Quand je suis tombée sur ce titre à la médiathèque, la couverture m'a immédiatement tapée dans l'oeil ; une petite fille mignonne sans être girly, des couleurs éclatantes, un fond noir profond, une promesse de mystère… La couverture de la B.D de Lorena Alvarez est vraiment séduisante. le contenu allait-il être à la hauteur du contenant ? Pas tout à fait, les promesses ne sont pas totalement tenues mais le résultat est loin d'être honteux et s'avère très plaisant.
« Des lumières dans la nuit » est visuellement très réussi. En mélangeant influences latino et manga, Alvarez trouve un style assez personnel et très séduisant. Les dessins sont vraiment très jolis, les couleurs sont superbes. L'auteure fait preuve d'une belle imagination pour donner vie à des créatures aux allures de yokaïs. La B.D offre de très jolies pleines pages pleines de couleurs mais non dénuées d'une certaine noirceur.
A l'image du scénario qui est loin d'être mièvre. L'histoire imaginée par Alvarez est intéressante et prometteuse mais le traitement n'est pas abouti. On sent bien que la jeune auteure veut aborder des thèmes moins légers qu'on ne pourrait penser de prime abord. La solitude, le repli sur soi et le piège que peut constituer le refuge dans un monde imaginaire si on s'y enferme… sont au coeur de l'histoire de la petite Sandy, l'attachante héroïne de l'album. Mais l'auteure, sans doute par manque d'expérience, ne parvient qu'à effleurer son sujet. « Des lumières dans la nuit » n'atteint pas la profondeur que l'auteure voulait sans doute lui insuffler. Mais comme il ne s'agit que d'un premier tome, on peut espérer que par la suite le propos sera plus affirmé.
Même si j'ai souligné les lacunes du scénario, j'ai passé un bon moment de lecture avec « des lumières dans la ville ». Lorena Alvarez n'a pas à rougir du résultat, d'autant plus qu'il s'agit de sa première B.D. Si le scénario n'est pas tout à fait abouti, le voyage visuel vaut véritablement le détour. L'univers graphique, onirique et coloré, de l'auteure est vraiment séduisant. J'attends le second volet avec une certaine impatience.
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Élevée dans un très strict établissement catholique où rigueur et assiduité sont de mise, Sandy s'évade dans les dessins dont elle recouvre ses cahiers de classe. Mais surtout, elle a un don...
La nuit, dans l'obscurité de sa chambre, de minuscules étoiles font leur apparition. Lorsqu'elle les attrape avant de s'endormir, ses oeuvres donnent naissance à des univers et des créatures fantastiques le temps d'une nuit ; le monde ne redevient comme avant qu'au petit matin. Un jour, à l'école, elle rencontre Morfie, une jeune fille mystérieuse qui connait son secret et qui lui voue une étrange fascination. Une jolie bande dessinée fantastique qui se démarque par son graphisme aux couleurs douces.
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A l'heure de se mettre au lit, Sandy fait l'andouille pour pouvoir continuer à dessiner. Mais elle finit par être raisonnable, par se coucher et éteindre la lumière, après avoir souhaité une bonne nuit à ses parents. Dans le noir, elle voit briller comme des lucioles de lumière. Elle en attrape une entre ses mains et se retrouve aussitôt projetée dans un monde merveilleux fait de fleurs et d'animaux. Et puis c'est déjà le matin. L'heure du petit-déjeuner et du chemin de l'école. Sandy passe la grille de son établissement sous la sempiternelle remontrance de la religieuse qui filtre les entrées : hors de question qu'elle soit toute seule à la pause déjeuner. Et néanmoins, comme d'habitude, elle passe son midi à dessiner toute seule sur des feuilles de papier allongée dans l'herbe. C'est alors qu'une nouvelle fillette qu'elle n'avait jamais vue auparavant se penche sur ses dessins avec de grands yeux et un large sourire. Elle a des cheveux mauves, elle trouve ses dessins très jolis et lui donne son prénom : Morfie. L'instant d'après, elle a déjà disparu… et c'est l'heure d'aller en cour de catéchisme. Est-elle bien réelle ? Les autres filles disent qu'une fillette fantôme vit ici depuis qu'elle s'est noyée dans la fontaine…Avec Des lumières dans la nuit, Lorena Alvarez livre une fable qui mélange tout à la fois les thématiques de la solitude, l'amitié, la reconnaissance, la muse créatrice, le pacte faustien, jusqu'à une évocation libre des paradis artificiels… le récit est emmené par Sandy, une fillette un peu trop seule, qui se retrouve à sympathiser avec une amie imaginaire. Celle-ci la met en confiance, lui donne à voir et entendre tout ce qu'elle veut… et il semble que ce soit pour mieux l'emprisonner dans une relation nocive, artificielle et l'éloigner de toute possibilité d'insertion sociale. Néanmoins, ce premier tome reste assez flou sur ses intentions, qui seront sans doute plus amplement révélées dans la suite. On se contente donc surtout de se laisser divaguer au sein de son univers graphique merveilleux et acidulé, rempli de fleurs géantes, de monstres bibendums avec de gros yeux, des tentacules et des pétales dans tous les sens… aussi sucré-salé que peut l'être le piège du paradis pour enfants dans Pinocchio.
Mots empruntés à Benoît Cassel. Je ne saurai dire mieux l'ambiance à la fois magique et faustienne de cet album à l'univers entraînant, coloré et terrifiant. Mon fils de 8 ans a plongé avec avidité dans cette lecture et loin d'être effrayé, il a adoré. Les enfants voient les choses différemment. j'ai adoré la chute, l'intelligence de l'enfant pour échapper à cet esprit envahissant. Vive Pi (3.14)! Belle découverte!
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Des couleurs et images enchanteresses, on est vite plongé dans l'onirisme.
Le thème s'y prête, une gamine, qui dessine, dessine, dessine, arrive à attraper et moduler dès la nuit les mondes et images qu'elle gribouille.
Autant livre d'illustrations que bande dessinée, ce tome se lit très vite. Trop même. On regrette qu'il soit scindé en plusieurs volumes. Un seul, plus conséquent, m'aurait semblé, au moins pour servir l'histoire, plus judicieux.
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Les rondeurs et les couleurs radieuses du dessin de Lorena Alvarez illuminent de belles séquences oniriques. Le monde merveilleux de l’autrice offre alors au lecteur de doux animaux aux grands yeux, des êtres à mi-chemin du monde végétal, de grandes bulles de rêveries ou des pieuvres rêveuses qui flottent dans l’espace.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Mais tout autour de nous est fait d'atomes... Les étoiles... Nos corps... L'univers tout entier... Ils s'assemblent selon des millions de possibilités pour créer toutes les choses que nous voyons que nous touchons... et celles que nous n'avons pas encore rencontrées.
Tu es tellement douée… Tu crées des choses à partir de rien
- ÇA SUFFIT ! Trouveriez-vous que notre Sainte Mère ne mérite pas votre attention, Sandy ??
- Ha ha ! Grillée !
J’attrape les lumières dans mes mains et elles se transforment en tout ce que j’imagine. Après, je les dessine pour qu’elles restent avec moi!
Avis sur Des lumières dans la nuit, Tome 1 à 6:30