Quelle belle découverte. C'est le premier livre que je lis de cette autrice.
Roman assez court, mais efficace. L'autrice y parle de santé mentale (sujet qui me tiens à coeur!), particulièrement le trouble bipolaire. le personnage n'est pas en crise de manie, on ne montre pas le côté sensationnaliste de cette maladie, mais bien l'isolement que quelqu'un peut vivre lorsqu'il fait face à un diagnostic. La crainte de perdre le contrôle, que son secret soit dévoilé et d'être constamment dans un état d'hypervigilence. Aussi des difficultés d'avoir une prise en charge par une équipe professionnelle et des difficultés, à la base, d'avoir un diagnostic. le tout dans un aussi petit roman!
L'écriture est efficace. Les phrases ont un punch ce qui permet de produire un plus grand impact sur le lecteur, mais aussi de sentir la souffrance du personnage principal.
Un bon portrait de la réalité et un bon roman pour démystifier la santé mentale au quotidien.
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Dans ce court roman, nous assistons à l'auto-destruction d'une narratrice qui début dès son enfance jusqu'au moment d'écriture du récit. le discours anxieux, dépressif et ambivalent de celle-ci ne m'a pas permise de m'y attacher, diminuant ainsi mon intérêt pour la lecture au fil des pages. J'ai tout de même apprécié y lire la maladie où différents aspects comme la médication, l'hérédité et l'environnement sont travaillés et permettent d'ajouter de la complexité au roman.
La structure constituée de chapitres courts, les nombreux motifs et la temporalité incertaine avec des sauts temporels à différents moments de la vie de la narratrice contribuent à un «effet tourbillon» où le lecteur se sent prisonnier de ses pensées provoquant ainsi une atmosphère de huis clos. Ces forces liées à la structure m'ont aussi paru être des défauts notamment parce que le lecteur se perd dans le récit qui semble parfois inutilement répétitif avec un manque de progression narrative.
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Portrait très réaliste de l'état mental dans lequel peut se trouver une personne atteinte d'un trouble bipolaire. À un point tel que l'on se demande si l'autrice n'a pas couché ses propres états d'âme sur le papier.
Un roman au style très épuré et agréable à lire.
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Je me suis laissé tenter un peu par hasard par ce roman et ce fut une très belle surprise. On se laisse volontiers porter par le récit d'une autrice qui n'a pas peur de se mettre totalement à nue pour nous faire vivre ses difficultés liés à une existence tourmentée. Je recommande vivement cette valide à 100%!
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« Pendant longtemps, j’ai cru que le couteau était mon secret. Ensuite, j’ai réalisé que mes pensées contrôlaient le couteau, que c’étaient par elles que je me blessais. Puis on m’a appris que la maladie dictait mes pensées et je suis devenue la maladie, le secret à garder ou à ébruiter, dans une tension qui me tient éveillée. »
« Dans mon ancienne chambre, je me traitais des pires noms sans en envisager les conséquences. J'aurais voulu disparaître avant le début de l'âge adulte, avant ce point de non-retour où je suis maintenant enfermée. »
Le trouble bipolaire a pris en charge mon identité et mon avenir.
Mon psychiatre a pris sa retraite sans être remplacé. Je vais très bien, m'apprennent les listes d'attente.