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EAN : 9791040523581
740 pages
Librinova (23/01/2023)
4.4/5   30 notes
Résumé :
Jackson Calder est un détective zombie dans un monde moribond. Il parle aux morts et à peu de vivants. Sa vie bascule lorsqu'il doit faire équipe avec Iris, le défunt champion de la cité, pour faire dérailler un complot mondial lancé à grande vitesse. Arriveront-ils à convaincre les derniers héros de la planète de leur venir en aide ?
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a trois siècles de cela, la Terre ne tournait pas rond et maintenant ? Encore moins ! Bienvenue dans l'univers en noir et blanc de Jackson Calder, un détective qui déteste sa condition de zombie, mais ne peut s'y soustraire. Un "homme" qui en a déjà vu des vertes et des pas mûres, et surtout toute la noirceur qui a pu exister par-delà les frontières; et pourtant, dans ce récit, il va avoir encore des surprises et pas des moindres : l'Homme est capable du pire sans s'arrêter !



Un grand merci à l'auteur pour m'avoir fait parvenir ce pavé qui porte bien son poids, aussi bien en nombre de pages qu'en hallucinations collectives sur l'Humanité d'une manière générale. Dire que tout commençait tranquillement pour notre détective, des ennuis plus dur que son bras, ou presque, une envie de le trucider à chacun de ses mots, il a une vie très facile, croyez-moi sur parole. Quand le héros de la ville, New-York Reborn se fait zigouiller, plus moyen d'être tranquille pour lui. Car oui, le héros mort revient sous forme de spectre et est collé à ses basques. Autant vous le dire de suite, Calder est un anti-héros, le type même qui n'en a rien à faire d'autrui et n'est sur terre que parce qu'il n'a pas le choix. Alors un héros en puissance qui lui refile une migraine et ne le lâche pas, car il veut attraper son assassin... Une enquête simple, pas vrai ? sauf que le tueur de héros est sensé être mort aussi, mais qu'il est bien vivant, enfin avec ce qui lui reste et que Calder n'en a rien à faire ! (je sais je l'ai déjà dis, mais qu'import,e autant répéter pour être certaine que l'on m'a compris). Durant ces premières pages, des dirigeables arrivent tranquillou au-dessus de New-York Reborn, transportant des moines tout gentil, tout mignon (bien entendu il faut lire entre les lignes et comprendre qu'ils ne sont pas là pour faire de la dentelle) afin d'apporter aide, provision et autre genre de ce type pour la ville. Des bienfaiteurs que voila ! Trop bien ! (Ironie toujours !!!) L'Ordre de Cobalt (tiens, donc c'est le titre de ce tome) est dans la place, avec à la tête... je vous laisse deviner, mais aussi psychopathe que n'importe qui, avec des raisons obscures, des mesures disciplinaires à faire pâlir n'importe quel homme ou femme psychotique et surtout un savoir magique qui n'hésite pas à écraser ceux qui sont contre leur religion, entre autres. Parce que oui, une seule religion, un seul maitre, un seul pouvoir, bref, je vous la fais courte : l'Ordre de Cobalt est tout puissant et compte bien le rester mais à quel prix ?



Si dès le départ, nous savons que cet ordre est complètement prêt à tout pour écraser les opposants, l'auteur ne lésine pas sur les moyens qu'ils utilisent et surtout sur la façon de faire. Leurs pratiques sombres sont pire que la noirceur du démon (quoi que, non, chut, vous le saurez en lisant ce tome) la manière de torturer psychologiquement, de faire des expériences sur tout et rien, de tester encore et encore, de manipuler, de tuer, d'éradiquer, de construire, de détruire... Bref, ils font tout pour être là, devant nous, en tant que sauveur afin de nous aider à les choisir. Et si vous ne les choisissez pas, pauvres de vous, une tombe anonymes, voire un cimetière commun pour tous, un simple trou en somme, la fosse commune ne sera pas séparée de vous. Calder, zombie et détective qui en a déjà vu bon nombre d'apocalypses (Buffy et sa bande n'ont rien vu encore), est embarqué dans une aventure hors du commun. En même temps, vu le bonhomme, il ne peut pas se retrouver dans une romance. La sale tête (pour ne pas dire autre chose), une attitude désinvolte, des lunettes noires et on comprends pourquoi il les garde même pendu à une potence, il se retrouve donc les pieds dans la boue, en plein complot ! Iris, notre héros mort revenu sous forme spectrale va apprendre à ses dépends également que son statut de mort/vivant ? ne tiens que grâce à un vivant/mort ! Iris est un personnage aussi exécrable que Calder et que la plupart des autres que nous allons rencontrer, mais derrière chacun d'entre eux, derrière chaque geste et paroles, nous ressentons bien quelque chose : soit qu'ils sont vraiment à abattre, soit ils cachent bien leur jeu pour ne pas montrer que leur coeur bat encore, un peu, pour l'humanité.



