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3,95

sur 902 notes
Un roman original et au rythme plutôt enlevé, avec des personnages loufoques et attachants.
Mais j'ai cependant été ralentie dans ma lecture par certaines longueurs tout de même, dans le scénario, dans certaines phrases, et dans l'accumulation de noms parfois. Je ne saurais pas préciser cette impression plus que ça, mais voilà, malgré mon intérêt et mon plaisir, j'ai mis du temps à lire ce roman. Et autant de temps, c'est assez rare chez moi. J'ai fait un bon nombre de lecture entre deux. Mais l'été est la bonne période pour reprendre sérieusement les livres qu'on a un peu laisser de côté. Et là c'est une réussite.
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"Le gang de la clé à molette" ... Déjà le titre attire l'attention. La quatrième de couverture intrigue également : 4 insoumis qui décident de mener la guerre à l'industrie dans le désert... Quand en plus on vous dit que'Edward Abbey et l'un des plus célèbre écrivain de l'Ouest américain .. il faut se lancer dans l'aventure et constater par soi même.

Le livre commence par la descriptions du gang, ces 4 personnages quelque peu en marge de la société qui vont se rebeller contre "les machines" pour sauver la beauté du désert, pour sauver leur désert. Ces 4 personnages sont loufoques, attachant, drôle, sensible. Rien qu'en les découvrant, on sent que les pages qui vont suivre vont être passionnantes.
On compte un Vétéran du vietnam (Hayducke) accroc à la bière qui a un certain penchant pour les armes à feu et les actions musclées ce qui n'est pas anormal puisqu'il se croit encore au Vietnam. Il baigne dans une fausse réalité alimentée par ses préjugés. Ses compagnons d'aventure disent de lui qu' "il est tordu, mais tordu dans le bon sens."
Second personnage, Sarvis dit Doc ,un chirurgien entre deux âges qui, fatigué d'observer la maladie au jour le jour, trouve un second souffle dans ce militantisme du désert. Sa grande passion ? Bruler les panneaux publicitaires accompagné de sa partenaire Bonnie. Ce chirurgien, bien qu'étant l'aîné, est aussi celui qui se comporte comme un enfant. Amoureux de la belle Bonnie, il se laisse porter par la troupe en prenant plaisir ou il peut le trouver.
Troisième personnage, Bonnie Abbzug dont on ne sait pas grand chose. Elle est la partenaire, compagne, amante de Doc Sarvis. C'est une sorte de hippie en révolte contre la société, sachant ce qu'elle veut et restant en permanence maitre de son destin. Au milieu des trois hommes, elle saura se faire respecter.
Et enfin, quatrième et dernier personnage, Seldom Seen Smith, un mormon polygame et nostalgique. Il a une grande connaissance du désert et des "machines" utilisées dans le désert. Il est sans nul doute le personnage le plus réfléchit de la bande même s'il prie régulièrement Dieu pour que celui-ci déclenche un tremblement de terre qui permettrait de faire tomber quelques ponts et barrages.

Voila un jolie quatuor que l'on a hâte de voir à l'oeuvre !

Parmi ces 4 "révolutionnaires" mon préféré reste Hayducke. Cet homme qui compte les distances en pack de bière qu'il pourra s'enfiler, cet homme qui est capable de partir pour une marche de 20, 3à jours dans le désert avec juste un sac à dos, cet homme vivant son combat comme personne et dont la simplicité est à mourir de rire. Comme par exemple lorsqu'il tient absolument à bruler les engin de chantier malgré les conseils de Smith qui lui explique que cela ne servirait qu'à abimer la peinture. "Hayducke est un saboteur qui bouillait de colère plus qu'il ne pétillait d'esprit".

L'histoire justement, elle décrit avec brio le désert américain et l'implantation de l'industrie. Comment, pour le progrès, la nature peut être détournée, défigurée, blessée. le rythme est soutenu, le suspens prenant.

Enfin, attardons nous sur le style. Je ne suis en général pas particulièrement amateur des longues descriptions à rallonge. Je ne les "accepte" que lorsqu'elles sont très bien écrites. C'est le cas ici. Nous avons donc un style très descriptif, très imagé. Il y a une certaine poésie dans les lignes, un certain lyrisme, pas de surplus, juste une touche de magie. (voir citation pour un aperçu).
Toujours dans le style, on peut noter un chapitre entier nommé "Duologue" dans lequel les 4 membres du Gang se parlent 2 à 2 dans différentes situations. A aucun moment il n'est indiqué qui parle et les duo sont à chaque fois changés. Pourtant, les simples propos énoncés nous permet d'identifier chaque personnage. J'ai beaucoup aimé cette "figure stylistique" qui de plus nous en apprend beaucoup sur chaque personnage.

