Marcelle Capy était journaliste et militante féministe.
Une femme observe les femmes restées au village, dans le sud-ouest… À l'arrière comme on dit, l'information croisait la rumeur sur les exactions des “Boches”.
Dans “
Les hommes passèrent”, ce furent d'abord les maris et les fils qui durent quitter la campagne pour le front.
Ensuite les prisonniers allemands venus suppléer aux travaux des champs : « ces hommes étaient des Allemands. Eh bien... et après ? », puis les prisonniers russes passèrent à leur tour favorisant une solidarité au-delà des frontières.
Ce livre vient d'être réédité (La Thébaïde 17/03/2023), je l'ai lu dans son édition originale de 1930, dédicacée (avec les lettres tamponnées qu'il faut parfois deviner sur du papier de mauvaise qualité ! )
L'écriture est datée mais n'est pas sans charme, ce charme suranné est approprié à l'époque, celle où les femmes durent assumer les travaux : “...les choux à planter, les haricots à ramasser, les pommes de terre à arracher, le vin à soutirer, le blé à semer…”, jusque là assurés par les hommes.
Un roman reportage qui prend sa place dans la littérature sur la première guerre.