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3,95

sur 902 notes
Mais quel bien ça fait de tomber sur un bon roman!

Et de suivre ces quatre hurluberlus dans leur sauvetage du magnifique désert.
Tout y est: la belle écriture d'un auteur dont la richesse du vocabulaire jette une ombre sur les romans à succès actuels - de belles phrases vivantes, complexes, pleines d'un humour implicite que le lecteur comprendra - car l'auteur croit en l'intelligence de son lecteur. Abbey fait rêver du désert par ses descriptions grandioses et nous présente son exploitation sous les traits d'une invasion, allant jusqu'à comparer avec la guerre des mondes. Et oui! Pourquoi nos héros invincibles sont-ils capables d'arrêter invasions et dictatures mais n'agissent pas lorsqu'il s'agit de sauver les régions naturelles contre la mainmise des industriels? Mais loin de la morale et des écolos trop proprets - nos anti-héros, tout en relevant l'absurdité de l'exploitation des ressources (on crée une centrale électrique pour.... approvisionner la centrale électrique....), sont eux-mêmes incohérents et peu orthodoxes ce qui leur donne un charme fou. Et drôle. Les situations cocasses s'enchainent et j'ai souvent éclaté de rire, toute seule dans les transports publics. Tant pis. Ca fait de la pub au bouquin.

J'adore le vétéran du Vietnam avec un âge mental de six ans maximum, le médecin entre deux âges qui s'amuse comme un gamin, le mormon grand sage du désert. La femme - Bonnie - quatrième roue du char ajoute peu malheureusement, cantonnée dans un rôle de nana qui, malheureusement, est dépassé depuis longtemps. Mais écrit en 1975... c'est donc peu étonnant. le reste est toujours aussi actuel et je n'ai qu'une chose à dire: quand est-ce qu'on s'y met aussi?
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Le gang de la clef à molette : 4 doux dingues écolo partent en guerre contre l'industrialisation massive de l'ouest américain.
4 personnages hauts en couleur :
- un vétéran du viet nam, très certainement atteint de syndrôme de stress post-traumatique, accro à la bière, aux armes à feu
- un chirurgien, vieux, bedonnant, amoureux des plantes et de son désert
- une jeune hippie, secrétaire et petite-amie du chirurgien
- un mormon polygame
Un lien va unir ces 4 personnages : l'amour de leur terre et le combat contre "la machine".
Un road-trip au fin fond des états-unis avec 4 huluberlus qui partent en guerre contre des ponts, des trains, des usines, des bulldozers...

Une lecture bien sympathique, parfois rythmée, mais avec quelques longueurs...
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Enfin j'ai lu ce livre. Et oui, enfin, car étant un grand fan des éditions Gallmeister, on me prenait pour un extraterrestre de ne pas avoir lu cet incontournable du catalogue. J'ai donc profité du Challenge Gallmeister et de son thème du mois de janvier « Pourquoi je ne l'ai pas encore lu ? » pour enfin le sortir de ma PAL.

Alors voilà, je ne suis pas déçu de l'avoir enfin découvert. J'ai même plutôt bien aimé cette lecture. Tout d'abord par son côté révolté de la destruction et de l'exploitation de la nature par l'homme dans le but de toujours aller vers l'amélioration technologique, le gain de temps, mais surtout l'attrait du profit. le désert de l'Ouest que nous décrit Edward Abbey est défiguré à cause de l'homme. C'est toujours pour moi un thème qui me touche et qui me procure beaucoup d'émotions.

Nous voilà donc à suivre les aventures trépidantes d'une femme et de trois hommes révoltés et en colère qui décident de ne pas rester les bras croisés. Ils se mettent à détruire tout ce qu'ils peuvent pour ralentir la destruction de la nature et pour disons le bien faire chier les grosses sociétés qui veulent seulement s'en mettre plein les poches. Alors, si je trouve le but louable, je m'attendais à autre chose… Je m'attendais à des actions un peu plus ciblées… Là, pour la plupart, il s'agit de destructions gratuites qui au final ne servent pas à grand chose.