C'est deux-là ne font pas dans le tricot (je sais, dentelle, tricot, pourtant les aiguilles pourraient être de véritables armes, mais pour Iris qui est un super-héros de NYreborn, ce n'est pas ça son super pouvoir) le livre découpé en plusieurs grosses parties, toute avec le nom d'une ville, toute avec un "super-héros" afin de nous mettre dans l'ambiance. Et puis il n'y a pas qu Calder et Iris. Tous deux vont devoir démonter un complot qui s'est enraciné bien trop profondément dans un gouvernement corrompu (tiens donc) pour réussir seuls. Alors un flic qui n'est pas pourri, qui pense encore que le monde a quelque chose à obtenir (on aimerait bien savoir quoi ?) Wrist va devenir un allié. Oh, pas en une seconde non plus, qui aimerait se coltiner un zombie comme copain ? Avec ses paroles, son regard et ses manières, on n'a absolument pas envie de rester à ses côtés. le monde dans lequel nos personnages vivent est une terrible dystopie. Les plus faibles sont relégués à travailler dans un coin, éloignés des "beaux" quartiers, proliférant comme des lapins, parce qu'il faut de la main d'oeuvre perpétuellement, forcément. Et puis les meilleurs, en fait ils n'en ont que l'apparence, car en grattant la couche, c'est pourri jusqu'à la moelle. Je pense à Benedict et Alfontius qui sont des monstres. Pas besoin de penser que je vous dévoile un grand "truc", dès les premières lignes avec eux, nous le savons ! Dégénérés entre autres sans oublier tout ce qui va avec. Les personnages évoluent, montrent qui ils sont et parfois nous en apprenons plus sur eux, sur leur passé, leur espoir et ce qu'ils pensent réussir à faire, un jour ou l'autre. Iris est à double facette, le pouvoir monte à la tête d'une certaine manière et bien qu'il reste du bon côté de la barrière, il y a des choix faits qui ne plaisent pas forcément à Calder.



Calder, je regrette de ne pas en savoir plus sur lui, même si l'auteur nous a lâché quelques bombes, j'avoue que j'aurai largement préféré suivre sa vie, plutôt que celle de Blue Thunder (un autre super héros) qui ne m'a pas intéressé plus que cela. C'est le seul bémol que je relève, mais il s'agit vraiment de gout, de préférence, je suis certaine que d'autres adoreront comprendre qui il est. Lorca est un bout de femme impressionnant et plus nous avançons et découvrons les super H, plus nous comprenons que rien n'est facile. Ils vivent dans leur ville, la protège, mais au-delà, que sont -ils vraiment ? N'ont-ils pas de rêves ? de projets autre que se battre pour sauver la peau des autres ? Et puis la ligue non pas des gentlemen extraordinaires avec des monstres de foire, mais des supers héros, est-ce qu'elle existe vraiment ? Les pouvoirs sont bien présents et par moment nous découvrons au détour d'un combat qui est capable de quoi. Qui a vécu une idylle et qui s'amuse avec les esprits. le côté fantastique est bien présent de part cet aspect et également la magie, légère, restant en suspension dans les esprits, s'insinuant tel un serpent dans les eaux vives sans remous pour mieux prendre possession de votre esprit à défaut de votre âme. Quant au côté steampunk, il reste léger avec ses dirigeables et quelques autres petites choses. Pour ceux et celles qui auraient peur, rien de trop. L'auteur a fait un bon mélange à mes yeux de tous ces thèmes et même un peu plus encore. le monde est en train de sombrer donc une fois de plus, les villes encore debout qui ont été reconstruite à plusieurs reprises se voient de nouveau à terre. Un road-trip, des rencontres, des bagarres, des questions, des ouins-ouins, des oui, des non, des "débrouillez-vous", des "on ne veut pas de vous", des "on va vous aider" pour retourner plus vite la veste de côté. L'esprit humain ou non nous montre tous les aspects, le conscient, l'inconscient, le subconscient, la barrière qui permet de s'arrêter à temps ou non et ceux qui passent par dessus pour réussir à obtenir ce qu'ils veulent, par la force ou la ruse, mais la force surtout.



