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EAN : 9782930650098
324 pages
Texquis (01/11/2014)
5/5   2 notes
Résumé :
La France de 2011 souffre d'un nombre attristant de problèmes, qu'elle ne pourra résoudre qu'en se délivrant de l'idéologie qui a provoqué la plupart d'entre eux en aveuglant les Français : le socialisme. Dans le présent recueil, Philippe Nemo a rassemblé quelques-uns des articles qu'il a consacrés ces dernières années à cette question. Ils portent sur les problèmes institutionnels qui brident la démocratie dans notre pays, sur la censure pratique et légale qui empê... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
BRILLANT. DONNE BEAUCOUP DE CLES POUR COMPRENDRE L'ACTUALITE.
Philippe Nemo ne se contente pas de critiquer le « système » français, mais va plus loin en analysant les coulisses. L'auteur nous démontre que sans le contrepouvoir des référendums, la Ve République est une véritable dictature. Les « gilets jaunes » des premiers temps ne se trompaient donc pas en réclamant un Référendum d'Initiative Citoyenne. Les seuls efforts du « système » vont toujours dans le sens de la réduction, de l'étouffement des libertés de la société civile. La double oligarchie (nomenklatura et syndicats collectivistes), ainsi que divers corporatismes, ont peur d'une concurrence qui pourrait menacer leurs places et leurs prébendes. On a ainsi le pourquoi de la dernière élection présidentielle volée. le programme du favori, relâcher un peu le collier de la société civile représentait visiblement une menace. M. Macron fut le Gorbatchev parachuté pour maintenir le « système ».
Un exemple : les soit disant « réformes » des retraites. le gouvernement se contente en réalité de resserrer les boulons pour maintenir à tout prix le système collectiviste de la répartition. Aucun pas vers la capitalisation dont les hommes de l'Etat, eux, bénéficient.
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Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Une agrégée de philosophie situe Platon (et nous devons insister pour qu’elle risque un chiffre) au IIe siècle avant J.-C. Nous l’interrogeons sur les œuvres de ce grand auteur. Elle n’en cite que quelques-unes dans le désordre. Elle ne se rattrape ni sur Aristote, ni sur Malebranche, ni sur Nietzsche. Qu’a-t-elle donc appris en philosophie ?
Un agrégé de lettres modernes, à qui nous demandons de nous parler de la tragédie classique, cite péniblement « Le Cid » et, ayant dit ce titre, s’arrête net. Il ne peut nous dire l’argument de cette pièce, ni le nom d’autres tragédies de Corneille, ni citer d’autres auteurs tragiques français ou étrangers. Il n’a jamais entendu parler d’Agrippa d’Aubigné, il ne sait pas de qui est « Jacques le Fataliste ». Nous voulons le faire parler de la poésie romantique : il faut lui arracher au forceps les noms de Musset et de Vigny, et nous n’obtenons rien d’autre. Il ne peut citer que deux romans de Balzac, etc. Nous croyons comprendre, finalement, qu’il a surtout lu Marguerite Duras et, peut-être, quelques romans américains modernes, et que cela a suffit pour qu’il soit reçu à l’agrégation de lettres. Qu’enseignera-t-il à ses élèves ?
Un autre agrégé de lettres ne sait pas qui est Chrétien de Troyes et ne peut RIEN dire de la littérature française du Moyen Âge, chansons de gestes, littérature arthurienne ou fabliaux.
[…]
Un normalien de l’ENS de la rue d’Ulm (non-philosophe, certes, mais tout de même !) ne peut citer AUCUN philosophe entre Aristote et Kant.
Un élève de l’ENS Ulm reçu sur dossier pour faire une thèse de doctorat sur la littérature française du XXe siècle (avec bourse) ne peut citer un seul titre des romans composant la « Recherche du temps perdu » (de Proust, il ne peut dire que c’est un auteur qui « fait des phrases très longues » ; il est clair qu’il n’en a pas lu une page). Il ne peut citer non plus aucun roman de Gide, de Bernanos, de Giono, de Simone de Beauvoir ou de Sartre (découragés, nous n’essayons pas avec d’autres auteurs). Il semble ne s’être jamais intéressé qu’à l’auteur mineur sur lequel portera sa thèse. Le problème est que, de celui-ci, il ne peut narrer la vie, […], ne peut faire la liste des œuvres, ne peut dire la place qu’il occupe dans les courants esthétiques ou simplement dans l’histoire contemporaine. Il semble, en fait, n’avoir jamais lu qu’un seul livre de lui et paraît penser que là s’arrête sa tache intellectuelle.
(Ch. LA DESTRUCTION DE L’ECOLE PUBLIQUE EN FRANCE, p. 216-217).
