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EAN : 9782737363122
Editions Ouest-France (22/05/2014)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Les affrontements entre les grandes puissances, France, Angleterre, Allemagne, sont à peine terminés dans les colonies lorsque la Première Guerre mondiale éclate en août 1914. Bien qu'insuffisamment pacifié, le grand Empire colonial français se révèle comme un réservoir de main-d'oeuvre, sur l'avis du colonel Mangin, spécialiste de la « Force noire ». Soldats et travailleurs des colonies sont recrutés pour combler le manque d'effectifs dès la fin de 1914. Leur nombr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Très intéressant de constater que Mme Chantal Antier, bien connue des spécialistes pour sa contribution à l'histoire des femmes au cours de la Grande Guerre (1914-1918), rejoint exactement les mêmes conclusions que Bernard Lugan en défendant des points de vue idéologiques diamétralement opposés. Ce recoupement imprévu nous assure que nous tenons là des informations solides et qui contredisent complètement le concert de mensonges avec lequel notre cour des Miracles d'illettrés macroneux nous a assommés le 11 novembre 2018. Je retire quand même une étoile pour cause de francocentrisme. Car Antier ne tient aucun compte de la masse considérable de documents très sérieux sur le comportement des troupes sénégalaises avec les Allemands et rabâche de ce point de vue les bobards de la Troisième République. C'est ennuyeux de ne pas s'intéresser au travail des historiens allemands quand on planche sur 14-18... Enfin, bref, 4 étoiles pour tout le reste.

Alors: que retient-on du recoupement Bernard Lugan / Chantal Antier?

1/ LES TROUPES COLONIALES N'ETAIENT PAS COMPOSEES D'IDEALISTES VENUS POUR "DEFENDRE LA PAIX" (RIDICULE!), MAIS DE VOLONTAIRES ATTIRES PAR LES PRIMES D'INCORPORATION, LES DEGREVEMENTS, LES ALLOCATIONS DE DEPART, LES PENSIONS A VIE.

Comme l'explique Chantal Antier, docteur en histoire, dans le Recrutement dans l'empire colonial français en 1914-1918 (Presses Universitaires de France), le "recrutement volontaire, non forcé et méthodique des indigènes de nos colonies" était encouragé par la perpespective "des primes d'incorporation, des dégrèvements fiscaux des familles, des allocations mensuelles, des allocations de départ, des pensions allouées au retour au pays".

2/ LES TROUPES COLONIALES REPRESENTAIENT 5,22% DES EFFECTIFS

Pendant la guerre de 14-18, l'Afrique fournit dans son ensemble 407.000 volontaires, soit 5,22 % de l'effectif global de l'armée française dont 178.000 Algériens, soit 2,28 % sur la totalité des effectifs français. L'Afrique noire fournit quant à elle, 189.000 hommes, soit 1,6% de la population totale et 2,42% des effectifs français.

3/ LES TROUPES COLONIALES ONT SUBI MOINS DE PERTES QUE LES AUTRES.

Le taux de mortalité moyen dans l'armée française était de 16,5 % ; celui des troupes coloniales de 13,4 %.

4/ IL N'Y AVAIT PAS D'UNITES COMBATTANTES D'ASIATIQUES

Les Asiatiques (Indochinois) ont été employés comme manoeuvres, non comme combattants. Leurs bataillons d'étapes ont été chargés de combler de cailloux les ornières de la route qui relie Bar-le Duc à Verdun. Aucun régiment indochinois n'a été créé, l'encadrement des unités où ils étaient versés séparément les connaissait mal et ne les a pas engagés en première ligne.
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On y trouve des inexactitudes, mais l'ensemble éclaire bien sur le rôle joué par les "indigènes" de l'empire français au cours de la première guerre et de la difficulté à les intégrer au conflit et à la société de l'époque.
Dans notre monde devenu si moralisant, notamment quand il s'agit de revisiter l'histoire, on s'aperçoit que l'arrivée massive des "indigènes" a suscité de la part des métropolitains plus de curiosité que de rejet et que le langage "petit nègre" infantilisant utilisé servait surtout à pouvoir communiquer entre peuples aux cultures diverses. Aujourd'hui on y voit du racisme, à l'époque il ne me semble pas.
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