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Hélène de Troie tome 1 sur 2

Nathalie Cunnington (Traducteur)
EAN : 9782226179487
438 pages
Albin Michel (30/05/2007)
3.47/5   31 notes
Résumé :
Fille d'un dieu, femme de roi, enjeu de la guerre la plus sanglante de l'Antiquité, Hélène de Troie a, de tout temps, inspiré artistes et écrivains. La grande romancière et historienne américaine Margaret George s'empare à son tour du mythe, insufflant une nouvelle vie à l'épopée d'Homère. A travers sa plume, c'est Hélène elle-même qui nous raconte son histoire. La découverte de ses origines divines, de sa beauté, si stupéfiante qu'on la cache aux yeux de tous. Les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Après le personnage sulfureux de Cléopâtre VII, c'est à la non moins célèbre Hélène de Troie que M. George a choisi de consacrer son nouveau roman historique. Sans surprise celui-ci s'avère extrêmement réussi, tant grâce au talent de conteur de l'auteur que grâce à son sérieux et sa rigueur dans ses recherches. Nul doute que celles-ci ont été extrêmement fouillées tant le roman suit assez scrupuleusement la légende et foisonnent de détails. M. George nous plonge donc dans cette Grèce des temps anciens où se prépare le plus grand conflit que le monde ait jamais connu jusqu'alors. Pas de batailles épiques ni d'actions héroïques toutefois, ce premier tome se contentant de relater la genèse du conflit tel qu'aurait pu l'avoir vécu la belle Hélène.

C'est un personnage très attachant que l'on découvre alors qu'elle n'est guère plus qu'une enfant et que l'on suit jusqu'à l'adolescence puis le début de l'âge adulte. La Hélène de M. George est une femme attachante à laquelle il est facile de s'identifier et dont on suit par conséquent l'histoire avec intérêt. C'est également avec toujours autant de plaisir que l'on croise les personnages phares de cette célèbre guerre : le roi de Sparte Tyndare, Ménélas, rustre époux d'Hélène néanmoins emprunt de profondeur, le beau et charmeur Pâris... Un roman captivant qui nous fait revivre les origines de ce légendaire conflit par les yeux de la femme par laquelle tout à commencé.
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Je n'aime pas les histoires qui se terminent, encore davantage quand j'en ai aimé, voire rêvé les personnages et surtout quand s'il s'agit de grandes histoires, de légendes immortelles. Alors, je suis plutôt favorable aux réécritures, aux récits qui abordent un point de vue inédit d'une épopée mille fois racontée. Pour moi, elles sont à la fois le symptôme et le garant de l'immortalité d'une bonne histoire. J'aime qu'un auteur s'empare d'un mythe pour lui insuffler un souffle nouveau, le peindre à ses couleurs, en combler les blancs aussi et les frustrations. Il y a des réécritures que j'aime (autour de la guerre de Troie, j'ai été bouleversée, par exemple, par "Le Chant d'Achille" de Madeline Miller. Et pourtant, c'était mal parti. Je déteste les achéens. Je suis toute à Troie et j'avais fait le serment aux dieux de toujours haïr Achille après que l'infâme ait tué Hector. Mon cher Hector. Mais pour un roman, j'ai bafoué mon serment...) et d'autres que je déteste à en vomir et que je préfère oublier. le fait est que lorsqu'elles se rattachent à un sujet qui m'est cher (comme la légende arthurienne ou la guerre de Troie), je suis tiraillée entre beaucoup trop d'attentes et pas mal d'appréhension.
C'est de cette manière que j'ai abordé "Hélène de Troie" de Margaret George dont j'avais pourtant vraiment apprécié le travail et l'écriture avec les mémoires de Cléopâtre.
Ce qui est intéressant avec les textes antiques ou issus de la mythologie, c'est qu'ils présentent assez de matière pour être attirants mais que paradoxalement ils mettent en scène tant de personnages et de péripéties qu'il y a forcement de quoi générer des frustrations chez les lecteurs avides d'en connaître. Par ailleurs, Homère en bon aède qu'il était fait la part belle aux héros dans ses chants mais laisse un peu les femmes de côté. Tout cela laisse aux auteurs contemporains et à Margaret George en particulier un terrain de jeux parfait sur lequel elle aurait tort de ne pas broder et, clairement, elle le fait avec talent, même si son chant d'Hélène m'a moins transporté que la geste d'Achille et de Patrocle.
"Hélène de Troie" entreprend donc de raconter le destin de celle pour qui on fit une guerre qui dura dix ans, pour qui on brûla les murailles de Troie parce qu'elle était la plus belle et qu'un prince troyen l'avait enlevé à la vigilance de son époux achéen. le roman s'ouvre par un prologue où Hélène devenue une vieille femme se souvient de ce que fut sa vie et raconte. le ton est donné: le récit se fera à la première personne, en focalisation interne et c'est une idée pertinente qui permet à l'auteur de faire exprimer à son personnage un point de vue, ou en tout cas un angle, inédit. Dans ce premier volume, la reine de Sparte revient donc sur sa vie, de son enfance auprès de sa famille à sa filiation avec Zeus en passant par sa beauté surnaturelle et son mariage dénué de passion avec Ménélas jusqu'à sa fuite avec Pâris et ses premiers pas à la cour de Priam et Hécube. Si l'auteur respecte scrupuleusement la légende et la tradition -à la plus grande satisfaction de mon coeur de puriste-, elle omet cependant un épisode crucial (l'enlèvement par Thésée) mais cette omission finalement ne m'a pas dérangé autant que je l'aurai cru. Il faut dire que Margaret George enrichit aussi le récit et lui donne une passionnante aura romanesque autant que de la profondeur. Ces fameux détails qui manquent tant dans les textes de Homère.