Une poignée d'hommes et de femmes vont devoir faire les bons choix : servir un ordre prêt à tout pour asseoir sa position de secte suprême religieuse et autre nom, ou la combattre. Comment ? Avec quelles armes ? Pourquoi ? Qui va gagner un bout de terre calcinée ? Car c'est ce qu'il reste de la plupart des morceau de villes et pour celle qui se retrouvent proche de la mer, les dégâts sont bien là, différents, mais présents. Si certains héros se montrent sous forme humanoïdes, nous avons quelques surprises, tout comme les opposants. L'ennemi de mon ennemi devient mon ami et celui qui était contre son camp risque bien de devenir un allié. Rien de plus vrai dans ces ultimes combats pour la liberté de penser, de vivre, de respirer. Beaucoup de joutes verbales, de cynisme, de réalisme aussi. Il s'agit uniquement d'une histoire, d'un récit, mais nous pouvons transposer comme bon nous semble ces mots à nos propres maux. Faire équipe avec des gens que l'on aime pas, ou connait pas, pour gagner un peu de liberté, tenter le tout pour le tout pour garder en vie un maximum de gens. Point de super-héros dans ma poche, mais des clés qui permettent d'avancer un pas à la fois. Avec autant de pages, nous avons des détails sur les personnages que nous rencontrons, sur les états d'âmes des villes et également sur cette intrigue qui est complexe. Ne pensez pas que je vous ai tout raconté, Oh que non ! Il n'y a pas que le Bien et le Mal, entre les deux, il y a beaucoup de zones d'ombres aussi bien pour ceux qui sont considérés comme les supers et l'inverse est tout aussi vrai. de nombreux personnages à découvrir, pervers ou non, des mondes différents, de qui nous faire frémir d'horreur aussi. Je n'ai pas eu peur de débuter ce livre, au contraire, le résumé m'attirait énormément et j'ai pris le temps de le dévorer, pas comme Chronos, promis !



Les détails sont entrainants, l'intrigue nous lâche par moment des bombes virtuelles, même si les personnages en prennent plein la tête. Des retournements de situation, des protection et des promesses tenues, de la manipulation aussi bien politique que mentale, l'auteur dirige ses personnages d'une main de maître et ne leur laisse pas beaucoup de répit. Coup de feu, armes blanche, magie, pièges, bombes, produits stupéfiants, nous avons la totale. Les caractères de chacun sont décryptés et aucun n'est laissé de côté, sauf les morts, bien entendu et surtout ceux qui le restent. C'est à la fois drôle et sombre, nous n'avons pas le temps de pleurer sur le sort de l'un ou l'autre, parce qu'il y a de l'action régulièrement, des courses poursuites, des jeux de cache-cache mortels. Je ne saurais dire quelle scène m'a le plus plu, parce qu'entre une mère prête à tuer le restant de ses fils (pour une obscure raison que nous découvrons) ou une magie du regard qui fait devenir fou, ou encore des sauts de puce, un ensemble de conscience qui cherche à comprendre ce qu'est la lâcheté de l'être humain...Nous avons de quoi faire et ce n'est que le haut de l'iceberg que notre cher Blue a probablement éradiqué en tapant du pied. La fin est ni totalement ouverte ni totalement fermée. Ce récit se termine par la fin d'une époque, d'un monde que nous avons suivi et de ceux et celles qui en sont encore vivants, sur leur deux jambes ou pas. Mais elle reste aussi sur une petite porte qui s'est refermée, apportant des questions, qui ne sont pas existentielles, mais je me dis qu'une suite, un dérivé, peu importe le mot que choisirait l'auteur serait plus que possible. le fait de ne pas rester sur un personnage nous permet de visualiser plus grand, plus de terrain, plus de combats intérieurs ou non, plus de présentations des personnages, plus de rencontres aussi. Je passe de nombreux détails, mais j'ai adoré Lorca et sa façon d'être ne s'embarrassant pas de règles pour sa vie privée. Et Wrist, cet homme est indestrutible sans avoir de supers pouvoirs.