Mais, il y a autre chose qui se cache derrière tout ça. Il y a beaucoup d'humour dans ce roman. Les personnages d'Edward Abbey sont tous les quatre assez torturés et hyper intéressants. Les dialogues ainsi que les pensées sont par moment mémorables. Pour moi, et c'est en cela que je pense que ce roman est un incontournable, c'est que derrière l'humour, les courses poursuites, les situations ubuesques… le message est clair et résonne chez le lecteur, en tout cas il a résonné chez moi. Nous sommes tous des petits grains de sable dans le désert, mais par nos actions, nous pouvons avoir un impact très positif ou très négatif sur la nature qui nous entoure.

C'est un livre qui donne envie d'agir, pacifiquement pour moi, pour la nature et contre le tout profit. Je suis donc d'accord avec ceux qui m'ont encouragé à le lire… le Gang de la clef à molette est un roman qu'il faut lire.
Lien : https://readlookhear.blog/20..
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C'est l'histoire d'un groupe de pieds nickelés anarcho-écologistes, dont les zones à défendre sont dans l'immensité du Far-West.

Les portraits caricaturaux de nos acolytes sont bien plantés, il y a :
- Doc et sa Bonnie, les incendiaires ;
- le vétéran du Vietnam qui se la joue façon Rambo (c'est la guerre mon colonel !)
- le mormon polygame qui choisit bien « ses places ».

Et pourtant, je ne me suis que peu attachée à la fiction y trouvant beaucoup de longueurs. Ma lecture était ailleurs, à l'écoute d'un Edward Abbey racontant et soulevant le pan de cet immense royaume minéral et silencieux au pouvoir hypnotique, fascinant et plus que millénaire (Grand Canyon, Canyonlands, Glen Canyon, Page…), nous rappelant que nous sommes que bien peu de chose.

La légende raconte qu'à sa mort, le corps d'Edward Abbey a été mis dans un sac de couchage pour seul linceul et a été déposé quelque part au milieu d'un désert de l'ouest américain, contemplant le désert et les étoiles pour l'éternité.

J'ai pu voir ces lieux il y a quelques années, quelques photos sont disponibles sur mon compte Instagram :
https://www.instagram.com/p/CkiJ4uWIyn_/?hl=fr
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Pas facile de lire ces 487 pages mais j'ai persévéré et terminé ce roman. J'ai aimé cette histoire à la Thelma et Louise, mais pas le style de l'écriture qui par moment était fatiguant à lire et cela m'a gâché le plaisir. Les interminables digressions sont harassantes et alourdissent le texte. Fort heureusement il y a des moments ou l'auteur revient à plus de fluidité et d'action.

La seconde difficulté réside pour moi dans ma méconnaissance des USA, toutes ces rivières et canyons ne m'ont absolument pas parlé (l'auteur cite énormément de lieux), même si j'ai bien saisi que cette nature sauvage était en grand danger de par son exploitation intensive (vive Internet et les magnifiques photos de Franck Vogel).

