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EAN : 9782742767151
318 pages
Actes Sud (02/04/2007)
4.08/5   6 notes
Résumé :
Parce que sa fille Judit, jeune prodige du violon, a trahi la patrie en s'exilant à l'Ouest, la comédienne Rebeka Weér est tombée en disgrâce et a été exclue du Théâtre de Budapest. Reniant la fugitive, désormais elle divague dans son appartement, à demi folle, grandiose et pathétique, déversant son amertume, son narcissisme et sa frustration sur le narrateur.
Frère jumeau de la violoniste, celui-ci invente les lettres que Judit a cessé d'envoyer. Il tente de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La soeur jumelle du narrateur, Judit, violoniste, a profité d'un concert à l'étranger, pour ne pas revenir dans la Hongrie communiste. Leur mère, Rebeka, célèbre actrice a vu du jour au lendemain sa carrière brisée à cause de la désertion de sa fille. Elle refuse de quitter son appartement, vit en recluse, en niant la réalité, et survit grâce à l'argent envoyé tous les mois par sa fille, et aux courses et soins de son fils, qui reste pendant des années avec elle, supportant sa tyrannie et sa violence. Il devient écrivain, et a de plus en plus l'occasion de s'échapper grâce aux lectures et présentations auxquelles il est convié. Il vit par ailleurs une histoire d'amour passionnée et orageuse avec la mystérieuse Eszter.
Le début de ce roman m'a vraiment émerveillé, cette mère à moitié folle, dans une sorte de décor de théâtre, ce fils qui cache des secrets, dont ces lettres qu'il écrit au nom de sa soeur, ses voyages en province, surréalistes et hyper réalistes à la fois. Et puis l'apparition tout en finesse d'Eszter. Et puis petit à petit, tout cela se répétait, perdait de son intérêt, jusqu'à cette fin qui ne m'a pas convaincue, comme si l'auteur ne savait pas vraiment comment conclure, et nous donnait de l'attendu et du facile. Comme si dans un départ flamboyant il avait brûlé toutes ses réserves, et qu'après il ne pouvait qu'attiser tant bien que mal la flamme, voire remuer des cendres. Dommage, parce qu'il y avait le potentiel pour une oeuvre d'exception.
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"La tranquillité", roman acquis par hasard -convaincue par une jolie couverture et une quatrième intrigante- lors d'un déstockage de la médiathèque municipale, traînait sur mes étagères depuis plusieurs années. Je crois même l'avoir commencé, et avoir jeté l'éponge après une trentaine de pages... le Mois de l'Europe de l'Est était l'occasion de faire une nouvelle tentative.

Je ne regrette pas ma persévérance, car j'ai beaucoup aimé ce récit, original et au final très prenant, une fois que l'on s'est accoutumé à la nature déstructurée de l'intrigue, dénuée de logique chronologique, et dont la trame se tisse au gré de la pensée du narrateur -Andor Weér-, de ses associations d'idées, des réminiscences qui le ramènent à plusieurs périodes de sa vie, autour desquelles s'articule le récit.

Le point de départ en est la mort de sa mère. Après avoir connu la célébrité en tant que comédienne, Rebeka Weér a vécu les quinze dernières années de sa vie cloîtrée chez elle depuis quinze ans, dévastée par sa mise à l'écart de la scène, suite à son incapacité à convaincre sa fille Judit -et soeur jumelle d'Andor- de rentrer au pays. La jeune femme, violoniste de talent, avait profité d'un voyage à l'ouest pour fuir la Hongrie communiste et une mère toxique, réduisant leurs relations à des cartes postées depuis divers coins du monde, et à l'envoi mensuel d'une somme d'argent ayant assuré durant toutes ses années la subsistance maternelle.

Resté vivre auprès de Rebeka, dépendante de son fils pour assurer la maintenance du quotidien, dans leur appartement meublé de décors de théâtre, Andor a subi ses crises de démence et son comportement tyrannique, ses accès compulsifs et sa violence, se traduisant par des insultes et un implacable chantage affectif. Sa propre vie a comme été mise entre parenthèses, ponctuée de rencontres d'un soir se concluant dans des chambres d'hôtel, et par les quelques déplacements, -auxquels il se soumet, en homme peu sociable, à contrecoeur-, que lui vaut son métier d'écrivain.

Sa rencontre avec Eszter, jeune femme vulnérable mais passionnée, a bousculé cette asphyxiante routine...

Construisant son récit comme une mosaïque révélant sa cohérence au fil du lent assemblage de ses morceaux, le narrateur nous mène de ses souvenirs d'enfance aux épisodes ardents et parfois houleux de sa liaison avec Eszter, de ceux révélant la nature trouble et aliénante de sa relation avec sa mère aux rencontres sporadiques avec une éditrice vieillissante qui le répugne et l'excite tout à la fois...

Secrets de famille et immersion dans l'intimité s'entremêlent à l'évocation d'une Hongrie opprimée par l'idéologie communiste, dans ce texte fort, sulfureux et complexe, porté par la brutale et ironique sincérité d'un narrateur sans aucune complaisance avec les autres comme avec lui-même.

A découvrir...

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Vidéo de Attila Bartis
L'auteur roumain-hongrois Attila Bartis lit et répond à des questions sur Tranquility, son premier roman à paraître en anglais. L'écrivain allemand Clemens Meyer partage un extrait de When We Were Dreaming, son histoire sur des enfants de la classe ouvrière essayant de trouver une place à Leipzig après la chute du mur de Berlin. Organisé par l'Institute for Human Sciences de l'Université de Boston le 7 avril 2009.
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