La visite

Les amateurs du style graphique doucement diffus d'Anne Brouillard pourraient apprécier ce travail.

L'auteure-illustratrice Junko Nakamura, avec " La visite".
Nous serons sur du sans texte et de l'émotion a ressentir.
Que racontera l'histoire?

Difficile à dire, au début.
Il fait nuit et l'obscurité participera à ménager une ambiance feutrée, douce mais surtout peu distincte.
Ceci participera d'une façon joliment coloré à conserver l'élément de surprise de l'album, malgré le titre qui annoncera une visite probable.

Nous suivrons un chat, que nous pouvions penser de gouttière et puis qui finalement se postera à une fenêtre, à l'intérieur d'une maison, attendant ( ou juste observant, qui peut savoir avec cette racine animale si secrète?).

Nous jouerons sur un jeu d'avant et arrière avec les pages, pour ne rien louper, un indice peut-être de la part de l'auteure.
L'auteure a envie de nous raconter une histoire, n'est-ce pas, même aussi ordinaire soit-elle?
Alors, nous aussi, nous guettons, nous patientons, comme le chat.
Il y en a des détails très ordinaires, familiers, subtiles, qui nous parlerons: pourquoi le chat quittera t-il son poste?
La suite sera étonnante.

Elle devrait faire pouffer de rire, vous verrez, chers jeunes lecteurs.
Tandis que nous étudierons et savourerons la technique d'illustration ( peut-être une forme d'impressions colorées), notre oeil restera toujours capter par "la surprise singulière".

Du coup, nous nous interrogeons sur le reste. Nous imaginerons au delà du décor, si ordinaire, le train qui passe avec ses passagers d'ombre, en regardant nous aussi par la fenêtre.
Y aura t-il d'autres "surprises"?
Il y aura clairement des phénomènes qui nous échapperont et favoriseront l'échappée belle de notre imagination.

L'aventure sans texte se montrera plus bavarde que prévue, soulevant l'étonnement, l'interrogation, l'amusement et un peu l'émerveillement
Y aurait-il une vie qui nous échappe lorsque nous avons le dos tourné et que dévoilerait ce livre, chers lecteurs?
Un album délicat et savoureux à découvrir

Bien au chaud à l'intérieur d'une maison, un chat noir attend patiemment devant la fenêtre. Il guette l'arrivée de quelqu'un ou de quelque chose. Un peu plus tard, une chatte blanche arrive devant la porte. Les deux félidés - devenus presque humains - passent alors un peu de temps ensemble, confortablement assis dans les fauteuils près du sapin de Noël. Puis, Madame Chat s'en va, avant que la famille humaine revienne à la maison...

C'est un bel album sans texte. En jouant avec les ombres et la lumière, Junko Nakamura crée une atmosphère particulièrement douillette. Les couleurs sont agréables et conviennent bien à la saison hivernale. Par contre, il y a peu de détails, vous ne verrez par exemple aucun visage. Ici, tout est dans le mouvement et l'ambiance.

A lire au coin du feu à l'approche de Noël, surtout si vous êtes un amoureux des chats !

Un album comme un film, pour entrer avec douceur dans l'hiver et vivre ensemble un Noël chaleureux et fantastique.

Dans des tons légèrement rabattus d'orange, de brun et de vert éclairés parfois d'un jaune citron ou de nuances de bleus azurs, l'auteur-illustrateur fait le portrait d'une ville, de ses intérieurs et de quelques-uns de ses habitants. Des façades illuminées de guirlandes, il zoome sur une fenêtre derrière laquelle un chat observe la ville. Nous entrons et observons, de dos, l'animal face à la fenêtre. Retour à l'extérieur de la maison, le félin disparaît et nous basculons dans l'irréel. Dehors, un métro aérien file et se fond dans le papier, un lapin sur un manège poursuit un cheval, une chatte blanche se faufile au pied d'une vitrine. Un album sans mots empli de la musique du quotidien qu'avec délicatesse il dépeint.

Critique rédigée pour la Sélection du Petit Dévoreur 2017, Bibliothèque départementale de la Sarthe

Une ville, à la fin du jour, l'hiver. Des gens qui se croisent, un chat, blanc, qui se promène. Un autre, noir, à la fenêtre. Il va ouvrir la porte, car il a une visite. le voilà quasi humain, habillé et sur deux pattes (pieds?). Et face à lui madame chat blanc, tout emmitouflée et un panier à la main. Une lettre dans le panier. Elle veut bien une tasse de thé, oui, merci.
Pas facile de faire la critique d'un album sans texte, surtout celui-ci, car il laisse la part belle à l'interprétation de chacun (c'est, à mon sens, l'une des grandes forces des albums sans texte). C'est un petit moment de poésie, un "entre deux". Les illustrations sont superbes, c'est un travail de graveur. Rappelons que Junko Nakamura est plasticienne de formation. Bref, un petit bijou.

Livre sans parole. Des images à regarder tranquillement. le soir tombe, puis la nuit. Scènes de la vie quotidienne, au parc, dans la rue, des portes et des fenêtres éclairées. Extérieur, intérieur. Un chat noir à la fenêtre, une pianiste. Des passants.
Et puis la porte s'ouvre sur une étrange visiteuse...
Cet album inspire le calme. Les images se suivent et se répondent, ainsi que les couleurs, sourdes ou lumineuses. On peut les regarder une première fois pour connaître la suite et la fin. Et puis y revenir pour observer les détails. Et se poser mutuellement des questions et y trouver des réponses si on partage la lecture à deux, ou même trois. Ou davantage encore si on présente ce livre dans une classe ou à la bibliothèque.
Et se trouver apaisé-e-s en regardant la dernière double page, tout comme le chat sur les genoux...