Voila donc une très belle lecture que je vous recommande sans hésiter.

Et pour ajouter au plaisir, cette édition (Gallmeister) est illustrée par CRUMB, et apporte une touche descriptive sympathique supplémentaire.
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Un livre coup de poing, dans lequel on est embarqué avec une petite équipe d'écoterrotistes, totalement barrés, dont l'objectif est de saboter, casser les constructions du système américain : routes, chantiers, ponts, tout ce qui défigure cette région des grands canyons !
La mise en coupe de la nature sauvage et désertique du sud-ouest américain, déjà dans les années 70, l'exploitation à outrance pour une course sans fin à la croissance sont insupportables à nos 4 héros qui vont engager une course poursuite avec les autorités, puis une fuite en avant...
C'est jouissif, effréné, direct, sans respiration. Ca sent la sueur et la poussière, la poudre et l'acier en surchauffe.
Un livre qui se dévore et qui donne envie d'aller casser des mega-bassines.

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Une lecture en demi teinte : notre groupe d'activistes écolos, opposés aux destructions de la nature, par/pour les touristes et pour la production d'électricité (barrages, mines et centrales nucléaires) est plutôt sympathique et j'ai suivi leur combat avec intérêt. La base du roman présageait une lecture passionnante ...
Malheureusement, je n'ai pas vraiment accroché au style de l'auteur, très lent, malgré quelques fulgurances. J'ai trouvé le personnage de Hayduke insupportable et peu crédible, avec ses canettes de bière lancées systématiquement sur le bord de la route et celui de Bonnie totalement caricatural.
Un rencontre ratée.
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[ Insoumis ]

Gros coup de défibrillateur pour ce livre mythique !
Non mais quel bonheur ! Quel kif intégral !

L'histoire en deux mots : une équipe de quatre bras cassés liée autour de leur ferveur à protéger l'environnement dans le sud-ouest américain, une bande de pieds nickelés, terriblement attachants, qui vont saboter tout ce qui pollue les canyons du Colorado. Panneaux publicitaires, bulldozers, ponts, voies ferrées… L'industrie n'a qu'à bien se tenir, le gang de la clef à molette va rendre justice à dame Nature.

Ce roman emblématique et influent publié en 1975 a inspiré toute une génération de militants écologistes et n'a pas vieillit d'un iota. La réflexion est tout aussi pertinente aujourd'hui que lors de sa parution.
Pourtant Edward Abbey n'a pas écrit un livre moralisateur. Il a écrit un roman d'aventure hilarant, politiquement incorrect, totalement anarchique.

Nos éco-terroristes-pacifistes transgressent toutes les règles de la bonne conduite citoyenne. Leur brin de folie est vivifiant, leur appel incendiaire à la protection de la nature sauvage américaine est un grand vent de liberté. C'est de l'écologie sans grand discours, avec beaucoup d'action et de burlesque.

Corrosif, tendre, stimulant, subversif, prémonitoire et incroyablement drôle, voilà un livre qui va marquer mon année 2020.

