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EAN : 9782372541008
350 pages
MAREUIL EDITIONS (24/01/2019)
3.93/5   7 notes
Résumé :
Jamais, dans l'histoire du monde, deux démocraties ne se sont fait la guerre. Mais avant qu'elles ne le deviennent, que de massacres ! Ainsi l'Angleterre et la France se sont-elles affrontées, souvent avec une incroyable violence, durant sept cent quarante-neuf ans. Chacune a essayé d'envahir l'autre, ou de la dominer, ou de l'empêcher d'en dominer d'autres. Toutes deux ont justifié l'appellation mutuelle d'"ennemi héréditaire". Pour bâtir ensuite une paix, puis une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Lu dans le cadre de la Masse Critique de février.

Quand on pense confrontations entre Français et Anglais, ce sont souvent Azincourt, Trafalgar ou Waterloo qui reviennent, toutes des défaites françaises. Parfois, Hastings et l'épopée de Guillaume le Conquérant peuvent venir à l'esprit, voire même Bouvines pour les plus calés en histoire médiévale. Pourtant des victoires françaises contre la perfide Albion il y en a eu plusieurs dans l'histoire, ce que s'attache à explorer Daniel de Montplaisir.

Chaque bataille évoquée est replacée dans le contexte de l'époque puis détaillée. Les répercussions de la victoire, y compris jusqu'à notre époque, sont également évoquées ce qui permet de mieux comprendre les récupérations politiques et/ou militaires. le tout est très bien expliqué de façon claire avec toutes les clés pour bien comprendre enjeux et retentissements des batailles.

Une lecture très intéressante qui permet de se promener historiquement du Moyen Âge à l'Empire napoléonien, mais aussi de voyager en France, en Europe et dans le monde. Une ou même plusieurs cartes, afin de mieux localiser chaque bataille, seraient d'ailleurs les bienvenues pour mieux se repérer.
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Ce livre se finit avec la dernière victoire française contre l'Angleterre, le 17 juin 1815. Il s'ouvre avec la défaite de Waterloo le 18 juin 1815, où Napoléon perdit devant le général anglais Wellington. Montrant une fois pour toute, que l'Angleterre était décidément une nation gagnante face à la France, Waterloo c'est en quelque sorte rejouer Azincourt. Pourtant Waterloo n'est pas une victoire anglaise, elle est surtout une victoire prussienne. Premièrement, car l'armée sous les ordres de Wellington n'est que peu anglaise, mais surtout parce que les troupes de Wellington ont été soulagées et renforcées par le Maréchal Blücher à un moment décisif de la bataille. Waterloo pour les anglais est une « défaite gagnée ».

« Toutefois, malgré leur apport, vers dix-huit heures, Wellington croit la partie perdue : « Nu-tête, adossé à un arbre, il voyait sans bouger son armée battue. Elle fuyait autour de lui. Son désespoir était au comble. J'ai vu des larmes sortir de ses yeux » a rapporté l'un de ses officiers d'état-major. Mais, une heure plus tard, le gros de l'armée prussienne, avec à sa tête le vieux maréchal Blücher, le soldat le plus déterminé d'Europe à combattre Napoléon, vole enfin au secours des Anglais. Dès lors, la tendance s'inverse […]. » p.13

D'accord Waterloo n'est pas une victoire 100% anglaise, cela n'empêche pourtant point la défaite française face à l'anglais quand bien même les anglais ne soient pas seuls sur le terrain. Et c'est vrai. Et seul ou pas, dans l'imaginaire, l'anglais reste doué au combat en témoigne Québec, Crécy (1346), Azincourt (1415) qui fut la grande défaite de la noblesse française lors de la Guerre de Cent Ans.
Pourtant, c'est méconnaître l'histoire de penser ainsi. Comme va le montrer l'auteur, 700 ans de batailles, d'échanges de poudre et de coup d'épée, nous lient à l'Angleterre, penser qu'elles furent toutes des victoires anglaises, est faux. Pour rétablir une certaine vérité dans l'imaginaire collectif, il est temps de lire ce livre.
Je ne dirai toutefois pas qu'il faut le lire par chauvinisme, cela serait absurde. Mais il est à lire pour se rendre compte à quel point la France et l'Angleterre sont liées (ceci bien avant la Guerre de Cent ans), pour voir l'évolution du système de l'armée et de ses armes, pour connaître les causes des conflits, pour voir que l'Angleterre est aussi française.

