La narratrice vient d'acheter une maison de campagne difficile à chauffer où elle se rend régulièrement.
Elle a deux enfants, une soeur, quelques amants.
A travers la vie de ses hommes de rencontre, elle se cherche sans vraiment se trouver.
Elle a toujours eu un goût prononcé pour la fiction et a du mal à entrer dans la réalité de la vie.
J'ai été assez déroutée par ce roman.
Difficile de s'attacher au personnage tout en ayant un peu de compassion pour elle.
Franchement, je ne sais pas trop quoi en penser.
Ça ne me donne pas vraiment envie de lire d'autres ouvrages de cette auteure.
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''Des hommes possibles" de Pauline Klein : autoportrait tout en délicatesse d'une femme après la tempête.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Comment faire vivre les espaces que l'on investit avec les fragments de son passé et les promesses des jours qui viennent ? Comment savoir avec qui passer le temps qui reste ? Pauline Klein s'interroge ?
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
De l'hiver à l'été, la narratrice du nouveau roman de l'écrivaine se libère de ses chagrins et amours passés.
Lire la critique sur le site : LeMonde
« Tu es où ? »
Le message de Gaël a vibré pendant que je descendais du train. J’étais rentrée passer quelques jours à Paris. Je suis sortie de la gare vers dix-huit heures. Il avait dû s’arrêter de pleuvoir quelques minutes avant, le sol était encore trempé. La nuit commençait à tomber. On m’a demandé une cigarette quand j’ai allumé la mienne, et si je voulais un taxi moto. J’ai accepté, puis refusé. J’ai traversé le parvis de la gare de Lyon et je me suis dirigée vers la borne Vélib’ en bas des escaliers. C’était cette période où l’on voit émerger des écharpes effondrées sur des rebords en pierre ou un gant planté sur la tête des poteaux le long des rues. Il y en avait un juste en face de moi, abandonné sur le sol, noir avec le bout des doigts gris, alors que je tentais d’extirper un des vélos de son enclos. J’avais des clémentines dans mon sac à dos, je les ai senties valser contre mes reins en commençant à rouler. Mon téléphone a vibré plusieurs fois de suite, j’ai reconnu à la fréquence des messages laissés sans réponse la marque de Gaël. Au feu rouge suivant, j’ai saisi mon portable pour vérifier. J’ai répondu que je venais de rentrer à Paris en espérant qu’il cesse de m’écrire. Ce n’était pas les messages de l’homme dont je m’étais récemment séparé que j’attendais. C’était ceux de Paul. Je me suis demandé si j’avais bien débranché le radiateur dans la cuisine de Sassy en partant. Il commençait à faire plus froid dans la maison qu’à l’extérieur. J’avais juste le temps de repasser dans mon appartement pour poser mon sac, me changer et repartir, j’avais été invitée à dîner chez une amie. J’ai remonté la rue Lamartine. Les gens avaient changé d’allure, ils étaient plus nombreux, certains étaient accompagnés d’enfants. En m’arrêtant, j’ai cru reconnaître une ancienne connaissance dans la vitrine d’un café. Mais quelques secondes plus tard, j’ai réalisé que la femme assise devant moi avait l’âge de celle que j’avais rencontrée à l’époque, plus de dix ans auparavant. J’avais quarante-quatre ans et, depuis quelque temps, j’expérimentais ce type de confusions temporelles. Je pensais revoir des inconnus de l’âge qu’ils avaient eu dans une autre vie, sans intégrer sur leurs visages les années qui s’étaient écoulées depuis.
Pauline Klein - La figurante
Rencontre animée par Camille Thomine
« Vient un moment dans l'existence, que j'aimerais pouvoir situer précisément, où la vie adulte nous rattrape. On ne peut pas lutter éternellement pour la survie de l'insouciance. Les autres finissent par se douter de quelque chose. »
Depuis l'enfance, Camille n'a rien fait dans l'ordre et répond aux conventions comme au travail un « je préférerais ne pas » gentiment féroce. À quinze jours de son mariage, elle se pose cette question : peut-on éternellement rester soi-même ou faut-il un jour « jouer le jeu » ?
Dans un roman aussi piquant que drôle, Pauline Klein raconte l'histoire d'une jeune fille dont l'apparente désinvolture et l'insolente paresse sont en réalité des armes de poing pour résister à tout ce que le monde, la famille, la société attendent de nous.
À lire – Pauline Klein, La Figurante, Flammarion, 2020.
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