Elle dansait et tournait et sa robe virevoltait. Dans ses mains se posaient les étoiles factices, qui cherchaient à briller davantage grâce au mouvement de la danse, du ciel, de la petite Johanne.
Il n’y avait personne pour contempler ce spectacle. La petite Johanne chantait de plus en plus fort, et toujours plus d’étoiles venaient se coller à elle. Le ciel qui tourbillonnait s’étourdissait et les pierres sur le sol se polissaient; tout y allait rondement, même que les mousses et les brindilles paraissaient vouloir s’illuminer.
La petite Johanne se demandait où elle était tombée. Il y avait eu une fête, avec des amies du voisinage, beaucoup de bruit, de la musique, de plus en plus de monde, de plus en plus de bruit et de musique; tout ça était devenu de plus en plus étourdissant, et tout s’était embrouillé, tout s’était effacé. Et voici qu’elle se réveillait ici, sur une espèce de lune.