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4,15

sur 429 notes
J'ai été relativement déçu par cet ouvrage dont on écrivait tant de bien.
Les différents chapitres sont à mon sens de qualités très inégales.
J'ai bien aimé la partie du livre qui nous raconte des aventures vécues, dans ces magnifiques paysages des déserts de l'Utah. Moins les passages sur une espère de philosophie écologique.

A lire néanmoins par tous les amoureux des grands espaces !
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Un propos écologique louable et plus que jamais d'actualité. Bien sûr que Edward Abbey avait raison de râler et de mettre en garde il y a 50 ans; évidemment que les idées qu'il proposait auraient dû être écoutées; bravo à lui de secouer les nénettes du lecteur et de l'amener à réfléchir; on lui est aussi reconnaissant de persiller son discours d'une pointe d'humour et d'autodérision; enfin, on admire son vrai talent de conteur et son style poétique.
Mais de là à se prosterner devant un chef-d'oeuvre ... Je trouve la renommée de ce bouquin un peu surfaite.
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Edward Abbey découvre les paysages du Grand Ouest américain via les westerns de son enfance. Dès lors ces images d'étendues sauvages et naturelles ne cesseront de le poursuivre. "Désert solitaire" est l'une des grandes oeuvres de cet auteur, avec "Le gang de la clef à molette", grand écrivain du natural writing, et inspirateur du mouvement Earth First!
On peut s'étonner qu'Abbey n'ai pas eu le même auditoire en France, où le mouvement de l'écologie est plus récent, et n'a pas connu la même ampleur et le même développement.

L'auteur qui nous occupe ici est muté comme ranger dans le Parc National des Arches, à l'aube des mutations du tourisme industriel.
C'est l'occasion pour lui d'évoquer toute la puissance du désert, intransigeant, brûlant, aride, mais pourtant si fragile: à l'heure des parkings, des circuits touristiques et de la construction par l'homme d'une nature artificielle qu'il voudrait appeler "protégée"....

Car effectivement, la frontière est mince, nous rappelle Abbey, entre la préservation et l'artificialisation, entre l'universalisation comme élan pour ouvrir le parc à tous, et sa destruction en le rendant "inoffensif", ce que précisément la nature n'est pas... Car l'auteur relate sans transiger toute l'âpreté et l'ingratitude du désert; lorsqu'un photographe passionné est retrouvé mort de soif sous un genévrier, ou encore dans ce chapitre particulièrement intéressant où Abbey part à la recherche d'un mystérieux cheval sauvage, qu'il retrouve errant, pareil à une ombre décharnée du sculpteur Giacometti...

Mais c'est précisément cette nature sauvage et sans compassion dont Abbey se fait le défenseur et le narrateur... Sans jamais sombrer dans la misanthropie ou dans l'aigreur, il nous relate ce désert si féroce et pourtant si fragile.
On ne peut que saluer les éditions Gallmeister de rééditer cet ouvrage essentiel.

Lien : http://www.madamedub.com
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Edward ABBEY, après qu'j'aie lu le Gang des Clés à Molettre, est devenu pour moi une référence pour abrder le thème qui lui est cher de la destruction de la planète par des gens sans scrupules. Dans ce texte, il est beaucoup moins virulent que d'habitude, mais il a le sens de la phrase pour décrire ce qui est beau, la nature, les animaux, le désert, etc... C'est l'époque où il travailla comme ranger dans le Parc National des Arches, dans le désert de l'Utah. C'est un hymne à la beauté du monde. J'adore !
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Désert solitaire.
Jamais un livre n'a été aussi bien résumé dans son titre...
Nous suivons l'auteur, Edward Abbey, engagé pour une saison (6 mois) comme ranger en Utah dans le magnifique désert d'Arches.
Il partage avec nous son quotidien, ses aventures, ses observations et ses réflexions ( souvent imagées et drôles)
Réflexions assez visionnaires pour un livre écrit il y a 50 ans.
Pour moi c'est un très bon livre, apaisant, invitant à la rêverie et à la curiosité.
En revanche attention : l'action y est minime et les dialogues peu nombreux.
Moi qui suis allée visiter ce désert il y a 26 ans j'ai ressenti bcp d'émotions.