« Qu'est-ce que l'Angleterre ? Une colonie française qui a mal tourné », aurait déclaré Clemenceau :

Diable ! Qu'est-ce que je dis là ? L'Angleterre française ?.....

(Suite blog)
Lien : http://encreenpapier.canalbl..
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Waterloo, morne plaine mais surtout l'arbre qui cache la forêt ... car cette victoire anglaise (quoiqu'un peu prussienne quand même ) a durablement ancré dans la conscience collective que lorsque le royaume de la rose affronte la France , l'Angleterre écrase les petits frenchies... Et pourtant de la bataille d'Hastings qui régla la succession d'Édouard le confesseur en faveur du Normand (et donc français ) Guillaume le conquérant en passant par Château Gaillard, la Roche aux Moines, Bouvines, la Rochelle... Les victoires françaises sont nombreuses et souvent éclatantes. C'est ce que cet essai pas ennuyeux pour un sou vous amène à découvrir sur les champs de batailles où se croisent Louis IX, Édouard III, Aliénor, du Guesclin, Charles VII et Jeanne d'Arc... de l'interminable(et interminée) guerre de Cent ans aux guerres de Louis XV, des luttes d'influence maritimes à la perte du Canada Français. .. pour en finir avec les idées reçues d'une Angleterre invaincue et d'une France toujours perdante. C'est très bien écrit, érudit avec juste ce qu'il faut d'humour. Merci donc aux éditions Mareuil et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de la Masse Critique et que je recommande aux passionnés d'Histoire et à ceux qui veulent s'ouvrir l'esprit sur une autre vision des interactions européennes .
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Tous les français qui s'intéressent à la France et les autres devraient lire "QUAND LE LYS TERRASSAIT LA ROSE" de Daniel de Montplaisir, sous-titré "700 de victoires françaises sur l'Angleterre (Mareuil Éditions).

Ce livre est une merveille d'érudition, d'élégance et de malice. Il parcourt à bride abattu mais avec beaucoup de détails ignorés 749 ans de victoires françaises sur les anglais . Il rappelle que durant tout le moyen-âge les anglais voulait être français et versa. Leur soif d'être des continentaux étaient à ces moments-là sans limite. Ils le furent longtemps en Aquitaine. Il signale aussi que les français ont souvent perdu sur le tapis vert de la diplomatie ce qu'ils gagnaient par le boulet du canon.

Daniel de Montplaisir démythifie l'historiographie officielle et remonte le moral.