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Etant donné que ces prédations utilisent tous les moyens de force et même de terreur dont peut disposer un Etat – police, justice, fichiers, perquisitions, etc. -, le seul mot qui la désigne adéquatement, et qui a en outre le mérite d’évoquer des précédents historiques, est celui d’OPPRESSION. Nous subissons désormais en France une oppression, celle d’une NOUVELLE CLASSE DOMINANTE, la FONCTION PUBLIQUE, le SECTEUR NATIONALISE, le SECTEUR SOCIAL, TOUS LES BENEFICIAIRES DES PRELEVEMENTS OBLIGATOIRES, sur une NOUVELLE CLASSE DOMINEE, LA SOCIETE CIVILE PRODUCTIVE. Quand un contribuable reçoit un redressement fiscal pour une peccadille qu’il ne pouvait éviter vu l’obscurité et l’incohérence des textes, et qu’il comprend que l’argent supplémentaire qu’on VA LUI PRENDRE servira finalement à SUBVENTIONNER TELLE OU TELLE ASSOCIATION QUI L’INJURIE ET TRAVAILLE A SA PERTE, il ne peut qu’avoir le sentiment d’être UN OPPRIME, UN VAINCU POLITIQUE, comme il y en a tant eu dans l’histoire. Les souvenirs historiques se bousculent dans mon esprit : les razzias des Tartares, les privilèges de l’Ancien Régime, l’impôt révolutionnaire des terroristes basques ou corses, les rackets de la Mafia… Ces violences ont pour point commun leur banale leur plate malhonnêteté. Car IL A TOUJOURS ETE DIFFICILE DE GAGNER SA VIE HONNETEMENT : il faut travailler, faire preuve d’énergie et d’intelligence, convaincre autrui, faire un pas vers ses besoins et ses désirs, en un mot être altruiste. Pour CEUX QUI SONT EN POSITION DE DECIDER L’IMPOT, en revanche, IL SUFFIT DE DECRETER. En ce court-circuit réside l’immoralité de l’impôt sans contrepartie.
(Ch. L’IMMORALITE DE L’IMPOT FRANÇAIS, p. 159).
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L’ignorance, comme toujours, s’accompagne de vaines passions. Un diplômé de Sciences-Po Paris, interrogé sur « La France pendant la Seconde Guerre mondiale », se lance sans respirer dans une diatribe échevelée contre le régime de Vichy et ses crimes odieux. Après quoi, lorsque nous lui demandons quand a commencé la Seconde Guerre mondiale, quand l’armistice a été signé, quand l’a été la capitulation allemande, quels types de mesures les gouvernements successifs de Vichy ont prises, en quoi a consisté la politique de collaboration, comment s’est organisée la Résistance, ce qu’a été la France libre, quel rôle a joué l’armée française de 1943 à 1945 en Afrique du Nord et ailleurs, etc., il ne répond RIEN à AUCUNE de ces questions. Donc, sur cette période, il n’avait en tête qu’un slogan idéologique, pour ne pas dire parareligieux. Il ne disposait pas de la moindre base rationnelle, du moindre matériau historique objectif lui permettant de porter en connaissance de cause les arguments péremptoires qu’il a assenés. Il avait seulement entendu dire qu’il fallait penser le plus grand mal du régime de Vichy. On aurait dit un élève d’une école coranique du fin fond des montagnes de l’Afghanistan chantant le Coran sans en comprendre les paroles.
(Ch. LA DESTRUCTION DE L’ECOLE PUBLIQUE EN FRANCE, p. 221).
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[...] si l’Etat doit veiller au respect de ces règles du jeu social, d’abord en les explicitant dans ses codes, ensuite en sanctionnant ceux qui les enfreignent, il ne doit pas prendre part au jeu lui-même. Il restera extérieur à celui-ci et, en particulier, s’abstiendra de prendre parti pour tel ou tel joueur en jugeant, par exemple, que l’un d’eux a eu raison ou tort de vendre ou d’acheter tel bien à tel prix, ou d’habiter tel genre de maison à tel endroit, ou de choisir tel emploi, tel employeur ou tel employé, etc., toutes choses qui relèvent de la seule liberté individuelle des partenaires. A FORTIORI les Etats libres se sont-ils toujours abstenus jusqu’à présent d’intervenir dans les psychologies individuelles et de juger que, dans une conversation privée, une personne a eu raison ou tort de dire tel bien ou tel mal de telle autre personne.
(Ch. LA REGRESSION INTELLECTUELLE DE LA FRANCE, p. 89).
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[...] étant donné que le socialisme est une idéologie non seulement fausse, mais de caractère utopique et parareligieux, cette progression de la vision socialiste du monde parmi les Français a eu pour conséquence qu’ils ne disposent plus aujourd’hui des catégories intellectuelles qui leur permettraient de penser scientifiquement le réel, tout spécialement les réalités économiques.
Plus gravement, le jugement moral d’un grand nombre d’entre eux a été perverti. Ils ne jugent plus selon des principes sains […] mais selon les catégories étroites et mesquines que le socialisme leur a fait peu à peu intérioriser, selon lesquelles 1) une société de liberté est injuste par nature puisque inégalitaire, 2) tout bien que certains possèdent et que tous ne possèdent pas est illégitime et doit être confisqué au nom de la « solidarité », 3) toute résistance à ces vols est odieuse et immorale.
(p. 14-15)
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