Quel meilleur mode pour le réaliser que la collaboration des divers écrivains de marque sollicités par le talent si merveilleusement varié de Rops ; l’appui que donne à leurs commentaires les reproductions nombreuses parsemées en ce recueil (reproductions choisies parmi les pièces les plus caractéristiques du Maître) et la table, enfin, qui termine ce volume et que nous avons essayé de rendre assez complète et pratique en sa brièveté, pour suffire comme guide iconographique initial. Celle-ci donnera, mieux peut-être qu’aucune monographie, l’impression sommaire mais nette du prodigieux travail accompli sur le cuivre ou la pierre, par un grand artiste, au cours d’une carrière de quarante années.
Mais cette eau-forte à laquelle bien d’autres pourraient se joindre n’est, en somme, dans l’oeuvre gravée de M. Rops, qu’une alerte et qu’une boutade. Toutes celles que j’ai passées en revue sont seulement ironiques et scabreuses, d’aucunes presque fanfaronnes dans leur entrain.
Nous allons signaler maintenant son oeuvre même ; la femme va surgir démoniaque et terrible, traitée par un talent qui s’amplifie et se condense à mesure qu’apparaît, dans un retour d’idées catholiques, ce concept du satanisme dont j’ai parlé.
La Pureté, elle, a inspiré d’incomparables toiles ; elle a sublimé le talent des grands peintres chrétiens, les Fra Angelico et les Gründwald, les Roger Van der Weyden et les Memlinc.
Elle est morte après le moyen âge ; elle est maintenant inaccessible en art, ainsi que le sentiment divin dont elle émane, à des générations privées de foi.