Ce sont les souvenirs d'un jeune homme parti de chez ses parents à 17 ans en 1965. Sur un ton monocorde, l'auteur raconte une époque révolue : les Francs, le stop, les petits boulots trouvés rapidement, le communisme. Ce n'est pas désagréable, mais rien de bien transcendant en 87 pages, il y a cependant quelques jolies phrases et des souvenirs pour les gens de ma génération. Je pensais avoir l'explication de son départ, de cette envie de fuir, mais non et je n'ai pas compris la fin du roman.
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J’ai toujours aimé l’inconnu, j’ai toujours aimé partir, voir, être ailleurs que là où j’aurais dû être. Pour moi c’était ça la liberté, c’est comme cela que je la comprenais.
En fait je ne saurai probablement jamais pourquoi j’ai brusquement tout laissé et ça n’a aucune importance. Peut-être suis-je tout simplement parti pour mourir.
Le premier commandait des œufs au plat, le deuxième un demi et le troisième « Rien merci ». Puis nous nous précipitions tous les trois sur le pain que nous tartinions de moutarde afin de calmer momentanément notre perpétuel appétit.
J’étais amoureux fou. Cela n’avait en soi rien d’exceptionnel, j’ai toujours été amoureux fou de quelque chose ou de quelqu’un, de la poésie, des voyages, de la montagne et bien sûr des filles.