Traduit par l'excellent Jacques Mailhos
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On s'attend à lire un polar type pieds nickelés cambrioleur de banques, ce n'est pas tout à fait ça.. l'auteur, Edward Abbey, un inconnu pour moi. Cela se passe dans l'ouest américain, l'Utah et ses états voisins , l'Amérique des grands parcs, déserts, canyons et fleuves rares et forêts insoupçonnées. Les 4 personnages principaux sont éminemment sympathiques et leurs motivations aussi. Ce sont des activistes militants écologiques en révolte contre le saccage de la nature américaine par les grands groupes industriels du bois, de l'électricité, du bâtiment. Leurs actions consistent à saboter bulldozers et divers engins de chantier saccageurs de sol, de faire tomber des trains entiers de minerais dans les ravins, sauter les ponts et les barrages si possible, cela en étant poursuivis par des milices plus ou moins mandatées. On tremble pour nos héros, déterminés, mais scotchés de peur aussi. Un peu étonné tout de même d'une volonté farouche de ne pas faire de mort et de ne pas utiliser d'armes à feu et c'est ce qui se passe. Bizarre pour un polar me dis je ?
Et hop un petit un tour sur Wikipédia, bien sûr comme d'habitude on se rend compte qu'on est le seul sur terre à ne pas connaitre Edward Abbey et son célèbre bouquin illustré aux USA par Crumb. On découvre que l'auteur décédé en 1989 à 62 ans a fréquenté l'université en classe littéraire, vivait de son job de garde saisonnier durant 15 ans dans les grands parcs qu'il décrit si bien. Edward Abbey (un Crocodile Dundee avec barbe) se définit comme « un vrai « conservateur sauvage et utopiste, aux yeux écarquillés, au coeur sanglant » [...] qui a désormais compris qu'un système social radicalement industriel, totalement urbanisé et élégamment informatisé n'est pas apte à accueillir dignement la vie humaine. » Activiste, Edward Abbey récuse la violence contre les personnes. Il dénonce la démesure industrielle pour ses effets destructeurs sur un territoire qu'il entend préserver, à l'instar des héros de son roman le Gang de la clé à molette, dont le mot d'ordre est : « Garder ça comme c'était » (source Wikipédia)
J'étais sûr de lire un livre de 2021. (publication en 1975)
Bravo Edward Abbey ! Belle vie.
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Une lecture tout à fait réjouissante ! Un groupe tout à fait improbable de 4 saboteurs doux-dingues et terriblement attachant, des descriptions en mode cinéma immersif, un sens de la formule (voyez le nombre de citations), un engagement, c'est tout ce que j'aime !
Difficile (pour ma part en tout cas) de ne pas adhérer aux actions improvisées de ces éco-terroristes utopistes, qui trouvent que les panneaux d'affichage géants polluent le paysage et qui ne voient pas l'intérêt d'une nouvelle route quand une existe déjà pour faire le même trajet. Edward Abbey hurlait déjà au saccage du désert dans les années 70 (roman écrit en 1975), cela ne s'est hélas pas amélioré ensuite. Bon, on est tout de même aux USA, et le culte de la voiture et des armes à feux n'est tout de même pas remis en question… Les hippies en prennent presque autant pour leur grade que les industriels.
J'ai eu la chance d'aller récemment dans ces contrées, et cette lecture réellement immersive m'a fait réaliser que je n'ai pas suffisamment prêté attention à la végétation, aux rares oiseaux (mais il y en a certainement beaucoup moins qu'à cette époque), aux odeurs. C'est un documentaire doublé d'un excellent film d'action, qui ravira autant les amateurs de solitude que ceux de grosse mécanique.
Il m'a fallu un peu de temps pour y rentrer, car l'écriture est travaillée, précise, il y a du vocabulaire, ensuite c'est un régal. Les dialogues sont truculents, totalement crédibles pour ces personnages entiers et rebelles.
Un livre que j'ai envie de partager.
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Quatre doux dingues, adolescents attardés sur les bords, se lancent dans une série d'actions de destruction et de sabotage d'installations diverses défigurant le paysage et les espaces sauvages de l'Ouest américain. Ils déchaînent les autorités à leur poursuite.


Leurs aventures rocambolesques racontées avec une exagération pleine de dérision font passer du sourire à l'incrédulité en passant par l'angoisse. Le tout est empreint d'insolence irrévérencieuse et subversive, motivée par la colère d'Edward Abbey contre "le système" piloté par les intérêts financiers et oublieux des valeurs essentielles de l'homme et de la nature.


Lecture dérangeante et captivante dans l'ensemble.
Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Le Gang de la clé à molette, ou comment instaurer le sabotage comme mode de contestation.
Le livre est centré sur les exploits de quatre personnages : Doc Sarvis, un médecin pyromane et sa jeune partenaire Bonnie Abbzug, George Hayduke un jeune vétéran du Vietnam, et Seldom Seen Smith, un Mormon qui conduit des groupes pour du rafting dans les rapides du Colorado. Ils se rencontrent lors d'un de ces raids, et chacun reconnaît dans les trois autres le même désir d'action contre ceux qui saccagent la nature.
« L'idéal était plus lointain : le rêve des ingénieurs est une sphère parfaite. Une planète Terre aux irrégularités toutes effacées, des autoroutes simplement peintes sur une surface lisse comme du verre. »

Dès le premier chapitre, intitulé « Conséquences », vous savez comment le roman va se terminer, dans un feu d'artifice d'explosions et de destruction. L'intérêt du roman est de savoir comment et pourquoi les 4 membres du gang en sont arrivés là, et ce qu'ils sont prêts à risquer pour arriver à leurs fins.
Des quatre membres du gang, ma préférence va incontestablement à George Hayduke. Très jeune vétéran du Vietnam, il revient dans un pays qui a oublié ses soldats. Il est l'incarnation des aspirations, des désirs et des regrets du peuple, qui peine à se faire entendre. Jusqu'à ce qu'il se soulève et passe à l'action violente car, « il faut bien que quelqu'un le fasse ».