En conclusion, un récit complet qui mêle agréablement de nombreux thèmes : dystopie, fantastique, fantasy, super-héros, steampunk. de l'humour noir et de l'humour tout court, des scènes de combats violents par moment, rapide, des rebondissements, de la trahison, des complots, des groupes d'êtres qui ne demandent qu'un peu de paix et d'autres qui veulent LE pouvoir absolu. Des supers-héros qui en portent plus que le nom et d'autres des imposteurs ? le sarcasme fait du bien, il permet d'alléger certaines scènes. Les amitiés ont du mal à gagner en confiance, mais au fil du temps, les liens se font et les peurs de perdre les autres deviennent plus réelles. C'est original, un soupçon de SinCity pour ceux qui connaissent, mais avec des superman particuliers. Les références ne manquent pas et puis j'allais oublier, mais Calder en plus d'être détective et zombie, il est médium et attachant malgré tout. Une alliance entre deux morts-vivants et l'Humanité était vraiment à découvrir, j'en suis plus que ravie et heureuse de vous avoir emmené dans son univers durant ces quelques lignes. Plus qu'à passer le pas niveau lecture !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-ordre-de-cobalt-sebastien-sabat-a214968455
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Quand Sébastien SABAT m'a proposé de découvrir son livre (merci !), j'ai un peu hésité... Je ne voyais pas très bien sur quel terrain l'histoire allait m'emmener et j'avais ce sentiment profond que soit j'allais adorer, soit j'allais détester. Cela semblait tellement imprévisible et complexe que je ne voyais pas de demi-mesure possible avec ce roman !

Une chance, j'ai vraiment passé un bon moment avec L'Ordre de Cobalt. Dès le premier chapitre, j'ai été rassurée (au point de réveiller d'un coup de coude mon compagnon - j'étais persuadée qu'il regardait une vidéo mais c'était plutôt la vidéo qui LE regardait) pour lui dire que ça allait être chouette. Non pas que je l'informe régulièrement de mon avancée dans mes livres (il n'en a clairement pas grand chose à faire --') mais juste qu'après plusieurs lectures sans surprise, ça fait du bien de tomber sur une intrigue étonnante et bien écrite. Tout ça pour dire que les premiers chapitres plantent parfaitement un décor original qui m'a conquise, notamment grâce à Calder et sa nonchalance pimentée.
Si cette histoire m'a bien plu, elle m'a surtout déroutée par la sophistication de son intrigue et son côté inattendu. Clairement, les premiers chapitres et le résumé ne me laissaient pas du tout entrevoir ce genre de fin ! Si la surprise est plutôt cool, le chemin reste sinueux et complexe, demandant pas mal d'attention pour réussir à le suivre. Il faut dire aussi que Sébastien SABAT mélange les genres avec ce roman, semant le trouble dans les intrigues que l'on a l'habitude de lire. Cela se renforce également par les nouveaux narrateurs qui rejoignent progressivement l'histoire, apparaissant parfois avant-même qu'ils ne nous soient présentés. Si cela donne de nouveaux twists à l'intrigue, cela n'aide pas forcément à sa compréhension.
La fin est plutôt chouette et est clairement une "vraie" fin (j'aime particulièrement ça). Par contre, je l'ai trouvée étonnamment rapide tant elle conclut ce pavé en quelques paragraphes seulement. Cela dit, j'aime bien le fait qu'elle ne nous dise pas tout et nous laisse imaginer la suite telle qu'elle nous plairait.

