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EAN : 9781673086355
331 pages
Auto édition (17/12/2019)
4.5/5   19 notes
Résumé :
Le monde n'a pas voulu les laisser mourir en paix alors ils se sont relevés pour entamer une marche éternelle à la recherche de leur dû : entraîner les vivants dans la froideur des ténèbres. Les vivants. Certains se sont habitué , d'autres fuient encore. un soldat de la première guerre mondiale plongé dans l'horreur des tranchées hantées, une caissière qui assiste à la décadence de l'humanité condamnée, une petite fille et sa chienne traversant le pays ravagé à la r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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« Quand il n'y a plus de place en Enfer, les morts reviennent sur Terre. », cette phrase culte du film Zombie de Romero, rappelle qu'il y a plus d'humains en Enfer qu'au Paradis. D'où cette question : dans un roman de morts-vivants, qui est le monstre ?

C'est aussi dans ce film que le personnage de Peter nous rappelle que « ces choses » : c'est nous.

🧟🧟🧟🧟

Ce recueil de nouvelles est pour moi un chef-d'oeuvre du genre, car toutes les histoires se valent tant dans la qualité de l'écriture que dans son contenu, original et existentialiste. Si certaines regorgent d'humour noir, l'ensemble est néanmoins plutôt tragique et le miroir de notre humanité.
Il m'a fait penser à Zone 1 de Colson Whitehead, dont le personnage découvre que la fin du monde n'a pas mis fin au racisme, à l'intolérance, à l'amour de l'argent et à la pompeuse administration. Surtout avec les nouvelles Passage en Caisse, Justice pour Howard Lee Stillman et l'Appétit des ogres qui seront mes préférées.

Le désir non-avoué de la fin du monde, réside dans le fait que nous voudrions recommencer cette société qui va droit dans le mur. Pour cela, il faut la détruire. La venue des zombies est un bon moyen de détruire la société injuste et inhumaine actuelle. Face à la menace zombies, nous espérons devenir égaux et nous espérons poursuivre le rêve d'un monde plus équitable où les minorités n'existeront plus, où l'argent ne dominera plus, où nous vivrons de réelle valeur telle que la solidarité, l'amitié, le respect, combattant cote à cote contre le mort-vivant jusqu'à son anéantissement. N'est-ce pas cela l'engouement pour l'Apocalypse ? Que les choses redeviennent justes ? On le verra dans la saison 3 de la série Z Nation. Refaire le monde nécessite des menuisiers, des médecins, des recycleurs, des infirmiers, des plombiers, des électriciens, des ingénieurs mais les banquiers d'affaires sont relayés au nettoyage des toilettes, car nous n'avons pas besoin de banquier durant l'apocalypse, mais nous avons des toilettes. Pour d'autres, ce sera un retour à la vie pour contrer le miroir du mort qui marche, en appréciant la vie et poursuivre des rêves (comme dans le manga Bucket List Of the dead.)

Mais voilà, l'être humain est un monstre et les romans de zombies ne nous montrent pas la solidarité, l'amitié, la reconstruction, les valeurs. Non l'Apocalypse éveillera en fait les pires vices : sectes, utilisation des morts, meurtres, cannibalisme, le contrôle, le profit et la conquête de territoires (The Walking Dead de Kirkman, Positif de Wellington et La Contre Nature des choses de Burgess, nous le démontre).

Alexandre Ratel ne déroge pas à la règle et dans les Nouvelles Passage en Caisse et l'Appétit des Ogres, le constat est encore pire : l'humanité continue de vivre comme avant. Les gens vont au boulot, ils payent impôts et loyers comme avant, sous la menace perpétuelle de se faire bouffer, comme si le zombie n'était qu'un animal prédateur avec lequel nous devons apprendre à vivre, et plaçant ainsi la confusion de l'existence entre un zombie et un travailleur qui fait des gestes répétitifs toute la journée, supportant le regard méprisant du consommateur. Ah oui c'est aussi riche que le Friday Black de Nana Kwame Adjei-Brenyah (autre chef-d'oeuvre du genre).
Quant à l'Appétit des Ogres, une once d'humanité, sera annihilée, consumée par l'ogre, le monstre, l'humain bien vivant qui instaure également ce flou entre le dévoreur de cervelle et le psychopathe cupide qui jouit de la situation.
D'autres nouvelles viendront étayer mon argument, je vous invite à les lire pour vous faire votre propre opinion.