Quel beau roman que celui-là !!!
D'un humour féroce, l'histoire presque tragique d'un combat contre la modernisation effrénée, contre l'expansion inévitable des autoroutes, centres commerciaux, parkings. Très imaginatif, écrit dans un style simple et percutant, c'est un roman impeccablement construit, comme un scénario de cinéma. J'imagine ce que pourrait donner un tel roman adapté au cinéma : histoire de vengeance, violence gratuite, personnages hauts en couleurs, etc… Tous les ingrédients nécessaires sont là, pour faire un bon film.
Le propos intelligent est magistralement équilibré avec une prose très simple, mais pleine de poésie.
« En bas les monstres métalliques hurlaient, bondissant sur le caoutchouc de leurs énormes roues dans la trouée qu'ils ouvraient, déchargeant leur cargaison et emplissant la montagne d'un bruit de tonnerre. Les bêtes sauvages de Bucyrus, les brutes jaunes de Caterpillar s'ébrouaient comme des dragons et soufflaient de la fumée noire dans la poussière dorée. »

Dans ce livre, Abbey peut en même temps être très dur, mais aussi profondément critique envers le monde qui l'entoure, alors qu'il nous offre aussi des moments de totale comédie. C'est une vision de la vie directement inspirée de Kerouac, et des beatnicks qui ont traversé les grandes plaines de l'Ouest avant lui.
« Regarde ce trafic, dit-il, regarde les filer sur leurs roues caoutchoutées, dans leurs voitures de deux tonnes, polluant l'air que nous respirons, violant la terre, pour promener leurs gros et indolents culs américains. Six pour cent de la population du globe engloutissant quarante pour cent du pétrole mondial. Cochons ! mugit-il en agitant son énorme poing en direction des automobilistes. »….
Et il n'est pas indulgent envers son pays :
« Véritable patriote autochtone, Smith ne faisait serment d'allégeance qu'à la terre qu'il connaissait, pas à cette enflure farcie de propriétés privées et d'industries, terre d'exil d'Européens déplacés et d'Africains inopportunément transplantés, connue collectivement comme les États-Unis. Son univers s'arrêtait aux frontières du plateau du Colorado. »

L'auteur ne déclarait-il pas : « Je suis devenu un homme de l'Ouest à l'âge de 17 ans, pendant l'été 1944, en faisant de l'auto-stop à travers les États-Unis. J'ai eu le coup de foudre, une passion qui ne m'a jamais quittée »
Cette passion ne se dément pas et transparaît dans chaque mot de son livre. Une véritable déclaration d'amour à l'Ouest sauvage.
Cette capacité inouïe de conteur, alliée à des thèmes très actuels, et un quatuor de personnages éminemment sympathiques, malgré tous leurs défauts, font de ce roman une oeuvre particulièrement plaisante à lire, que l'on a du mal à lâcher, avant d'avoir lu le mot FIN.

Encore un petit mot : La préface signée de Robert Redford, autre grand amoureux du grand Ouest américain, est un petit bijou d'admiration, d'amitié et de respect pour l'homme qu'était Edward Abbey.


Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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"Le gang de la clef à molette" nous raconte les aventures militantes écolos d'un groupe de 4 personnages atypiques .
Bonnie Abbzug, jolie jeune femme juive en plein trip new-age, plus guider par ses émotions, par l'action et le danger que par le combat écologiste pur.
Seldom Seen Smith, guide de kayak et de montagne pour touristes, mormon polygame, a vu son canyon favori être submergé suite à la création d'un barrage. Sûr d'avoir Dieu de son côté, il lutte pour retrouver ce paradis perdu.
Le Doc, chirurgien proche de la cinquantaine, le "théoricien" du groupe, le tribun, emporté par ses convictions philosophiques, son dégoût du monde moderne mais aussi le besoin d'aventure de sa jeune compagne.
Hayduke, le rescapé du Vietnam, qui après tant de métal et de fureur, souhaitait tout simplement retrouvé les espaces naturels sauvages de son enfance pour s'y ressourcer. Trop tard, la conquête industrielle est passée par là et Hayduke n'a plus qu'une seule idée en tête: tout détruire!
Nos quatre révoltés se lancent dans une escalade d'actions de sabotage qui les amènera à vivre/survivre dans la nature et être traqués par les autorités locales.
La lecture de ces aventures s'est révélée vraiment jouissive, j'ai dévoré le bouquin qui fait quand même pas loin de 500 pages. L'écologie sans grand discours mais par l'action pure, l'immersion en pleine nature, la transgression des règles de la bonne conduite citoyenne, le brin de folie de nos 4 phénomènes, ce cocktail a éveillé chez moi un sentiment de liberté et d'insouciance infantile. Un régal!
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