qui fut son écrin.

C'est à ce sanctuaire, appréhendé dans sa totalité paysagère originelle, avec prairies, bois sacrés, jardins, qu'est consacré ce livre.

Dans la pensée religieuse grecque, l'idéel habite le matér... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un mémoire sur l'étude des sanctuaires grecs. En quelque sorte, comment les reconnaître mais surtout comment les grecs du monde antique les percevaient et les protéger.
Pierre Brulé, l'auteur, nous rappelle ce que pouvait être un sanctuaire grec. Ce n'est pas juste un bâtiment construit. C'est aussi une « présence » divine qui se ressent à travers le paysage, la nature, les cours d'eau, les arbres et tout autre esprit de la forêt. Sans qu'il y ait toujours de limites précises, pas de muret mais plutôt des bornes (quand il y en avait) pour caractériser le périmètre divin. Et pour tout décrire cela, il s'appuie sur les textes d'écrivains et poètes antiques qu'il décortique pour nous faire comprendre ce que lui voit et ressent dans ces textes : sur comment étaient perçu les sanctuaires. Il est aussi amusant tout en étant intéressant de voir le parallèle fait avec le château de Chambord et son parc attenant. Comme quoi, l'idée du sanctuaire monumental et arboricole est probablement restée présente au cours des siècles.
On apprend aussi que de nombreuses lois régissaient ces sanctuaires : des interdictions de ramasser des branches mortes ou d'abattre des arbres, de faire paître des animaux, de faire couler le sang (autre que lors de sacrifices), de s'y présenter armer, etc. Une partie de ces renseignements est basée sur l'étude de plaques gravées qui rappelaient à chacun ce qui pouvait être fait à l'intérieur du terrain du sanctuaire.

C'est un ensemble très intéressant mais qu'il est aussi à recommander à un public d'amateurs éclairés. L'auteur s'appuie sur de nombreux en grec ancien et quand on est rouillé dans cet alphabet et dans les termes utilisés, on se retrouve vite à patauger, sans pour autant être totalement perdu.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et puis, en fil rouge de tant de travaux, se trouve le système religieux des Grecs, leurs dieux, leurs rituels, le sacrifice notamment, les affinités électives qui se jouent entre les dieux et les animaux qui leur sont offerts, entre les dieux et les plantes auxquelles ils sont associés. Jamais le chemin n'est convenu ni l'éclairage attendu, et ce livre-ci ne fait pas exception. Il traite du sanctuaire grec, mais s'ouvre sur une évocation du château de Chambord et se referme sur des tablettes en Linéaire B... Il fallait oser.

Avant-propos par Vinciane Pierenne-Delforge
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Grâce aux comptages automatisés qui rendent leurs utilisateurs si efficaces, on peut aujourd’hui facilement évaluer quantitativement la place prise par les différents vocables pour désigner le sanctuaire et cela aussi bien dans les sources littéraires qu’épigraphiques. Considérant ensemble ces deux types de sources, si, pour dire le « sanctuaire », to hiéron, c’est-à-dire la « chose » « sainte », « sacrée », arrive largement en tête, il est suivi par une troupe formée de néos, alsos et téménos au coude-à-coude, suivie encore par kêpos, plus loin on trouve hêrôon, mantéion, adyton et oikos… Si l’on ne considère cette fois que les inscriptions, c’est téménos qui arrive en tête. Mais les difficultés d’interprétation ne résident pas seulement dans cette absence de correspondance entre les lexiques de cultures différentes, mais aussi dans le fait que les termes aussi fréquents que téménos, alsos, kêpos, oikos, outre leur acceptation religieuse, en possèdent de fort profanes, car, selon les contextes, on pourra tout aussi bien les traduire, respectivement par « exploitation agricole ou parcelle », « bois », « jardin », « maison-maisonnée ».
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[…] Il est légitime de douter que les Grecs de l’Antiquité aient jamais conçu l’existence d’une catégorie « autonome » du saint/sacré, qu’elle fût jamais pour eux une notion au sens « pur ». C’est ainsi que jamais, par exemple, to hiéron fut « le sacré – le concept –, mais que c’était le sanctuaire – un sacré réifié. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’ils ont considéré le saint/sacré comme une qualité des choses. L’examen des mots l’exprime : le hiéron, c’est le sanctuaire, les hiéra, ce sont, entre autres, les objets sacrés, le hiéréion, c’est l’animal sacrificiel.
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