Au mépris du droit international, l'Etat français…
« En 1975, lors de la décolonisation du Territoire des Comores, la France viole la règle internationale du respect des frontières en arrachant Mayotte à cet archipel »
Pierre Caminade revient sur cette situation illégale mainte fois condamnée par l'ONU, son histoire ainsi que celle des « confettis de l'empire », la place du patrimoine maritime français induite par la non-décolonisation, le « mur de Berlin aquatique » construit avec le visa imposé par le gouvernement Balladur…
L'auteur analyse les « intérêts » militaires et géostratégiques, les guerres secrètes menées (trafics, barbouzes et mercenaires dont les rôles de
Bob Denard et Jacques Foccart), les statuts des populations « mahoraises » au sein de la République française dont le statut personnel dépendant « des structures traditionnelles islamiques », les violations de conventions internationales signées ou non par la France…
L'auteur souligne, entre autres, l'« illettrisme » d'une partie de la population, la non-maitrise et le rejet du français, la place de l'économie de subsistance et de l'économie « informelle », l'économie sous perfusion, la défiscalisation profitant aux entreprises… Il détaille les intérêts maritimes de l'Etat français…
Pierre Caminade revient sur l'histoire des Comores, les gouvernements de l'Etat des Comores, le lobby colonial, l'instabilité chronique, les coups d'Etat, la France derrière
Bob Denard, les fraudes électorales, « le continuel chahut mercenaire et barbouzard », la « démocrature »… Il insiste sur le « visa-scalpel » et ses conséquences en termes de rafles, expulsions et mort-e-s…
L'auteur trace quelques perspectives possibles. « Il faut que les Comores existent pour que Mayotte puisse leur être restituée ».
Un livre, malheureusement, toujours d'actualité dans le silence assourdissant de bien des courants qui se réclament de l'émancipation…
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