Cependant, j'ai aimé nos quatre fous-dingues bien décidés à faire tout sauter, Doc le chirurgien, Smith le mormon, Hayducke l'ancien militaire ravagé et Bonnie la splendide. le discours est irrévérencieux, le ton déconnant, tout y est très subversif et l'auteur tape à coeur joie sur la société y compris les fainéants d'Indiens !
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Depuis 12 ans dans ma PAL... Je l'ai enfin pris et lu en quelques jours.
Pourquoi est-il resté si longtemps au milieu de tous ces livres à lire qui ne suscitent plus mon envie de lire ? No se...
Pourquoi je l'ai sorti des tréfonds de ma PAL ? Je ne sais plus trop... Une critique lue, cette maison d'édition que j'apprécie tout particulièrement...
Le voilà donc lu... Il ne m'a pas déplu, mais pas plu plus que ça non plus. (Quelle belle allitération !)
Le fait est que ce qui ne m'attire pas, c'est de lire sur le quatrième de couverture ou sur le bandeau à quel point un livre est déjanté...
Bon sang, que cet adjectif racoleur m'agace !
Et qu'est-ce que je l'ai lu pour ce livre...
Le gang de la clef à molette est un livre pas mal du tout, avec des personnages "hauts en couleur" (là, j'ai juste envie d'éclater de rire tellement ce sont aussi des termes rabâchés à l'envi).
Bref, une petite bande d'amoureux des canyons décide de détruire tout ce qui, selon eux, gâche et gâchera le paysage de ces grands espaces qu'ils adorent. Et que je te pète un pont, et que je te démolisse des bulldozers et que je te fasse dérailler un train et que je parte à fond la caisse dans une course poursuite dans le désert et les cailloux.
Il y a un côté marrant, on s'attache aux personnages, j'apprécie leurs idées, mais j'ai trouvé ça un peu trop long et répétitif, sans vraiment m'ennuyer, mais limite, limite...
Un moment pas désagréable en somme...
Un peu trop caricatural à mon goût. Juste un peu.
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Ils sont quatre. le docteur Sarvis, chirurgien à ses heures officielles, pyromane à ses heures perdues. Bonnie, sa superbe maîtresse, un caractère de feu dans un corps de bombe. Hayduke, un vétéran du Vietnam qui boit sa bière comme il respire et vibre pour les armes à feu. Smith, mormon et polygame, qui fait descendre les voies d'eau aux touristes. Pas grand-chose en commun au premier abord, et pourtant une folie de vivre, une haine de l'industrialisation galopante et un jusqu'au-boutisme tempétueux vont les unir indéfectiblement. Armés de clefs à molettes, entre autres bâtons de dynamite, ils vont faire sauter des ponts, dézinguer des bulldozers, rêver d'anéantir le barrage du coin. Une organisation au pied levée mais bien huilée par l'inconséquence de l'obstination, qui les mènera loin sur le chemin de la destruction avant de les entraîner dans une course poursuite avec les représentants de l'ordre social et de la morale établie. Une traque douloureuse et haletante dans le désert…

