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Deathstroke tome 3 sur 4

Joe Bennett (Illustrateur)Norm Rapmund (Illustrateur)Larry Hama (Illustrateur)Carlo Pagulayan (Illustrateur)
EAN : 9781401274061
168 pages
DC Comics (17/10/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
Has the sun set on the world’s deadliest assassin? It’s Slade Wilson like you’ve never seen him before, brought to his lowest point and forced to face the last two people in the world he wants to fight: his own children, Joseph and Rose!

Slade can kill anyone he sets his eye on...even though one eye is all he has. But when Slade finds himself completely blind, he faces a choice he’s never had to make before: adapt or die!

With the hel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce fait suite à The gospel of Slade qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il faut avoir commencé par le premier tome pour espérer identifier tous les personnages et saisir les liens qui les unissent. Il contient les épisodes 12 à 18, initialement parus en 2017, tous écrits par Christopher Priest. Joe Bennett a dessiné les épisodes 12 à 14, 17 et 18, avec un encrage de Mark Morales (12 & 13) et de Norm Rapmund (14, 17, 18). Larry Hama a réalisé le découpage des planches et les esquisses des épisodes 14 et 15 dont les dessins ont été réalisés par Carlo Pagulayan, avec un encrage de Jason Paz, aidé par Sean Pearsons pour l'épisode 16. La mise en couleurs a été réalisée par Jeromy Cox. Les couvertures ont été réalisées par Bill Sienkiewicz, pas au meilleur de sa forme. Ce tome contient également les couvertures variantes des 7 épisodes, réalisées par Shane Davis.

Slade Wilson rend visite à Pat Trayce (ex-Vigilante, maintenant dans un fauteuil roulant) et lui indique qu'il va laisser la vie sauve à son fils Luis Trayce, sous réserve qu'il ne revoie jamais Rose Wilson (Ravager, sa fille). Pat Trayce se rend compte que Slade Wilson est aveugle. Quelques jours plutôt, Red Lion (Matthew Bland) s'introduit dans la prison où est détenu Slade Wilson et le libère, l'évasion étant un succès total. À Minneapolis, Hosun retrouve Rose Slade parmi sa famille Hmong. Il lui apprend que le tueur à gage Richard qui a essayé d'assassiner Rose n'avait pas été payé par son père Slade Wilson, mais par Adeline Kane-Wilson, l'ex-femme de Slade. Deathstroke se rend à Los Angeles pour voir son fils Joseph qui est endormi aux côtés d'Étienne. Cette dernière l'aperçoit en ouvrant un oeil, mais il disparaît aussitôt. Elle se lève et réveille Joseph pour qu'il soit à l'heure, mais il tourne de l'oeil dans la salle de bain en repensant à ce qu'il a fait au Docteur Ikon (Dave Isherwood).

Deathstroke rend ensuite visite de nuit, à Dexter Honore, dans sa maison de Florence, dans le Colorado. Il lui promet de se rendre après avoir réglé ses affaires, et lui demande qui s'est échappé de la prison en même temps que lui. Convaincu de la bonne foi de Deathstroke, Honore lui fournit l'information qu'il cherche : un supercriminel appelé Raptor, spécialisé dans les vols. Ce dernier est déjà à l'oeuvre pour voler un porte-avion pour le compte de Red Lion. Joseph Slade a indiqué à Étienne qu'il a fixé la date de leur mariage, même s'il continue à souffrir de terribles migraines. Aveuglé, Slade Wilson est recueilli par Tanya Spears (Power Girl) qui n'a pas conscience de qui elle abrite. À la demande de Joseph Slade, le docteur Arthur Villain recherche comment faire sortir Dave Isherwood, de son coma.

Avec le tome 2, le lecteur avait commencé à trouver ses marques dans la narration très particulière de Christopher Priest. Celui-ci met en scène une distribution assez fournie : Slade Wilson (Deathstroke), et une bonne partie de sa famille Joseph Wilson (Jericho), Adeline Kane-Wilson (son ex-femme), Grant Wilson (ex-Ravager), Rose Wilson (Ravager), et sa famille élargie Pat Trayce, William Wintergreen, Étienne. Même si Slade Wilson dispose du plus grand temps de présence dans chaque épisode, les autres personnages mènent chacun leur vie qui s'interconnectent parfois entre elles et parfois avec celle de Slade Wilson. Chaque scène dure 3 à 4 pages, à quelques exceptions près qui sont plus longues. Cela demande un bon niveau de concentration au lecteur de faire l'effort de garder à l'esprit tous ces fils narratifs, de noter quand et comment ils s'interconnectent et lequel influe sur l'autre de manière directe ou indirecte, voire vient contredire ce qui était tenu pour sûr dans le tome précédent. Après quelques révélations et retournements, il ne fait pas de doute que Christopher Priest maîtrise bien son scénario et sa trame générale, mais que le lecteur n'est pas au bout de ses peines, même si plus de la moitié des personnages de premier plan se retrouve réunie dans un même lieu au cours du dernier épisode.