J'ai particulièrement aimé le personnage de Calder, avec son sang froid à toutes épreuves (sans vilain jeu de mots), ses répliques pleine d'ironie et sa manière de ne jamais baisser les bras. C'est plutôt étonnant d'avoir un héros assez asocial mais il est plutôt agréable de se reconnaitre dans ses défauts, décrits avec beaucoup d'affection par l'auteur.
Lorca m'a également beaucoup touchée par son histoire personnelle. Bon, j'imagine que le fait que nous soyons toutes les deux des femmes aide aussi, bien que nous sommes loin d'avoir la même vie. J'ai apprécié son dévouement pour le bien et ses talents de "chasseresse" (qui m'ont parfois bien amusée (et m'ont évoquée ma nouvelle camarade de bureau ! ;D)).
Je crois que c'est cependant dans le Lieutenant Wirst que je me suis le plus reconnue, bien que l'on ne se ressemblent pas tellement. C'est juste que nous avons une "normalité" similaire et que je me suis donc retrouvée dans son stoïcisme et sa prudence face aux révélations étonnantes que l'on découvre dans ce livre.
J'ai été moins touchée par les autres héros qui m'ont semblée plus égoïstes, même Iris qui est pourtant l'un des personnages clefs de cette histoire. Je crois que leur égo surdimensionné m'a fait un peu oublier leurs valeurs (et comme vient de me l'écrire leur auteur, c'est clairement le karma qui les fait redescendre un peu sur Terre (enfin, façon de parler en ce qui concerne Iris !).

L'écriture de Sébastien SABAT est très agréable et m'a beaucoup plu. J'ai aimé son style dynamique malgré le pavé qu'est L'ordre de Cobalt. Il nous fait facilement passer d'un lieu à l'autre et joue habillement avec les intrigues et les genres littéraires sans pour autant perdre ses lecteurs.
Cependant, j'ai été un peu gênée par certaines tournures de phrases, tant je n'arrivais pas à déterminer s'il y avait une faute de frappe (ou de correcteur automatique) ou si je faisais face à une expression que je ne connaissais pas... Si cela m'a parfois déstabilisée, cela n'a absolument pas entaché mon plaisir à découvrir cette histoire vraiment pas comme les autres.
Un roman d'aventures original, entre dystopie et fantasy.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Une excellente lecture qui nous emmène dans un univers très atypique.

En effet, ce roman mélange plusieurs genres du fantastique. Un monde post apo, un détective qui n'est ni mort ni vivant et qui parle aux morts ; des « protecteurs de cité » comprenez des héros aux superpouvoirs, un complot, une dose de steampunk et une dose d'humour. Un cocktail inhabituel qui forcément m'a attirée.

Le monde a changé, il est bien loin de celui que nous connaissons. Les survivants de « l'effondrement » se sont regroupés dans des cités, chacune protégée par un héros, une personne ayant un super pouvoir, mais qui n'est pas invincible. Plus de voitures, plus d'avions mais des dirigeables. Des esclaves, les « simplets » comme ils disent, qui vivent dans « l'enclos ».

Les deux principaux protagonistes sont eux aussi atypiques. Jackson Calder, le « détective zombi ». Pas franchement sympathique au 1er abord, asocial, qui ne lésine pas sur le tord-boyau. Une sorte d'anti-héros qui va voir sa vie (ou son existence, je ne sais pas trop comment dire) chamboulée par sa rencontre avec Iris.

Ou du moins le fantôme d'Iris, ex protecteur de la cité New York Reborn. Il avait remarqué que les bébés des simplets disparaissaient d'inquiétante manière. Les FdS (forces de sécurité) n'ayant pas le temps (l'envie ?) de s'en charger, il a enquêté seul. Mal lui en a pris, il a été assassiné. (je suis certaine qu'il vous fera penser à un certain S habillé en bleu et rouge…)

Ce roman est divisé en 4 parties, chacune portant le nom d'une cité. Les chapitres sont assez longs, mais entre action, combats, découvertes et retournements de situation, on n'a pas le temps de s'ennuyer !

Parce que oui, l'histoire est rythmée. Plus de 700 pages, ça peut faire peur au 1er abord, mais j'ai été tellement prise dans l'histoire que je ne les ai pas vues passer.

L'auteur a créé un univers très riche, bien développé et bien maitrisé. On le découvre petit à petit. Si le cadre de vie a changé, la technologie a régressé, mais les hommes n'ont pas évolué pour autant. Envie de pouvoir, exploitation des plus faibles, corruption…sont toujours de mise.