Il n'y a pas de message politique mais on peut conclure que la France devint un grand pays parce qu'elle eut de grands rois et que les français le furent aussi. La saignée de 14-18 entraîna une anémie qui l'aura minée pour toujours.( in le Blog à Dancharr)
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Pour paraphraser l'auteur est faire référence au rugby, moi même, avec un ami rugbyman amateur, plus jeunes, quand l'Angleterre battait le XV de France, nous envoyions les anglais aux gémonies en nous récitant nos batailles perdues : Waterloo, Trafalgar, Aboukir, Crécy, Poitiers, Azincourt...
Daniel de Montplaisir part de Waterloo, dans sa préface, de fort bon aloi, pour finir par... Waterloo, bouclant ainsi la boucle.
Les amoureux de l'histoire, que je suis, apprécieront ce bouquin qui le mérite amplement.
Partant de Guillaume le conquérant et la bataille d'Hastings, permettant à ce dernier d'occuper le trône d'Angleterre, de faire du français la langue remplaçant le saxon et à la reine Mathilde de se faire connaître par la fameuse tapisserie qui porte son nom, qu'elle n'a pas tissée et qui se trouve à Bayeux, en Normandie, comme chacun sait, pour terminer, sept siècles et demi plus tard, par cette fameuse bataille de Waterloo (défaite napoléonienne, mais victoire royale).
Au cours de la lecture, le lecteur, va, entre autres, à Bouvines, puis Formigny et Calais. Ah! Calais, merci Henri II. Ensuite La Rochelle, Fontenoy et les Amériques, sans oublier le rachat de Dunkerque aux anglais par Louis XIV. Que des victoires françaises!
Il s'agit, ici, d'un livre passionnant, clair, précis, intelligent et extrêmement bien documenté.
L'écriture est alerte, jamais ennuyeuse et s'il y a quelques dates, quelques noms, par-ci, par-là, c'est qu'ils sont nécessaires à la compréhension. En revanche ce livre est plein d'anecdotes, de citations à-propos et, parfois, pleines d'humour.
Je recommande ce livre qui fera changer d'avis ceux, dont je faisais partie, qui pensent que, tout au long de l'histoire, les anglais n'ont fait que nous battre à plate couture, c'est le contraire. Quant-au rugby c'est une autre paire de manche.

Je remercie Babelio pour cette masse critique et Mareuil éditions de 'avoir fait parvenir ce livre. Ce fut un plaisir de lecture.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Dans l’immédiat, le roi de France revient dans sa capitale plus auréolé de sa victoire que ne le fut jamais aucun de ses prédécesseurs. Bouvines est, de fait, la première grande bataille rangée remportée par un Capétien, elle devient la bataille. Le roi écrit à l’Université de Paris : « Louez Dieu ! Nous venons d’échapper au plus grave danger qui nous ait jamais menacés. » Et c’est vrai. Clercs, bourgeois et peuple de la capitale avaient compris, ou pressenti, que se jouait à Bouvines non pas le trône des Capétiens, mais bien la survie du royaume des lys, qu’auraient dépecé ensemble Anglais et Germains.

p.71
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La Rochelle, ne pouvant plus rien attendre de l’Angleterre capitule le 26 octobre en implorant le pardon de Louis XIII. Plus jamais aucune ville de France après ce jour ne sollicitera un concours étranger, l’idée d’appartenance à une nation l’emportant dorénavant sur l’allégeance religieuse. Mais subsistera longtemps dans les esprits, notamment d’hommes politiques, qu’il existe en France un « parti de l’étranger » inlassablement prêt à se réactiver.

p.224
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Toutefois, malgré leur apport, vers dix-huit heures, Wellington croit la partie perdue : « Nu-tête, adossé à un arbre, il voyait sans bouger son armée battue. Elle fuyait autour de lui. Son désespoir était au comble. J’ai vu des larmes sortir de ses yeux » a rapporté l’un de ses officiers d’état-major. Mais, une heure plus tard, le gros de l’armée prussienne, avec à sa tête le vieux maréchal Blücher, le soldat le plus déterminé d’Europe à combattre Napoléon, vole enfin au secours des Anglais. Dès lors, la tendance s’inverse […].

