AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782365690508
352 pages
Editions Les Escales (07/02/2013)
3.18/5   14 notes
Résumé :
Panique à la Maison de la radio ! Rosalie Douvet, l'animatrice vedette d'une émission de nuit, est retrouvée assassinée dans les couloirs de France Inter. Émoi parmi les fans de la jeune femme. Qui pouvait bien en vouloir à Rosalie ? Auditeur désaxé, collègue jalouse, admirateur éconduit, paparazzi rancunier ? La liste des suspects est longue et les indices infimes. En charge de l’affaire : Yann Gray, capitaine de la PJ. Signes particuliers : une balle logée dans la... >Voir plus
Que lire après Eclats de voixVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Rosalie, une animatrice de France Inter, est tuée en pleine nuit dans la Maison de la Radio. Yann Gray, flic à la Criminelle, mènera une enquête minutieuse dont l'élément principal est le son.

Ce polar sans fioriture et remarquablement écrit change des romans qui recherchent toujours une surenchère dans la noirceur. Au fil des sons, des voix et des bruits, Yves Hughes nous entraîne dans les méandres psychologiques des différents personnages et dans les couloirs labyrinthiques de la Maison de la radio où naissent et se perdent les voix. La personnalité attachante du personnage principal, un flic qui souffre d'hyperosmie et d'hallucinations olfactives, qui est féru de jazz et pétri de TOC, l'humour de l'auteur et l'atmosphère parfois pesante de ce récit le rendent assez captivant.

Les amoureux de la radio et des intrigues policière y trouveront leur compte. Petit coup de coeur donc pour ce roman qui n'est pas sans rappeler l'ambiance du documentaire "La Maison de la radio" de Nicolas Philibert.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
Commenter  J’apprécie          170
La voix peut-elle fasciner au point de commettre un meurtre ? Qui sont les auditeurs qui écoutent et appellent la belle Rosalie la nuit, dans son émission en direct sur France Inter ? Pourquoi Rosalie est-elle assassinée, dans les locaux mêmes de l'émission ?
Le capitaine Yann Gray et ses collègues devront résoudre l'enquête. le personnage de Gray est sympathique : ce n'est pas un aventurier, c'est un flic humain avec ses particularités : une balle dans le crâne, un odorat de chien de chasse, un studio sous lequel habitent son amante à la MST discrète, Valentine, le fils de celle-ci qui pourrait-être le sien, et la mère de Valentine, qui s'est mis en tête de lui planter une terrasse blanche.
Au delà de cela, l'enquête traverse Paris et particulièrement la Maison de la Radio (on pense effectivement au documentaire de Nicolas Philibert, comme l'a rappelé une précédente critique). le lecteur apprend beaucoup de choses sur la voix. L'occasion d'y prêter davantage attention peut-être.
Un bon polar captivant et classique, sans détails scabreux inutiles ni personnages (trop) loufoques. J'ai vraiment apprécié et le recommande chaleureusement. Cela donne envie de lire d'autres ouvrages de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          00
Un bon polar, sans plus.

Une animatrice de radio, spécialisée dans l'écoute des âmes en peine, en début de nuit, est retrouvée assassinée sur son lieu de travail.

Le style est net et précis, pas d'incohérence mais pas de trouvailles non plus. Une bonne documentation sur le monde de la radio, la façon dont fonctionne ce type d'émission, des renseignements sur la technique, instructifs et pas ennuyeux. Une belle étude sur la voix et ses mystères en bonus. En passant, une incursion dans le monde des plantes et fleurs décoratives, ma foi bien intéressante aussi! le quartier de Paris dans lequel se déroule l'action est joliment décrit, on croirait s'y promener!

L'auteur évite avec soin les descriptions macabres ou malsaines, le voyeurisme et la pornographie si souvent au programme de certains polars ou thrillers.

Je vois qu'il a publié une vingtaine de romans pour la jeunesse chez GALLIMARD! Ceci explique peut-être ce ton un peu didactique mais pas rebutant.

