Il s'agit d'une comédie, avec comme principe et comme ressort, un défaut (un vice pourrait-on dire) qu'il s'agit de dénoncer. Un ressort qui est sans doute aussi ancien que la comédie, l'Avare de
Molière, inspiré par une pièce latine de
Plaute,
La marmite, peut en être un exemple. Même si personnage principal du Méchant s'apparente davantage à Tartuffe.
Mais le vice qu'il s'agit de dénoncer ici, est un vice de son temps, cette envie de nuire à autrui, parfois sans aucune raison, juste pour le plaisir de médire et causer du soucis, se poser en brillant esprit, au-dessus des autres, sur un théâtre social, où l'apparence est ce qui compte le plus. le personnage du méchant, Cléon, est proche de certains personnages du roman libertin, qui poussent un jeune homme à se perdre en essayant de suivre un brillant d'exemple sans percevoir à la fois la noirceur, et aussi l'inanité d'un certain mode de vie.
Notre Méchant, Cléon est installé au sein d'une famille. Géronte a décidé de marier sa nièce à un jeune homme dont il connaît les parents. Cléon s'y oppose, il a des visées sur la fortune de Géronte, et manipule entre autres, Floriste, la soeur de Géronte. Il a aussi pris l'ascendant sur Valère, le fiancé, après avoir tenté vainement de le dégoûter du mariage projeté, il tente par la calomnie de le perdre dans l'esprit de Géronte. Ses manoeuvres seront déjouées.
C'est vraiment une bonne pièce, simple dans l'intrigue, mais en même temps efficace, et avec deux ou trois morceaux vraiment drôles. Et un tableau tout à fait intéressant de l'époque, des moeurs et habitudes, schémas sociaux ayant cours.