Outre ce respect pour la légende, j'ai aimé le traitement des personnages. Ainsi, Ménélas retrouve ce qu'il est censé être mais que des centaines d'années de simplification de l'histoire puis plus tard le cinéma ont dévoyé: il n'est plus la brute infâme et aviné que l'on croit connaître mais un homme tout en nuance et non dénué de noblesse. Hélène, quant à elle, est construite avec assez d'intelligence et d'épaisseur pour être attachante sans pour autant irriter par un trop plein de perfection. Les autres personnages sont nombreux et s'ils ne sont pas tous aussi approfondis, on oscille pour eux entre tradition et originalité. C'est d'autant plus malin que lorsqu'on se plonge dans une histoire que l'on connait déjà, on a hâte de retrouver ses personnages que l'on connaît, on espère qu'ils seront ce qu'on souhaite, mais s'ils l'étaient pleinement, on en éprouverait aussi de la déception. Ici, j'ai été surprise par Clytemnestre et Achille, comblée par (mon) Hector. Un peu déçue par Pâris aussi.
J'ai apprécié également la place faite à l'histoire, aux us et coutumes des grecs anciens notamment par rapport à la religion. Les différents rites sont particulièrement bien retranscrits et racontés. Sur ce point, Margaret George a fait le choix ne de pas adopter une posture réaliste par rapport aux dieux: Hélène est bel et bien la fille de Zeus. Toutefois, cela ne fait l'objet d'aucune explications. C'est comme ça et puis c'est tout, c'est sobre et c'est très bien comme ça.
Tout n'est pourtant pas parfait dans cet ouvrage: la langue à se vouloir poétique (et elle l'est assez joliment la plupart du temps) emprunte les chemins de la mièvrerie et on frôle l'indigestion à quelques passages, heureusement forts rares. Cela concerne surtout -ce n'est pas surprenant, hélas- les passages qui réunissent Pâris et Hélène. La passion, sur fond de "avant toi, je ne savais pas ce qu'était l'amooouuur, laissons le prendre possession de nous": c'est non. Vraiment non.
Malgré ce dernier point, j'ai résolument apprécié, aimé cette lecture qui m'a happée et qui pour l'instant comble mes attentes sans les dépasser. J'ai d'ailleurs commandé le tome 2 aussitôt après avoir fini ce premier volume et je l'attends avec d'autant plus d'impatience qu'il va relater ce que j'attends le plus: la guerre de Troie.
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Pour ceux qui appréhende de lire des romans historiques par peur de lourdeurs, ce livre va les surprendre car l'écriture de Margaret George en fait un personnage attachant, écrit comme un autre roman, on découvre ce personnage avec fluidité.
Ce récit parle de son enfance, son mariage avec Ménélas et sa fuite avec Parîs vers Troie. Mais sa beauté et son rang engendrent des jalousies, leur fuite apporte la destruction et le malheur ; la fin de ce premier tome nous laisse penser que la suite sera des plus meurtrières.
Alors que guidé par l amour, on approuve son choix au début du roman, les conséquences amènent parfois le lecteur à approuver de la gène, car elle doit choisir un camp, elle aime toujours les proches qu'elle a connu à Sparte et en même temps veut se faire accepter des troyens, mais cela n'est pas aussi simple...
J'ai adoré ce roman qui se lit comme un roman, sans lourdeur, ni de moment trop descriptif, au contraire, il y a beaucoup de dialogue, je poursuis avec le tome 2 afin de mieux connaître encore son destin qui semble si noir.
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Livre en deux tomes de Margaret George, nous voici plongés dans l'histoire de celle dont la beauté provoqua tant de malheurs et de morts. Ici, nous avons affaire à toute une autobiographie du personnage qui essaye de nous expliquer qu'elle n'a pas choisi ce destin ni cette vie, qu'elle est prisonnière de la machination des dieux. Contrairement à Troie ou la trahison des Dieux, Hélène se montre attachante et semble se confesser sur tous les malheurs qu'elle a vécus. Je le recommande!
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Roman agréable à lire, avec une écriture fluide voire poétique.
L'histoire mêle habilement la réalité historique et la légende d'Hélène de Troie. L'auteur prend en considération les croyances des Grecs à cette époque-là et on ne s'étonne pas de croiser Perséphone ou Aphrodite !
Ce n'est pas le roman de l'année mais un bon moment de lecture.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
" Si je suis plus à même de comprendre l'amour, c'est peut être à cause de cela. Parce que j'ai souffert.
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