L'intrigue demande parfois un peu plus d'attention, je pense par exemple à tous les personnages qu'il faut « assimiler ». Elle est connue (complot) mais présentée de façon originale, donc captivante. Juste un petit bémol sur la fin que j'ai trouvé un peu rapide par rapport au reste du roman, mais elle est assez inattendue.

J'ai passé un très bon moment. J'aimerais vous en dire plus (par exemple sur des réparties parfois savoureuses) mais ce serait gâcher votre plaisir de la découverte.

Si vous aimez ce qui sort de l'ordinaire, les univers fantastiques, les comics, le rythme, alors ce roman est fait pour vous. Ne vous laissez pas arrêter par le nombre de pages.
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🌆 retour vers le futur 🌆

Un petit topo de la situation : l'Humain a merdé , il s'est retrouvé à devoir recommencer et reconstruire les villes. Heureusement les Champions aux superpouvoirs sont là pour les protéger des luttes inter-cités. New York Reborn, Terminus, Aquasub, Heptagon City. Quatre ambiances pour une même lutte : découvrir ce que les ecclésiastiques de l'Ordre du Cobalt sont venus faire parmi eux.

🧖‍♂️ Iris, gentil fantôme 🧖‍♂️

Le hic c'est que NYR a perdu son Champion. Iris, devenu le congénère de Casper (t'as la réf' j'espère), trouve en Calder , détective-pas-tout-à-fait-mort-ni-vivant, un interlocuteur de choix. Ce zombie-enquêteur va être sollicité pour découvrir qui a mis fin aux jours de ce super-héros. Ce n'est sans compter sur l'arrivée inopinée de ces moines de l'Ordre du Cobalt , aux techniques assez … despotiques. de la recherche en alliés aux affrontements titanesques, l'aventure décoiffe.

🗺️ voyage voyage 🗺️

Les 700 et quelques pages de ce récit voient nos protagonistes évoluer, se rapprocher, se disperser… et surtout échanger des punchlines qui mettraient Mohamed Ali K.O. Un humour décapant, des références qui m'ont parlé, et des personnages haut en couleurs ont fait de cette lecture une aventure sympa.

🌊 alerte submersion 🌊

Malheureusement à la fin j'ai un peu pris l'eau… Je me suis bien amusée et ai apprécié les 3 premières parties . le dernier quart a été pour moi un peu décevant dans le sens où… justement j'avais perdu la direction de l'histoire. Il y avait déjà beaucoup d'éléments qui formaient un bel ensemble homogène mais ensuite la mayonnaise a tranché. S'y ajoutent quelques coquilles et scènes qui ont franchi mes limites de tolérance (mais ça c'est personnel).

🦸‍♂️ en bref 🦸‍♂️

Tu aimes les zombies, super-héros, la dystopie, les bagarres et les enquêtes ? À toi « l'Ordre de Cobalt »!
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Quand l'auteur m'a proposé de découvrir son ouvrage, j'ai eu rapidement envie de plonger dans son univers. Il faut dire que l'idée d'avoir un enquêteur médium me plaisait bien et j'avais envie de voir ce qu'il allait nous proposer avec ce monde qui tente de se reconstruire après avoir frôlé l'extinction. Plutôt intrigant, non ?

Dès la première rencontre avec Calder, nous sommes plongés dans une histoire d'une originalité sans faille ! Il faut dire que Calder n'est pas seulement médium, il a aussi une condition assez inattendue et particulière qui fait de lui un être différent, totalement à part. J'ai tout de suite adoré ce personnage et j'ai eu envie d'en apprendre plus sur lui et de le suivre dans ses aventures.

Ces dernières sont des plus mouvementées dès l'instant où un esprit va s'accrocher à lui. Il faut dire qu'il ne s'agit pas de n'importe qui et que son décès vient mettre le feu aux poudres et est annonciateur de sombres événements. Nous allons donc plonger dans sa tentative de mettre au jour la vérité, même si cela risque d'être bien plus compliqué que prévu et que les obstacles seront nombreux.