De quoi passer un moment agréable, et on ne lâche pas l'histoire avant la fin.
Commenter  J’apprécie          00
Un roman policier qui se passe dans un univers qui nous est plus familier que les pays nordiques. Nous nous retrouvons à Paris, à France Inter lieu idéal pour une scène de crime puisque le bâtiment surnommé le camembert offre de multiples entrées et sorties à l'assassin. Une speakerine est retrouvée assassinée. S'en suit une enquête menée par un policier atypique plein de toc qui souffre d'hallucinations olfactives. Intéressante digression sur l'importance de la voix, ce qu'elle traduit, les fantasmes qu'elle peut provoquer. Dénouement surprenant. Roman policier où la psychologie joue un rôle prépondérant. G.B.

Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Pour monter jusqu'au troisième étage et atteindre le studio 334, les ascenseurs offrent la méthode la plus simple. Trois cabines, portes automatiques en alu brossé, quasi désertes entre minuit et 5 heures du matin, les heures creuses du camembert, quand les vigiles sont partis en bouclant derrière eux.
Les escaliers sont plus discrets encore.
Les bruits de la ville n'arrivent pas jusqu'ici. Les bureaux sont vides, la plupart plongés dans l'obscurité. Tout baigne dans la luminosité spectrale des veilleuses le long du couloir. On avance en se repérant aux numéros sur les portes. Si on se trompe, il n'est pas rare qu'on se tape un tour complet du camembert. Exercice courant chez les nouveaux venus. À force de déambuler dans ces couloirs circulaires on perd ses repères. On tourne. On marche. On tourne. Certains visiteurs décrivent plusieurs circonférences avant d'atterrir dans le bon bureau.
Commenter  J’apprécie          170
J’ai arrosé chaque plante avec précision, en gardant un œil sur les buis. Le petit pion d’échecs ne m’a pas semblé parfaitement rond. Après avoir rangé le tuyau, j’ai décroché les ciseaux du mur et j’ai tranché l’extrémité d’une feuille qui dépassait.
Commenter  J’apprécie          190
Au milieu de la nuit, la Maison de la radio ressemble à une bête enroulée dans son sommeil. Construite en rond autour d'une tour centrale, son architecture, signée Henry Bernard, fut à l'époque jugée révolutionnaire et a fait grincer bien des dents. Inaugurée en 1963 par le général de Gaulle, la gouaille moqueuse des Parisiens l'a tout de suite surnommée le «camembert». Sur la façade périphérique du camembert, seules de rares lueurs subsistent que les automobilistes aperçoivent en longeant l'avenue Kennedy. Elles proviennent des bureaux qu'on a oublié d'éteindre et de la lampe, au troisième étage, du studio où se déroule l'émission Rosalie de nuit.
Rosalie venait de raccrocher sur la voix d'un homme essoufflé. Ça arrivait souvent ; le trac, la gêne. Il lui avait parlé de lui, de son enfance, de ses échecs professionnels et de ses amours déçues. Rosalie ôtait délicatement son casque pour ne pas se décoiffer. De l'autre côté de la vitre son assistante rassemblait ses fiches. Elle ne prendrait plus d'appel d'auditeur, le technicien venait de lancer la dernière plage musicale. C'était bientôt la fin.
Elle était entrée une heure auparavant par la porte B, comme chaque nuit, la porte qui donne sur la rue de Boulainvilliers et qui mène aux bureaux de France Info, France Culture et à certains studios de France Inter.
Outre l'entrée principale A que franchit le personnel administratif, plusieurs portes sont disséminées tout autour du «camembert». Elles sont répertoriées de B à F dans le sens des aiguilles d'une montre et permettent l'accès direct aux locaux des différentes stations : France Inter, France Culture, France Musique, France Bleu et France Info, Fip et le Mouv'.
Rosalie avait adressé un petit bonjour au vigile en passant. À cette heure-là il était en faction pour quelques minutes encore, il bouclerait à minuit.
Commenter  J’apprécie          10
Arrivé devant la porte du studio 334 on y colle son oreille pour essayer de percevoir les voix. On entend celle de Rosalie qui dialogue avec ses auditeurs. Une voix reconnaissable entre toutes: son rythme, sa couleur. On attend que l’émission s’achève, que Rosalie sorte.
Commenter  J’apprécie          20
Je n'ai toujours pas compris la mort de mon père et je commençais depuis quelques mois à faire l'apprentissage de celle, sans doute prochaine, de ma mère. Je me suis assoupi, peut-être pour suivre Anaxagore et oublier la mort.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : radio franceVoir plus


Lecteurs (24) Voir plus




{* *}