Petit coup de coeur pour Noël rouge qui me fera penser au film Little Monsters d'Abe Forsythe mais en plus émouvant et dramatique. Et également petit coup de coeur pour Sally et Fichés Z, dont j'ai trouvé la fin de cette dernière absolument parfaite.
🧟🧟🧟🧟

Note à la couverture qui fait référence à Un carré de chocolat où des fillettes observent les zombies tandis qu'elles se posent des questions sur le bien et le mal.


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Le Walking Dead français
*
Quand vous êtes comme moi friande de récits fantastiques/horreur de Stephen King (lus durant mon adolescence), vous serez obligés de lire ce recueil de nouvelles.
L'auteur, de ma génération, s'est certainement abreuvé aux mêmes catégories :)
A travers 13 nouvelles, toutes différentes, mais avec un même fil rouge, il nous balade dans la terreur, l'horreur, le macabre et même le divin.
*
Vous connaissez The Walking Dead? (comics ou série TV). Alors, encore une fois, ce recueil est fait pour vous.
Une atmosphère similaire, un air de post-apocalyptique, un univers ravagé et ....des zombies à la pelle !
Qui sont donc ces êtres honnis? Il faut dire qu'ils ont une mauvaise réputation. Leur odeur nauséabonde les précède en général. Ils font parler d'eux. Alors pour notre plus grand plaisir de lecture, les voilà en personnages principaux, déambulant sous toutes les latitudes, toutes les époques aussi, traînant leur grande soif de chair fraîche. Gare à vos miches !
*
Je me suis franchement régalée. Avec l'excuse des zombies, l'auteur critique notre monde. Notre nature humaine tellement mauvaise et parfois même bête (ou ridicule). Mais il y a aussi de l'empathie, l'innocence des enfants en est un exemple.
J'ai beaucoup apprécié "Nathan, Gueule d'ange et les restes du monde" dont le jeune fils s'occupe tellement bien de ses parents-zombies. Ainsi que "Ces idées-là", (surprenante vraiment).
*
Pour vous donner un aperçu, l'auteur vous propose de lire gratuitement la 1ère "Stade terminal" (mise sur le célèbre site marchand A....).
Parlons de la couverture du livre : des zombies attendant férocement des enfants perdus sur la muraille. Colorée à saturation, la typo rouge sang.
*
Lu (et apprécié) également par mon compagnon, grand fan de zombie devant l'éternel....
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Depuis plusieurs décennies, les zombies sont devenus des incontournables de la culture populaire ; films, Bandes dessinées, séries télévisées, jeux vidéos, etc...

Quand je dis "zombies", entendons nous, il ne s'agit plus du zombie originel haïtien, homme bien vivant, mais sous influence qui croit être mort et agit en esclave.

Le zombie "moderne", correspond plus à l'image qu'en a donné George A.Romero dans ses films, dont le mythique et fondateur "Night of the living dead" (notez en passant, que le terme "zombie" n'est pas employé).

Ce nouvel étalon zombie peut se définir ainsi : Un humain mort, réanimé par un phénomène difficilement identifiable (rayonnement cosmique) ou sur lequel on a peu de prise (infection virale foudroyante).

Ce cadavre réanimé, montre peu de conscience ou d'intelligence, cependant il suit souvent une forme d'instinct grégaire.

Bien que la "réanimation" soit imparfaite, le zombie est animé d'une faim insatiable, et surtout IL EST CANNIBALE (si toutefois on le considère encore comme un être humain, sinon, il est anthropophage)

L'unique moyen de le "tuer" (le Zombie, n'est donc ni vraiment mort, ni vraiment vivant !) est de détruire son cerveau.

