J'attendais ce second tome de la trilogie "Syrli" avec impatience. le premier volume m'avait séduite par son univers atypique, un mélange de magie et de technologie et m'avait marqué puisque je me suis souvenue aussitôt de chaque personnage. J'avais de grandes attentes et
Meagan Spooner y a répondu. "Le peuple de l'ombre" nous montre un autre aspect de l'univers, cette fois nous sommes loin de la ville de Syrli ou de la nature dangereuse d'Oren, nous allons plutôt découvrir comment survivent les hommes qui ne se sont pas transformés en ombres.
A la fin du premier tome, Syrli a été trahie, de nouveau. On a essayé de se servir d'elle afin d'exploiter sa magie. Elle n'a plus confiance en personne, à part peut-être son pixie, Nixe qui n'est pas humain. Elle a découvert le terrible secret d'Oren et depuis, elle ne sait plus quoi penser de lui. Il l'attire et la répugne en même temps. Elle a donc choisi de partir loin de lui et voyage désormais avec Tansy. La route de Syrli la mènera jusqu'à Léthé, une ville souterraine alimentée en permanence par la magie. Cette cité est dirigée par un certain Prométhée qui est loin de faire l'unanimité. Encore une fois, Syrli n'aura pas le choix, elle va devoir se battre dans la Résistance pour arrêter Prométhée qui se sert des Renouvelables. Syrli espère également retrouver son frère qui est passé par-là puisque les résistants détiennent son journal.
Ce second tome marque une transition avec le premier. Syrli était assez jeune dans sa tête, elle ne savait pas se battre et se contentait de fuir. Désormais, grâce à Oren, elle se défend face au danger. Son pouvoir la rend unique mais il la terrifie. Elle craint de devenir un monstre assoifé de magie comme Oren l'est de sang. L'adolescente n'accepte pas sa part sombre et préfère se voiler la face. Nous allons en savoir plus sur ses mystérieux pouvoirs au fur et à mesure de l'histoire. Plus Syrli fuit la vérité et moins elle arrive à comprendre ses dons. Notre jeune héroïne va devoir faire un gros travail sur elle-même pour apprendre à se maîtriser.
Il y a de nombreuses scènes d'action et comme avec le premier tome,
Meagan Spooner lâche une grosse bombe un peu avant la fin, en nous dévoilant un élément qui va tout changer. J'y avais pensé, donc je n'ai pas été très surprise mais peu importe, j'étais ravie que mes soupçons soient confirmés!
La romance a une place importante dans la trilogie mais elle est loin d'être facile, bien au contraire. Oren et Syrli se sont éloignés, un fossé les sépare désormais. le jeune homme connait maintenant sa vrai nature mais il a choisi de tenir malgré tout sa promesse de suivre Syrli jusqu'au bout du monde. Leur relation est compliquée, à cause de Syrli qui ne fait que douter. Il la dégoûte parce qu'il se transforme en bête cannibale mais elle-même n'arrive pas à se contrôler lorsqu'elle absorbe de la magie. Syrli se montre hypocrite, elle n'essaie pas d'analyser ses sentiments et préfèrent les oublier et les enfouir en elle. Oren est plus mature, nous ne sommes pas dans sa tête mais nous sentons qu'il aime Syrli. Il est prêt à tout pour la protéger, même à rester sous terre, loin de la nature qu'il a toujours connu. Oren va se sociabiliser au fil du temps. L'homme sauvage va petit à petit réussir à tisser des liens et à vivre au sein d'un groupe.
La fin est intéressante puisqu'elle nous donne quelques pistes sur le troisième et dernier tome de la trilogie. Je suis satisfaite des choix de l'auteur, finalement, la décision de Syrli sonne comme une évidence et je lirai ce final en anglais. Quitte à mettre trois fois plus de temps tant pis, je DOIS connaître la fin de l'histoire! Pour ceux qui l'ignorent, le dénouement ne sera pas traduit en français. Les éditions Milan ont du malheureusement renoncé à cette série, qui n'a pas eu de succès commercial. C'est tellement dommage, "Syrli" possède pourtant tous les éléments nécessaires pour en faire une bonne dystopie.
Pour conclure, "Le peuple de l'ombre" est un excellent second tome, à la hauteur du premier. "Syrli" fait partie de mes séries préférées car j'y retrouve tout ce que j'aime dans la dystopie : des personnages complexes (courageux oui mais qui doutent parfois aussi), un univers fascinant et du rythme. Une série à découvrir tout de même, elle mérite le détour.
4,5/5
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