Le dîner est gratuit
Une idée de départ originale le même thème et le même mot de la fin. Mis à part une ou deux nouvelles qui ne sont pas mal les autres sont creuses beaucoup trop courtes, des nouvelle plus sentimentale qu'érotique. Heureusement que le téléchargement est gratuit. Peut être bien pour des lecteurs qui aiment les micros histoires, ou pour des lecteurs qui lisent dans les transports.
Commenter  J’apprécie         390
un recueil de nouvelles qui a obtenu le prix de la nouvelle érotique 2018 et pourtant je n'est pas accroché des nouvelles plus sentimentale d'érotique avec quelques pointes d'humour
Commenter  J’apprécie         50
Je n’ai jamais été une fille du mercredi. Le mercredi est un non-jour. Le jeudi, ça, c’est autre chose. Le jeudi est un jour méridional, un zénith. Il y a un avant et un après, également répartis. Malheureusement, les jeudis de mon enfance avaient disparu dans les certitudes d’une réforme ; donnant naissance à une semaine vacillante entre un lundi endormi et un samedi sans école qui ne promettait rien de bon. Ce mercredi, un marron dans la poche de ma jupe de velours, je me remémorais ces îles enfantines à mi-chemin entre rien et rien. La boule brune et soyeuse glissant secrètement sous mes doigts au creux du tissu me procurait un plaisir renouvelé. Je poussai un peu plus ma trouvaille au fond de son refuge. Dans la rue tumultueuse de ce matin d’octobre, en Sisyphe intrépide, je roulai le petit rocher de sève fraîche sur mon Mont-de-Vénus.
L’hyménologie est un art encore trop peu mis en valeur de nos jours ; l’art d’étudier le goût des femmes. J’ai découvert cette discipline par hasard ; à l’occasion d’un vide grenier. Ce jour-là, par curiosité, je feuillette le stand d’un vendeur de livres anciens. C’est un homme passionné qui connaît son métier, l’œil rieur, mince et le visage marqué par les années et par les abus, nous entamons une conversation. Un début d’amitié se crée à cette occasion et je repasse alors régulièrement saluer mon nouvel ami. Nous allons boire quelques verres à l’occasion dans une petite boîte de jazz qui regroupe en son sein multitude de nos intérêts : le bon vin, les belles femmes et des personnes aimant la poésie et le plaisir des belles lettres.
Il était presque trop facile de jouer le rôle de la naïve indifférente, j’avais des années de pratique derrière moi. Par contre, il était très troublant de ressentir ce besoin d’éveiller le désir chez un inconnu, coûte que coûte.
Les femmes, dans ce monde, sont toutes des… des pimbêches, un QI d’huître, des gros seins, c’est la foire aux clichés. Et les quêtes, les choix de scénarios, on dirait du mauvais porno. Ça devrait être plus construit, plus abouti. Là, on a des ficelles scénaristiques énormes qui mènent les joueurs à des scènes de cul sans saveur. Je ne sais pas qui écrit les dialogues avec les personnages, mais ça manque vraiment de sentiments.
En plus d’être un esthète et un poète, il partage notre goût pour le con, la vulve et tous les autres petits sobriquets que nous lui attribuons. Un butineur qui présente des prédispositions naturelles à l’exercice de notre art.