Sous réserve de s'adapter à ce mode narratif peut-être un peu maniéré, le lecteur est encore plus récompensé dans ce tome que dans le précédent car le scénariste explicite les thèmes sur lesquels repose l'intrigue. Il comprend comment Priest joue le jeu de mettre en scène un personnage se rangeant plutôt du côté des méchants que du côté des gentils. de fait, Slade Wilson se comporte en individu amoral, surtout soucieux de son compte en banque, mais également de ses proches à sa façon. Il n'hésite pas à tuer, à assassiner, à voler, à manipuler. Il assassine froidement un individu en pleine rue à New York, en l'écrasant derrière un caisson à déchets. Il tue froidement le chien de Tanya Spears sous yeux. Il couche avec la fiancée de son fils. Il est impossible de le prendre comme modèle. Contre toute attente, le récit ne sombre pas pour autant dans le glauque. En effet Slade Wilson se comporte souvent avec une forme détachement décontracté. Alors qu'il vient de coucher avec la future femme de son fils, il lui conseille de ne pas s'inquiéter parce que ce genre de situation à tendance à s'arranger d'elle-même. Alors qu'il est aveugle, il prend une autre identité, se faisant appeler Twilight, et ayant adopté un chien comme assistant. C'est drôle sans être loufoque, enrichissant l'histoire au premier degré, et irrésistible au second degré.

La série Deathstroke reste avant tout un récit de superhéros, respectant les conventions traditionnelles comme les combats physiques et les capacités aussi incroyables qu'impossibles. Les 2 équipes artistiques (Joe Bennett & Morales/Rapmund, Hama + Pagulayan & Paz) réalisent des dessins dans un registre descriptif, avec un bon niveau de détail, et un réel sens du mouvement. L'encrage de Mark Morales est plus arrondi que celui de Norm Rapmund, et apporte une finition un peu arrondie qui rend les mouvements plus fluides, et les dessins plus agréables à l'oeil. Dans les 2 épisodes concernés (12 & 13), le lecteur apprécie les dessins propres sur eux, avec un bon niveau de détails. Joe Bennett s'implique pour donner des informations visuelles sur chaque lieu, sur les tenues vestimentaires. Il se soumet aux caractéristiques de la narration de Christopher Priest avec des pages comportant souvent 6 à 8 cases, imprimant un rythme soutenu à la lecture. Il utilise souvent des cases de la largeur de la page pour une vue plus large évoquant celle d'un écran de cinéma, avec des informations visuelles dans toute la largeur de ce type de case. Il adapte le nombre de cases par page à la nature de la séquence. Il n'hésite pas à réaliser un dessin en pleine page pour donner de l'importance à un personnage ou à un coup porté pendant un affrontement physique. En dessin en pleine page, le lecteur apprécie de voir Red Lion bondir de voiture de police en voiture de police, de voir Deathstroke se tenir devant le couple endormi dans leur lit, de regarder les attaques et les parades de Deathstroke et Raptor en train de s'affronter, ou Power Gril prendre sa taille de géante. Dans les 3 autres épisodes (14, 17, 18) l'encrage de Norm Rapmund se fait un peu plus fin un peu plus sec, soulignant l'aspect dramatique de l'histoire.

Par comparaison avec les autres épisodes, les dessins du trio Larry Hama, Carlo Pagulayan et Jason Paz donnent l'impression d'être plus secs. le découpage de chaque page reste sur le même schéma de 6 ou 7 cases, avec des cases de la largeur de la page, et quelques dessins en pleine page. La narration visuelle descend d'un ou deux crans en fluidité, avec des personnages adoptant des postures plus adultes, moins exagérées, et une tonalité un peu plus réaliste (cela reste des superhéros), et moins spectaculaire. le niveau de détail reste à peu près similaire, par contre les artistes s'impliquent un peu moins dans les arrière-plans. le plaisir de lecture s'en trouve diminué d'un cran, sans que cela ne nuise à l'intérêt de l'intrigue pour autant.

Ce qui se dessinait dans le deuxième tome se trouve confirmé ici. L'enjeu du récit réside dans la personnalité de Slade Wilson, Christopher Priest préférant montrer plutôt qu'expliquer au travers des dialogues. du coup le lecteur comprend mieux comment la narration un peu éclatée participe à rendre compte de la personnalité de Deathstroke. Il gère lui aussi plusieurs histoires qui s'entrecroisent dans son esprit, avec des plans à court et à long terme, avec des conséquences imbriquées. Il sait que tous les individus qui gravitent autour de lui ont des choses à lui demander, essayent de le manipuler, cherchent comment lui nuire directement, ou au travers de ses proches. Slade Wilson n'entretient aucune illusion sur le prix à payer pour profiter de relations interpersonnelles qui génèrent des émotions positives. Il a choisi une vie bien différente à laquelle il se tient, en faisant tout son possible pour montrer à ses porches les conséquences inéluctables, à savoir être entraînés dans la spirale de manipulation parce qu'ils peuvent servir à l'atteindre. de ce point de vue, le récit se révèle habile et pénétrant.

Il faut du temps au lecteur pour savoir sur quel pied danser en ce qui concerne cette série, du fait de l'approche personnelle et particulière du scénariste quant à la narration. Il faut également du temps pour se familiariser avec les différents personnages, et avec leur histoire personnelle et leurs relations avec Slade Wilson. Au bout de tome, il se rend compte qu'il a atteint le niveau nécessaire pour apprécier ce que raconte Christopher Priest à sa juste valeur. Il constate également que la narration visuelle, très superhéros, s'avère adaptée pour le récit, avec une préférence pour les épisodes de Joe Bennett, totalement à l'aise dans la dimension spectaculaire et rapide de la vie de Deathstroke.
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critiques presse (1)
ActuaBD
19 novembre 2018
Entre jeu de dupe et trahison, la famille de Slade Wilson n'a jamais été aussi prête de s'entretuer ! Et alors que le mariage de son fils arrive à grand pas, le célèbre mercenaire continue toujours et encore de détruire tout ce qu'il approche, ce qui constitue indéniablement le sel de cette excellente série !
Lire la critique sur le site : ActuaBD

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