Voilà pour les grands principes "zombiesques".

Si je vous inflige ce long préambule, c'est qu'il me semble utile pour comprendre la démarche de l'auteur de ce recueil de nouvelles.

"Zombie, le règne des morts", est donc un recueil de treize nouvelles, abordant le thème du zombie.
Comme je le dis plus haut, les oeuvres consacrées aux zombies, sont aussi nombreuses que variées, mes -sauf exceptions- respectent les codes énoncés ci-avant.

Avec une telle profusion autour d'un thème codifié, il est difficile de renouveler et se distinguer des oeuvres passées.

Alexandre Ratel relève le défi avec talent, en donnant des visions personnelles du mythe (car, au fond c'est de cela qu'il s'agit) du zombie.

Dans ces textes, la fameuse apocalypse zombie a eu lieu, les morts qui marchent (et qui ont faim) font désormais partie du monde quotidien.
Il s'agit donc de les combattre, de composer avec eux, et parfois de les protéger.

Comme toujours avec les nouvelles toutes ne m'ont pas autant intéressé.

Mes préférées sont :

Passage en caisse, Ou le quotidien d'une caissière de superette après le jour Z.

Nathan, gueule d'ange et le reste du monde ; la survie d''un petit garçon et de ses parents dans le monde "d'après".

Sally : Une petite fille, devient une héroïne légendaire en grandissant dans un monde chaotique.

Justice pour Howard Lee Stillman : Un homme assassiné doit reconnaitre son assassin.

Les autres nouvelles sont de qualité, mais m'ont moins emballé.

J'ajoute, que l'écriture fluide et efficace d'Alexandre Ratel, et la maquette du livre ; un texte aéré d'une grande lisibilité, rendent la lecture de ce recueil très agréable.

Un ouvrage que je recommande sans réserve !
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Treize histoires post-apocalyptiques qui sont teintées d'horreur, de fantastique ou parfois des deux à la fois. le monde que l'on connaît n'existe plus, les zombies ont envahi nos villes, nos rues et même nos maisons.

Dans la plupart de ses nouvelles, l'auteur s'axe sur le restant d'humanité qui habite chacun des êtres humains qui sont toujours en vie et c'est ici que toute l'originalité de son recueil de nouvelles se trouve; du papa qui veut offrir à son fils condamné la possibilité de réaliser son ultime rêve, à un militaire qui adosse son costume de père Noël afin de faire sourire encore quelques gamins, en passant par un jeune adolescent prêt à tout pour s'occuper de ses parents morts-vivants.

Certes le monde a changé mais ce ne sont pas les zombies qui vont l'empêcher de tourner car c'est encore et toujours l'argent qui le mène même quand celui-ci brûle et grouille de vermines. ‘'Brainstorming'' et ‘'L'appétit des ogres'' sont deux nouvelles qui représentent très bien ces propos. Deux histoires surprenantes et intelligentes qui sont superbement menées.

Ma nouvelle préférée est sans aucun doute ‘'Sally, la belle histoire d'une petite fille et de sa chienne qui n'ont qu'un souhait ; (sur)vivre.

Les zombies, un sujet populaire mais l'auteur a su tirer son épingle du jeu et ne tombe pas du tout dans les clichés ni une version caricaturale. Ce sont des belles histoires qui font réfléchir, sourire ou pleurer même si la plupart reste quand même assez noires et parfois violentes. La plume de l'auteur est fluide et originale, c'est un vrai plaisir de le lire !

Comme c'est un sujet que j'affectionne particulièrement, j'y ai passé un superbe moment et je ne peux que vous conseiller ce magnifique recueil. Non, mais vous avez bien vu cette couverture de ouf signée Jérôme Huguenin ? Subliiiime !
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Je m'attendais à lire des histoires gores mais l'auteur m'a transporté en me parlant d'amour, il m'a révolté en me parlant cupidité, il m'a touché en me rappelant l'innocence d'un enfant.
Ce livre m'a pris aux tripes et m'a retourné le coeur mais pas pour les raisons auxquelles on s'attend à la lecture d'un livre sur les zombies.

