Trois histoires, trois personnes, trois tragédies.
Margaux Bruder
Fin des années soixante, Rosa fait partie d’un petit groupe révolutionnaire plus intellectuel que dangereux. Les relations entre les membres s’enveniment quand l’une des leurs propose à Guy de les rejoindre. Grande gueule, provocateur et agressif, il les abandonnera pour rejoindre une autre cause, plus dure. Prison, groupe extrémiste, il sort ainsi de la vie de Rosa dont il était l’amant. Mais, trente ans plus tard, il réapparaît, prêt à tout pour la récupérer. Mariée et ayant changé d’identité, elle fera son possible pour lui échapper.
Etienne Ferrari
Etienne où les déboires d’un Golden Boy. Bon job, femme superbe, belle famille fortunée, une vie de rêve. Il achète des entreprises, les divise et les revend sans états d’âme. Son patron engage des employés, les utilise et les licencie sans états d’âme. Le licenciement, Etienne ne l'a pas vu venir. Surtout sauver les apparences en attendant de se refaire. Mais la honte pousse au mensonge et le mensonge le fera sombrer.
Germain Poliakoff
Germain 42 ans aujourd’hui, scientifique, une vie paisible dont il a gommé les passions pour le plaisir de ses proches. Un jour, l'envie de prendre son temps et l'escapade qui s'annonçait reposante le met sur le chemin d’une silhouette jaune. Hanté par cette inconnue, la nostalgie le gagne. Qu’il voudrait être jeune à nouveau, embrasser des filles en public, rire, profiter de ces années qui passent trop vite. Iris, sa femme, fait le même constat, elle s’est oubliée pour le bien-être des autres, s’est organisée une vie chronométrée à l’heure près pour oublier qu’elle tourne en rond. Et cette silhouette jaune qui tourne jusqu’au drame.
Trois intrigues extrêmement bien menées qui vous glacent le sang !
Louise Caron explore ici la capacité qu’ont les hommes à se surpasser pour obtenir ce qu’ils souhaitent. Dans les deux premiers textes, le mal engendre le pire, l’homme est un prédateur qui lutte pour marquer son territoire et assurer sa survie. Dans le troisième, l'homme se construit des barrières pour rentrer dans les cases qu'on lui impose. Dans les trois cas, lutter contre sa vraie personnalité s'avère être une erreur fatale.
Je constate à nouveau lors de cette seconde rencontre avec Louise Caron, l’incroyable justesse des dialogues. Dans des îlots d’errance, Louise Caron nous prouve encore avec quel talent elle sait jouer avec les mots pour nous livrer des textes prenant dans ce recueil de grande qualité.
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