"Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir." (Ferdinand Foche).
Je remercie Alma éditeur et l'opération Masse critique pour l'envoi de ce très bel ouvrage, qui n'a fait que confirmer la citation exposée ci-dessus. Il est vrai qu'à l'occasion du centenaire de la fin de la Première guerre mondiale, il m'est apparu nécessaire d'effectuer un devoir de mémoire. Il ne faut jamais oublier les souffrances et les causes qui ont mené à cette guerre, longtemps appelée "la der des der".
L'ouvrage présenté est un essai écrit, mis en forme et traduit par
Nadine Akhund et
Stéphane Tison. Deux universitaires donc, qui ont fait un travail remarquable de rassemblement d'une correspondance entre deux personnages éminents, Paul d'Estournelles de Constant et Nicholas Murray Butler. Profondément peinés par la guerre qui se déroule sous leurs yeux, ces philanthropes vont échanger des courriers personnels et politiques. On essaie d'y déceler les solutions qui peuvent être apportées, notamment grâce au droit et à la diplomatie. Il est grandement nécessaire que la guerre cesse et surtout, qu'elle ne se reproduise pas. Il est triste de savoir d'ores et déjà que leurs souhaits et conseils n'auront pas été écoutés . Ainsi, l'humiliation de l'Allemagne, qui a notamment conduit à la Seconde guerre mondiale, avait pourtant été condamnée par Paul d'Estournelles de Constant.
J'ai réellement apprécié les passages de remise dans le contexte effectués par les auteurs, ce qui rend l'ouvrage à la fois riche et pédagogique.
Toutefois on peut regretter la longueur de l'ouvrage et le manque de pertinence de certaines lettres échangées, ce qui le rend assez lourd et pas forcément accessible à tout type de lecteurs.
J'ai été en tout cas heureuse de pouvoir lire cet ouvrage, qui m'a permise de me rappeler, à ma façon, les erreurs du passé qui ne devront plus jamais être commises de nouveau.