Alexandre ratel nous raconte la vie de ces hommes, femmes et enfants dont la vie continue à l'aube ou au sein d'une société apocalyptique, il vous plonge dans leur vie. Vous vivez l'épidémie à différents stades, à travers différents personnages. Vous y trouverez de la folie, sous toutes ses formes. Vous assisterez à la décadence de notre monde.

Certaines nouvelles m'ont littéralement chamboulé comme « stade terminal » qui porte brillamment son nom ou comment réaliser un rêve dans un monde apocalyptique, comment des petits détails qui font aujourd'hui parti de notre société de consommation se transforment en un trésor inestimable.
Une nouvelle pleine de force, de courage face à une situation inéluctable, une nouvelle qui m'a mis une grosse claque !

J'y ai vu, dans d'autres, une critique acerbe de la nature humaine tant certaines nouvelles m'ont insurgé. L'auteur vous dépeint des êtres humains prêts à tout pour continuer à faire tourner leur machine à fric avec « Brainstorming » ou « l'appétit des ogres ». Ça m'a vaguement rappelé quelque chose !😉
Je me suis demandée à plusieurs reprises qui étaient vraiment les monstres dans ces récits !

Il y a une nouvelle aussi que j'ai trouvé extrêmement bien réussie « Justice pour Howard Lee Stillman ». Une nouvelle dans laquelle l'auteur humanise la bête, lui accorde de l'importance, du crédit, dans laquelle un seul morceau de doigt du monstre se monnaye une fortune. Une belle mise en scène de la bêtise humaine.

La magnifique couverture prend vie avec « Un carré de chocolat », une nouvelle bouleversante qui vous parle encore de l'innocence des enfants.
Enfin, si ce n'est pas déjà fait, l'auteur vous achève avec les magnifiques « Noël rouge » et « Ces idées-là ». Deux nouvelles sublimes.

Si vous avez été attentifs, vous vous êtes rendu compte que je n'ai pas développé les 13 nouvelles, je vous laisse le soin de découvrir ces autres magnifiques histoires par vous-même.

Alexandre Ratel a une plume addictive, extrêmement précise avec laquelle il est capable de vous montrer l'amour, la cupidité, l'innocence tout en vous parlant de zombie. Il vous plonge inéluctablement dans ses histoires. Il m'a rappelé que le monde est vaste et que nous humains, sommes tous différents. Il sait vous toucher là où il faut !

L'auteur vous promet de ne pas sortir indemne de cette lecture. En ce qui me concerne, le pari est réussi
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Si cela se trouve, tout aussi pourri soit-il, le cerveau des macchabées continue à tourner au ralenti de même que leurs mouvements. Ça voudrait dire qu’il est condamné à réfléchir et philosopher sur sa nouvelle et putrescente condition entre deux repas.
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Le mignon tatouage sur le mollet s’en est allé pour figurer un nouveau symbole. J’imagine qu’il devait s’agir d’un cœur avec des ailes ou d’une putain de licorne chevauchant un arc-en-ciel. Maintenant ça ressemble plus à un sudoku qu’on aurait passé au hachoir à viande et qu’on aurait laissé sécher sous un soleil de plomb.
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Sous mes doigts, derrière son oreille droite, j’ai senti la surface rugueuse du trou. Pas plus gros qu’une tête d’épingle. Directement, dans le cerveau pour neutraliser le phénomène. Papa était un fiché Z et ils s’en sont occupés. Tous les fichés Z y passent.
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Dans ces moments, Angélique était une de ces femmes, une de ces jolies filles qui d’un côté vous susurre des mots doux à l’oreille et de l’autre vous presse une lame contre les testicules.
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Un crash d’avion. Ils appellent cela un accident. Nous sommes au XXIe siècle. Les avions ne tombent plus. On les fait tomber lorsqu’un fiché Z meurt accidentellement dedans, en plein vol.
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