J'ai aimé les descriptions et le style d'écriture.
J'ai ressenti le vent et le soleil sur ma peau.
J'ai été parcourue de frissons lors de rencontres avec des serpents et des insectes.
J'ai fermé les yeux quand le vent soufflait fort et déplaçait cette poussière rouge.
J'ai ressenti un grand calme quand Mr Abbey s'asseyait au bord du monde pour en observer la beauté.
Mais je me suis aussi indignée quand le gouvernement décida de goudronner ce fabuleux site pour en faciliter l'accès à des touristes fainéants ou pour augmenter le nombre de ses touristes défigurant ainsi une des merveilles du monde.
Une autre raison pour laquelle j'ai aimé ce livre : sa superbe illustration encore une fois très réussie pour un totem Gallmeister.
#picaboriverbookclublecturecommune
#gallmeisterforever
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Earth First !
On a du mal à croire que le livre date de la fin des années 60 tant il est brûlant d'actualité. Abbey y raconte son expérience de ranger dans un grand parc national du sud de l'Utah, dans une prose magnifique il évoque sa vie solitaire, sa passion pour la nature sauvage. Les différents récits qui forment ce recueil parlent de rencontres, de randonnées comme pourrait le faire un conteur, il parvient à nous faire ressentir la chaleur du désert, la beauté du ciel, tout en nous donnant des détails scientifiques passionnants. Il a par ailleurs une grande culture littéraire et un humour incisif. Et tout ce bagage vient nourrir une saine colère, quand il décrit notamment les massacres du tourisme de masse, son discours politique se fait radical. Ce discours contestataire a fait polémique au moment de la publication du texte, et c'est tant mieux. Et même si, malheureusement, il fait moins scandale de nos jours, Abbey est un homme vraiment attachant, un modèle pour ceux qui poursuivent son combat écologique encore aujourd'hui ; même si ça ne sert à rien face aux géants de l'industrie, ces grands porcs assoiffés d'argent.

En complément voici quatre titres à
lire absolument chez le même éditeur :
Une guerre dans la tête de Doug Peacock
Indian Creek de Pete Fromm
Le Livre de Yaak de Rick Bass
Sortilèges de l'ouest de Rob Schultheis
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En définitive cela a été une lecture assez longue.
Les réflexions et récits enchâssés de l'auteur sont intéressants, mais ils ont parfois pris beaucoup trop le pas sur le reste. J'espérais avoir un récit plus centré sur son travail et les multiples péripéties que cela lui a fait vivre. Je l'avoue, je pensais retrouver une autobiographie/essai ressemblant à Indian Creek de Pete Fromm, ce qui a de fait, orienté ma lecture.
Même les descriptions m'ont semblé à la longue rébarbatives, j'ai donc lu les derniers chapitres un peu en diagonale.
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Edward AbbeyEdward Abbey ! Merci… Quel choc ! Voici le livre qui entre dans mon Top 3. J'en dirai le moins possible : le désert, la précieuse goutte d'eau qui suinte d'un rocher, la vie partout dans ce chaos de sculptures naturelles, le choc des couleurs, les interrogations, le silence, la solitude, et l'amour…
Ce livre n'est pas un roman, mais le témoignage d'un ranger dans les années 50, vivant seul dans le désert de Arches (Parc National). C'est un cri, une déclaration, une ode à l'amour, une caresse de chaque instant offerte à la lumière et au ciel, aux roches éclatées et aux canyons, un chant infini d'amour au désert, le plus beau chant d'amour qu'il m'ait été donné de lire. Plein d'espoir et empli jusqu'à la gueule du désespoir causé par l'humain…
Attention, il ne s'agit certainement pas d'un livre de descriptions (ennuyeuses), non, en lisant le lecteur devient le caillou, le crotale, le filet d'eau, et tout le mystère qui peut nourrir un humain.
Par ce livre s'est levé aux USA un mouvement écologiste de grande ampleur, à l'époque, qui survit toujours, malgré le mal qui est fait à cette terre-mère.

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J'aime bien le nature writing, pour peu qu'il soit bien écrit, on est tout de suite plongé dans un pays fascinant, à la nature envoûtante, aux paysages infinis, aux rêves presque accessibles. Celui-ci est un classique du genre. Publié à la fin des années soixante, Désert solitaire nous raconte l'histoire de l'auteur, Edward Abbey, qui va travailler durant six mois dans les rocheuses américaines, en Utah.

Ouaaah quelle grosse claque! Déjà, en 1950, l'auteur râle sur les touristes qui ne sortent pas de leur voitures, de ces pollueurs qui dénaturent ces beaux paysages. Je me suis dit « Mon dieu, si il voyait l'état de la Nature aujourd'hui… ». Tout au long du livre, nous allons découvrir sa vie de ranger des Arches des États-Unis, son quotidien, sa passion pour cette nature immense, j'ai beaucoup aimé ce livre. J'ai adoré la manière dont l'auteur fournit des arguments de taille pour lutter contre la « dénaturisation » des parcs nationaux, le danger qui arrive de voir ces zones s'envahir de touristes.

« Il y aura aussi d'autres lecteurs, je l'espère, qui partageront mon présupposé fondamental selon lequel la nature sauvage constitue une partie essentielle de la civilisation, et que c'est le premier devoir du système des parcs nationaux que de le préserver absolument intact le peu qu'il en reste. »

Abbey veut remettre au travail les rangers, qui restent à ne rien faire toute la journée, et sauver ce beau patrimoine!

