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Philippe Coudray (Illustrateur)
Atelier de l'Agneau (01/01/1900)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Ces textes poétiques sont des machines optiques. En étirant ou compressant la réalité, ils la forcent à devenir visible. Concave ou convexe, le réel en grimaçant devient éloquent comme nos rêves, nos insatisfactions ou nos accomplissements.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Merci à Babelio et à L'Atelier de l'agneau pour l'ouvrage de poésie Je n'ai plus besoin de moi.
Le texte alterne avec des illustrations de l'auteur. Toutes semblent bancales, déformées, comme une illusion dont la page n'est pas le bon point de vu. Comme si notre regard n'est pas apte à la saisir sauf à réussir à la projeter dans l'espace. Les bâtiments et les éléments végétaux se projettent vers le ciel, agressifs. Alors que les personnages sont, pour la plupart, en rondeur. L'influence de Picasso et Magritte s'y fait sentir.
Les textes sont courts, 2 pages maximum. Dans ces textes, l'homme n'est rien ; ce qui compte : la nature, calme ou déchainée, même violente. C'est a seule chose qui a du sens pour le narrateur qui semble trop conscient de ce qui l'entoure et ne peut s'en abstraire, même la nuit ("La nuit ne nourrit plus. Il fait jour, éternellement jour.") L'homme devrait prendre exemple sur elle, et notamment sur le chien, motif récurrent des poèmes : il vit dans l'instant, a pourtant une mémoire fidèle, plus que celle des hommes. Et surtout elle n'est pas arbitraire.
Les poèmes sont également une critique de la société actuelle. Si dans certains la critique se contente d'affleurer, dans d'autres elle est beaucoup plus nette : "Ils marchent comme des soldats, pensent en apnée" (le narrateur ne s'inclue pas dans cette masse. le poète est un observateur). de même, la religion s'arrête à l'Ancien Testament. Après, Dieu est mort. Tout simplement parce qu'avant le Messie, les prophètes vivaient au plus près de la nature, voire était issue d'elle.
Je n'ai plus besoin de moi peut alors signifier un retour vers plus de simplicité, que les objets qui nous font (prétendument) nous sont inutiles. Que justement nous n'avons besoin que de nous-même, en toute simplicité.
Ces textes sont assez déconcertants à lire, surtout si on ne cherche pas voir plus loin que la surface : association de termes étranges, raconte-t-il ses rêves ; on y retrouve un peu de Vian, peu de surréalisme. Mais une lecture plus attentive, avec éventuellement un crayon à la main, fait apparaitre beaucoup de choses sous cette étrangeté.
Etrange, déconcertant, à lire, à méditer.
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"Ces textes poétiques sont des machines optiques." nous prévient le texte de quatrième de couverture. de fait, c'est dans un voyage qui emprunte des sentiers insoupçonnés que nous embarque Jean-Luc Coudray. le texte sur "Le Photographe" nous propose de faire l'expérience de cette nouvelle vision.
Loin des consensus rationalistes actuels, l'auteur injecte un peu de rêve, un soupçon de surréalisme et beaucoup d'humour dans des images poétiques surprenantes.
Les dessins de Philippe Coudray sont d'autres machines optiques qui font écho aux textes.
Un petit livre à lire, à relire, afin de quitter un moment ce monde matérialiste qui nous entoure et reprendre un peu haleine.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Au-delà de la pose du premier regard, il y a le visage qui mérite réflexion.
Il se déforme, conforme à la lentille.
Je le photographie, et non ses bras croisés. Je cadre. On ne verra jamais la partie abstraite de son front.
Les yeux se vissent bien. Il sourit à la photo et ce sourire sera sa photo.
J'appuie sur le bouton, au moment précis où c'est trop tard. Il a fallu qu'il franchisse d'un mouvement la lumière. La photo est ratée, mais le visage est réussi. (...)
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Videos de Jean-Luc Coudray (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Luc Coudray
SURVIVRE CHEZ SOI (L'ART DU CONFINEMENT) d'après How to live in a flat de William Heath Robinson Avec Michel Lagarde Lecture par Laurent Poitrenaux
« le 16 mars 2020, nous apprenions qu'un vilain virus allait nous confiner pendant quelque temps ; 55 jours exactement. L'ensemble de la population française allait donc devoir apprendre l'art du confinement dans des espaces parfois fort étroits. William Heath Robinson connaissait l'art d'occuper l'espace, et avait visiblement déjà réfléchi à la question. Son oeuvre magnifique et superbement ignorée en France venait de tomber dans le domaine public ; l'occasion était trop belle pour réparer un oubli incompréhensible avec l'adaptation de How to Live in a Flat, un ouvrage paru en 1936 sur un texte de K.R.G. Browne. C'est un classique en Angleterre, et un beau prétexte pour réunir un petit cercle d'amateurs de l'artiste pour une adaptation originale, à l'ère de la Covid-19. » Michel Lagarde nous présente ce soir ce livre on ne peut plus réjouissant et Laurent Poitreneaux lit des extraits du texte que Jean-Luc Coudray a écrit pour l'occasion, accompagné bien sûr des illustrations malicieuses de William Heath Robinson, mises en couleur par Isabelle Merlet.
À lire – William Heath Robinson, Jean-Luc Coudray & Isabelle Merlet, Survivre chez soi (l'art du confinement), Editions Michel Lagarde, 2021.
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