Le Gang de la clef à molette est un ouvrage dense. L'auteur nous fait tout de suite entrer dans le feu de l'action, mais j'ai mis du temps à me laisser prendre. Tous les ingrédients sont là pourtant : des personnages qui détonnent, une plume affutée, un humour orageux, un propos politique, une morale défaillante. Peut-être la faute à la tête ailleurs, à une alchimie qui n'a pas pris. Trop de détails techniques qui m'ont laissée dans une incompréhension mécanique pas désagréable mais un peu longue. Chapeau bas tout de même pour la tension que l'auteur fait naître au creux de nos ventres, la chaleur palpable, la douleur désertique. La poésie abrupte de l'immensité des paysages et de la bêtise humaine. Un ouvrage fort dans tous les cas.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Quatre personnages qui n'ont rien en commun vont constituer un commando improbable :
Georges Hayduke, vétéran du Vietnam, espèce d'ours velu mal léché, alcoolo délirant à la répartie kamikaze qui s'enfile bière sur bière, spécialiste d' armes à feu, dynamiteur de ponts, n'a pas digéré sa guerre, vécue sous le napalm des avions US alors que béret vert , il était prisonnier du Vietcong . de retour aux USA, il ne supporte plus les machines, les usines, qui souillent son désert, ses montagnes dernier abri pour un homme perdu pour l'humanité economico-guerrière... Il faut que ça pète !
Seldom Seen Smith, mormon polygame, voit son activité de guide de descente en canoë ou rafting péricliter à cause des barrages en construction, il crie vengeance, ça va péter !
Le Doc Jarvis, chirurgien et bon vivant, érudit, philosophe et crameur de panneaux publicitaires est le cerveau de cette mission de sape de toute entreprise industrielle et commerciale, pourfendeur du BTP, et financeur de TNT. Et Boum !
Sa jeune et jolie compagne Bonnie Abbzug, fumeuse de joints, a le sang chaud, et veut de l'action... Faire sauter des barrages et les distances entre les êtres... Bing !
Alors, ce brûlot "éco-terroriste"(Edward Abbey était surveillé en tant que tel) absolument délirant et drôle est une suite de sabotage en tous genres (bulldozers dézingués, pont détruits, véhicules de la sécurité écrabouillés, train déraillé, etc...). Ces pieds nickelés, originaux, anti conformistes invétérés et déterminés vont s'élever contre le grand Capital, et nettoyer le désert du business florissant des élites notables...
En face, l'évêque Monseigneur Love, qui a des prétentions politiques dans le comté, va s'y opposer avec ses miliciens de la sécurité territoriale (Milice privée épaulant la police).
Il va poursuivre le gang de la clef à molette sans répit !
C'est piquant ! On rit ! On s'émeut ! Les 4 écolos vont constituer un gang qui va apprendre à se connaître, dans l'adversité, la clandestinité et agir...
Edward Abbey nous entraîne donc dans une course-poursuite infernale, destructive mais libératrice, véritable exutoire...
On pourrait critiquer les méthodes de sabotage, l'absence de responsabilité de leurs actes, mais le gang est tellement foutraque qu'on est avec eux, jusqu'au bout de leurs extravagances...
C'est un excellent moment de lecture distrayante et insolente d'un roman jubilatoire. Il a eu, après sa sortie aux Etats Unis, dans les années 80, une influence importante pour les activistes écologistes d'Earth First ! (Wikipedia) Aujourd'hui, encore, les activistes d'Extinction Rébellion s'en réclament...
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Assemblage hétéroclite de personnages hauts en couleurs, le gang de la clef à molette s'est donné pour mission de rendre à l'environnement ses lettres de noblesse, de l'alléger des hideuses infrastructures qui polluent sa majesté, d'être des empêcheurs de tourner en rond pour qui se ferait artisan de sa destruction. Armés de quelques outils, de beaucoup de beurre de cacahuète et d'une bonne dose de franche camaraderie, ils ont pris la décision commune de bousiller "la machine" sans sacrifier l'humain.

Edward Abbey nous amène dans un décor désertique entre l'Utah et l'Arizona. Ses falaises titanesques seront le théâtre de sabotages audacieux et de courses-poursuites effrénés. La nature environnante n'est pas qu'un prétexte à l'histoire, on s'y attarde longuement, et comme le paysage est assez répétitif et la flore peu diversifiée, les descriptions finissent forcément par l'être un peu aussi. J'ai surtout décroché durant les passages techniques des sabotages, mais j'ai toujours fini par être réveillée un peu plus loin par l'humour mordant que l'auteur saupoudre à volonté pour dynamiser le récit.

Si l'histoire m'a plu, car elle avait tout pour me plaire, je reste sur une impression en demi-teinte car mon intérêt a fait des montagnes russes une bonne partie de ma lecture. Mais comme la dernière partie était la plus tonique et que je me suis attachée aux personnages, je suis très tentée de lire la suite.
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Retour dans le pays d'Abbey ! Ce pays aux décors époustouflants ! (Son chef-chef-d'oeuvre: "Désert solitaire".
Cette fois-ci c'est un roman qui met en scène 4 pieds nickelés dont l'objectif est de faire péter tout ce qui vandalise la nature et l'équilibre écologique. Humour sur fond de sérieux: Abbey n'a pas peur de donner tous les détails des actions à mener. C'était un meneur chez les militants de l'époque, et il était surveillé par le FBI. Ce roman est jubilatoire, il est gros comme le personnage de Hayduke et on ne s'ennuie jamais. Hayduke était directement inspiré de son ami Doug Peacock, auteur du passionnant "Une guerre dans la tête". Ah! si le lac Powell avait pu ne jamais exister!
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