p.13
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Au contraire du français, filou comme individu mais honnête comme nation, l'anglais est honnête comme individu mais filou comme nation.
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L'empereur s'informe alors de l'endroit où Wellington a établi son quartier général. "Tiens remarque t-il, un nom anglais ! Il ne va pas le rester longtemps."
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Videos de Daniel de Montplaisir (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daniel de Montplaisir
Marie Curie prend un amant de Irène Frain aux éditions Seuil
Le 4 novembre 1911, un journal parisien à grand tirage livre à l?opinion cette nouvelle extravagante : « Marie Curie a un amant. » A l?époque, Pierre, son mari, le savant avec lequel elle a eu son premier prix Nobel en 1903, est mort depuis cinq ans. Mais Marie a le tort d?être femme, d?être célèbre, d?être une « étrangère » (elle est d?origine polonaise), d?être « juive » à en croire certains de ses pourfendeurs (ce qui n?est pas le cas). Comme le capitaine Dreyfus vingt ans plus tôt, il faut l?abattre. Et peu importe que la célèbre veuve, qui s?apprête à recevoir son deuxième prix Nobel, soit une icône de la science mondiale. Son amant, c?est Paul Langevin, ami d?Einstein, lui aussi savant d?exception, familier des Curie aux temps héroïques. Mais Paul est marié. Et l?adultère excite la presse à scandale. Pour percer le secret qui attacha si fort Marie Curie à cet homme, au risque d?y perdre sa réputation et d?y laisser la vie, Irène Frain a interrogé des lieux méconnus, des archives négligées, des photos oubliées. Et c?est une bouleversante et inédite histoire d?amour qu?elle nous donne à lire dans ce « thriller médiatique » d?une terrible modernité.
Charles X de Jean-Paul Clément et Daniel de Montplaisir aux éditions Perrin
Monté sur le trône en 1824 à la mort de son frère Louis XVIII, Charles X appartenait à un autre siècle. En se faisant sacrer en 1825, il voulut rétablir une monarchie absolue fondée sur le droit divin, l?Eglise et l?aristocratie foncière, alors que s?affirmaient face à lui la bourgeoisie libérale, la presse et le régime parlementaire. Survint la révolution de 1830 qui lui fut fatale. L?ouvrage, qui embrasse l?ensemble de sa vie ? le prince, l?émigré, le roi, le proscrit ?, éclaire les facettes de ce personnage qui n?était pas appelé à régner et donne toute leur place aux recherches les plus récentes. Il montre comment ce frère de Louis XVI a compris la Révolution, interprété la Charte octroyée par son devancier, s?est engagé avec fougue en plein romantisme au service de la chrétienté, renouant avec le succès, après son aïeul Saint Louis, lors des expéditions en Grèce et à Alger. Si Charles X a fait des erreurs incontestables, notamment chercher à ressusciter un monde et un système de pouvoir que la Révolution et Napoléon à sa suite avaient abolis, il s?est passionné pour les problèmes du temps et a tenté de les résoudre : faut-il limiter la liberté d?expression ? Quels doivent être les rapports entre l?Eglise et l?Etat ? Quel est le rôle de la France en Europe et dans le monde ? Roi mal-aimé dans une période oubliée ? celle de la Restauration ?, Charles X, » chevalier troubadour « , grand mécène, sut redonner à la France tout son lustre. Son règne fut une période d?intense activité intellectuelle et a paradoxalement esquissé les premières formes de la France d?aujourd?hui.
Clementine Churchill. La Femme du Lion de Alexandre Philippe et Beatrix de l?Aulnoit aux éditions Tallandier
Londres, mars 1908 : Clementine Hozier et Winston Churchill se rencontrent à un dîner où ni l un ni l autre ne voulaient se rendre. Leur coup foudre est à l origine d un étonnant roman d amour qui va durer près de soixante ans. Ensemble, ils ont eu cinq enfants. Alors que les femmes de chefs d État ont tant de mal à trouver la mesure entre effacement et influence, dès le jour de son mariage, à 23 ans, Clementine tient sa juste place. Elle restera toujours incroyablement fidèle à ses convictions, ses certitudes, ses ambitions. de la légende Churchill, elle a connu tous les secrets, les ombres, les vérités derrière le mythe. Tout ce que l histoire ne saura jamais et qu elle a voulu cacher. Parce que dès le premier jour, imperturbable et fière, elle n a cessé de croire en lui. Pour vivre avec ce monstre sacré de la politique, il fallait un tempérament d acier. Fruit d une longue enquête, cette biographie trace le portrait d une femme ardente dont le destin exceptionnel se confond avec l histoire tragique du XXe siècle.
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