L'auteur nous offre donc un roman palpitant et au rythme effréné, de quoi enchaîner les rebondissements tous plus originaux les uns que les autres. Cet univers se dévoile au fur et à mesure, nous montrant l'étendue des idées de l'auteur. Il a vraiment bien réfléchi son fil rouge, le rendant passionnant à découvrir.

Si je devais chipoter un peu, je trouve que par rapport au récit bien développé tout au long du roman, la fin, a contrario, est drôlement rapide ! Je ne m'attendais pas à ce que tout se termine comme ça, d'un coup, après avoir suivi cette histoire si complexe durant de si nombreux chapitres. Mais comme dit, c'est vraiment pour chipoter, car tant le récit que les personnages sont passionnants à découvrir !

En bref, je ne peux que vous conseiller de plonger dans cette enquête palpitante et extrêmement bien ficelée au coeur d'un univers d'une originalité bienvenue.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
- Tu es encore plus aimable qu'hier, dis donc, constata Iris.
- Je n'aime pas la pluie, je n'aime pas faire le garçon de courses et je n'aime pas les quartiers bourgeois. D'autres questions ?
- Tu n'as vu personne ?
- Pas encore, non.
- Le soir tombe bientôt ? demanda Iris.
- Le soleil est passé derrière la muraille, tu ne vois pas ? C'est ton ego qui t'aveugle ?
Iris ricana.
- Il n'y a plus ni jour ni nuit ici. Je vois le monde comme en négatif. Mais même en négatif, tu as toujours une sale gueule.
Calder renifla. Pourquoi ce genre de conversation lui donnait-il toujours soif ?
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Le vent du nord-est mordant en cette saison. New York Reborn est construite sur un plateau, ce qui n’arrange pas les choses. Mais lorsqu’on a connu une apocalypse de proportion biblique avec, dans le désordre : une restructuration totale des continents, des océans devenus canyons, plaines arides ou bien abîmes sans fond, et de nouvelles montagnes jaillies en désordre, on a souvent envie de prendre un peu de hauteur. Les hordes en haillons qui avaient survécu à l’Affrontement avaient entrepris une migration sur une terre sans repères à la recherche d’un site plus accueillant que les décombres qu’elles occupaient. Il avait à coup sûr fallu quelques générations pour qu’un tel exode s’accomplisse.
Le temps de se réorganiser en tribu humaine et de se soustraire aux instincts animaux qui les avait maintenus en vie jusqu’ici. L’homme contre la nature, l’homme contre les bêtes sauvages, l’homme contre l’homme... Combien de prières avaient dû s’envoler vers des Dieux sourds avant que les derniers vestiges de l’humanité ne se décident à prendre leur destin en main.
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Mais il pouvait voir les morts et communiquer avec eux. Il sen était fait une spécialité. Tant de familles éplorées qui veulent avoir des nouvelles, tant de moribonds pas tranquilles, il y avait de toute évidence un marché.
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Calder manquait de point de comparaison, il était à sa connaissance un cas unique, et en fait, de grand écart entre les différents plans de réalité, lui se voyait plutôt comme le postérieur entre deux fauteuils. Mais il pouvait voir les morts et communiquer avec eux. Il s'en était fait une spécialité. Tant de familles éplorées qui veulent avoir des nouvelles, tant de moribonds pas tranquilles, il y avait de toute évidence un marché. Le problème était qu'il faisait peur dans cet état et les clients ne se bousculaient pas autant qu'ils auraient dus. Pensez donc, une peau brunâtre d'arbre pétrifié, des yeux à flanquer la pétoche à un sauvage des collines noires et une démarche quelque peu rigide qu'on dirait héritée des recherches d'un savant amoché. Ajoutez à cela qu'il était confit dans la gnole et que ça se sentait. Mauvais pour l'image, très mauvais.
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Wrist dévisagea Calder.
- Mais qui êtes-vous ?
- Je suis un phénomène de foire. Une erreur de la nature. Et vous ne pouvez pas me tuer, Lieutenant. Mais moi je peux. Je peux vous briser la nuque avec mes seules mains nues. Alors, rangez votre pétoire et discutons posément, vous voulez bien ?
Wrist n'avait rien à répondre. Il jetait des coups d'œil au trou du pantalon. Finalement, il rangea son arme dans son étui.
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