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EAN : 9782070401857
480 pages
Gallimard (21/03/1997)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Deux Cubains exilés à Los Angeles, José et Ramòn, braquent une bijouterie et se font prendre - après avoir descendu quelques otages. C'est Charles Morell, détective privé et avocat défroqué, qui est chargé par le tribunal d'enquêter pour le compte de la défense. Mais si Ramòn et José sont des marielitos, ces occupants de la prison de Mariel que Fidel Castro a vomis sur la côte de Floride, Morell est un fils de réfugié de la première heure, un aristo qui n'a jamais c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
En 1980, les États-Unis offrent l'asile politique aux émigrés que Castro expulse de Cuba par bateau. 125 000 Cubains arrivent en Floride. Ce sont les Marielitos. Des villes comme Miami absorbent rapidement et massivement un nombre considérable de citoyens, dont certains sont très violents, Castro ayant vidé prisons et asiles psychiatriques. Parmi ces derniers, deux comparses, José Pimienta et Ramòn Valdez, commettent un hold-up sanglant dans une bijouterie de Los Angeles. Charles Morell, un détective privé autrefois avocat est chargé d'enquêter pour le compte de la défense. Rapidement, Morell se rend compte que les deux hommes sont des Santeros adeptes d'Oggun.
Le Massacre des Saints est le récit de l'enquête et du procès des deux assassins -procès qui voit la Santería placée au coeur de la plaidoirie- qui trouvera son dénouement dans les dernières pages du roman.
Il y a le Vaudou haïtien de Nick Stone et de son excellent Tonton Clarinette, et il y a la Santería, d'Alex Abella, Vaudou cubain dérivé de la religion yoruba, arrivé sur l'île avec les esclaves qui vénéraient non pas les saints catholiques, mais leurs équivalents orishas .
Premier roman mettant en scène Morell (suivi de Dead of Night, non traduit, puis de le Dernier acte), le Massacre des Saints est un bon thriller qui en plus de montrer l'impact culturel et sociologique de la Santeria chez les personnes hispanophones toutes classes sociales confondues, offre une représentation de ce qu'est la population hispanique aux Etats-Unis, les Nord-Américains mettant tout le monde dans le même sac, Mexicains, Caribéens, Guatémaltèques.., pensant aussi qu'un Hispanique ne peut être Blanc. C'est ce qui arrive à Morell, descendant de Catalans Hacienderos, qui se trouve avec cette affaire confronté à son passé, à l'exil et au violent déclassement de sa famille. Sa propre histoire permet à Abella d'évoquer les vagues successives de l'immigration cubaine aux Etats-Unis telle un mille-feuille tropical qui vont transformer le visage de la Floride, puis de la côte Ouest.
Je n'ai qu'une envie, lire les suites.
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Deux Cubains exilés à Los Angeles, José et Ramon, braquent une bijouterie et se font prendre par la police après avoir descendu quelques otages. Avant le hold-up, José et Ramon ont sacrifié au culte d'Oggun, un des dieux de la santeria, variante cubaine du vaudou. La personnalité des deux tueurs, l'atrocité du crime font reculer la plupart des avocats. Ramon, le plus coupable des deux mais aussi le plus étrangement attirant, choisit de se défendre lui-même, et c'est Charles Morell, détective privé et ancien avocat défroqué, qui est chargé par le tribunal d'enquêter pour le compte de la défense. Mais si Ramon et José sont des marielitos, ces occupants de la prison de Mariel que Fidel Castro a vomis sur la côte de Floride comme on se débarrasse d'un trop-plein de toxines, Morell est un fils de réfugié de la première heure, un haciendero chassé par le communisme, un aristo qui n'a jamais connu les camps. Entre Charlie et Ramon passe un étrange courant, et le passé qui remonte à la mémoire de Charlie n'est guère plus reluisant que le présent pour lequel Ramon est jugé. Parce qu'il est le récit d'un procès, le Massacre des Saints est une parabole sur la culpabilité. C'est aussi une plongée passionnante dans l'univers hispano-américain.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un jour Ochosi, le roi des cieux , a réuni les dieux inférieurs et leur a annoncé qu'il y avait un champ qu'il fallait ensemencer afin que poussent les fruits de la terre. Il a demandé qui le retournerait. Alors Shango l'orgueilleux, maître de la foudre, a lancé ses éclairs, mais ils n'ont fait que brûler le champ et rien n'a poussé. Puis Yemaya, déesse des flots, a couvert le champ d'eau. Mais les plantes se sont noyées et rien n'a poussé. Alors finalement Oggun, le forgeron, est allé dans sa forge, a modelé le fer sur son enclume et fabriqué une charrue. Et, avec cette charrue, il a retourné le champ afin qu'Ochosi puisse répandre les graines, et une belle récolte d'ignames a poussé. Savez-vous avec quoi la charrue est faite? Des épées et des boucliers.
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En montant dans ma voiture, je me dis , comme cela m'arrivait souvent, que tout vieillit très vite en Californie du Sud, qu'immeubles et structures construits, semble-t-il, pour durer des siècles sont rapidement dépassés et rendus inutilisables par le boum continuel de la population, le magnétisme sans cesse croissant d'une terre qui n'a été conçue pour accueillir plus de quelques milliers d'âmes sur des places poussiéreuses et dans des pueblos isolés.
Dans un tel pays, me dis-je, seuls les rêves sont réels, l'artificiel est la norme,, tout ce qui compte, c'est la conviction de pouvoir imposer son point de vue aux autres. Le terrain y a toujours été fertile pour les visionnaires - Upton Sinclair, Louis B. Mayer, Michael Milken- et il était donc logique que Ramòn y eut apporté son interprétation personnelle de la santeria. Un culte qui, désormais, menaçait apparemment ma vie.
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Vous comprenez les Cubains? Il y a des gens qui les trouvent incompréhensibles.
Je suis Cubain moi aussi.
Ah bon? je vous avais pris pour un gabacho, un Argentin.
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