« Ils sont censés être des rangers: qu'ils fassent les rangers; bottons-leur le train pour qu'ils quittent leurs bureaux climatisés surchauffés, (…) et faisons-les travailler sur les sentiers, là où ils devraient être »

Et nous sommes dans les années 50!!! Si il savait… si il savait qui est au pouvoir aux États-Unis maintenant, et si il savait toute la surconsommation de masse qui s'est installée aujourd'hui…. le pauvre, il doit se retourner dans sa tombe!

Mon livre est rempli de post-it (12 exactement!), tellement de passages essentiels, qui font réfléchir! J'ai un peu moins aimé les passages plus long, sur les péripéties qui arrivent à l'auteur, à cause d'un cheval mystérieux, une grotte ensevelie… Même si ces passages sont très beaux et bien décrit, j'ai préféré ceux aux allures de nature sauvage. Mais il nous parle aussi des Indiens, ce peuple qui malgré eux vont se retrouver au centre de cette mondialisation non désirée.

Cependant, ce livre reste un très bel hymne à la Nature et aux paysages de l'ouest américain, et il donne très envie de les visiter
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En ouvrant Désert solitaire d'Edward Abbey, ne vous attendez pas à trouver un roman à intrigue ni à rencontrer des personnages attachants. On est bien loin de ce type de littérature avec ce livre entièrement dédié à la nature et à chacun de ses éléments. Ce n'est donc pas un roman, pas même un roman d'aventure, que l'auteur nous offre mais une contemplation sur 350 pages et j'ai plutôt aimé cette parenthèse loin de tout.

Ce texte retranscrit le ressenti brut d'Edward Abbey qui a officié comme ranger saisonnier dans le parc Arches National Monument dans l'Utah. Il y avait déjà rempli cette mission dix ans auparavant. le retour est âpre, les chemins se bétonnent de plus en plus et les parkings et aires de camping poussent comme des champignons. Avec ce livre, nous vivons aux côtés de l'auteur, une saison au coeur d'un désert rocheux menacé par le tourisme de masse, un état des lieux qui date de la fin des années 60 dont l' écho se fait plus grave avec les années.

J'ai vécu ce livre comme un retrait misanthropique du monde urbain. L'auteur nous immerge dans des paysages infinis et il n'a pas son pareil pour décrire une étendue rocheuse, une végétation, une nuit d'été… Désert solitaire ou si le nature writing nous faisait ressentir la poésie pure d'une nature sauvage. L'auteur aime partager son amour pour cette nature brute dont la contemplation se mérite, par la sueur et par le sang, en marchant des heures, en éprouvant la faim et la soif. Ce roman est un manifeste pour la préservation de l'environnement, pour la protection de ces décors merveilleux que sont les canyons. Plus on avance dans le récit, plus l'auteur exècre l'humain, sa civilisation et sa culture du tourisme, un tourisme de masse qu'il voit gagner les canyons de façon inquiétante. L'homme ayant besoin de s'approprier chaque morceau de terrain et de tout détruire à grands coups de bétonneuse. Edward Abbey dresse un état des lieux alarmant qui date aujourd'hui d'il y a cinquante ans, aussi quand je l'ai refermé la première question qui m'est venue à l'esprit a été « quel regard porterait Edward Abbey sur son paradis rocheux aujourd'hui ?  » Serait-il complètement anéanti par ce qu'il verrait ? Car ce livre est une véritable déclaration d'amour à la nature intacte et souveraine, l'auteur nous fait ressentir tout autant son émerveillement devant les paysages incroyables qui s'offrent à lui que son immense tendresse pour le genévrier qui se dresse non loin de sa caravane. Son ton est doux quand il nous parle du vent, du désert et du ciel et se durcit très vite dès qu'il évoque ses congénères, il devient amer et condescendant vis-à-vis de ceux qu'il nomme les touristes motorisés. J'ai trouvé son regard extrêmement fataliste par moments, tout au long du récit, il ne donne pas l'impression de vouloir agir pour changer les mentalités, il se pose plutôt en donneur de leçons se gargarisant de comprendre la nature bien mieux que les autres, ces autres qu'il méprise et pour qui il n'éprouve aucune compassion, travers dont il se vante à plusieurs reprisese. Cette absence de bienveillance ternit le bel élan et le véritable message du livre, car selon moi, la sauvegarde de cet environnement naturel et de ses paysages enchanteurs ne peut se réaliser qu'à la condition de croire qu'il reste une petite lueur d'espoir.

Désert solitaire est une lecture qui amène à la réflexion, à l'émotion et à la réaction. Ce récit porte un message fort sur la préservation de l'environnement et sur l'attachement de l'auteur à revenir à une vie simple loin des sphères consuméristes et bien plus en phase avec la nature.
Lien : https://thebookcarnival.blog..
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